Les instruments de couverture contre le risque de changes
Année : 2007/2008
TABLE DES MA TIERES
Introduction Générale
2
CHAPITRE I.Exposition au risque de change
4
A. Définition de risque de change 4
· Risque et position 4
· Les mécanismes 5
· Un peu de cancer 6
· Activité à risque 8
B. Les trois stratégies de couverture adoptées par
les operateurs 9
· L'absence de couverture 10
· La couverture sélective : 10
· La couverture systématique : 10
CHAPITRE II. Les recours à des couvertures
classiques 12
A. Les techniques de couverture internes 12
· L'action sur les délais : 12
· La diminution du volume de créances et des dettes
en devises change 14
· La compensation 15
· Les clauses multidevises 16
B. Les techniques de couverture externe 17
· Les couvertures à terme 17
· Les avances en devises 18
· La recours à la COFACE 19
CHAPITRE III. Les recours aux instruments nouveaux
22
A : les futurs des devises 22
· Définition et caractéristique 22
· Exemple : 23
B. Les options de change sur devises 25
· La prime 27
· c. la valeur intrinsèque d'une option de change et
les stratégies de base. 27
· La valeur intrinsèque 27
· La valeur temps 28
C - les swaps cambistes et les swaps de devises 28
· Swaps de change ou cambiste 29
· Swaps de devises 29
CHAPITRE IV .Les autres instruments de couverture du
risque de change 31
A : le forward Price agreement 31
· Defenition 31
· Exemple : 31
B : les tunnels. 32
· Définition. 32
· Exemple : 32
C : la couverture à terme avec intéressement 32
D : le change à terme à préavis. 33
E : Le Non Deliverable Forward 34
· Defeniton 34
· Exemple 34
Conclusion générale 36
Bibliographie 37
Introduction Générale
Le risque de change peut être défini comme
étant le risque d'un paiement plus élevé ou d'une recette
moindre du fait de l'utilisation d'une monnaie différente de la devise
domestique.
Le risque de change est une donnée que les industriels
n'ont pas toujours gérée et qu'ils continuent parfois à
négliger.
La volonté de se couvrir contre le risque de change
vient donc du faite que l'internalisation du marché financière et
l'abandon de parité fixe des devises ont accru considérablement
la volatilité des cours de change.
On couvre le risque de change à partir des
stratégies différentes. On peut adopter trois stratégies
:
Ne pas se couvrir, c'est-à-dire le « no action
», qui est en fait une conduite très spéculative puisqu'elle
expose sans réaction à tous les aléas ; elle est aussi la
plus répandue ;
Avoir recours à des couvertures classiques sur le physique
; Utiliser de nouveaux instruments.
Dans une première chapitre on définira le risque
de change et les stratégies adoptés par opérateurs pour s
y couvrir ; dans un deuxième chapitre on présentera les recours
à des couvertures classiques aussi bien interne et externe ; dans un
troisième chapitre, les recours aux instruments nouveaux ; et en fin
dans une quatrième chapitre, les autres instruments de couverture.
Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 2
Encadré par : Mr M.BENALI
Exposition au risque de change
Il n'y a vraiment qu'à allumer sa
télévision ou se rapprocher de son poste de radio pour se rendre
compte aujourd'hui que les taux de changes sont de plus en plus volatiles. Les
cours des devises varient au fur et à mesure de l'actualité
mondiale incertaine, mais aussi avec les politiques économiques
internationales que ça soit en période d'élections, de
rentrée dans l'Union Européenne ou encore pour des raisons
protectionnistes etc....
En bref, il n'est pas rare de voir le dollar avec une
volatilité de plus de 5% face à l'Euro en quelques jours, nous
allons définir le risque de change en premier lieu , l'exposition au
risque de change et en fin les activités à risque
A. Définition de risque de change.
Le risque de change est lié aux variations de
taux de change des monnaies .lorsque la monnaie de règlement
n'est pas la monnaie de référence et que le règlement
n'est pas immédiat, il existe un risque de change de transaction .ce
type de risque concerne aussi bien les transactions réelles que
financières.
Le risque de change de transaction est défini comme le
risque d'enregistrer une perte ou un gain inattendu lors de la conversion d'une
devise dans une monnaie de référence .les actifs concernes sont :
les créances et les dettes libellés en devises .le risque de
change peut concerner également les commendes reçues ou
passés lorsque le prix est en devises.
C'est la manifestation la plus visible depuis la mise en place
d'un système de change flottant.
A l'origine, toute activité de commerce international
engendre un risque de change.
Celui-ci s'applique également aux établissements
effectuant des opérations financières avec l'étranger.
