L'assurance maritime au sein de
L'ODEP
Effectuer par :
Mlle. Zineb
EL'MDAGHRI
Encadrée par :
Mme.
Houria MEJNI
Année: 2006/2007
²
Sommaire
Remerciement
Avant propos
Plan
5
Introduction
6
Chapitre I: la procédure de placement des
assurances maritimes. 10
Sections I : les assurances corps
11
1- Elaboration d'un dossier d'appel d'offre
11
2- procédure de l'appel d'offre ouvert
14
Section II: les assurances facultés
16
1- élaboration de la circulaire de la
consultation 16
2- procédure de la consultation restreinte
17
Chapitre II : l'assurance des risques maritimes
18
Section II: l'Etendue des garanties des assurances
maritimes 19
1- assurances corps
19
2- assurances facultés
22
Section II : les obligations contractuelles des
parties 25
1- les obligations de l'assurer
25
2-les obligations de l'assureur
28
Annexes
32
Bibliographie
33
Remerciement
Avant de convier à lire ce modeste travail, je tiens a
remercier le corps professoral de la section Française de Droits
privé de la Faculté de Droit de Mohammedia pour leur soutien tout
au long de mes études, mes remerciement à l'escalade de la
direction juridique de l'ODEP;
Je remercie à ce titre donc :
· M. Abrouk, le directeur juridique, pour sont
amabilité et sa dextérité
· Mme Bencheikh, chef de la division des relations
conflictuelles,
· M. Bendehman, chef de la division des affaires
contractuelles:
· M. Haddou chef de service, assurance
· Mme Didi Dalila et Chaibi Latifa,
secrétariat juridique,
· Mme. Mejni Houria, chef de service "Etudes
Contractuelles"et mon encadrante, qui sans l'appui et l'assistance de laquelle,
ce travail n'aurait pu être parachevé
· Mme. Chahli Nora chef de service, "Contentieux et
gros litiges" pour ces conseils professionnels toujours
avisés,
· Mlle. Erizani Fedwa, chef de service
"Documentation législative et règlementaire"
AVANT-PROPOS
« ...L'homme bon appréciable est lucide
dans chaque pays respectable, doit accomplir pleinement sa tâche
choisissant un métier convenant et qu'il peut exercer correctement,
après que la famille et ses maîtres eurent reconnue sa vocation et
eurent précisé ce que seront ses responsabilités
personnelles et familiales et indiqué le rôle qui sera dans son
pays et au sein de la société où il vit (...).
Nous avons décidé d'honorer le travail, de
lui accorder ses titres de noblesse, de lui restituer sa dignité en nous
remémorant la vie de nos ancêtres (...) pour bien honorer le
travail, nous devons lui préparer des cadres, assurer une formation
professionnelle avec différents modèles et programmes. Il faut
que le travail devienne notre devise forte qui partout, sera assuré de
sa valeur d'échange. »
S.M. LE ROI HASSAN II
Extrait du Discours du 8 Juillet 1984 Annonçant la
réforme du Système de la Formation professionnelle.
Plan
Premier chapitre: la procédure de placement des
assurances maritimes
Section I : les assurances corps
1- Elaboration d'un dossier d'appel
d'offres
a- règlement de l'appel d'offre
b- cahier des charges
2- procédure de l'appel d'offres
ouvert
a- publicité
de l'appel d'offres
b- remises des offres
c- jugement de l'appel
d'offres
Section II: les assurances facultés
1- élaboration de la circulaire de la
consultation
2- procédure de la consultation
restreinte
Deuxième chapitre : l'assurance des risques
maritimes
Section II: l'Etendue des garanties des assurances
maritimes
1- assurances corps
a- les risques couverts
b- les risques exclus
2- assurances
facultés
a- les risques couverts
b- les risques exclus
Section II : les obligations contractuelles des
parties
1- les obligations de
l'assuré
2-les obligations de
l'assureur
INTRODUCTION
La gestion et l'organisation portuaire marocaine a
été marquée par trois principales étapes :
§ Avant 1963 : Les ports étaient
gérés par des sociétés privés sous le
régime des concessions
§ De 1963 à 1984 : Création de la
régie du port de Casablanca, RAPC, qui
s'est progressivement occupée de l'exploitation des
principaux ports du Royaume.
§ De fin 1984 à aujourd'hui :
réorganisation du secteur portuaire par la
création de l'Office D'Exploitation des Ports ODEP par la
loi n°6-84. Ce nouveau cadre confère à l'ODEP l'exploitation
commerciale des ports tandis que la planification et la construction des
infrastructures reste du ressort de l'Administration.
|
L'Office d'Exploitation des Ports, Etablissement public à
caractère commercial et industriel, a pour mission principale d'assurer
un traitement rapide, fiable et à moindre coût, des passagers,
marchandises et navires transitant par les ports marocains.
De l'annonce de l'escale du navire à la livraison de la
marchandise, l'ODEP met à la disposition de ses clients un panel de
services alliant diversité et qualité, notamment :
· Des services aux navires : aide à la
navigation par VTS, pilotage, remorquage, lamanage et avitaillement des
navires
· Des services à la marchandises : manutention
et entreposage des marchandises dans des aires de stockage adaptées
· Un système d'information en temps réel
permanent
A ces services de base, s'ajoutent d'autres attributions
"support", garantes de la qualité du service portuaire :
· La maintenance des infrastructures portuaires :
terre-pleins, voiries, voies ferrées et ouvrages d'accostage
· La construction et la maintenance des magasins et
hangars
· La gestion des gares maritimes et leurs annexes
· La gestion du domaine public maritime dans l'enceinte
portuaire.
Toutes fois ces attributions cours des risques qui
nécessitent la présence d'une assurance.
Au Maroc, l'histoire de l'assurance est encore plus
récente, elle remonte en fait à la période du
protectorat. Comme tous les autres produits, l'assurance a été
importée pour permettre de donner à ceux qui avaient
accepté de s'installer dans ce pays, un environnement économique
et juridique comparable à celui qu`il avait laissé aux
métropoles. C'est donc un produit étranger pour les
étrangers et l'on ne peut dire que la collectivité autochtone en
fût intéressée ou concernée.
