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Les instruments de couverture contre le risque de change

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed Madjid ALI
HCEF Fès - Licence en banque et ingénierie financière 2007
  

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Les instruments de couverture contre le risque de changes Année : 2007/2008

TABLE DES MA TIERES

Introduction Générale 2

CHAPITRE I.Exposition au risque de change 4

A. Définition de risque de change 4

· Risque et position 4

· Les mécanismes 5

· Un peu de cancer 6

· Activité à risque 8

B. Les trois stratégies de couverture adoptées par les operateurs 9

· L'absence de couverture 10

· La couverture sélective : 10

· La couverture systématique : 10

CHAPITRE II. Les recours à des couvertures classiques 12

A. Les techniques de couverture internes 12

· L'action sur les délais : 12

· La diminution du volume de créances et des dettes en devises change 14

· La compensation 15

· Les clauses multidevises 16

B. Les techniques de couverture externe 17

· Les couvertures à terme 17

· Les avances en devises 18

· La recours à la COFACE 19

CHAPITRE III. Les recours aux instruments nouveaux 22

A : les futurs des devises 22

· Définition et caractéristique 22

· Exemple : 23

B. Les options de change sur devises 25

· La prime 27

· c. la valeur intrinsèque d'une option de change et les stratégies de base. 27

· La valeur intrinsèque 27

· La valeur temps 28

C - les swaps cambistes et les swaps de devises 28

· Swaps de change ou cambiste 29

· Swaps de devises 29

CHAPITRE IV .Les autres instruments de couverture du risque de change 31

A : le forward Price agreement 31

· Defenition 31

· Exemple : 31

B : les tunnels. 32

· Définition. 32

· Exemple : 32

C : la couverture à terme avec intéressement 32

D : le change à terme à préavis. 33

E : Le Non Deliverable Forward 34

· Defeniton 34

· Exemple 34

Conclusion générale 36

Bibliographie 37

Introduction Générale

Le risque de change peut être défini comme étant le risque d'un paiement plus élevé ou d'une recette moindre du fait de l'utilisation d'une monnaie différente de la devise domestique.

Le risque de change est une donnée que les industriels n'ont pas toujours gérée et qu'ils continuent parfois à négliger.

La volonté de se couvrir contre le risque de change vient donc du faite que l'internalisation du marché financière et l'abandon de parité fixe des devises ont accru considérablement la volatilité des cours de change.

On couvre le risque de change à partir des stratégies différentes. On peut adopter trois stratégies :

Ne pas se couvrir, c'est-à-dire le « no action », qui est en fait une conduite très spéculative puisqu'elle expose sans réaction à tous les aléas ; elle est aussi la plus répandue ;

Avoir recours à des couvertures classiques sur le physique ; Utiliser de nouveaux instruments.

Dans une première chapitre on définira le risque de change et les stratégies adoptés par opérateurs pour s y couvrir ; dans un deuxième chapitre on présentera les recours à des couvertures classiques aussi bien interne et externe ; dans un troisième chapitre, les recours aux instruments nouveaux ; et en fin dans une quatrième chapitre, les autres instruments de couverture.

Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 2 Encadré par : Mr M.BENALI

Exposition au risque de change

Il n'y a vraiment qu'à allumer sa télévision ou se rapprocher de son poste de radio pour se rendre compte aujourd'hui que les taux de changes sont de plus en plus volatiles. Les cours des devises varient au fur et à mesure de l'actualité mondiale incertaine, mais aussi avec les politiques économiques internationales que ça soit en période d'élections, de rentrée dans l'Union Européenne ou encore pour des raisons protectionnistes etc....

En bref, il n'est pas rare de voir le dollar avec une volatilité de plus de 5% face à l'Euro en quelques jours, nous allons définir le risque de change en premier lieu , l'exposition au risque de change et en fin les activités à risque

A. Définition de risque de change.

Le risque de change est lié aux variations de taux de change des monnaies .lorsque la monnaie de règlement n'est pas la monnaie de référence et que le règlement n'est pas immédiat, il existe un risque de change de transaction .ce type de risque concerne aussi bien les transactions réelles que financières.

Le risque de change de transaction est défini comme le risque d'enregistrer une perte ou un gain inattendu lors de la conversion d'une devise dans une monnaie de référence .les actifs concernes sont : les créances et les dettes libellés en devises .le risque de change peut concerner également les commendes reçues ou passés lorsque le prix est en devises.

 

Risque et position

C'est la manifestation la plus visible depuis la mise en place d'un système de change flottant.

A l'origine, toute activité de commerce international engendre un risque de change.

Celui-ci s'applique également aux établissements effectuant des opérations financières avec l'étranger.

Il peut découler également d'un comportement spéculateur.

Ce risque de change est matérialisé par une position de change

Avant d'entrer dans les détails, nous allons essayer de définir ce qu'est une position.

On peut la définir comme étant la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à livrer).

Si les dettes l'emportent sur les créances, on dit que la position est courte (short), à l'inverse on dira que la position est longue (long).

Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 4 Encadré par : Mr M.BENALI

Les instruments de couverture contre le risque de changes Année : 2007/2008

Je profite d'ailleurs de l'occasion pour placer une des plus célèbres contrepèteries du métier : t'es court ou t'es long ? (je vous laisse le soin de transcrire).

Les positions sont tenues devise par devise. Pour une même devise, on peut faire la distinction par type d'opération (comptant, terme) par échéance (court terme, long terme) ou par tout autre critère propre à chaque établissement bancaire.

 

Les mécanismes

Il serait simpliste de croire que l'activité d'une salle des Marchés se limite à la couverture stricte des opérations initiées avec leur clientèle.

Certes, une Banque peut immédiatement acheter, vendre, prêter, emprunter ce qu'elle a (respectivement) vendu, acheté, bloqué, avancé à sa clientèle.

En réalité cependant, les choses se passent rarement ainsi. Prenons comme exemple le marché du change comptant.

Ce type de marché (il en existe d'autres tels les marchés de Futur) offrent en règle générale des mouvements permanents et parfois brusques (liés par exemple à des déclarations de Gouverneur de Banque Centrale, à des chiffres économiques, à des événements politiques, etc.).

Or, un Cambiste ayant coté et dont le client « tape » sur le prix, s'engage sur celui-ci et ne peut revenir dessus (c'est la notion de « parole »). A partir de cet instant, le Cambiste est en position.

Il peut ensuite s'écouler un certain temps jusqu'au moment où l'opération pourra être
retournée sur le Marché. Le cours peut donc avoir changé. Plusieurs cas se présentent alors :

Dans le cas le plus favorable, le prix a évolué en sa faveur et l'opération peut être débouclée avec profit.

Le cours a changé mais ne permet pas de dégager un gain permettant la couverture de tous les frais engagés (marge insuffisante).

Cas le plus défavorable maintenant, le cours a décalé en sa défaveur et engendre une perte.

On pourrait croire, pour minimiser ce risque qu'il suffit de coter un prix plus large que celui du marché. Il faut savoir que beaucoup de grandes entreprises possèdent maintenant toutes les informations leur permettant de savoir ce que vaut tel ou tel produit (ne serait-ce que par la simple concurrence que se livre les établissements dont elles sont clientes).

Une méthode plus fréquemment employée est dite « en tendance ».

Elle consiste à décaler le prix en fonction d'un mouvement observé ou du sentiment du cambiste (à la hausse - bullish ou à la baisse - bearish).

Si par exemple l'EUR/USD cote sur le marché 1,0840/50 mais est orienté à la baisse, le Cambiste pourra coter à sont client 1,0835/45.

Les instruments de couverture contre le risque de changes Année : 2007/2008

Néanmoins, pour les mêmes raisons que ci-dessus, cette méthode ne peut être employée à tout coup.

Il existe une autre méthode permettant aux Cambistes de coter des cours plus satisfaisants. Les cotations fournies par un Cambiste seront influencées par sa position à un instant t (elle-même construite en fonction de l'idée que se fait le Cambiste du Marché).

Supposons que notre Cambiste sente une baisse de l'EUR/USD. Il « prend une position » en effectuant une vente à 1,0875.

1 heure après, l'EUR/USD vaut 1,0840/50.

2 heures après, un client nous demande un prix d'EUR/USD. Le marché cote 1,0825/35 et notre Cambiste voit toujours la baisse. Il propose donc ce prix à son client. Si ce dernier vend (à 1,0825), la position pourra être soldée en dégageant un gain substantiel. Si le client achète (à 1,0835), notre Cambiste sera satisfait d'avoir vendu des devises qu'il espère acheter à un meilleur prix plus tard.

Cette prise de position (consciente) est bien sûr risquée. La tendance n'est pas toujours affirmée et il est facile de se tromper

 

Un peu de cancer

Pour illustrer nos propos, nous allons supposer qu'un client nous appelle pour effectuer une opération et observer comment cette opération et sa couverture influencent nos positions.

Par chance, notre activité « Devises » venant de démarrer, les positions en USD et EUR sont à zéro.

