Université Gaston Berger de Saint Louis UFR des
Lettres et Sciences Humaines Section de Géographie
L'impact local des revenus migratoires dans
le département de Louga : approche géographique
Présenté par : Sous la direction de
PAPA ISSA NDIAYE SIDY MOHAMED SECK
Chargé D'enseignement
Année académique 2006-2007
Ce travail s'inscrit dans le cadre d'une « collaboration
UGBGIRARDEL/ université de Turin-Unito » autour du thème
général de recherche : « Développement local,
développement durable, dynamiques territoriales et coopération
». Il constitue l'un des résultats des activités
menées par le groupe GIRARDEL et l'Université de Turin autour du
projet « Coopération décentralisée Turin-Louga
». Notre participation à cette recherche est à l'origine de
ce présent mémoire de Maîtrise.
Je remercie tout d'abord mon professeur encadreur
Sidy Mohamed SECK pour sa disponibilité et son implication dans ce
TER. Ses remarques et conseils ont guidé toute la clarté et
la rigueur de ce travail. Et je souhaite renouveler cette
expérience dans les TER à venir. Au corps professoral de la
section de géographie et de l'UFR LSH
Aux professeurs membres du GIRARDEL intervenant dans
le programme de coopération avec Tutin-Unito : Serigne Modou FALL,
Géraud MAGRIN, Mateugue DIACK, Balla TRAORE sans oublier Mlle Aminata
CAMARA, secrétaire du GIRARDEL
Mes très sincères remerciements à ma
famille, qui m'a tant soutenue, à la famille Diop (quartier
Artillerie, Louga) et à toutes les familles du département de
Louga qui m'ont ouvert leurs bras pour la réussite de ce travail.
Enfin grand merci à tous mes camarades de l'UGB Merci
a vous tous !
SIGLES ET ACRONYMES
AOF : Afrique Occidentale Française
BHS : Banque de l'Habitat du
Sénégal
BICIS : Banque Internationale pour le Commerce
et l'Industrie du Sénégal
BST : Banque Sénégalo-Tunisienne
(est aujourd'hui devenu Attijari Bank)
BTP : Bâtiment et Travaux Publics
CBAO : Compagnie Bancaire de l'Afrique de
l'Ouest CMS: Crédit Mutuel du Sénégal
CNCAS : Caisse Nationale de Crédit
Agricole du Sénégal CPS : Crédit
Populaire du Sénégal
CRD : Conseil Régional de
Développement
DRDR : Direction Régionale du
Développement Rural EMUS : Enquête Migration et
Urbanisation au Sénégal FMI : Fonds
Monétaire International
GIRADEL : Groupe Interdisciplinaire de Recherche
pour l'Appui à la planification Régionale et au
Développement Local
IFAN : Institut Fondamental d'Afrique Noire
IRD : Institut de Recherche
Développement
MG : Money Gram
ONU : Organisation des Nations Unis
PAS : Politique D'ajustement Structurel
PRDI : Plan Régional de
Développement Intégré
RGPH3 : Recensement Général de la
Population et de L'habitat (décembre 2002, 3ieme recensement)
SGBS: Société
Générale des Banques du Sénégal SOCOCIM :
Société de Commercialisation du Ciment
WU: Western Union
INTRODUCTION GENERALE 5
Introduction 5
Problématique 8
Objectifs 12
Méthodologie 13
PREMIERE PARTIE : Origines et
originalités de l'émigration lougatois .20
Chapitre 1 :
Présentation de la zone d'étude 21
Chapitre 2 : De la crise de l'arachide aux
effets des politiques d'ajustement structurel : l'émigration, comme
solution de sortie de crise 29
Chapitre 3 : Evolution du
mouvement migratoire 40
DEUXIEME PARTIE : L'argent des émigrés
.55
Chapitre 1 : Les revenus migratoires à
Louga 56
Chapitre 2 : les principaux secteurs
d'investissement des émigrés 69
TROISIEME PARTIE : Des impacts contrastés
79
Chapitre 1 : Evolution dans l'espace de
départ : le monde rural 81
Chapitre 2 : Les impacts en milieu urbain
89
Chapitre 3 : Rôles et place des
émigrés dans le développement
local.........100
CONCLUSION GENERALE 110
BIBLIOGRAPHIE 112
LISTE DES CARTES ET FIGURES 115
TABLE DES MATIERES 117
ANNEXES 121
INTRODUCTION
« De tout temps, les géographes ont
été fascinés par les emplacements des hommes et des
civilisations. Toute l'histoire du monde n'est qu'une suite de nomadismes, de
conquêtes, de migrations. Les hommes ne sont que mobilité. Etrange
paradoxe que de rêver à la fois aux racines et à la route.