A la veille de la première guerre mondiale, la peur
de la France de manque de matières premières a
entraîné la décision du résident
général LYAUTEY de faire de Casablanca « le grand port
du Maroc »les travaux d'aménagement commencés en 1913
s'accélèrent à partir de 1917 en pleine guerre, et a la
faveur de cette situation économique exceptionnelle pour les zones
épargnées par le conflit mondial, naît une petite marine
marchande locale formée de cargos.
En 1919, le D.C.C.M voit le jour. Le titre quatrième est
réservé à l'assurance maritime et au délaissement.
Sur une page et demi la législation s'étale en 38 articles dont
la rédaction reflète une parfaite maîtrise de
l'assurance.
Alors on déduit que, l'assurance maritime peut être
définit comme "un contrat par lequel une personne appelée
assureur, moyennant un certain prix appelé prime ou cotisation,
décharge en tout ou en partie une autre personne appelée
assuré, de certains risques, en s'engageant à indemniser cette
personne des conséquences dommageables de certains
événements appelés sinistres"1(*).
Raison pour laquelle, le contrat d'assurance rend d'immense
services aux assurés : moyennant le sacrifice d'une somme relativement
légère, il les met à l'abri de pertes qui pourraient
être énormes, et par conséquent ruineuses ; par là
" l'assurance élimine des affaires humaines la crainte qui paralyse
toute activité et engourdit les âmes;... délivré de
la crainte, l'homme ...ose entreprendre"2(*).
L'assurance est d'autant plus utile que les risques auxquels les
assurés sont exposés se réalisent plus souvent et sont
susceptibles de produire des sinistres plus graves. De fait, les risques contre
lesquels l'assurance est dirigée peuvent être d'une extrême
variété ; mais il n'y en a pas de plus multipliés ni de
plus terribles, par conséquent de plus à craindre que les risques
de mer l'assurance contre les risques de mer, ou d'un seul mot l'assurance
maritime, est donc particulièrement utile ; c'est elle qui a permis au
commerce maritime de prendre depuis toujours et à nos jours un
énorme développement , en attirant à lui des capitaux
qu'on n'eût pas osé exposer aux risques de mer sans
sécurité que donne l'assurance.
Le contrat est alors constitué de trois
éléments, le risque, la prime et le sinistre pour ceux nous avons
estimé que l'étude des spécificités du contrat
d'assurance maritime
ne pourrait logiquement être abordées sans que
soit donnée une définition préalable à ces
éléments.
ü Le risque: Il s'agit de fatalités,
d'évènements fortuits contre lesquels la volonté de
l'homme ne peut rien, que la survenance de l'événement
dommageable ait été commandée par la volonté
divine, par les forces de la nature (tempêtes, ouragans...) ou par la
volonté d'autrui (pirates et autres brigands des mers)3(*).
ü La prime: ou cotisation est la rémunération
que doit verser l'assuré à l'assureur en contrepartie de la prise
en charge du risque par ce dernier.
Elle est régie par le principe de la
proportionnalité à l'intensité du risque.
La prime est payée soit d'avance, soit à terme
échu. Elle peut être prévue
condition à la prise d'effet du contrat
d'assurance.
ü Le sinistre: il matérialise la réalisation
du risque assuré et met en jeu la garantie. C'est pour cette raison que
le législateur fait l'obligation à l'assuré de le
déclarer dans les meilleurs délais (5jours
généralement et que l'assureur l'oblige souvent par clause
contractuelle à prendre des mesures de sauvegarde et à
préserver son recours contre l'auteur du dommage
éventuellement.
Suivant l'exemple britannique le marché
français, a ainsi diffusé deux polices types ; la
première portant sur les "facultés" qui est une assurance de
chose fondée sur le principe indemnitaire, selon lequel le souscripteur
ou bénéficiaire de la souscription pour le compte de ce qu'il
appartiendra, acquière en cas de sinistre, le droit de la garantie
d'assurance jusqu'à concurrence de préjudice subit4(*).
La police d'assurance maritime sur facultés a donc
pour objet essentiel de procurer aux exportateurs une protection efficace
contre les risques d'avaries et/ou de pertes que courent leurs
expéditions pendant le transport maritime.
Et la seconde, " la police française
d'assurance maritime sur corps de tous navires, à l'exclusion des
navires de pêche, de plaisance, des voiliers et des navires à
moteur auxiliaires " qui vise la protection de l'organe vital du
transport maritime.
Et ces deux type d'assurance qui nous intéresse dans
la présente études
Pour ce nous avons jugé indispensable de
consacrer deux chapitres aux thème étudiée :
· Le premier chapitre traitera la procédure de
placement des assurances maritimes au sein de l'ODEP.
· Et le second sera consacré à l'assurance des
risques maritime
Premier chapitre:
La procédure de placement des assurances maritimes
Premier chapitre : la procédure de placement
des assurances maritimes
L'ODEP, étant un organisme public, et soumis, à la
réglementation en vigueur régissant les marchés
publics.
Section I / Assurance corps.
L'assurance corps des unités maritimes de
l'ODEP suit une procédure réglementaire est
législative.
1- Elaboration du dossier d'appel d'offres.
: Pour élaboré un dossier d'appel d'offre
il faut suivre les étapes suivante
a- Règlement de l'appel d'offres.
La réglementation actuellement en vigueur, est le
décret n° 2.98.482 du 11 ramadan 1419 (30/12/98). Cette
réglementation correspond au souci de répondre aux
préoccupations des règles régissant la passation des
marchés publics et d'institution d'un système de suivi et d'audit
de ces marchés.
Elle est le fruit d'une évolution visant à prendre
en compte les exigences du contexte économique et financier actuel
notamment par la mise en oeuvre de nouvelles règles, rapprochant la
réglementation nationale aux pratiques et normes internationales en la
matière, et garantissant une meilleure gestion des derniers publics.
Contrairement au droit français les assurances sont
soumises à la réglementation sur les marchés publics,
c'est ainsi que l'ODEP est obligé de respecter la procédure lente
et complexe édictée par le décret de 1998 pour le
placement de toutes les assurances et notamment les assurances maritimes. A cet
effet, l'ODEP lance des appels d'offres ouverts depuis 1995, dans le but de
sélectionner la compagnie soumissionnaire la mieux disante pour les
assurances corps de ses unités maritimes, et ce dans le cadre de la
refonte de son portefeuille d'assurance conformément à l'article
6 du décret 1998 et comme tout appel d'offres, les offres devront
être présentées sous pli fermé sous peine
d'élimination, et mise dans une grande enveloppe cacheté qui doit
porter les indications suivants.
