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Perception paysanne de la variabilité climatique en milieu montagnard: cas de la localité de Bagam (Ouest-Cameroun)


par Udice Mabelle Peteptiatsop
Université de Dschang - Master II en Géographie  2019
  

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III.1.1.2. Lorsqu'il fait trop chaud

43%

20%

37%

se caché à l'ombre

supporte

Source : Enquête de terrain 2019.

Figure 26 : Réponse des paysans par rapport à la chaleur de Bagam

La figure 26 nous fait part des pourcentages de réponse sur la pratique exercée par le paysan pour faire face à la chaleur. Nous notons que 43% des paysans optent pour l'exécution des tâches en particulier champêtre aux heures fraiches en ce sens que psychologiquement préparé de l'ampleur du soleil et la chaleur qui survient vers midi en saison sèche et au mois de Mars et Avril de la saison pluvieuse, le paysan notamment les cultivateurs s'arrangent à aller au champ à 5h30 minutes puis rentre à la maison avant midi (12h) pour y retourner dans l'après-midi pour

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la plupart. Au cas où la distance du champ est assez longue, ils préfèrent plutôt s'abriter à l'ombre (20% des paysans), notamment en bas des arbres pour continuer dans l'après-midi. De même la franche de 37% des paysans préfèrent supporter la chaleur dans la mesure où perdre quelques heures pénalise l'objectif par conséquent ils auront les difficultés à se rattraper.

III.1.2. Les pratiques paysannes au système culturel.

III.1.2.1. La collecte de semences dans des ménages pour la chefferie afin d'avoir un meilleur rendement.

Il ressort de la figure 27 que Bagam est une localité où la tradition est et demeure primordiale. Ce qui amène les chefs traditionnels et les notables de ce village à collecter les semences auprès des différents ménages afin d'implorer les dieux, faire les rites traditionnels pour enfin augmenter les rendements agricoles de chaque ménage car ces semences sont bénis par les ancêtres. On note que 53% des paysans trouvent satisfaction en cette stratégie. Par contre 26% de paysans estiment qu'ils donnent pour donner, qu'ils n'ont jamais vu d'effet sur le rendement. Concernant la franche de 21% des paysans qui attestent que donner ne servira à rien. On souligne qu'en effet un bon rendement dépend d'une bonne pluviométrie et d'une pression modérée du vent. Donc envoyer les semences manqué quoi faire (figur27).

0%

26%

53%

21%

ça ne sert à rien

c'est tès important

on donne que pour donner

Pas de réponse

Source : Enquête de terrain 2019.

Figure 27 : Réponse des paysans sur la collecte des semences par les notables et chef de

quartier

III.1.2.2 Le tsocyac ou Ouvrir le village

Le tsocyac est un processus qui consiste à chasser, à vider le village de mauvaise choses comme les totems, les démons, les sorciers qui peuvent empêcher qu'il ne pleuve. La figure 56, nous explique la stratégie de tsocyac. 62% contre 38% des paysans estiment que le tsocyac consistent à chasser les mauvais gens dans le village afin qu'il pleut à temps. Au cours de l'entretien avec le Chef Mbéghang, chef de 3ème degré rattaché à la chefferie supérieur de Bagam, il s'est avéré que c'est un processus où le chef et ses notables fait une sortie non avertie en avance à la population, aux heures tardives de la nuit afin de mettre main sur des sorciers qui hantent le village avec les mauvais sacs, les gris-gris pour soutirer dans le champ des autres. En

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rapport avec le diagramme nous mentionnons que 62% des paysans croient à ce processus affirmant qu'ils ont vu certains sorciers rendre l'âme après cette exercice mais d'autres se rendent à la chefferie pour se confesser. On souligne aussi que d'autre à travers leurs subconscients parviennent à aller garder leurs mauvais sacs dans le village voisin dans le but d'être protégé par contre 38% des paysans ne croient pas à cela car le seigneur est le début, le commence et la fin de toute chose (figure 28).

38%

0%

62%

ceux qui croient au stocyack

ceux qui ne croient pas au stocyack

pas de réponse

Source : Enquête de terrain 2019.

Figure 28: Réponse des paysans par rapport au stocyac à Bagam

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