B- L'importance
numérique de la famille.
La majorité des délinquants sur qui nous avons
enquêté étant issus de familles polygamiques, et famille
polygamique rimant le plus souvent avec famille nombreuse, il est apparu
nécessaire de voir le nombre d'enfant de la famille (1) et le rang
occupé par le délinquant dans sa famille (2).
1- Le nombre d'enfant.
Il nous est apparu nécessaire de voir le nombre
d'enfants non pas seulement en ce qui concerne le père mais aussi du
côté de la mère. Les résultats obtenus ont
été consignés dans les tableaux ci-après:
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Nombre
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Pourcentage
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Nombre
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Pourcentage
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0 à 10
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33
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50,7%
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0 à 6
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29
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44,6%
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11 à 19
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19
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29,2%
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7 à 9
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24
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36,9%
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20 et plus
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13
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20%
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10 et plus
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12
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18,4%
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Total
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65
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99,9%
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Total
|
65
|
99,9%
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Tableau 4 : Nombre d'enfants du père
Tableau 5 : Nombre d'enfants de la mère
La nécessité de cette distinction
résulte du fait que dans les familles polygamiques, les enfants sont
avant tout et surtout l'affaire de la mère.
En ce qui concerne le nombre d'enfants du père, il
ressort du tableau 4, qu'une grande partie des familles des délinquants
peut être considérée comme des familles nombreuses, puisque
la proportion de famille où le nombre d'enfants se situe au dessus du
nombre de 10 qui n'est pas un nombre négligeable, est assez
impressionnante ( 49,2% soit 32 cas sur 65 ). Le nombre des enfants de
père tel que nous l'avons constaté oscillait entre 1 et 67
environ (beaucoup estimant ne pas connaître exactement le nombre
d'enfants de leur père ), avec une moyenne de 16,8 enfants par
famille.
Quant au nombre d'enfant des mères des
éléments du groupe étudié, on peut aussi constater
comme il découle du tableau 5 que le nombre d'enfants des mères
ayant moins de 6 enfants paraît largement inférieur à celui
des mères ayant plus de 6 (44,6% soit 29 cas sur 65 contre 59,3% soit 36
cas sur 65). Le nombre d'enfants oscillant entre 1 et 11 (avec plus
d'exactitude que dans le cas des pères ) nous avons constaté une
moyenne de 6,2 enfants par mère.
Cette dimension assez large des familles dont sont issus les
délinquants en ce qui concerne la ville de Dschang, n'est pas tout
à fait étonnant sachant que le taux de natalité dans cette
ville tout comme à l'ouest en général est assez
élevé, l'enfant ayant toujours été
considéré dans cette partie du pays comme une source de richesse.
Elle peut alors gêner la surveillance et l'éducation des enfants
et favoriser ainsi les carences de cet ordre. Il arrive aussi que cette
dimension modifie la personnalité des enfants en multipliant les
tensions et les frictions dues à l'exiguïté de l'habitat.
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