Les positions illustrées ci-dessous sont vues du coté de la banque

Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 6 Encadré par : Mr M.BENALI

Les instruments de couverture contre le risque de changes Année : 2007/2008

La position de début de journée est à zéro ce qui, il faut bien le dire, est rarement le cas dans les salles des marchés.

Un client nous appelle.

Nous lui vendons (opération 1):

1000000 EUR/USD à 1,0625. Nous nous retrouvons courts en EUR et long en USD. Nous sommes donc en position.

La position est ouverte.

Profitant d'un décalage du marché, nous couvrons la moitié de notre position en EUR par un achat à 1,0610 (opération 2). Nous sommes toujours court en EUR et long en USD mais cette fois à 1,0640, ceci grâce à notre couverture à un prix meilleur.

Hélas, cette fois le marché décale à la hausse et nous oblige pour solder notre position à payer 1,0630 pour nos EUR/USD (opération3).

Malgré cela, au bout du compte, nous sommes soldés en EUR et dégageons un gain de 500 USD. La position est fermée.

Notons que généralement les gains se font dans une seule devise. C'est à dire que les positions sont toutes retournées dans la même devise (généralement la devise du bilan).

Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 7 Encadré par : Mr M.BENALI

Mlle Amina Mze Athoumani

Ces différentes étapes permettent d'introduire 2 notions essentielles dans la gestion des positions de change :

La notion de prix d'une position:

C'est le cours auquel il faudrait solder la position pour avoir un résultat de change nul. C'est en quelque sorte le prix de revient de la position. Exemple:

Sens

Quantité

Cours

Position EUR

Position USD

Prix

Achat

10 000 EUR

0,9750

+ 10 000

- 9 750

0,9750

Vente

5 000 EUR

0,99 10

+ 5 000

- 4 795

0,9590

Achat

1 000 EUR

0,9520

+ 6 000

- 5 747

0,9578

La notion de gain (ou perte) instantané d'une position:

C'est le résultat de change obtenu si on soldait immédiatement la position à un cours dit de réévaluation. C'est une procédure qui est fréquemment utilisée afin de déterminer les gains (ou pertes) d'une position sans avoir à la solder, par exemple en fin d'exercice comptable. Exemple:

Position EUR

Position USD

Prix

+ 60 000

- 59 100

0,9850

Avec un cours de réévaluation à 0,9910 : le gain est de 360 USD. Avec un cours de réévaluation à 0,9530 : la perte est de 1920 USD.

Remarque : lorsque le cours de réévaluation utilisé est le cours du marché, on parle de position Mark-To-Market.

Pour gérer efficacement les risques de change, une position doit être fiable. Toutes les opérations doivent y être intégrées le plus rapidement possible et elle doit être réévaluée quotidiennement

 

Activité à risque

Commerce international

Dès qu'une entreprise réalise une opération commerciale en devise, elle est confrontée au risque de change.

Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 8 Encadré par : Mr M.BENALI

Les instruments de couverture contre le risque de changes Année : 2007/2008

En effet, il existe forcément un délai entre la conclusion d'une transaction commerciale (dont le prix est fixé) et le règlement en devise dont le cours (et donc la contre-valeur en monnaie nationale) ne pourra être connu que le jour du règlement.

Comme nous l'avons vu plus haut, dans certains cas le risque doit être pris en compte bien avant la facturation, par exemple lors de la parution d'un catalogue.

Finance

Les opérations financières en devises engendrent un risque de change notamment pour les banques qui y sont quotidiennement confrontées.

En effet, les banques doivent coter différents instruments à leurs clients.

Elles se retrouvent donc en position après avoir conclu une opération de change avec une entreprise.

Elles sont également en risque de change après avoir mis en place une opération de trésorerie dont les intérêts ou les annuités seront réglées en devise.

> Internationalisation

2 facteurs sont à prendre en considération :

La société qui possède des filiales à l'étranger : Il s'agit d'une exposition liée au fait que la maison mère possède des filiales dans des pays disposant d'une autre monnaie. Les échanges de flux entre filiales ou succursales, les remontés de capitaux, tout ceci entraîne une forte exposition au risque de change.

Cours de change et concurrence : Il existe également un autre risque de change à prendre en compte même s'il ne semble pas toucher directement l'entreprise En effet, dans le cas par exemple d'un exportateur qui souhaiterait être réglé dans sa monnaie, des variations de cours pourront affecter la compétitivité de ses produits en les rendant plus ou moins chers pour les acheteurs étrangers suivant que la devise baisse ou monte par rapport à la monnaie nationale de l'exportateur.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote