3.2.3 Les marchés des droits à polluer
Comme le dysfonctionnement de l'économie liés
à la présence d'externalités s'expliquent souvent par
l'absence de marché qui fixerait un prix à l'externalité,
certains économistes ont préconisé la mise en place d'un
marché boursier où les parties concernées pourraient
échanger des titres de propriété des ressources
environnementales. L'Etat fixe alors un objectif de pollution
(P*dansnotreexemple), et distribue ou alloue, par exemple, par
enchères, le montant correspondant de droits à polluer à
l'entreprise et aux riverains. L'entreprise doit posséder un nombre de
droits au moins égal aux rejets effectués; si elle en
possède plus que nécessaire, elle peut décider de les
revendre aux riverains ou, à l'inverse leur en acheter si elle n'en a
pas assez. En achetant des droits, les riverains diminuent le stock de permis
disponible pour les entreprises réduisant d'autant la pollution.
L'établissement de ce marché fait apparaître un prix
d'équilibre pour les droits à polluer et rétablit
l'optimalité d'équilibre de l'entreprise car au coût de
réduction de la pollution s'ajoute le prix des permis à acheter.
Si l'objectif de pollution est P *, le prix unitaire d'équilibre
s'établit à t', c'est à dire au niveau du coût
marginal de réduction des rejets pris à l'optimum.
Dans l'ensemble, nous constatons que d'énormes
théories économiques et sociales existent dans le cadre de la
protection de l'environnement. Qu'en est-il exactement de leurs
applications?
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