.le nom et l'adresse du candidat.
.l'objet de l'appel d'offres.
. La date l'heure de l'ouverture des plis.
. L'avertissement que l'enveloppe ne doit être ouverte que
par le président de la commission lors de la séance d'ouverture
des plis.
Ce pli doit contenir deux enveloppes:
· 1ère enveloppe:
· Dossier administratif
Ø une déclaration sur l'honneur, signée et
timbrée attestant l'exactitude des renseignements exigés.(selon
le modèle en annexe)
Ø la ou les pièces justifiant les pouvoirs
conférés à la personne agissant au nom du
soumissionnaire.
Ø une attestation délivrée depuis moins d'un
an par le percepteur du lieu d'imposition certifiant que le soumissionnaire est
en situation fiscale régulière.
Ø une attestation délivrée depuis moins d'un
an par la caisse nationale de sécurité sociale certifiant que le
soumissionnaire est en situation régulière envers cet
organisme.
Ø Le règlement de l'appel d'offres paraphés
et signés par le soumissionnaire.
Ø la garantie de l'offre
Ø la caution de soumission suivant le modèle en
annexe
· Dossier technique
Ø une note de présentation du soumissionnaire
indiquant les moyens humains et matériels dont il dispose.
Ø les attestations récentes des appels d'offres
analogues. Les copies non certifiées conformes ne seront pas prises en
considération.
· 2ème enveloppe
comprend:
· dossier financier
Cette enveloppe doit comprendre l'offre financière du
soumissionnaire. Elle doit être cachetée et porter, de
façon apparente, outre les indications portées sur le pli, la
mention "offre financière ".
Cette deuxième enveloppe qui ne sera pas ouverte avant de
s'assurer que le soumissionnaire a présenté un dossier
administratif et technique complet, doit englober les éléments
suivants:
Ø l'acte d'engagement par lequel le soumissionnaire
s'engage à réaliser les prestations objet du présent appel
d'offres et moyennant les tarifs qu'il propose
Ø le détail de l'offre.
Le dépôts de ces plis sont soit
déposées contre récépissé , a la direction
générale de l'ODEP dans l'adresse indiquée, soit
envoyées, par courrier recommandé avec accusé de
réception, soit remis au président , de la commission d'appel
d'offre au début de la séance et avant l'ouverture des plis.
Conformément aux articles 35 et suivant du décret
précité les jugements des offres se fera en deux phases:
v la première phase
o Ouverture en séance publique du pli comportant le
dossier administratif et technique.
o Vérification des pièces demandées
v la deuxième phase
Au vu du résultat de l'examen du dossier administratif et
technique, il sera procédé à l'ouverture des plis
financiers, a l'évaluation de la proposition financière et au
jugement des offres.
Durant la période de jugement. Les soumissionnaires
devront fournir à l'ODEP tous les renseignements et précisions
jugées utiles et se rapportant uniquement aux documents contenus dans
leurs offres.
b- Cahier des charges :
Outre le règlement de l'appel d'offres, le dossier d'appel
d'offres et constituer également d'un cahier des charges qui fait la
description des unités maritimes de l'ODEP et détaille les
valeurs à assurer.
En effet, l'ODEP dispose de :
-16remorqueurs,
-18 vedettes,
-1 zodiac,
-1 ponton grue,
La principale mission de ces unités est de rendre service
aux navires fréquentant les ports marocains. Il s'agit en particulier du
remorquage, et accessoirement de services d'assistance sauvetage lorsqu'ils
sont sollicités par des navires en difficulté.
Les valeurs d'assurances des unités maritimes sont
communiquées aux assureurs ainsi que la situation géographique et
les caractéristiques techniques et les équipements dont ces
unités maritimes.
En revanche, l'ODEP met en avant une politique d'entretien et de
maintenance de ces unités maritimes afin de d'avoir les meilleurs
conditions tarifaires et de garantie.
Pour l'étendue de la garantie et les limites de
navigation, l'assurance des remorqueurs et vedettes que leurs garanties doit
produire pleinement ses effets pour la navigation, travail, séjour, et
mouvements forcés en tous ports et lieux de la côte marocaine y
compris les voyages entre ces ports et lieux dans la limites d'une bande
côtière variant en 125et 200 milles.
Dans un cahier des charges, l'ODEP demande la couverture de ses
unités maritimes « tous risques ». il demande
également au soumissionnaire d'inclure, une extension de garantie pour
"le transport de personnes et de biens" .
D'autre part, la proposition d'assurance émanant des
soumissionnaires doit faire état d'un barème de participation aux
bénéfices en fonction des statistiques corps de l'ODEP.
2- procédure de l'appel d'offres ouvert
Les étapes d'une procédure d'appel d'offres ouvert
se présente comme suit
a- publicité de l'appel d'offre
La publicité de l'appel d'offres ouverte permet une mise
en concurrence théoriquement illimitée. Tout assureur pouvant
faire une offre.
En premier lieu, la procédure commence par un appel a la
concurrence c'est-à-dire la publication d'un avis d'appel d'offre 21
jours francs au moins avant la date fixée pour la réception des
offres.
L'avis doit être publié dans deux journaux dont un
en arabe à diffusion national, il peut être fait appel à
d'autres publicités complémentaires.
b- Remise des offres
Les concurrents doivent déposer leurs offres dans les
délais imparties et dans les lieux indiquées sur l'avis d'appel
d'offre.
c- jugement de l'appel d'offre
l'examen des offres des assureurs est effectué par une
commission comprenant un président (le directeur juridique), 1
représentant de la direction des équipements, 1
représentant de la direction financière, 1 représentant du
contrôleur financier, chef de la division des affaires contractuelles, et
le chef de service des assurances.
Le jugement des offres s'effectue comme suit :
· ouverture en séance publique des plis reçus
et établissement de la liste des soumissionnaires ainsi que de
l'état des pièces du dossier administratif et technique.
· la séance publique est levée et la
commission examine en séance non publique les justifications produites
par chaque concurrent, il est procédé alors à
l'élimination des concurrents qui n'ont pas qualité pour
soumissionner ou dont les capacités sont jugées insuffisantes.
