LA GESTION DES CONNAISSANCES
Mémoire de Fin d'Etudes
Anne-Claire Villiers Chaton
Master 1 - Marketing et Gestion des Entreprises
Spécialité Création et Reprise
d'entreprise
Année 2007 / 2008
TABLE DES MATIERES
Remerciements
p.4
Introduction
p.5
PARTIE 1
A. L'information au coeur de l'Economie du
Savoir
a) Définition et perception de l'information
p.9
b) Typologie de l'information p.10
B. L'Intelligence Economique
a) Définition et objectifs de l'Intelligence
Economique p.11
b) Les fonctions essentielles de l'Intelligence
économique p.12
c) Le processus d'Intelligence Economique
p.14
L'Intelligence Economique et la Gestion des
Connaissances p.16
C. L'Entreprise Apprenante
a) Le concept de l'entreprise apprenante
p.17
b) L'initiation au changement p.21
c) Les bénéfices d'une organisation
apprenante p.25
L'Entreprise Apprenante et la Gestion des
Connaissances p.26
D. La Gestion des Connaissances
a) Définition du Savoir
p.27
b) Définition de la Gestion des Connaissances
p.28
c) Les missions de la Gestion des Connaissances
p.29
d) Les objectifs de la Gestion des Connaissances
p.30
e) Le processus de capitalisation
p.33
L'Intelligence Economique, L'Entreprise
Apprenante
&
La Gestion des Connaissances
p.36
PARTIE 2
Position Personnelle p.38
PARTIE 3
CONFIDENTIEL
PARTIE 4
Préconisations p.53
PARTIE 5
Conclusion p.57
CAHIER DE RECHERCHES
Bibliographie p.61
REMERCIEMENTS
En premier lieu, je souhaite remercier l'ensemble des
personnes qui m'ont permis d'effectuer mon stage de troisième et
quatrième année au sein de la société X. Mes
remerciements s'adresseront tout d'abord à Monsieur Gastaud, Directeur
de l'Idrac et à Monsieur Maldonado, Responsable du pôle relations
entreprises de l'Idrac, pour leurs précieux conseils au sujet du choix
de ce stage en alternance.
Je tiens aussi à remercier sincèrement Monsieur
Debos, qui, en tant que Directeur de mémoire, s'est toujours
montré à l'écoute et très disponible tout au long
de la réalisation de ce mémoire, mais également l'ensemble
des professeurs rencontrés au cours de mon cursus universitaire pour
m'avoir permis d'acquérir les connaissances nécessaires pour
mener à bien les missions qui m'ont été
confiées.
Enfin je souhaite particulièrement remercier Mlle
Labbé, ma tutrice de stage au sein de la société X, qui a
été d'une aide précieuse dans le cadre de mon
activité professionnelle mais aussi lors de mon cursus estudiantin.
Merci à toutes et à tous.
INTRODUCTION
L'économie européenne a connu un
développement effréné dès le
18ème siècle jusqu'à nos jours. Le principal
bouleversement s'est opéré au travers du processus
d'industrialisation et de l'apparition de nouveaux modèles
économiques. Cette économie industrielle a entraîné
une consommation de masse.
Cependant depuis les années 90, le marché
mondial est entré dans l'ère de la convergence. Selon la
théorie schumpeterienne, l'ère de la convergence s'inscrit dans
la dynamique de « destruction créatrice ». Le
développement de la complexité environnementale est en lien
direct avec le déséquilibre créateur puisque celui-ci
génère l'abandon de certains segments. Selon l'économiste
Joseph Schumpeter l'obsolescence de certains marchés est un
phénomène naturel à toute économie. Face ce constat
les entreprises se tournent vers une consommation individualisée.
La maîtrise de l'information et de la connaissance des
besoins individuels s'avèrent alors comme étant indispensables
et deviennent des avantages concurrentiels certains.
Nous pouvons alors aisément mettre en lumière
l'apparition d'une nouvelle économie, « l'économie du
savoir ».
L'économie industrielle a transmis à cette
nouvelle économie du savoir « le principe de la transformation
d'un patrimoine de ressources ». Ces ressources peuvent être
tangibles, cela représente par exemple des équipements
dédiés à la production. On évoquera alors des
ressources palpables. Un patrimoine de ressources peut être
également intangible, impalpable. On peut se référer dans
cette optique aux notions suivantes, le savoir, la capacité, les besoins
et les compétences.