Ces flux, objets géographiques ne sont que devenir. Dans leur ampleur,
l'audace de leur avancée, dans leurs échecs et leurs reculs, se
joue l'éternel équilibre entre le possible - héritage du
passé- et l'anticipation de l'avenir. Ces migrations toujours
renouvelées ont marqué l'espace au cours des siècles et
les géographes n'en ont pas toujours retenus la même image»
(Bonnamour, in Gonin P et Charef M, 2005).
.
Tout au long de l'histoire de l'humanité, les
mouvements migratoires n'ont cessé de se succéder et semblent
toucher tous les continents du monde. Ces migrations, lorsqu'elles ne sont pas
forcées, résultent directement de la répartition
inégale des richesses, qui pousse les personnes à aller là
où sont ces richesses.
Selon certains auteurs, la volonté et la
capacité d'émigrer à l'étranger résultent
à la fois, de la personnalité et de la situation
socio-économique du candidat migrant, des circuits d'informations
auxquels il a accès, des réseaux migratoires, des contextes
politiques et économiques des pays d'origine et d'accueil et de leurs
rapports historiques. En effet il est certain que la distribution des hommes
à la surface de la terre résulte pour une large part des grandes
migrations qui se sont déroulées le plus souvent sur de longues
périodes. Comme toute espèce animal, l'homme se déplace
continuellement dans l'espace. Ses déplacements ne sont pas
aléatoires, ils sont dictés par ses besoins et ses aspirations,
et par le jeu des contraires et des potentialités du milieu
géographique dans lequel il vit (Noin D, 2001).
Soit les hommes vont là où sont les richesses,
soit les richesses sont là où sont les hommes. Les migrations
sont donc une expression courageuse de la volonté qu'ont les individus
de surmonter l'adversité pour vivre mieux (Annan K, 2006).
A l'échelle mondiale les migrations sont devenues partie
intégrante des politiques et stratégies de
développement, aussi bien dans les pays d'origines que dans les
pays d'accueil. D'après les chiffres de l'ONU (2005), le nombre de
migrants a presque
doublé en 20 ans. En 2005, 191 000 000 de personnes
vivaient hors de leurs pays d'origine (OCDE, 2005).
L'Afrique a toujours été partie prenante de
l'histoire des hommes. Elle pourrait en un sens, en être à
l'origine puisque l'humanité y aurait vu le jour. Sans remonter aussi
loin dans le temps, plusieurs mouvements migratoires (volontaires ou
forcés) ont traversé l'Afrique : la traite
négrière, les conquêtes arabes, les migrations de travail,
etc. Après la deuxième guerre mondiale, les pays d'Afrique
subissent les conséquences de la division internationale du travail. La
majorité des pays a connu, pendant et après la colonisation,
« une spoliation de leurs richesses et une ponction financière des
plus stratégiques, adoucie par une thérapeutique humanitaire de
complaisance » (Charchira S, in Gonin P et Charef M, 2005 ).