· .la séance publique est reprise. Il est
donné lecture de la liste des concurrents retenus et les offres sont
restituées aux candidats éliminés présents. Sans
leur faire connaître les motifs de l'élimination et ce, sans
ouvrir l'offre financière.
Les offres financières des soumissionnaires retenus sont
ouvertes et il est donné lecture de la teneur des actes
d'engagements.
Le cas échéant, il est procédé
à l'ouverture de l'offre technique.
· Les offres sont alors évaluées en
séance non publique. Il peut être fait recours à une sous
commission.
Cette évaluation comporte :
· le contrôle de la conformité des actes
d'engagements
· éventuellement l'évaluation des offres
techniques
· la vérification du montant des offres, les erreurs
matérielles sont rectifiées mais toute rectification doit
être confirmée par le soumissionnaire.
· L'examen des offres ; a l'issue duquel, la commission
propose l'offre qu'elle juge la plus intéressante sur la base des
critères de jugement arrêtés dans le règlement de la
consultation.
· Il est dressé un procès verbal de chacune
des réunions de la commission. Ce procès-verbal mentionne
l'estimation de l'ODEP et enregistre les observations présentées
lors de l'examen des offres par les membres de la commission ou les concurrents
avec le point de vue de la commission. Il indique également les motifs
d'élimination des soumissionnaires évincés et les
éléments justifiants le choix du soumissionnaire retenu si ce
dernier n'est pas le moins disant.
Comme résultat définitif il doit
procéder :
.A la déclaration du résultat auprès du
soumissionnaire retenu et des soumissionnaire évincés dans un
délais maximum de 15 jours à compter de la date
d'achèvement des travaux de la commission .
Section II : assurance facultés.
Contrairement à l'assurance corps des unités
maritimes de l'ODEP, l'assurance des facultés maritimes, quant à
elle, et vu le montant peu important des primes, et soumis à la
procédure les plus importantes de la consultation restreinte.
Quels sont donc les éléments indispensables pour
l'élaboration de la circulaire de consultation? Et quelle est la
procédure à suivre?
Elaboration de la circulaire de la consultation
La consultation restreinte fait l'objet d'une circulaire
adressée par lettre recommandée avec accusé de
réception le même jour à tous les concurrents que l'ODEP
décide de consulter.
Le directeur s'adresse aux candidats qu'il décide de
consulter à condition que cette consultation s'adresse à au moins
cinq candidats de compétences équivalentes.
Cette circulaire doit contenir les renseignements
suivants :
Ø La valeur a assuré
Ø Les conditions de transport qui peut être soit en
ponté et de ce cas L'ODEP demande la garantie "F.A.P sauf..." +jet et
enlèvement par la mer y compris les risques liés aux
opération d'embarquement et de débarquement, soit en conteneurs
et dans ce cas l'ODEP demande « tous risques »
Ø Le lieu d'embarquement
Ø Le lieu de débarquement
Ø Le nombre de voyages prévus
Ø Le non du navire
Ø La date prévue d'embarquement
L'envoi précité doit être effectué 15
jours francs au moins avant la date prévue pour la séance
d'ouverture des plis
Ce délai court à partir du lendemain de la date
d'envoi de la circulaire.
2- procédure de la consultation
La procédure de la consultation restreinte est moins lente
et complexe que la procédure d'appel d'offres ouvert, même la
constitution de la commission et plus légère, on ne cite qu' un
représentant de la direction juridique, 1 représentant de la
mission administrative du siège et 1 représentant de l'agence
comptable.
Les seules différences dans le déroulement de la
procédure avec appel d'offre ouvert résident :
· Dans le mode de diffusion de l'avis de publicité,
qui consiste en l'envoi d'une lettre circulaire recommandée avec
accusé de réception au moins 15 jours avant la date prévue
pour l'ouverture des plis, ce délai court à partir du lendemain
de la date d'envoi de la circulaire
· En la non production par les candidat des dossiers
administratif et techniques.
Deuxième chapitre:
L'Assurance des Risques Maritimes
Deuxième chapitre : L'Assurance des Risques
Maritimes
La police débute par la détermination des risques,
c'est à dire, des faits générateurs de dommages dont les
conséquences sont à la charge des assureurs, et pour cela nous
avons jugé indispensable d'étudier l'étendue de cette
garantie, et les obligations des deux parties.
Section 1: L'Etendue de la garantie d'assurance
maritime
Les polices française d'assurance maritime sur corps de
navire et facultés offrent une option à l'assuré entre une
garantie " Tous Risque " et une garantie " F.A.P. sauf ". Le choix des parties,
reste tout à fait libre, conditionnera l'étendue des engagements
des assureurs.
1) assurance corps
Dans la garantie "tous risques", tous les
événements qui entraînent une perte un dommage au navire
assuré sont couverts de plein droit, à moins qu'il ne
résultent expressément d'une exclusion
énumérée dans la police ou dans la loi, en termes
impératifs.
A l'opposé ; la garantie F.A.P.
sauf... * Ne couvre que les dommages et pertes matériels
provenant d'événement limitativement énuméré
dans la police.
a- les risques couverts
La « police française d'assurance
maritime sur corps de tous navire » (imprimé du
1er décembre 1941 tel qu'il et mis à jour le
1er janvier 1965 qui constitue le code juridique applicable aux
assurances corps au Maroc n'est pas seulement une assurance de bien (le
navire), mais aussi une assurance du fait de tout navire et donc une assurance
de responsabilité, du moins pour certains recours exercés contre
lui.
· Dommage subis par le navire
S'agissant d'une assurance de dommages à un bien (le
navire de mer). La couverture des pertes et dommages matériels subis par
le navire, constitue la garantie par excellence de la police d'assurance.
Les assureurs prendront en charge le coût des remplacements
et des réparations qui seront reconnus nécessairement pour
remettre le navire en étant de navigabilité, à la suite
d'un accident ou d'un cas de fortunes de mer.
· Recours de tiers exercés contre le navire
La garantie des recours de tiers constitue une extension que les
assureurs accordent depuis longtemps à leur clientèle.
ü Il s'agit d'abord de recours exercés contre le
navire pour abordage non seulement avec un navire de mer mais aussi avec un
bateau de navigation intérieure, ou encore un engin flottant.