Les notions qui demeurent impalpables ont été
étudiées et modélisées grâce aux travaux de
recherches interdisciplinaires menés dans le domaine des sciences
cognitives?. Les résultats d'études ont permis de mettre en
lumière l'élément suivant à savoir que
l'exploitation d'un patrimoine de ressources impalpables est un vecteur de
croissance à part entière. L'application pratique des sciences
cognitives donne lieu à la formalisation de l'accumulation des savoirs
individuels et des savoirs collectifs. Entendons par formalisation, l'ensemble
des méthodes et des techniques permettant d'identifier, de
mémoriser, et de partager des connaissances entre les membres d'une
organisation. Ce renouveau de la pensée introduit trois notions
l'intelligence économique, l'entreprise apprenante et la gestion des
connaissances, plus connu sous le nom de « knowledge
management ».
L'information est une ressource essentielle et elle
représente le premier stade de l'acquisition des connaissances. Il
s'agit également d'un pilier de la réflexion stratégique.
C'est au coeur de cette révolution informationnelle qu'est née
l'intelligence économique (l'IE).
En voici une définition : « l'IE peut
être définie comme l'ensemble des actions de recherche, de
traitement, de diffusion et de protection de l'information utile aux
différents acteurs économiques. » (Rapport Martre
1994)
Ci-dessous, sous forme de graphique le processus
d'intelligence économique.
Source Alice Guilhon - Ceram Sophia Antipolis
La collecte et le traitement de l'information sont des
facteurs d'organisation conduisant à une logique de capitalisation et de
gestion des connaissances.
Nous pouvons définir la gestion des connaissances de la
manière suivante il s'agit : « d'un processus qui
facilite la création, l'acquisition, le partage et l'utilisation de
connaissances individuelles et organisationnelles dans le but de
développer une stratégie, de mettre en place un changement
organisationnel et de maintenir les avantages concurrentiels et les objectifs
organisationnels. C'est aussi un moyen de réaliser une performance
collective supérieure à la somme des performances
individuelles. »
La gestion des connaissances est en corrélation directe
avec le concept d'organisation apprenante. Le partage des connaissances et le
développement des compétences induisent une logique
d'apprentissage organisationnel, impliquant ainsi un changement significatif
dans la gestion des situations.
La gestion des connaissances remet donc en question
l'organisation mais aussi la pensée managériale car elle implique
que soient mis en place d'autres processus de management des hommes, des
organisations et des savoirs.
La dynamique de l'apprentissage combinée à la
mémorisation des savoirs semble constituer des outils optimisant
l'efficacité collective et individuelle.
Ainsi la gestion des connaissances permet d'éclairer la
réflexion stratégique et confère une
sécurité dans la prise de décision.
Cependant la démarche de gestion des connaissances a
été appliquée dans de grandes entreprises et son
utilité a été ainsi démontrée. A partir de
ce constat nous pouvons nous interroger sur la problématique suivante.
Est-il véritablement nécessaire de mettre en
place cette démarche de gestion des connaissances au sein d'une
PME et de quelle façon accompagner ce remodelage
organisationnel qu'elle impose ?
Mon mémoire de fin d'études a pour ambition de
répondre à cette problématique. Celui-ci s'articule autour
de 4 chapitres.
Le premier chapitre présentera dans un premier temps,
le rôle de l'information au coeur de notre économie puis dans un
second temps les notions intrinsèquement liées à la
démarche de gestion des connaissances. Il vous sera exposé les
différentes implications en termes de gestion organisationnelle, de
management de l'information, ainsi que le management des hommes et de leurs
connaissances.
Le second chapitre est consacré à une
réflexion sur l'enjeu stratégique pour une PME en phase de
croissance d'exploiter un système de gestion de la connaissance.
Le chapitre 3, a pour objectif de présenter une PME. Et
plus précisément de mener une réflexion sur des projets
initiés au sein de l'organisation afin de mettre en exergue la
nécessité de capitaliser.
Le chapitre 4 est destiné à exposer mes
préconisations. Il est dédié à l'utilisation
opérationnelle d'un système de gestion des connaissances.
Savoir n'est pas savoir,
si personne d'autre ne sait ce que l'on sait.
Caius Lucilus
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