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Union Douanière de l'Uemoa : Impact à court terme sur les échanges extérieurs du Bénin

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par Moutaïrou BALLOGOUN
Université d'Abomey Calavi - Technicien Supérieur de la Statistique 2000
  

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DEUXIEME PARTIE

CHAPITRE I :

Estimation des élasticités

du commerce extérieur

L'objectif poursuivi dans ce paragraphe est de déterminer le comportement des composantes du commerce extérieur notamment le volume des importations et celui des exportations, en fonction des grandeurs macro-économiques qui les déterminent. La démarche que nous avons adopté est basée sur la détermination empirique d'une relation fonctionnelle entre les composantes du commerce extérieur et ces grandeurs macro-économiques. Un test de stabilité des paramètres d'estimation dans le temps (test de CHOW), aurait été intéressante pour déceler les éventuels changements structurels induits par l'instauration de l'Union Douanière, sur les modèles (importation, exportation). L'institution de l'UEMOA étant récente, la deuxième souspériode1 (1997-1999) est encore trop courte pour qu'il soit possible de réaliser un tel test.

SECTION I : PRESENTATION DES MODELES

Paragraphe 1 : Le modèle d'importation

Le modèle d'importation proposé exprime le volume des importations en fonction :

- du revenu national (PIB)

1 La première étant 1970-1 996.

- et de l'indice des prix à l'importation (IPM).

Ainsi le modèle d'importation, sous forme log-linéaire, s'écrit :

LogMt = 50 + 51LogPIBt + 52LogIPMt + ît

Avec : 50 la constante,

51 l'élasticité des importations par rapport au niveau du revenu national,

52 l'élasticité-prix des importations,

ît le terme d'erreur.

Paragraphe 2 : Le modèle d'exportation

Le modèle d'exportation exprime le volume des exportations comme fonction : - de la demande étrangère (DE)

- et du taux de change effectif réel à l'exportation (TCERX).

Le modèle se présente comme suit :

LogXt = ,u0 + ,u1LogDEt + ,u2LogTCERXt + æt

Avec : ,u0 la constante,

,u1 l'élasticité des exportations par rapport à la demande exprimée sur les marchés extérieurs (reste du monde),

,u2 l'élasticité des exportations par rapport au taux de change effectif réel à l'exportation,

æt le terme d'erreur.

SECTION II : ESTIMATION DES MODELES

ü Constitution de la base des données et méthode d'analyse

Les données ayant permis d'estimer les équations sont annuelles et concernent la période 1970-1999, soit 30 observations. Elles proviennent pour la plupart de l'INSAE (Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique) et sont présentées à l'annexe 5.

Rappelons que l'estimation directe par la méthode des moindres carrées ordinaires peut fournir des résultats inadéquats (fallacieux) sur les relations qui lient la variable expliquée aux variables explicatives, lorsque les séries étudiées ne sont pas stationnaires dans le temps. Pour cette raison, nous avons recouru à la modélisation dynamique, basée sur la théorie moderne de la co-intégration.

ü Stationnarité des séries1

C'est grâce au test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) que nous avons étudié la stationnarité des séries. Il consiste à tester l'hypothèse H0 de l'existence d'une racine unitaire (non-stationnarité de la série) contre l'hypothèse H1 de stationnarité.

Le test a montré que les séries (M, PIB, IPM, X, DE, TCERX) sont non- stationnaires en niveau.

ü Ordre d'intégration des variables

En différence première, les séries M, PIB et IPM sont toutes stationnaires. Les variables M, PIB et IPM sont donc intégrées et d'ordre d'intégration 1 chacune. Le test de JOHANNSEN (test de co-intégration) montre qu'il existe un seul vecteur de co-intégration entre les trois (03) variables.

1 Pour les résultats des tests, voir annexe 5 bis.

De même les variables du modèle d'exportation, X, DE et TCERX sont toutes stationnaires en différence première et intégrées d'ordre 1. Cela signifie qu'il y a risque de co-intégration dans chacun des deux (02) modèles.

Nous pouvons alors procéder à l'estimation des modèles (importation et exportation). Le processus comporte trois (03) étapes : estimation de la relation de long terme ; test de stationnarité sur les résidus issus de la relation de long terme ; estimation du modèle de court terme ou modèle à correction d'erreur (ECM).

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon