Conclusion partielle
En somme, il était question pour nous dans ce chapitre
de vérifier l'hypothèse selon laquelle il y'a variabilité
climatique à Bagam. Il ressort qu'effectivement la variabilité
climatique est de nos jours une réalité dans le vécu
quotidien du paysan ceci se traduit par une hausse de température, et le
retour précoces des pluies mais aussi aux calculs économiques
avec le pabé. Certes les perceptions de ces effets s'observe
sur la modification de la végétation, perturbation du calendrier
agricole, la sècheresse agricole, baisse de rendement, transhumance.
Face au regard porté par le paysan sur la variabilité climatique,
il n'en demeure pour nous d'analyser l'opérationnalité des
pratiques et croyances de ces paysans.
42
CHAPITRE III : OPÉRATIONALITÉ DES
PRATIQUES ET CROYANCES FACE A LA PÉJORATION CLIMATIQUE
Introduction
La population de Bagam dans le passé avait les
meilleures conditions climatiques qui aujourd'hui les mettent plutôt dans
les conditions troubles et leur amènent parfois à craindre
l'avenir. Cette zone connue d'ailleurs comme une zone où
l'activité l'agricole (maraicher et vivrier) domine contraint les
paysans à réfléchir sur comment faire pour ne pas
être coincé par la variabilité climatique. De ce fait, il
est question pour nous dans ce chapitre de présenter les pratiques et
les croyances paysannes issu des effets perçu de la variabilité
climatique afin de faire face à cette nouvelle donnée climatique
Ensuite comprendre si c'est le climat qui dérègle l'homme ou
c'est l'homme qui dérègle le climat.
III.1. Les Pratiques et croyances quotidienne du paysan
Plusieurs Pratiques et croyances sont effectuées par
les paysans notamment dans le système climatique, agricole, anthropique,
culturel et économique pour cette nouvelle donnée climatique.
III.1.1. Pratiques paysanne dans le système
climatique
Nous examinons le degré du paysan sur comment il fait dans
la mesure où il y'a l'excès de pluies ou l'excès de
chaleur.
III.1.1.1. Lorsqu'il pleut excessivement
La figure 25 montre le pourcentage de réponse de la
population par rapport au processus de déviation ou chassé les
pluies
.
28%
2%
70%
ceux qui pensent qu'on peut devier les pluies
ceux qui pensent qu'on ne peut pas devier les pluies
pas reponse
Source : Enquête de terrain
2019.
Figure 25 : Réponse de la population par
rapport à la déviation ou chassé les pluies
La figure 25 fait recours au pourcentage de réponse sur
le processus de déviation ou chassé les pluies à Bagam. Il
en découle que 70% contre 2% des paysans estiment que c'est la meilleure
pratique à adopter pour effectuer les récoltes en Août et
en septembre ou pour faire une quelconque festivité dans le village.
C'est l'exemple des funérailles organisé au mois de
43
novembre, les mariages, les congrès pendant les grandes
vacances. Ceci nous rappelle une année où nous étions en
vacance dans cette zone, le jour du congrès, ils étaient
obligés de contacté le chasseur des pluies afin que la pluie ne
met pas en péril ce festival.
L'autre franche de 28% des paysans pense que cette pratique
n'est que du hasard, ils estiment que le chasseur de pluie n'est pas Dieu pour
empêcher qu'il ne pleuve. Dans la poursuite des explications sans tenir
compte du contexte scientifique, un entretien a été fait à
Mbévé 2 avec un déviateur de pluie exerçant ce
travail depuis une dizaine d'année. Comme tel VEKOP David, le 6 Avril
2019 à Mbévé 2 nous a confié qu'il dévie les
pluies chaque année quand besoin se pose.
Au sortir de cet entretien, les étapes
préalablement émises par notre chasseur de pluie stipule que tout
ce don vient de Dieu, la pluie appartient à Dieu donc on devrait d'abord
programmer cette tâche à temps afin d'être satisfait. Au
prime abord plusieurs conditions doivent être respectées. Par
exemple, l'on ne doit pas faire l'amour à la veille du jour où il
veut chasser la pluie, lavé sa face le grand matin avec de l'eau
tiède, utilisé les outils recommandés tel que la cendre,
la tige du sisongo, l'aubergine sauvage (chjichji) et le cola pour
dévier dans un sens bien précis. Par ailleurs on note qu'une
déviation successive de plusieurs jours et dans tous les sens peut
conduire à la mort du chasseur de pluie. Nous soulignons par contre que
lorsque l'on parvient à respecter les ordres prescrits et à
répondre aux attentes des paysans, l'on est davantage
sollicité.
|