ü Il s'agit ensuite du heurt du navire assuré contre
tout autre bien ou installation autre que les biens figurant dans
l'énumération relative à l'abordage
ü La police contient également une extension de
garantie portant sur les dommages occasionnés par les embarcations
annexes, les aussières, ainsi que les ancres et chaînes du
navire, à la condition cependant que ces unités et
matériels soient, ou reliés au navire ou en cours d'utilisation
au service du navire.
En effet, le navire est une entité juridique complexe qui
comprend non seulement la coque et les moteurs, mais aussi les accessoires,
notamment les apparaux servant à la manutention de marchandise.
· Frais et dépenses exposés a titre
conservatoire dans l'intérêt du navire
Une troisième source de garantie réside dans la
couverture des frais et débours énumérés dans le
texte de la police. Il s'agit de l'indemnisation de
ü La contribution aux avaries communes
ü Les indemnités d'assistance maritime
ü Les frais de procédure et de justice engagés
par l'assuré ; en accord avec l'assureur, à la suite d'un
recours de tiers garanti
ü Les dépenses raisonnablement exposées, en
concertation avec les assureurs en vue de préserver le navire d'un
événement garanti et d'en limiter les conséquences.
La police Française prévoie une garantie du
type :
"Tous risque"
Cette garantie est valable même en cas de changement
forcé de route ou de voyage, ainsi qu'en cas de baraterie de patron,
faute du capitaine, des gens de mer, des
pilotes et des préposés terrestres de l'armateur,
ainsi qu'en cas de vice caché du corps et des appareils
moteurs.5(*)
Mais toutefois l'assuré peut choisir l'une des formules
plus réduites ci-après.
L'assurance F.A.P. sauf...qui garantit :
a) la perte totale et le délaissement
b) les recours de tiers matériels directs.
c) La contribution aux avaries communes
d) Les dépenses d'assistance et de sauvetage
e) Les avaries particulière résultant de
l'abordage, et l'échouement, de l'incendie, du heur ou de collision avec
un corps fixe ou mobile ou flottant
L'assurance Franc d'avaries particulières
absolument « F.A.P.A »
Qui ne garantit que les risques a). b). c). d). c'est à
dire qui ne garantit aucune avarie particulière.
L'assurance franc d'avaries absolument
« F.A.A »
Qui ne garantit que les risques a).b) et d) c'est-à-dire
qui ne garantit aucune avarie particulière ou commune.
L'assurance perte totale et d'avaries
communes
Qui ne garantit que les risques a). c) et d).
L'assurance perte totale et
délaissement
Qui ne garantit que les risques a) et d).
b-Les risques exclus
Les risques exclus sont énumérés à
l'article 4 de la police Française.
· Les assureurs sont, exempts, par exception et
dérogation en tant que de besoin à ce qui a été dit
au risque couvert quant à la garantie de la baraterie de patron:
1. des faits de dol et de fraude du capitaine; de tout
événements quelconques résultant de violation de blocus,
de contrebande ou de commerce prohibé ou clandestin; le tout à
moin que le capitaine n'ait été changé sans
l'agrément de l'armateur ou de son représentant et
remplacé par un autre que par le second.
2. des dommages et pertes provenant de vice propre ou de
vétusté, sauf ce qui est dit ç l'article 1er au
sujet du vice caché
3. de la piqûre des vers sur les parties du navire non
protégées par un doublage métallique
4. de tout frais d'hivernage, de quarantaine et de jours de
planche
5. de toutes les conséquences qu'entraîne et de
jours de planche
6. de toutes les conséquences qu'entraînent, pour le
navire, les faits quelconque, à raison de dommages ou préjudices
relatifs au chargement et aux engagements du navire assuré
7. de tout recours exercés pour faits de mort ou de
blessures et pour tous accidents ou dommages corporels
· il est expressément convenu que les assureurs sont
et demeurent étranger
1. aux primes des emprunts à la grosse contractés
ainsi qu'aux commissions de consignation et d'avance de fonds payées en
tous autre lieux que dans un port de relâches
2. a la saisie et vente du navire dans quelque cause que ce soit,
ainsi qu'aux frais de la caution qui pourrait être fournie pour
libérer de cette saisie
3. aux effets de toutes déterminations de l'armateur
à l'égard des créanciers, prises en vertu de l'article 216
du code de commerce.
2 - Assurance facultés
a- Risque couvert
Les facultés couvertes par la police Française
d'assurance maritime sur facultés peuvent être assurées
soit aux conditions "tous risques", soit aux conditions franc d'avaries
particulières "F.A.P...sauf"...
A défaut de stipulation expresse accordant la garantie "
tout risques" elles sont assurées aux conditions F.A.P...SAUF
· Assurance " tous risques" sont au risque
des assureurs les pertes et dommages matériels, ainsi que les pertes de
poids ou de quantité causés aux objets assurés tant par un
des événements assuré dans le codes de la garantie
"F.A.P.sauf..." et que généralement par fortunes de mer ou
d'événements de force majeure.
· Assurance "F.A.P...SAUF", sont au risque
des assureurs les pertes et dommages matériels, ainsi que les pertes des
poids ou de quantités causés aux objets assurés par un des
événements figurant dans l'énumération
limitative ci après:
· Abordage, incendie, explosion, débâcle de
glace, raz-de-marée,
· Echouement ou naufrage de l'embarcation ou de navire
transporteur,
· Heurt de ce navire ou de cette embarcation contre un corps
fixe mobile ou flottant, y compris les glaces,
· Voie d'eau ayant obligé le navire à entrer
dans un port de relâche et à décharger les trois quarts au
moins de sa cargaison, Déraillement, heur renversement, chute ou bris du
véhicule de transport,
· Ecroulement de bâtiments, ponts tunnels ou autres
ouvrages d'art,
· Chute d'arbres, rupture de digues ou de conduites
d'eau,
· Eboulement, avalanche foudre, inondation,
débordement des fleuves ou de rivière,
· Cyclone ou trombe caractérisés,
éruption volcanique et tremblement de terre.
· Chute du colis assuré lui-même pendant les
opérations maritimes d'embarquement de transbordement ou de
débarquement
|
Toutefois, il reste des dispositions communes aux deux modes
d'assurance: sont également aux risques des assureurs les frais
exposés par une suite d'un risque couvert en vue de préserver les
objets assurés d'un dommage ou d'une perte matérielle garantie
par la police.
Les assureurs garantissent en outre la contribution des objets
assurés aux avaries communes ayant pour origine un
événement quelconque autre qu'un risque expressément
exclu.
