L'influence du milieu criminogène sur la personnalité du délinquant: L'exemple de la ville de Dschang( Télécharger le fichier original )par Edmond Rostand Nsheuko Université de Dschang - Maitrise en droit et carrières judiciaires 1998 |
2- La dissociation familiale.
Nous avons aussi retenu deux hypothèses dans ce cas : Le cas du divorce des parents et celui de la mort de l'un ou des deux parent(s) durant la jeunesse du délinquant. Pour obtenir les résultats consignés dans les tableaux ci dessous, nous n'avons pris en compte que le divorce ou la mort intervenus avant l'âge de 25 ans.
Tableau 2 : Parents divorcés Tableau 3 : Parents morts durant la jeunesse
La corrélation entre le divorce et la criminalité ayant déjà longtemps été démontrée, le divorce ou la disparition d'un des parents peuvent être considérée comme les perturbations familiales les plus graves qui peuvent retentir sur la formation de la personnalité22(*). La notion de divorce dans notre cas regroupant aussi bien les séparations de droit et de fait, ne touche qu'une partie infime de notre groupe d'étude (13,8% soit 9 cas sur 65). Mais le divorce et le décès comme toute forme de dissociation, provoquent le plus souvent des blocages qui empêchent les identifications au père et à la mère. D'une part, l'enfant ne pourra plus se référer au couple de son père et de sa mère comme il le faisait inconsciemment auparavant. Il devient instable. Ses sautes d'humeur s'extériorisent par des colères et des gestes agressifs ou bien au contraire, son désarroi se dérobe à l'observation des tiers . Il devient taciturne et ne se livre plus. D'autre part, certains événements blessent directement l'enfant et la cicatrice faite par le traumatisme psychique subi, se referme très lentement. Les séquelles de la blessure peuvent être pour la victime un facteur d'abandon ultérieur des barrières qui retiennent normalement les pulsions antisociales. Ceci pourra alors être une cause d'inadaptation sociale conduisant à la délinquance. * 22 Jacques LEAUTE, Criminologie et sciences pénitentiaires, Paris, PUF 1972, p. 534, Raymond GASSIN, op. cit, p.420 |
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