I.3 Personnes à risque
et facteurs de risques des infections urinaires
Nous présentons ici les personnes à risques et
les principaux facteurs de risque.
I.3.1Personnes à risque
Les femmes, surtout celles qui sont sexuellement actives. Le
taux d'infection est 50 fois plus élevé que chez les hommes.
Les hommes atteints d'une hypertrophie bénigne de la
prostate (fréquente à partir de 50 ans) ou d'une prostatite.
Lorsqu'elle augmente de taille, la prostate comprime l'urètre, ce qui
ralentit l'évacuation de l'urine.
Les femmes enceintes sont particulièrement à
risque en raison de la pression exercée par le bébé sur le
système urinaire, mais aussi des changements hormonaux inhérents
à la grossesse.
Les femmes ayant une vaginite causée par une baisse
d'hormones oestrogènes, après la ménopause.
Les personnes diabétiques, en raison du taux
élevé de sucre dans leur urine, qui constitue un milieu favorable
au développement bactérien, et de leur sensibilité accrue
aux infections.
Les personnes chez qui on a introduit une sonde dans
l'urètre. Les personnes qui ne peuvent uriner, qui sont inconscientes ou
gravement malades ont souvent besoin d'une sonde le temps de retrouver leurs
fonctions urinaires. Certaines personnes qui ont une atteinte au système
nerveux en auront besoin toute leur vie. Les bactéries se servent alors
de la surface du tube pour infecter le tractus urinaire. Parfois
contractées à l'hôpital, ces bactéries ont pu
développer une certaine résistance nécessitant le recours
à des antibiotiques plus puissants.
Les personnes qui ont une anomalie structurale des voies
urinaires, qui souffrent de calculs rénaux ou de divers troubles
neurologiques.
I.3.2
Facteurs de risque
Chez les femmes
Avoir une mauvaise hygiène génitale.
Après être allé à la selle, s'essuyer vers l'avant
avec le papier hygiénique est un facteur de risque. Le mouvement
d'essuyage doit se faire de l'avant vers l'arrière afin de ne pas
contaminer l'urètre avec des bactéries provenant de l'anus. De
plus, les régions anale et génitale doivent être
nettoyées avec soin régulièrement, ce qui aide à
contrer la prolifération des bactéries.
Les relations sexuelles, particulièrement si celles-ci
sont intenses et fréquentes après une période
d'abstinence. On décrit d'ailleurs ce phénomène comme la
« cystite de la lune de miel ».
Chez certaines femmes qui utilisent un diaphragme comme moyen
contraceptif, l'urètre se trouvera comprimé, ce qui empêche
la vessie de se vider complètement et favorise les infections de la
vessie.
Certaines femmes contractent une urétrite en raison de
l'usage de spermicides.
Chez les hommes
La sodomie sans condom augmente le risque d'être
infecté.
Il ressort de cette section que certaines bactéries
sont par nature sensibles à certaines familles d'antibiotiques et
résistantes à d'autres (résistance naturelle). Aussi, nous
notons que les femmes sont plus risquées aux infections urinaires que
les hommes et que les facteurs de risques sont plus élevés chez
ces dernières.
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