B/ L'importance de l'image en politique
La notion et l'utilisation de l'image en politique est
aujourd'hui, plus qu'hier, primordiale pour qu'un homme politique
réussisse son parcours. On parle désormais de
« communication politique », de « marketing
politique » et « d'image politique ». De quoi
cela s'agit-il ?
On peut dire que l'image en politique relève du domaine
de la séduction, l'homme politique cherche à charmer ses
électeurs à travers de beaux discours, des prestations
télévisées, radiophoniques, etc. réussies et dans
lesquelles il apparaît comme quelqu'un de sympathique, ayant de la
répartie sur des sujets variés (pas seulement politiques).
L'homme politique moderne doit avant tout soigner et travailler son image, et
ne plus s'attarder en priorité sur les idées qu'il veut faire
passer.
La séduction est de l'ordre du superficiel.
Séduire, c'est l'art de faire de beaux discours, c'est la volonté
de charmer son auditoire grâce à des atouts parfois non
fondés, même irrationnels. Séduire n'est pas convaincre.
Convaincre, au contraire, c'est argumenter de manière rationnelle en vue
de faire ressortir la vérité des faits.
(cf. Sous l'antiquité, les sophistes qui
séduisaient à travers la rhétorique, en opposition avec
Platon et Socrate.)
Les hommes politiques séduisent de plus en plus, leur
but étant surtout de plaire.
« Plaire par une image de soi (ethos), attrayante,
qui ne répugne ni au vernissage, ni au lissage par des moyens non plus
discursifs uniquement, mais aussi, par un paraître, une gestuelle, voire
une mise en scène à grande échelle permettant
d'intégrer la nouvelle « société du
spectacle » (Debord 1999)
Nous pouvons d'ailleurs illustrer nos propos par des exemples
frappants et très actuels en France :
Dominique De Villepin qui donne une conférence de
presse chaque mois et qui la médiatise.
Nicolas Sarkozy, le champion de la communication entre ses
apparitions à la télévisions, ses petites phrases
assassines, ses provocations, sa médiatisation lors de sa garden-party,
ses rassemblements UMP façon show à l'américaine, etc.`
C/ Le journal municipal : un vecteur essentiel
Le développement de la presse communale a pris toute
son ampleur dans les années quatre-vingt avec
l'apparition de la formule « magazine ». Pendant
cette décennie où la communication s'est développée
tous azimuts en France et dans le monde, les journaux municipaux
se sont multipliés de façon spectaculaire, en même
temps qu'ils ont pris du galon en devenant attractifs et
agréables à feuilleter, y compris pour ceux qui n'habitent pas
les lieux concernés.
Les journaux municipaux ont comme principale vocation
d'informer les habitants sur des événements qui ont eu lieu dans
la ville. Ils ont aussi un rôle politique, puisque le journal sert le
maire qui est élu. C'est à travers son journal que le maire fait
passer ses idées, mais surtout - et nous avons vu à quel point
cela est important- c'est là que le maire construit, développe,
renforce, rajeunit, dynamise, etc. son image.
Le maire s'exprime toujours, et de façon constante,
dans son journal. Il le fait parfois de manière explicite
(l'éditorial du maire par exemple), et souvent de manière
implicite (en mettant bien en avant les points positifs comme la construction
d'une nouvelle école, la venue d'une célébrité qui
va faire un spectacle dans la ville, etc.)
Il semble que cette communication implicite est efficace, car
elle améliore l'image du maire. Souvent, à travers cette forme de
communication non voulue, non calculée, les habitants se sentent
écoutés, et se disent satisfaits de leur maire. L'image est donc
un facteur important dans le journal.
Dans l'article de Martine Pinsseau, celle-ci parle de
« levier politique puissant » en ce qui concerne la place
des journaux municipaux dans la société actuelle. En effet, la
société dans laquelle nous vivons est une société
d'information, les gens réclament et sont très friands
d'information, et notamment d'information politique.
Les gens veulent savoir ce qu'il se passe dans leur ville, ils
se sentent concernés par bon nombre d'événements. Ils
font, ce que l'on appelle, une lecture active du journal municipal. Une
enquête réalisée de juillet à octobre 2002
auprès d'un échantillon de 429 communes, représentatif des
1849 communes de plus de 5 000 habitants a d'ailleurs
révélé que beaucoup de gens lisaient même les
journaux municipaux d'autres villes que la leur, notamment les journaux des
villes voisines. Quelles seraient alors leurs motivations ? Nous pouvons
supposer que ces gens trouvent ces journaux agréables à lire,
intéressants, et peut-être aiment-ils à comparer les
journaux et les événements qui ont lieu dans leur ville et ceux
des villes voisines...
NB : distinction entre «ville» et
«commune»
La difficulté de la définition de la ville
tient à ses propres caractéristiques : une taille, mais
également des fonctions diverses. Pour Pierre Georges
(géographe), la ville « c'est un groupement de populations
agglomérées défini par un effectif de population et par
une forme d'organisation économique et sociale ».
On fait aussi souvent la distinction entre ville et village
uniquement par rapport aux activités dominantes, sans tenir compte de la
population : la ville n'a pas une activité essentiellement
agricole, contrairement au village. Avec cette définition, une ville
peut être plus petite qu'un grand village.
Le critère du minimum de population :
Le seuil est un indicateur de la conception de la ville et
pose la question des représentations de la ville selon les pays.
Ce critère varie beaucoup selon les pays. Les
statistiques des Nations unies sur cette question montrent les
différences de seuil entre les instituts nationaux de statistiques (il
en existe presque 200 à travers le monde).
En France, le seuil est de 2 000 habitants
agglomérés. Les Nations unies se réfèrent quant
à elles au seuil de 20 000 habitants. (définition
wikipédia)
Une commune est une division administrative, formée
d'une zone clairement définie, qui se réfère
généralement à une ville ou un village. Dans la plupart
des pays, c'est la plus petite subdivision administrative qui est régie
par des représentants élus.
La commune est la plus petite subdivision administrative
française mais c'est aussi la plus ancienne, puisqu'elle a
succédé aux villes et paroisses du Moyen Âge. Elle a
été instituée en 1789 avant de connaître un
début d'autonomie avec la loi du 5 avril 1884, véritable charte
communale.
Le maire est l'exécutif de la commune qu'il
représente et dont il gère le budget. Il est l'employeur du
personnel communal et exerce les compétences de proximité
(écoles, urbanisme, action sociale, voirie, transports scolaires,
ramassage des ordures ménagères, assainissement ...).
Il est également agent de l'Etat pour les fonctions
d'état civil, d'ordre public, d'organisation des élections et de
délivrance de titres réglementaires.
Au 1er janvier 2005 on comptait 36 684 communes, dont 36 571
en métropole.(définition INSEE)
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