3.1.4 Le plan de soutien à la relance
économique :
Ce plan ne constitue pas un retour à la
planification ou au dirigisme économique et ne doit pas être
confondu avec le budget de l'Etat, même s'il est d'un montant
équivalent, de l'ordre de 7 milliards de dollars ; il se
présente en réalité comme un complément au budget.
Ce programme est d'abord orienté sur les infrastructures,
dont on pense qu'elles permettront d'attirer les investissements nationaux et
étrangers. Il s'agit aussi de stimuler la demande et de réduire
le taux de chômage. Il vise également à instaurer un
meilleur climat social, davantage propice à un développement
économique harmonieux.
Les 7 milliards de dollars se
répartissent de la manière suivante :
ü
20 % pour le développement local ;
ü
40 % pour le renforcement des services publics ;
ü 18 % pour le développement des
ressources humaines ;
ü
18 % pour l'appui aux réformes (notamment l'amélioration du
bilan des banques nationales pour les rendre éligibles aux
partenariats).
*Banque d'Algérie, rapport annuel, 2001.
3.1.5 Les réformes économiques en
Algérie
Les réformes ont débuté en
1988, année qui fut marquée par la chute des prix du
pétrole, donc le tarissement de la rente qui finançait les
besoins sociaux depuis trente ans, a conduit les pouvoirs publics à
prendre conscience de la nécessité de ces réformes.
La réforme porte également sur la transformation du
mode de régulation de l'économie. Autrefois totalement
régulée par l'Etat, l'économie a entamé une
libéralisation progressive à travers une série de textes
concernant le marché des biens et de services, les marchés
monétaires et financiers ou les relations de travail. Nous sommes ainsi
passés en quelques années d'un modèle dirigiste,
essentiellement d'Etat, à un modèle d'économie de
marché.
Aujourd'hui, l'économie algérienne
est ouverte. Le droit algérien offre des incitations nettes afin
d'attirer les investisseurs étrangers. La volonté du gouvernement
de consacrer l'économie de marché s'est traduite, il y a deux
ans, par la création du ministère de la participation et des
Réformes. En juillet et août 2001 ont été
présentés une série de textes relatifs à la
privatisation et à l'administration du secteur public et aux
investissements. Depuis quelques années l'Algérie est donc
dotée d'une législation beaucoup plus favorable aux investisseurs
nationaux et étrangers.
D'autres réformes sont en cours :
réforme de la justice, réforme de l'Etat. Des commissions
d'experts ont été mises en place, à la demande du
président de la République, et ont pour la plupart rendu leurs
conclusions. Réforme économique et réforme
institutionnelle se poursuivent donc.
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