III- SYNTHÈSE
D'ÉTUDES PORTANT SUR L'ÉPIDÉMIOLOGIE DES INFECTIONS
URINAIRES
Plusieurs études ont été
réalisées dans les différents pays du monde sur les
infections urinaires.
SOULA et al (1990) montrent que les germes les plus souvent
isolés au Mali sont les Klebsiellas (47 %), les
colibacilles (Escherichia coli) (21,9 %), les Proteus (8,9 %)
et les Staphylocoques (8,4 %). En outre, ils observent une
fréquence élevée de résistance de ces germes
(Klebsiellas, Colibacilles, Proteus et
Staphylocoques) à l'ampicilline, au Cotrimoxazole et à
la Doxycycline. Par contre, ils constatent que les quinolones de
première génération conservent une bonne activité.
ALAOUI et al. (1998) montrent que les Escherichia
coli et les Klebsiellas totalisent à eux seuls 69,2 % des
germes isolés dans les ECBU, suivis des Proteus, des
Staphylocoques, des Entérocoques, des
Enterobacter et des Pseudomonas à Rabat au Maroc.
L'étude de la sensibilité des germes aux antibiotiques montre que
si les Klebsiellas restent sensibles à l'ofloxacine et à
la gentamycine, elles montrent cependant une tendance à la
résistance à l'association Amoxicilline-Ac. clavulanique. Le
staphylocoque enregistre lui aussi une résistance remarquée
à l'Oxacilline.
SEMRA et al. (2004) montrent que les germes les plus souvent
isolés en Turquie sont les Escherichia coli (73, 2 %) et
qu'ils sont résistants à l'ampicilline. GOLDSTEIN (2000), montre
qu'en France les germes les plus souvent isolés sont les Escherichia coli (75 %).
Il ressort de ce chapitre que chaque antibiotique a un spectre
utile (ensemble des bactéries sensibles à cet antibiotique) et un
spectre négatif (ensemble des bactéries qui résistent
à cet antibiotique). On peut alors se poser des questions sur
l'importance de l'antibiogramme qui permet de définir le profil de
résistance et de sensibilité des germes aux antibiotiques. La
réponse est simple car au fil du temps, les bactéries
développent des résistances aux antibiotiques pour lesquels elles
sont par nature sensibles. D'après la revue de la littérature, il
apparaît que le sexe est un facteur de risque des infections urinaires et
que Escherichia coli est la bactérie la plus rencontrée
dans les infections urinaires. Nous nous demandons si ces différents
résultats sont confirmés au Cameroun. C'est l'objet des deux
prochains chapitres.
|