Il peut découler également d'un comportement
spéculateur.
Ce risque de change est matérialisé par une
position de change
Avant d'entrer dans les détails, nous allons essayer de
définir ce qu'est une position.
On peut la définir comme étant la différence
entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises
dues (ou à livrer).
Si les dettes l'emportent sur les créances, on dit que la
position est courte (short), à l'inverse on dira que la
position est longue (long).
Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 4
Encadré par : Mr M.BENALI
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Je profite d'ailleurs de l'occasion pour placer une des plus
célèbres contrepèteries du métier : t'es court ou
t'es long ? (je vous laisse le soin de transcrire).
Les positions sont tenues devise par devise. Pour une
même devise, on peut faire la distinction par type d'opération
(comptant, terme) par échéance (court terme, long terme) ou par
tout autre critère propre à chaque établissement
bancaire.
Il serait simpliste de croire que l'activité d'une salle
des Marchés se limite à la couverture stricte des
opérations initiées avec leur clientèle.
Certes, une Banque peut immédiatement acheter, vendre,
prêter, emprunter ce qu'elle a (respectivement) vendu, acheté,
bloqué, avancé à sa clientèle.
En réalité cependant, les choses se passent
rarement ainsi. Prenons comme exemple le marché du change comptant.
Ce type de marché (il en existe d'autres tels les
marchés de Futur) offrent en règle générale des
mouvements permanents et parfois brusques (liés par exemple à des
déclarations de Gouverneur de Banque Centrale, à des chiffres
économiques, à des événements politiques, etc.).
Or, un Cambiste ayant coté et dont le client «
tape » sur le prix, s'engage sur celui-ci et ne peut revenir dessus (c'est
la notion de « parole »). A partir de cet instant, le Cambiste est
en position.
Il peut ensuite s'écouler un certain temps jusqu'au
moment où l'opération pourra
être retournée sur le Marché. Le cours
peut donc avoir changé. Plusieurs cas se présentent alors :
Dans le cas le plus favorable, le prix a évolué en
sa faveur et l'opération peut être débouclée avec
profit.
Le cours a changé mais ne permet pas de dégager un
gain permettant la couverture de tous les frais engagés (marge
insuffisante).
Cas le plus défavorable maintenant, le cours a
décalé en sa défaveur et engendre une perte.
On pourrait croire, pour minimiser ce risque qu'il suffit de
coter un prix plus large que celui du marché. Il faut savoir que
beaucoup de grandes entreprises possèdent maintenant toutes les
informations leur permettant de savoir ce que vaut tel ou tel produit (ne
serait-ce que par la simple concurrence que se livre les établissements
dont elles sont clientes).
Une méthode plus fréquemment employée est
dite « en tendance ».
Elle consiste à décaler le prix en fonction d'un
mouvement observé ou du sentiment du cambiste (à la hausse -
bullish ou à la baisse - bearish).
Si par exemple l'EUR/USD cote sur le marché 1,0840/50 mais
est orienté à la baisse, le Cambiste pourra coter à sont
client 1,0835/45.
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Néanmoins, pour les mêmes raisons que ci-dessus,
cette méthode ne peut être employée à tout coup.
Il existe une autre méthode permettant aux Cambistes de
coter des cours plus satisfaisants. Les cotations fournies par un Cambiste
seront influencées par sa position à un instant t
(elle-même construite en fonction de l'idée que se fait le
Cambiste du Marché).
Supposons que notre Cambiste sente une baisse de l'EUR/USD.
Il « prend une position » en effectuant une vente à
1,0875.
1 heure après, l'EUR/USD vaut 1,0840/50.
2 heures après, un client nous demande un prix
d'EUR/USD. Le marché cote 1,0825/35 et notre Cambiste voit toujours la
baisse. Il propose donc ce prix à son client. Si ce dernier vend
(à 1,0825), la position pourra être soldée en
dégageant un gain substantiel. Si le client achète (à
1,0835), notre Cambiste sera satisfait d'avoir vendu des devises qu'il
espère acheter à un meilleur prix plus tard.
Cette prise de position (consciente) est bien sûr
risquée. La tendance n'est pas toujours affirmée et il est facile
de se tromper
Pour illustrer nos propos, nous allons supposer qu'un client
nous appelle pour effectuer une opération et observer comment cette
opération et sa couverture influencent nos positions.
Par chance, notre activité « Devises » venant de
démarrer, les positions en USD et EUR sont à zéro.
Les positions illustrées ci-dessous sont vues du
coté de la banque
Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 6
Encadré par : Mr M.BENALI
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La position de début de journée est à
zéro ce qui, il faut bien le dire, est rarement le cas dans les salles
des marchés.