Les nouveaux Etats indépendants n'ont pas réussi
à avoir une politique efficiente à l'égard des masses
populaires. Que ce soit par manque de moyens ou faute de volonté
politique, cet aspect est notable, même si on peut le moduler d'un pays
à un autre. Les Etats ont maintenu les infrastructures existantes dans
les capitales et se sont contentés au niveau des campagnes de
prélever les impôts sans pour autant apporter des contreparties
suffisantes. Cette situation sera aggravée par la
détérioration des conditions climatiques liée aux
sécheresses persistantes depuis les années 70. Plus de 135
millions de personnes en Afrique seraient menacées du fait de la
désertification caractérisée par la dégradation des
pâturages, la diminution de la fertilité des sols et
l'avancée du désert. Ces facteurs agissent ensemble sur les
systèmes de production traditionnels, qui du fait de leur
vulnérabilité, ne permettent guère de répondre aux
besoins d'une population croissante (OCDE, op. cit.).
A ces difficultés écologiques, sont venus se
greffer les effets de la conjoncture internationale qui ont frappé de
plein fouet le monde. Cela a eu pour conséquence en Afrique, la mise en
place de politiques d'ajustement structurel (P.A.S.). Ces mesures, loin
d'améliorer la situation des masses populaires sujettes à une
paupérisation progressive, en ont fait les principales victimes à
tous les niveaux.
La pauvreté et les réductions d'effectifs
liées à la mise en place des PAS ont fini d'obérer les
possibilités d'emploi dans nos pays. Au Sénégal, les
effets des sécheresses
vont se combiner à ceux des PAS pour favoriser le
développement de l'émigration qui va connaître de forts
changements dans ses modalités et dans sa géographie. En effet,
l'émigration est une pratique de longue date qui a fortement
marqué les évolutions des sociétés
sénégalaises (Bâ Ch. O, 1996). Amorcé par les
habitants de la vallée du fleuve Sénégal, le mouvement
migratoire était d'abord et durant longtemps saisonnier ou temporaire
(« navétane » et « noorane ») avant de gagner des
destinations lointaines (émigration sous-régionale et
internationale). Vers la fin des années 80, il en a
résulté un déplacement des centres de gravité de la
vallée du fleuve Sénégal vers le Bassin arachidier et une
participation plus importante des populations qui jusqu'alors s'expatriaient
peu, en l'occurrence les lougatois.
Aujourd'hui les processus de migrations sont
caractérisés par d'importantes dynamiques de reconfiguration et
de complexification. Les facteurs qui contribuent à cette logique de
transformation des flux migratoires se situent à plusieurs niveaux et
agissent selon des modalités et des temporalités variées.
En effet, la circulation des individus ne constitue qu'une dimension de la mise
en relation des lieux (par exemple Louga et l'Europe ou les USA) par le fait
migratoire. Les transferts de biens, de capitaux, d'idées ou de
pratiques accompagnent ou prolongent ces mobilités et fonctionnent comme
autant de facteurs d'échanges et d'interactions sociales et
économiques entre les groupes.
Dans le rapport OCDE, les transferts de fonds des
émigrés vers leurs pays d'origine ont atteint 126 milliards de
dollars US, soit plus que le volume de l'aide publique dans plusieurs pays
d'émigration. Au Sénégal, prés de 100 milliards de
FCFA sont transférés chaque année et ce chiffre ne
concerne que les canaux officiels de transfert. Au niveau de Louga, les
estimations tournent autour de 20 milliards par an, sans tenir compte des
envois informels1. L'utilisation de ces revenus et leurs impacts
dans les zones de départ prennent des formes variées induisant
des changements plus ou moins notables. Ainsi ces impacts sur le milieu doivent
être recherchés et analysés dans leurs dimensions tant
économiques et sociales, que géographiques.
