L'implication de la communauté internationale dans les processus de démocratisation en Afrique. Le cas du Cameroun( Télécharger le fichier original )par Jean Marcel ILUNGA KATAMBA Université de Kinshasa - Graduat 2004 |
B. Intérêts économiques et culturels1) . Sur le plan économique, la présence française au Cameroun est manifeste dans trois domaines clés : les liens monétaires, les échanges commerciaux ainsi que les investissements directs.
2) Sur le plan culturel, le double héritage du Cameroun fait que la francophonie affronte quotidiennement l'anglophonie. D'où l'impérieuse nécessité pour la France de maintenir son pré-carré à travers une diversité de canaux politico-stratégiques et économiques. Les honneurs faits par Paris au président Paul BIYA à l'occasion de la première participation du Chef de l'Etat camerounais à un sommet de la francophonie(sommet de Chaillot) en 1991 n'est pas un fait du hasard. C'était un acte tendant à protéger un maillon important du pré-carré africain des appétits du monde anglophone. En effet, le Cameroun s'était vu refuser l'adhésion au Commonwealth la même année((*)190). En clair, l'importance notoire des intérêts français et l'ambiguïté de leur action sont déterminantes dans l'évolution de la démocratie au Cameroun. Il va sans dire que les forces qui soutiennent le changement démocratique n'y trouvent pas leur compte. * (189) En 2001, la France était le 1ier fournisseur du Cameroun avec une part de 27%, suivi de l'Allemagne et du Nigeria avec 9% chacun et de la Belgique avec 5%. Voir J.-D.GESLIN, « Cameroun. Pourquoi ça redémarre », in Economia n° 8, juin 2001,p.32. * (190) Signalons que le Cameroun a effectivement adhéré au Commonwealth le 16 octobre 1995. |
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