Un client nous appelle.
Nous lui vendons (opération 1):
1000000 EUR/USD à 1,0625. Nous nous retrouvons courts
en EUR et long en USD. Nous sommes donc en position.
La position est ouverte.
Profitant d'un décalage du marché, nous couvrons
la moitié de notre position en EUR par un achat à 1,0610
(opération 2). Nous sommes toujours court en EUR et
long en USD mais cette fois à 1,0640, ceci grâce à notre
couverture à un prix meilleur.
Hélas, cette fois le marché décale
à la hausse et nous oblige pour solder notre position à payer
1,0630 pour nos EUR/USD (opération3).
Malgré cela, au bout du compte, nous sommes
soldés en EUR et dégageons un gain de 500 USD. La position est
fermée.
Notons que généralement les gains se font dans une
seule devise. C'est à dire que les positions sont toutes
retournées dans la même devise (généralement la
devise du bilan).
Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 7
Encadré par : Mr M.BENALI
Mlle Amina Mze Athoumani
Ces différentes étapes permettent d'introduire 2
notions essentielles dans la gestion des positions de change :
La notion de prix d'une position:
C'est le cours auquel il faudrait solder la position pour avoir
un résultat de change nul. C'est en quelque sorte le prix de revient de
la position. Exemple:
Sens
|
Quantité
|
Cours
|
Position EUR
|
Position USD
|
Prix
|
Achat
|
10 000 EUR
|
0,9750
|
+ 10 000
|
- 9 750
|
0,9750
|
Vente
|
5 000 EUR
|
0,99 10
|
+ 5 000
|
- 4 795
|
0,9590
|
Achat
|
1 000 EUR
|
0,9520
|
+ 6 000
|
- 5 747
|
0,9578
|
La notion de gain (ou perte) instantané d'une
position:
C'est le résultat de change obtenu si on soldait
immédiatement la position à un cours dit de
réévaluation. C'est une procédure qui est
fréquemment utilisée afin de déterminer les gains (ou
pertes) d'une position sans avoir à la solder, par exemple en fin
d'exercice comptable. Exemple:
Position EUR
|
Position USD
|
Prix
|
+ 60 000
|
- 59 100
|
0,9850
|
Avec un cours de réévaluation à
0,9910 : le gain est de 360 USD. Avec un
cours de réévaluation à 0,9530 : la perte
est de 1920 USD.
Remarque : lorsque le cours de réévaluation
utilisé est le cours du marché, on parle de position
Mark-To-Market.
Pour gérer efficacement les risques de change, une
position doit être fiable. Toutes les opérations doivent y
être intégrées le plus rapidement possible et elle doit
être réévaluée quotidiennement
Commerce international
Dès qu'une entreprise réalise une opération
commerciale en devise, elle est confrontée au risque de change.
Présenté par : Ali Mohamed Madjid et 8
Encadré par : Mr M.BENALI
Les instruments de couverture contre le risque de changes
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En effet, il existe forcément un délai entre la
conclusion d'une transaction commerciale (dont le prix est fixé) et le
règlement en devise dont le cours (et donc la contre-valeur en monnaie
nationale) ne pourra être connu que le jour du règlement.
Comme nous l'avons vu plus haut, dans certains cas le risque doit
être pris en compte bien avant la facturation, par exemple lors de la
parution d'un catalogue.
Finance
Les opérations financières en devises engendrent un
risque de change notamment pour les banques qui y sont quotidiennement
confrontées.
En effet, les banques doivent coter différents instruments
à leurs clients.
Elles se retrouvent donc en position après avoir conclu
une opération de change avec une entreprise.
Elles sont également en risque de change après
avoir mis en place une opération de trésorerie dont les
intérêts ou les annuités seront réglées en
devise.
> Internationalisation
2 facteurs sont à prendre en considération :
La société qui possède des
filiales à l'étranger : Il s'agit d'une exposition
liée au fait que la maison mère possède des filiales dans
des pays disposant d'une autre monnaie. Les échanges de flux entre
filiales ou succursales, les remontés de capitaux, tout ceci
entraîne une forte exposition au risque de change.
Cours de change et concurrence : Il existe
également un autre risque de change à prendre en compte
même s'il ne semble pas toucher directement l'entreprise En effet, dans
le cas par exemple d'un exportateur qui souhaiterait
être réglé dans sa monnaie, des
variations de cours pourront affecter la compétitivité de ses
produits en les rendant plus ou moins chers pour les acheteurs étrangers
suivant que la devise baisse ou monte par rapport à la monnaie nationale
de l'exportateur.
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