II.2.1.3.2. Sècheresse agricole
Le manque d'eau dans le sol conduit à la
sècheresse agricole. Cette situation varie d'année en
année mais ces dernières décennies sont les plus
marquantes pour les paysans.
38
Passé Actuelle
Source : Enquête de terrain 2019.
Figure21: Réponse des paysans sur la
sécheresse à Bagam
A l'issue de la figure 21, nous constatons que 80% contre 17%
des paysans pensent qu'il y'avait pas sècheresse agricole dans le
passé autrement dit le terme sècheresse agricole n'existait pas
dans le passé.
On constate également qu'actuellement 94% contre 4% des
paysans attestent qu'il y'a sècheresse agricole, c'est le vécu
quotidien du paysan surtout au mois de Mars, Avril. Ce besoin en eau des
plantes épouse celui d'Agridea (2013) qui pense que le maïs aime
les climats chauds « le maïs a des besoins hydriques importants. Il
consomme la moitié de l'eau nécessaire à sa croissance
entre 3 semaines avant et 3 semaines après la floraison. Un manque d'eau
durant cette période se traduit par une chute du rendement ». On
peut donc comprendre pourquoi dans le présent, avec les pluies moins
abondantes et les déficits d'eaux enregistrés, les paysans se
plaignent de la sècheresse de ces plants.
II.2.1.3.3. Réductions des rendements agricoles
La production agricole dans le temps s'effectuait sans
l'intervention des pesticides mais le rendement était favorable ; Au fil
de plusieurs années 60% de ménages de Bagam ont constaté
une baisse de rendement, ce qui leurs a poussé à se pencher vers
l'utilisation des pesticides afin de booster leurs rendements agricoles
malgré le cout élevé de ces engrais chimiques. Cependant
certains attribuent cette baisse de rendement agricole au
phénomène climatique tandis d'autre l'attribue à la
pauvreté du sol car l'utilisation répétitif des
insecticides notamment le gramozole déracine le sol de ces
éléments nutritifs c'est l'exemple des ignames, le macabo
où le rendement n'est plus comme dans le passé. Cependant
L'inconvénient repéré sur le terrain est que le paysan ne
se retrouve plus en termes de prix des denrées sur le marché,
nous soulignons que malgré le cout élevé des intrants, la
sècheresse agricole qui perdure, le prix de ces denrées ne
satisfait plus le paysan.
il y'a baisse de
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|
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|
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60%
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rendement
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ilnn'y'a pas baisse
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|
de rendement
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48%
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pas de reponse
|
|
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2%
|
1
2
3
0,8
0,6
0,4
0,2
0
39
Source : Enquête de terrain
2019.
Figure22: Réponse
des agriculteurs sur la basse des rendements à Bagam
De ce graphique (figure22), nous comprenons que 60% contre 2%
des ménages estiment qu'actuellement par rapport au passé, il y'a
baisse de rendement ce qui conduit à l'utilisation des pesticides afin
d'augmenter la production tandis que l'autre franche des agriculteurs pensent
qu'ils sont situés dans les Bas-fonds, donc l'effet de la teneur en eau
du sol n'impacte pas considérablement les plantes.
pas de reponse
il n' y'a baisse de prix
il y'a baisse de prix
98%
2% 0%
Source : Enquête de terrain
2019.
Figure23: Réponse des paysans sur la fluctuation
des prix de denrées sur le marché.
La figure 23 nous indique que 98% contre 2% des paysans
pensent que sous l'effet du climat et le coût élevé des
engrais chimiques, les prix des denrées devraient être abordables.
On constate qu'avant, au mois d'Avril et Mai, la cuvette de maïs
était à 3000f alors qu'actuellement c'est plutôt à
1900F, 2000F, 2300F. Concernant le haricot, avant le prix étaient
à 8000F, 10000F, 12000F maintenant elle est plutôt à 5000F,
6000F le paradoxe est qu'en mois d'Aout, Septembre, lorsque l'agriculteur veut
s'en acheter encore la semence du haricot, on remarque plutôt le
doublement des prix. Nous déduisons que la variabilité climatique
influence de manière indirecte les prix des denrées agricoles.
Tableau 7 : Evolution de la production de
maïs 2014-2018 d'un grand Exploitant
Année
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2014
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2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Production en (Kg)
|
6,18 tonnes
|
6,605 tonnes
|
5,253 tonnes
|
6,409tonnes
|
8,5 tonnes
|
Source : Enquête de terrain
2019.
40
Le tableau 8 nous fait part de l'évolution de la
production en maïs de Fometio de 2014 à 2018 sur un (01) hectare et
demi de champ. Lors de notre entretien nous avons remarqué que
l'instabilité du climat impacte sur la variation des rendements des
années 2014, 2015, 2017 et 2018. On souligne aussi qu'en 2016, le
producteur n'avait pas une semence approprié (les composites) pour
résister aux mauvaises conditions climatiques ; raison pour laquelle il
n'a récolté que 5, 253 tonnes de kg de maïs. Par contre au
regard des années précédentes, il s'est tourné vers
l'hybride CH101 avec une bonne pluviométrie de 2018, il a pu atteint 8,5
tonnes. Donc l'impact de la variabilité climatique reste visible sur
l'évolution du rendement agricole. Tableau 8 : de
production en maïs à la ferme pilote de
Kiéneghang
Année
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2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Production en kg
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148,5 tonnes
|
165 tonnes
|
115,5 tonnes
|
148,5 tonnes
|
198 tonnes
|
198 tonnes
|
Source : Ferme de keinéghang
2019.
Le tableau 9 nous parle de la production en maïs de 2014
à 2019.Cependant on note qu'après un entretien avec NGUIVO
Marthe, la représentante de la ferme pilote de Kiéneghang,
pratiquant le maïs sur 33 hectares. Il s'est avéré que la
variabilité climatique menace les exploitants de cette localité.
Il ressort que l'année 2016 a été fortement frappé
par l'excès de soleil d'où faible rendement de 115,5 tonnes de
kg. Donc dans l'ensemble, l'excès de soleil est un obstacle à la
croissance normale de la plante d'où les impacts sur le rendement.
II.1.3.4. Perceptions des effets de la variabilité
climatique dans le domaine de l'élevage II.1.3.4.1. La présence
des maladies liée aux animaux.
L'élevage étant considéré comme
une activité que le paysan exerce au quotidien, elle a toujours subi
l'influence liée au climat notamment au retour des pluies de
Février, Mars mais également pendant le mois d'Août,
Septembre.
40%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
il y'a il n' y'a
présence présence
des des maladies maladies des animauxdes animaux
pas de reponse
Source : Enquête de terrain
2019.
Figure 24: Réponse
du paysan sur la présence des maladies à Bagam
41
La figure 24 nous montre le pourcentage de réponse sur
la présence des malades liée aux animaux en campagne. Dans la
localité de Bagam on souligne qu'il y'a la peste porcine, les maladies
des poules, enfin la maladie des chèvres. Au regard de la figure 28, il
ressort que 60% contre 8% des paysans pensent qu'il existe les maladies
liée aux poules, aux chèvres et aux Porcs au mois de
Février et Mars 40% des ménages sont victimes de ces
phénomènes certains enregistres 4 décès de porcs et
7 décès de poules tandis que d'autres dépassent une
quinzaine de décès. La maladie liée aux chèvres est
plus récurrente en saison pluvieuse notamment en Aout, Septembre mais
l'on enregistre peu de décès dans les ménages.
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