Les risques à la charge des assureurs demeurent couverts
dans les mêmes conditions, même en cas de baraterie de patron.
Toutes les autres dispositions des conditions
générales de la police sont, sauf indication contraire
également communes aux deux modes d'assurance.
Les parties demeure libres de convenir de tout autre mode
d'assurance.
b- Risques exclus
Selon l'article 7 de la police Française d'assurance
maritime sur facultés, (imprimé du 17 Août 1944
modifié le 1er Janvier 1917 et le 1er Juillet
1960), les assureurs sont affranchis de toutes réclamations pour les
clauses suivantes ou pour leurs conséquences:
· Amandes, confiscations, mises sous séquestre,
réquisitions, violation de blocus , contrebande, commerce prohibé
ou clandestin, dommages intérêt, saisie conservatoire,
saisie-exécution ou autre saisies, les assureurs demeurent
également étrangers à la caution qui pourrait être
fournie pour libérer de ces saisies les objets assurés.
· Vice propre de l'objet assuré, vers et vermine,
mesures sanitaires ou de désinfection, influence de la
température, piquage des liquides et en fûts et en citernes, sauf
s'il est établi qu'il résulte d'un des risques couverts par la
police.
· Retards dans l'expédition ou l'arrivée des
objets assurés, différence de cours, frais quelconques de
quarantaine, d'hivernage ou de jours de planche ou de surestaries, frais de
magasinage, de séjour ou de tous autres frais, sauf ceux qui sont
indiqués au paragraphes précédent, préjudices
résultant de prohibition d'exportation ou d'importation, ainsi que tous
obstacles apportés à l'exploitation ou l'opération
commerciale de l'assuré, ou de ses représentants ou ayants
droit.
|
La police énonce d'autres risques exclus à moins de
stipulation contraire
· Sauf convention et primes spéciale, les assureurs
sont également affranchis des risques suivants et de leurs
conséquences:
· Guerre civile ou étrangère,
hostilités, représailles, capture, saisies, arrêts
contraintes, molestations ou détentions par tous gouvernements et
autorités quelconque, explosion de torpilles, mines, bombes ou autre
engins de guerre et généralement tous accidents et fortunes de
guerre, ainsi que piraterie et actes de sabotage ou de terrorisme ayant un
caractère politique ou se rattachant à la guerre
· Emeutes, mouvements populaires, grèves, lock-out et
autres faits analogues
· Risques de vole en général et de pillage,
disparition de tout ou partie des objets assurés, à moins qu'elle
ne provienne d'un risque couvert.
|
Section 2 : les obligations contractuelles des
parties
Selon les polices d'assurance maritime sur corps et
facultés est comme tous contrat, l'assuré l'assureur sont tenus
de respecter certaine obligations.
1- les obligations de l'assuré
Les obligations incombant à l'assuré se situent
à deux moments: lors de la conclusions du contrat d'assurance et pendant
le cours du contrat. Dans une situation comme dans l'autre, ces obligations
sont fixées et déterminé tant par la loi applicable que
par les dispositions contractuelles de l'imprimé de police.
· Lors de la souscription du
contrat
La polices d'assurance étant un contrat de bonne foi,
l'assuré est tenu, au moment de sa conclusion, de déclarer
exactement toutes les circonstances connues de lui sont de nature à
faire apprécier par les assureurs les risques qu'ils prennent en
charge.(il doit également mentionné le pavillon du navire, la
société de classification et la cote du navire...)
Ces informations sont de nature à influencer le jugement
de l'assureur dans la fixation du montant de la prime ou dans sa
décision d'accepter ou non le risque à couvrir et dont doit,
à ce titre, être informé.
L'assuré doit déclarer toute hypothèque
maritime grevant l'intérêt assuré, au moment de la
signature de la police ou contractée postérieurement.
· Pendant la durée de la
police
L'idée générale qui domine, à ce
stade des relations entre l'assuré et l'assureur, est la suivante:
l'assuré est tenu à une obligation de diligence raisonnable de la
même nature que celle que le droit de l'affrètement et du
transport maritime connaît, concrètement, cette obligation se
traduit par deux dispositions inscrites dans la loi française et reprise
dans l'imprimé de la police:
· Le premier impose à l'assuré d'apporter les
soins raisonnables à tout ce qui est relatif au navire
· La seconde permet à l'assureur, pour être
exempt de tout règlement d'indemnité, d'établir que le
dommage est du à un manque de soins raisonnables de la par de
l'assuré pour mettre les objets à l'abri des risques survenus.
D'un point de vue pratique, cette obligation de diligence que
l'assuré doit respecter se traduit notamment par les mesures
suivantes:
ü L'assuré doit observer les recommandations de la
société de classification, relatives à la
navigabilité du navire
ü L'assuré doit déclarer tout changement de
pavillon de navire de la société de classification, toute
modification ou retrait de sa cote
ü L'assuré doit prendre toutes les mesures utiles en
vue de préserver le navire d'un événement garanti ou d'en
limiter les conséquences
ü il doit prendre toutes les mesures utiles à la
conservation ou au sauvetage des objets assurés
ü L'assurer doit conserver le recours des assureurs contre
les chantiers de réparations auquel le navire a été
confié pour l'exécution des travaux.
Le non respect de ces obligations par l'assuré est
sanctionné par la police. Il peut entraîner selon le cas, la
réduction proportionnelle de l'indemnité d'assurance ou la
résiliation de la police.
Pendant le cours du contrat, l'assuré à aussi
l'obligation de déclarer aux assureurs dés qu'il en a
lui-même connaissance, les aggravations de risque survenus, la
matière est traitée par l'alinéa 2 de l'article 24 du code
des assurance.
L'assurance maritime impliquant l'existence d'un contrat de bonne
foi, l'assuré doit, en cours de contrat, déclarer à
l'assureur toute modification de ce qui a été convenu lors de la
souscription, d'où résulte une aggravation sensible des risques.
La police fait une distinction en faveur de l'assuré dont la bonne foi
est établie. Dans ce cas, il sera seulement procédé
à la réduction proportionnelle de l'indemnité d'assurance.