1 Estimations du bureau Money Gram, CNCAS Louga
PROBLEMATIQUE
Depuis près de trois décennies, le
Sénégal a perdu son statut de pays d'immigration pour devenir un
pays d'émigration. Cette évolution dont les prémisses
remontent à l'accession à l'indépendance des
différents pays de l'AOF s'est accentuée au début des
années 80. Elle se traduit de nos jours par une expatriation plus
soutenue qui touche l'ensemble des régions du pays. L'émigration
vers les pays développés constitue, de nos jours, l'un des sujets
de conversation les plus courants dans les milieux populaires
sénégalais. La question ne laisse indifférent ni dans les
centres urbains où la quasi- totalité de la jeunesse est
obsédée par le phénomène « Modou-Modou »,
ni dans les campagnes où « 70% de l'exode rural est dirigé
vers l'étranger » (REMUAO-EMUS, 1993). Alors que la vallée
du fleuve Sénégal constituait à l'origine le principal
bassin d'émigration sénégalaise, les populations du centre
du pays (régions de Diourbel et de Louga) sont de plus en plus
représentées dans la migration de longue distance tournée
essentiellement vers l'espace Schengen.
La région de Louga dans son ensemble connaît un
important flux migratoire et le département de Louga obéit
à cette logique. La forte prédominance des ruraux et le recul des
activités agricoles du fait de la dégradation des conditions du
milieu induisent une forte mobilité de la frange la plus active de la
population. Les années de sécheresse ayant entraîné
une détérioration et un dépérissement de
l'économie de la ville de Louga, il s'en est suivi une migration de ses
populations vers les grands centres urbains du pays. Cependant, avec la mise en
place des PAS, les difficultés connues dans le monde rural sont
ressenties en milieu urbain à la fin des années 80. L'exode
massif des populations lougatoises vers les villes des régions plus
prospères (Dakar, Thiès et Diourbel) commença à
montrer ses limites. Dès lors, les villes dynamiques du pays devinrent
moins une destination finale, qu'une étape intermédiaire vers
l'extérieur du Sénégal en direction de l'Europe
occidentale et des USA. Désormais, aux migrations saisonnières ou
temporaires à l'intérieur du pays et de quelques Etats de la sous
région, va se substituer progressivement une émigration plus
lointaine2. De plus en plus cette
2 Les statistiques du Ministère de
l'Intérieur ainsi que les recensements de 1976 (RGP) ,1988 (RGPH)
et de2002 RGPH2 n'apportent pas de réelle connaissance sur la
migration internationale ; seules les enquêtes de 1970-70 (EDN) et de
1993 (EMUS) traitent des flux et stocks migratoires. On notera
migration tournée vers la France, l'Espagne, l'Italie
ou les Etats-Unis, s'organise selon une logique familiale ou confrérique
et est perçue comme une « ressource ». Il est quasi impossible
de voir une « vraie » famille lougatoise sans un parent
émigré en Europe ou au USA. Cette tendance
généralisée à l'aventure, en ce qu'elle peut
engendrer comme transformations dans les milieux de départ, grâce
aux revenus transférés, constitue pour ce travail une
préoccupation de premier plan.
Ce qui semble incontestable, c'est que les migrants gagnent de
l'argent. Et d'après le rapport OCDE de 2005, les transferts de fonds
réalisés par les émigrés au bénéfice
de leurs familles représentent près de 15 pour cent du produit
intérieur brut (PIB) du Sénégal.
Toutefois les flux de transferts des revenus migratoires
restent très difficiles à quantifier en raison des nombreux
canaux de transferts informels de ces remises. Néanmoins il demeure
qu'ils constituent une manne financière très importante. Selon
l'institut PANOS, dans la Vallée du fleuve Sénégal
beaucoup de villages dépendent exclusivement des revenus des
émigres. Depuis quelques années, Louga semble tenir sa survie du
fait des revenus engendrés par l'émigration de ses fils, plus de
20 milliards Fcfa par an. Aujourd'hui la ville et certains villages du
département tirent leur subsistance des fonds envoyés par les
émigrés. Tall souligne que « dans certains villages de la
région de Louga, les revenus migratoires représentent 90% des
revenus des ménages » (Tall S. M, 1994). Dans les zones urbaines
cette dépendance va crescendo. Elle est accentuée par le mythe de
l'Eldorado chez les jeunes, mythe entretenu par les sommes colossales
envoyées à leurs familles. Ces sommes ne sont pas toujours
utilisées dans des investissements productifs. Plusieurs
études3 portant sur les impacts des revenus migratoires au
Sénégal, montrent que la plupart des dépenses concernent
l'entretien de la famille et l'amélioration du cadre et des conditions
d'existence. On peut opposer cette situation à celle de certains pays
maghrébins où ces revenus ont contribué à la
redynamisation des terres agricoles et à la transformation des paysages
agraires
également que la plupart des étrangers originaires
des pays limitrophes se déclarent sénégalais au moment des
enquêtes pour échapper aux contrôles administratifs
3 On peut citer entre autre : Garson, J.-P. et
Tapinos, G. 2006 ; Barro, I. et al. 2003 ; Gubert F. et Giordano Th. 2006
permettant dans le même temps de limiter les flux humains
(Arab, Ch. in Gonin P et Charef M 2005).
A Louga, l'impact le plus visible de ces revenus en milieu
urbain se lit dans l'acquisition de biens matériels (véhicules,
matériels électroménagers...), l'ouverture de commerces,
et surtout, dans le développement de l'immobilier. Le secteur de
l'habitat et de la construction a connu, ces dernières années,
une mutation remarquable du point de vue de l'occupation de l'espace. Les
tendances récentes laissent entrevoir une présence marquée
des immigrés dans l'édification de belles demeures en contraste
avec les poches d'habitat précaire dans tous les quartiers de la commune
de Louga. Ces deux derniers aspects ont un effet important sur l'urbanisation
qui s'accroît. Ces villas à l'architecture remarquable qui
poussent comme des champignons, augmentent de fait, l'espace urbain qui tend
à conquérir l'espace rural, entraînant des mutations
profondes dans la morphologie urbaine.
En milieu rural, ces revenus concourent à
façonner un « nouveau mode de vie » et entraînent un
abandon progressif des terres. Plusieurs villages du département de
Louga ont trouvé un filon dans l'émigration dont les
sirènes ne cessent d'appeler les fils du terroir. Les départs
sont de plus en plus facilités par les réseaux et les sommes
envoyées par le parent émigré. Ainsi on constate une
diminution de la force de travail qui n'est pas compensée par l'achat de
matériel agricole pour se substituer à ces bras perdus pour les
activités rurales des terroirs. L'exode rural s'amplifie et crée
un dépeuplement de la campagne.
Ainsi donc, pour mieux cerner la dimension géographique
de l'impact de ces flux de devises, il s'agira d'apporter des
éléments de réponses à certaines questions. Qui
sont les émigrés ? D'où est-ce qu'ils viennent? Où
vont-ils ? Comment se font les départs ? Dans quels secteurs sont
orientés les revenus envoyés ? ...? Face au développement
du phénomène migratoire et à l'importance des revenus
transférés, quels sont les différentes
répercussions, les différents impacts de ces remises sur le
milieu à la fois physique et humaine? Quelles sont les relations entre
migration et territoire ? quels sont les effets sur répartition des
populations entre ville et campagne, sur l'urbanisation ? En d'autres termes,
comment ces départs en migration et les revenus
transférés
interviennent-ils, directement ou indirectement, sur les
transformations à diverses échelles, des milieux urbains et
ruraux de départ dans le département de Louga ? .
C'est a partir des ces différentes considérations
que nous nous proposons dans le cadre de ce travail d'étude et de
recherche de vérifier les hypothèses suivantes :
H1 : l'impact des revenus migratoires se traduit par
d'importantes incidences démographiques dans la distribution spatiale de
la population ;
.
H2 : les revenus migratoires, loin de participer au
développement des campagnes favorisent le départ de nouveaux
candidats et la régression des activités rurales ;
H3 : les revenus migratoires sont à la base des
transformations de la morphologie urbaine de la ville de Louga et de son
extension sur les terres rurales des contrées voisines.
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