Impact du micro crédit sur l'activité economique: cas pratique AL Amana( Télécharger le fichier original )par Rabie Daraiche Université polydiscipiniaire de Tetouan - licence en science economique et gestion 2007 |
Section 2 : Le secteur du Micro-crédit au MarocLe secteur de la Micro-finance au Maroc a connu un essor remarquable.selon une enquête réalisée par la FNAM en 2005 évaluait à 450000 le nombre de personnes bénéficiaires du Micro-crédit en décennie. Le secteur est représenté par 13 associations de Micro-crédit « AMC de différentes tailles dont seulement 10 AMC ont publiés leurs chiffres sur le portail du MIX MARKET ». Cette note vise à mettre en relief les performances du secteur au Maroc par une comparaison des performances atteintes par les AMC et par un positionnement du Maroc au niveau de son contexte, continental et mondial. I- L'histoire et le développement du secteur au MarocSi l'instrument Micro-crédit est un événement récent au Maroc, il a toujours existé des formes d'activités d'épargne et de prêts chez les populations qui ne pouvaient pas avoir accès au système financier formel : *L'emprunt familial : la solidarité familiale a de tout temps constitué une source importante de circulation d'argent sous forme d'aide ou de prêt sans intérêts pour les membres de la famille ayant besoin de démarrer une activité ou de réaliser un projet ;
* Le système « Daret » pratiqué, généralement dans le milieu urbain, consiste en la formation de groupe de 5 à 10 personnes versant périodiquement une somme d'argent égale dans une caisse commune. La somme d'argent résultante est alors allouée par un consensus de roulement à l'un des membres du groupe pour réaliser ses propres projets ; *Dans le milieu rural ; il existe des formes spécifiques de prêts, notamment en nature. Par exemple une femme du Douar prête à sa voisine une poule en couvaison pour que cette dernière puisse l'utiliser pour constituer son propre poulailler. Devant, la complexité de la vie en société et devant l'accroissement des besoins et la mobilité de la population et l'urbanisation des agglomérations, ces systèmes traditionnels d'entraide sociale présentent des signes d'essoufflement.13(*) La première mention de la notion du Micro-crédit à notre pays, a été faite en 1992, lors de la conférence organisée par l'école nationale pour l'agriculture de Mekhnès sur la désertification au Maroc. Afin de répondre aux besoins des populations démunies et des micro-entrepreneurs. Les premiers programmes de petits prêts destinés à financer les activités économiques des personnes à bas revenus ont démarré dans les années 1993-199414(*). Ce n'était qu'en 1996, cependant, que l'expérience internationale en matière d Micro-crédit a commencé à être connue dans les pays comme on a vu au paragraphe précédent. Avec l'appui de l'ONG « AMSED ». Par la suite, en mars 1997, quand des consultants ont mené la mission d'identification du projet pilote pour le programme Micro-Strat du PNUD au Maroc il y avait toujours très peu partenaires potentiels identifiés. Les acteurs dans secteur comprenaient les banques d'un coté et les ONG de l'autre.15(*) Dans le domaine bancaire, l'étude a identifié la banque de crédit populaire (BCP) et la caisse nationale de crédit agricole (CNCA) comme étant les seules banques ayant une expérience significative dans le domaine de petits prêts. Cependant, il a été noté que la (BCP), qui avait établi une fondation pour la création d'entreprises, ciblait les petites entreprises plutôt que les micro-entreprises. Il a été estimé que la CNCA devait instituer certaines réformes institutionnelles et adapter sa méthodologie si elle voulait pouvoir octroyer le Micro-crédit à l'époque ont été opérés pour la plus part par les associations. Il n'y avait qu'une seule association vraiment spécialisée dans le Micro-crédit. Il s'agit d'Alamana qui a été constituée en février 1997, parmi les autres associations qui octroyaient des petits prêts, seuls Za Koura et AMSED avaient bénéficié des contrats directs avec la communauté internationale de Micro-crédit et donc suivaient certaines normes y relatives. Les autres associations avaient des programmes à très petite échelle et opéraient avec une certaine confusion entre les rôles « sociales » et « économiques » qu'elles devraient jouer dans le domaine de Micro-crédit, il est dans ce contexte que le gouvernement du Maroc et le PNUD ont décidé de mettre en place le programme Micro-Strat. L'objectif de ce dernier était d'améliorer l'accès des micro-entrepreneurs à bas revenus aux services financiers. Pour les aider à élargir leurs entreprises, augmenter leur revenus et accroître l'emploi, l'approche du programme de renforcer les capacités des associations locales d'octroyer des services micro-financiers sur une base durable. Ce programme, qui a débuté en février 1998 et prendra fin en décembre 2001 (après une extension d'une année), a fourni une assistance financière et technique à six associations avec un budget opérationnel 1.7 millions de dollars. Cet appui au secteur a été suivi par celui de l'USAID pour plus de 16 millions de dollars en faveur surtout de l'association Al amana. En 2000, le Fonds Hassan II a soutenu le secteur avec une subvention de 100 millions dirhams (10 millions d'euros). Cette contribution financière a été certainement importante pour le développement du secteur. En 2001, on a vu la création de la FNAM, une volonté de rationalisation des activités et de création d'un interlocuteur unique porte de tout le secteur pour mieux s'adapter aux besoins du terrain, ainsi qu'aux exigences des bailleurs de fonds. L'appui du gouvernement et d'autres bailleurs de fonds a contribué considérablement aussi à son renforcement. * 13 FOUAD M. AMOUR « l'Etat à l'épreuve du social cas du Maroc », REMALD n°44, (p.p 52-53) 2003 * 14 AZIZ HEDDAD ? « Le rapport sur l'analyse du secteur du micro-crédit au Maroc », 2006 * 15 Idem |
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