L'assurance corps de navire s'adresse à des industriels
avertis: propriétaire, gérants ou affréteurs de navires,
leurs capacités techniques, économiques et financière sont
au niveau des prestations élevées que les' assureurs leur
fournissent. Si les qualités professionnelles des assurés sont un
réel atout pour les assureurs, les assurés doivent avoir
conscience de leurs moyens d'intervention et d'accompagnement, face aux risques
garantis, il ne peuvent rester passifs devant l'événement. Pour
la gestion de celui-ci et les mesures qu'il implique dans
l'intérêt du bien assuré, ils s'associent aux assureurs.
Les relations commerciales qui se noient entre l'assuré et
les assureurs sont généralement fondées sur l'intuitu
personae, la police étant établie en considération de la
personnalité et les qualifications de l'assuré, il est non moins
évident que le trafic maritime et commercial auquel le navire est
affecté, constitue une élément déterminent dans
l'appréciation des risques de l'assureur.
· Calcul est paiement de la prime
C'est un élément commercial de la police
d'assurance, le montant de la prime étant fixé par ailleurs entre
l'assureur, l'assuré et le courtier.
Plusieurs facteurs sont pris en compte : l'age du navire, le
trafic commercial auquel il est affecté, les rotations auxquelles le
navire est soumis.
Il est essentiel pour l'assureur de savoir si par exemple le
navire est évidemment un élément déterminant qui
entre dans le jugement de l'assureur. Mais il faut aussi prendre en
considération ce qu'il est convenu d'appeler la statistique du navire,
c'est-à-dire son passé. Ce qu'il a coûté aux
assureurs en matière de sinistres et de règlement
d'indemnité d'assurance
· Suspension ou résiliation de
l'assurance
En cas de non paiement de la prime à son
échéance, l'article 21 du code des assurances dispose que
l'assureur peut, soit suspendre l'assurance,soit en demander la
résiliation.
Une telle suspension ou résiliation ne prend effet que 20
jours après l'envoi à l'assuré, par lettre
recommandée, d'une mise en demeure d'avoir à payer la suspension
produira ses effets automatiquement à l'expiration de ce
délai.
Selon le code des assurances certaines dispositions concernant
des situations de nature à entraîner la résiliation de la
police.
Tel est abord le cas de mettre en évidence deux autres
situations tenant à la propriété du navire ou à son
exploitation commerciale :
ü La vente du navire ou son affrètement coque nue
fait cesser de plein droit l'assurance le jour de la vente ou de
l'affrètement.
ü L'aliénation du navire ou de la moitié de
l'intérêt assuré- fait également cesser de plein
droit l'assurance.
2- les obligations de l'assureur
· Constatation des pertes et
dommages
La police française d'assurance en son article 18 fixe
les modalités de la constatation des avaries que l'assuré doit
respecter avant toute exécution des travaux nécessaire pour la
remise du navire en bon état de navigabilité.
En ce qui concerne les avaries
particulières6(*) subies par le navire, l'assuré doit faire
procéder à leur constatation, de façon contradictoire,
avec le représentant des assureurs, à savoir le commissaire
d'avaries, mandataire des sociétés d'assurances, mis en place
dans différents ports, pour les représenter localement.
Ensemble, le commissaire d'avaries et l'assuré vont au
terme d'un compromis designer un ou plusieurs experts avec mission de :
§ Rechercher la cause des avaries
§ En déterminer la nature et l'étendue
§ Etablir la spécification des travaux à
exécuter
§ En évaluant le prix, en suivre
l'exécution
§ Contrôler et viser les factures
§ Rédiger un rapport faisant état de
l'ensemble de leur intervention.
C'est en fonction de ce rapport que les assureurs
procéderont au calcul de l'indemnité
La police, dont sont article 19, fixe les délais à
l'assuré, certains pour procéder à la constatation des
avaries, d'autres pour exécuter les travaux de remise en état,
l'assuré doit s'y conformer strictement, a noter que le montant à
la charge des assureurs ne peut excéder celui qui aurait
été à leur charge si les réparations avaient
été entreprises dans le délai de six mois, après la
date de la survenance de l'événement à l'origine des
avaries.
· Evaluation et calcul de
l'indemnité
Selon le code des assurances « chaque
événement est l'objet d'un règlement distinct »,
et l'ensemble des indemnités dues au titre de cet
événement est réglé sous la déduction de la
franchise mentionnée aux conditions particulières du contrat.
La police française pose le principe de la
réparation effective des avaries particulières subies par le
navire, préalablement à toute indemnisation par las assureurs, il
en résulte que l'assuré dont le navire a subi des dommages doit
les faire réparer : la perte qu'il a éprouver ne peut
être remboursée par les assureurs qu'a compter du moment ou il a
payé les factures correspondant aux réparations dûment
effectuées ou les acomptes demandé par les chantier navals.
Seront remboursés par les assureurs tous les travaux
reconnus nécessairement par les experts pour remettre le navire en
état de navigabilité. La police est une assurance de bien. Aussi
les assureurs ne peuvent-ils prendre en charge les préjudices à
caractère commercial ou financier résultant de l'arrêt de
l'exploitation du navire pendant les réparations, tels que les
chômages ou le manque à gagner.
· Il est utile de mentionner quelque règles ou usage
fixés par la police elle-même les charge des assureurs, sauf
pendant la période de mise en adjudication des travaux ainsi que durant
le séjour du navire dans un port de relâche, en attente des
pièces de rechange indispensables à la poursuite du voyage.
· Les gages et vivres et les matières
consommées seront encore pris en charge par les assureurs lorsque le
navire, ne pouvant être réparer sur place devra être
remorqué vers un autre lieu pour y effectuer des travaux,le coût
du remorquage étant également supporté par les
assureurs
· Certaines dépenses et certaines frais accessoires
aux réparations sont aussi remboursés par les assureurs, tels que
les frais d'entrée et de sortie de cale sèche, les frais de port,
de pilotage et de remorquage, etc. mais tous ces frais feront l'objet d'une
ventilation entre l'armateur et les assureurs, il ne seront supportés
par ces derniers que proportionnellement aux travaux qu'ils prennent
eux-mêmes en charge. Les règles qui président à
cette ventilation forfaitairement en parts égales, ou
proportionnellement aux intérêts respectifs de
l'assuré et des assureurs- ressortent de la technique et de la
compétence du dispacheur qui devra respecter et appliquer les
dispositions de la police
· Règlement en perte totale ou en
délaissement
S'agissant d'un mode exceptionnel de règlement il ne peut
être utilisé que dans les cas formellement énoncés
dans la police. Il concerne le cas de sinistre majeur, impliquant
que le montant estimé des réparations reconnues
nécessaires par les experts est susceptible d'atteindre ou de
dépasser "la valeur agrée7(*)"
Le navire se trouve alors en état d'innavigabilité
relative ou absolue et l'assuré a le choix entre le délaissement
du navire ou le règlement en perte totale. Mais dans un cas comme dans
l'autre et dès l'instant ou le montant estimé des travaux de
remise en état atteint où dépasse la valeur
agréée, l'assuré est en droit de recevoir le
règlement de la pleine valeur d'assurance.
