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Perception paysanne de la variabilité climatique en milieu montagnard: cas de la localité de Bagam (Ouest-Cameroun)


par Udice Mabelle Peteptiatsop
Université de Dschang - Master II en Géographie  2019
  

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Conclusion partielle

En somme, il était question pour nous dans ce chapitre de vérifier l'hypothèse selon laquelle il y'a variabilité climatique à Bagam. Il ressort qu'effectivement la variabilité climatique est de nos jours une réalité dans le vécu quotidien du paysan ceci se traduit par une hausse de température, et le retour précoces des pluies mais aussi aux calculs économiques avec le pabé. Certes les perceptions de ces effets s'observe sur la modification de la végétation, perturbation du calendrier agricole, la sècheresse agricole, baisse de rendement, transhumance. Face au regard porté par le paysan sur la variabilité climatique, il n'en demeure pour nous d'analyser l'opérationnalité des pratiques et croyances de ces paysans.

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CHAPITRE III : OPÉRATIONALITÉ DES PRATIQUES ET CROYANCES FACE A LA PÉJORATION CLIMATIQUE

Introduction

La population de Bagam dans le passé avait les meilleures conditions climatiques qui aujourd'hui les mettent plutôt dans les conditions troubles et leur amènent parfois à craindre l'avenir. Cette zone connue d'ailleurs comme une zone où l'activité l'agricole (maraicher et vivrier) domine contraint les paysans à réfléchir sur comment faire pour ne pas être coincé par la variabilité climatique. De ce fait, il est question pour nous dans ce chapitre de présenter les pratiques et les croyances paysannes issu des effets perçu de la variabilité climatique afin de faire face à cette nouvelle donnée climatique Ensuite comprendre si c'est le climat qui dérègle l'homme ou c'est l'homme qui dérègle le climat.

III.1. Les Pratiques et croyances quotidienne du paysan

Plusieurs Pratiques et croyances sont effectuées par les paysans notamment dans le système climatique, agricole, anthropique, culturel et économique pour cette nouvelle donnée climatique.

III.1.1. Pratiques paysanne dans le système climatique

Nous examinons le degré du paysan sur comment il fait dans la mesure où il y'a l'excès de pluies ou l'excès de chaleur.

III.1.1.1. Lorsqu'il pleut excessivement

La figure 25 montre le pourcentage de réponse de la population par rapport au processus de
déviation ou chassé les pluies

.

28%

2%

70%

ceux qui pensent qu'on peut devier les pluies

ceux qui pensent qu'on ne peut pas devier les pluies

pas reponse

Source : Enquête de terrain 2019.

Figure 25 : Réponse de la population par rapport à la déviation ou chassé les pluies

La figure 25 fait recours au pourcentage de réponse sur le processus de déviation ou chassé les pluies à Bagam. Il en découle que 70% contre 2% des paysans estiment que c'est la meilleure pratique à adopter pour effectuer les récoltes en Août et en septembre ou pour faire une quelconque festivité dans le village. C'est l'exemple des funérailles organisé au mois de

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novembre, les mariages, les congrès pendant les grandes vacances. Ceci nous rappelle une année où nous étions en vacance dans cette zone, le jour du congrès, ils étaient obligés de contacté le chasseur des pluies afin que la pluie ne met pas en péril ce festival.

L'autre franche de 28% des paysans pense que cette pratique n'est que du hasard, ils estiment que le chasseur de pluie n'est pas Dieu pour empêcher qu'il ne pleuve. Dans la poursuite des explications sans tenir compte du contexte scientifique, un entretien a été fait à Mbévé 2 avec un déviateur de pluie exerçant ce travail depuis une dizaine d'année. Comme tel VEKOP David, le 6 Avril 2019 à Mbévé 2 nous a confié qu'il dévie les pluies chaque année quand besoin se pose.

Au sortir de cet entretien, les étapes préalablement émises par notre chasseur de pluie stipule que tout ce don vient de Dieu, la pluie appartient à Dieu donc on devrait d'abord programmer cette tâche à temps afin d'être satisfait. Au prime abord plusieurs conditions doivent être respectées. Par exemple, l'on ne doit pas faire l'amour à la veille du jour où il veut chasser la pluie, lavé sa face le grand matin avec de l'eau tiède, utilisé les outils recommandés tel que la cendre, la tige du sisongo, l'aubergine sauvage (chjichji) et le cola pour dévier dans un sens bien précis. Par ailleurs on note qu'une déviation successive de plusieurs jours et dans tous les sens peut conduire à la mort du chasseur de pluie. Nous soulignons par contre que lorsque l'on parvient à respecter les ordres prescrits et à répondre aux attentes des paysans, l'on est davantage sollicité.

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