A ce stade les assureurs se réservent l'option d'accepter
ou de refuser le délaissement qui leur est signifié par
l'assuré
ü Si les assureurs acceptent le délaissement, ils
règlent à l'assuré le montant de la pleine valeur
assurée et acquièrent la propriété du navire en son
état.
ü Si les assureurs le refusent, ils règlent
l'indemnité en perte totale seulement sans transfert de
propriété. Mais l'obligent à remettre à
l'assuré le montant de la valeur agréée.
Dans chaque situation ainsi décrite le résultat
financier est le même : l'assureur réglant à
l'assuré la valeur d'assurance du navire et les effets de la police
cessent alors.
· Avaries frais8(*)
Il s'agit ici d'une notion spécifiquement maritime, elle
caractérise le coût de l'aide apportée par un autre navire
en danger. Les services rendus par l'assistance au navire assisté font
l'objet d'une rémunération, dés l'instant ou ils ont eu un
résultat utile, mais aucune rémunération, nés due
si le secours prêté reste sans résultat.
Les textes applicables en conventions internationales ou lois
internes énumèrent les critères de la
rémunération d'assistance qui sont autant
d'éléments que le juge ou l'arbitre utilisera pour arrêter
le montant de l'indemnité d'assistance. Le butoir absolu est la valeur
des biens sauvés, elle constitue la limite supérieure de la
rémunération due aux assistants pour leur intervention en faveur
du navire en danger.
Les assureurs sur corps garantissent la part incombe du navire
dans la rémunération d'assistance. Cette prise en charge ne
souffre aucune réduction, sauf dans la situation ou la valeur
sauvée du navire- critère qui intervient dans le calcul de
l'indemnité d'assistance est supérieure à la valeur
agréée.
· Contribution du navire aux dépenses
d'avaries communes
Elle est à la charge des assureurs, sous réserves,
les cas échéant, de réduction proportionnelle à la
valeur agréée.
Cette garantie est classique. Les assureurs ont étendu
apporter leur application et leur soutien aux mesures étudiées
par la communauté maritime internationale, non seulement pour simplifier
les procédures de l'avarie commune9(*), mais aussi pour supprimer, autant qu'il est possible,
l'établissement d'un règlement de réparation trop
coûteux, lorsqu'il concerne de petits événements de mer,
ainsi les assureurs du navire acceptent de régler à leur
assuré l'ensemble des dépenses et des frais tels qu'ils auraient
été admis en avarie commune et tels qu'un règlement les
aurait classés, les seuls assureurs sur corps prendront en charge non
seulement les avaries ou ils auraient été admis en avarie
commune, cette prise en charge- impliquant la dispense de
l'établissement d'un règlement d'avarie commune est possible dans
la limite de 60000euros de dépenses admissibles. Cette pratique est
connue sous le nom de « clause d'absorbation ».
Bibliographie
Ouvrages
Guide de l'assurance maritime sur facultés
Comité des assureurs maritimes de Maroc (C.A.M.M)
Le contrat d'assurance
Par Mme Zoulikha Nassri
Cahier édité par la compagnie Africaine
d'assurance
Manuel de l'assureur maritime et transports
René Périllier (Edd. LARGUS)
Gestion des Marchés Publics
Intervenant: Mr Maurice ROQUES
Programme de formation sur le système de planification des
investissements a l'ODEP
Textes règlementaires et législatifs
Recueil des textes régissant les marchés publics
ODEP/ Direction Juridique 2003
Appel d'offre avec présélection N°
23/DJ/2004
Office d'exploitation des ports
Règlement fixant les conditions et les formes de
passation des marchés et des commandes de L' ODEP ainsi que certaines
dispositions relatives à leur contrôle et à leur gestion
Police Françaises d'assurance maritime sur corps de
tous navires (Imprimé du 1er Décembre 1941/ mis
à jour le 1er janvier 1965)
Police Françaises d'assurance maritime sur
facultés (Imprimé du 17 Août 1944 modifié le
1er janvier 1947 et le 1er juillet 1960)
SITE WEB
"Le règlement des sinistres par l'assurance corps" par
ELBAKKAL Malika
www.cdmt.droit.u-3mrs.fr/memoires/2005/m05elma.html
Assurance corps de navires
www.ffsa.fr/webffsa/transports.nsf/html/navires1a
* 1 Le contrat d'assurance
''Zoulikha NASRI'' Cahier édité par la compagnie Africaine
d'assurance. p:4
* 2 Albert Chaufton, les
assurances, leur passé, leur présent, leur avenir. I
n°165
* 3 "L'Aléa dans le
Contrat d'Assurance Maritime" Mémoire de Romain Bouillaut.
* 4 "Guide de l'assurance
maritime sur facultés"comité des assurances maritimes du Maroc
(C.A.M.M)
* 5 Alinéa 2 et 3 de
l'article 1er de "la police Française d'assurance maritime
sur corps de tous navires"imprimé du 1er Décembre 1941
mis à jour le 1er janvier 1965.
* 6 Les avaries
particulières sont des dommages survenus par accident au navire ou
à sa cargaison
* 7 La notion de valeur
agréée représente la valeur assurée, limite de
l'engagement des assureurs C.A.D que lors de toute réclamation pour
dommages ou pertes, demander la justification de la valeur réelle et, en
cas d'exagération, réduire le montant de la valeur assurée
à celui de la valeur réelle
* 8 Avaries frais
:Dépenses exposées en vue de préserver les objets
assurés d'un dommage ou d'une perte matérielle garantis ou d'en
limiter l'importance.
* 9 Avarie commune: sont des
pertes ou des frais engagés volontairement par le capitaine pour sauver
le navire et sa cargaison.