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Dégradation des routes de desserte agricole et production agricole dans la chefferie des Bafuliiru en territoire d'Uvira


par Yohana Patience MIRUHO Mutayubara
Institut Supérieur de Développement Rural d'Uvira - Licence en Relations Internationales 0000
  

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* MIRUHO MutayubaraYohana Patience, Chercheur indépendant et Chef de Bureau à l'ISDR-Uvira.

REVUE DE L'IRSA NUMERO 25, JUIN 2019 169

Dégradation des routes de desserte agricole et production agricole dans la
Chefferie des Bafuliiru en Territoire d'Uvira

MIRUHO MutayubaraYohana Patience*

Résumé

Dans la Chefferie des Bafuliiru, en Territoire d'Uvira, Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, le secteur agricole reste l'activité dominante. Cependant l'activité agricole souffre étant donné que les routes pour assurer l'écoulement de la production sont quasi inexistantes. Les effets de cet état de chose se font sentir à la base : non seulement il y a baisse de la production, mais aussi la misère de la population et la famine dans les centres de consommation. L'agriculture qui devrait se développer au même rythme que la croissance démographique de la chefferie et ainsi accroitre ses revenus est au contraire négligée et délaissée.

Mots-clés : Routes, desserte agricole, produits agricoles, Bafuliiru, Agriculture.

Abstract

In the Bafuliiru Chiefdom in Uvira Territory, Province of South Kivu in the Democratic Republic of Congo, the agricultral sector remains the dominant activity. It is full of a great diversity of culture with sufficient productions. However, agricultural activity suffers as roads to ensure the flow of production are almost non-existent. The effects of this state of affairs are felt not only at the base of decline in agricultural production, but also at the proverty of the population and the famine in the centers of consumption. Agriculture, which should grow at the same pace as the population growth of the chieftaincy and thus increase its income, is on the contrary neglected and neglected.

Keywords: Roads, agricultural service, agricultural products, Bafuliiru, Agriculture. Introduction

Le réseau routier comme un ensemble des routes interconnectées et entrecroisées permettant le passage des personnes et des biens, constitue un secteur important dans une économie. Il participe et contribue au processus de création des richesses dans un pays.

Les routes comme secteur porteur de croissance dans une économie, agissent efficacement en amont et en aval sur le secteur agricole, l'industrie manufacturière et les échanges en permettant l'acheminement de l'input agricole vers les zones agricoles,

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l'évacuation de l'output des zones productrices vers l'industrie manufacturière considérée comme le centre de transformation de celui-ci en produit fini ou semi fini (octroi de la valeur ajoutée) ainsi qu'en favorisant le démarrage du processus des échanges (naissance du commerce).

Pour le cas sous étude, la réalité est tout autre, c'est-à-dire le réseau routier congolais est dans un état qui ne lui permet pas de jouer convenablement son rôle. Concrètement, les routes en République démocratique du Congo ne semblent pas constituer un réseau effectif parce qu'elles ne sont pas interconnectées, ne permettent pas l'intégration et même la liaison de l`arrière-pays considérée comme la zone de production et les villes, comme le centre de consommation. Cet état de choses prouve l'absence ou mieux la faible participation du réseau routier dans le processus de création des richesses en République démocratique du Congo.

Malgré la faible production agricole qu'offrent les zones rurales, les voies de desserte agricole ne permettent pas l'évacuation de cette production vers les centres de consommation (villes). Aussi, ce réseau ne facilite-t-il pas l'acheminement des moyens de production et des produits finis des villes vers les agriculteurs ruraux.

Plusieurs études ont déjà abordé cette problématique. HertinceNtomba 1 qui s'est préoccupé de la compréhension et de l'analyse de l'état des routes d'intérêt général et celles de desserte agricole considérées comme pièce maîtresse de la faible contribution de ce secteur dans le processus de création des richesses en République démocratique du Congo, a conclu que le réseau routier congolais ne joue pas convenablement son rôle, il accuse des difficultés d'ordre conjoncturel et structurel, et cela tant sur le plan économique, technique, politique que social.

Justin Bitakwira, Ministre National de développement Rural de la République démocratique du Congo, lors d'une audition devant la Commission Aménagement du Territoire et Infrastructures de l'Assemblée Nationale sur l'Etat des lieux des routes de desserte agricole a affirmé qu' « il n'y a pas de développement sans les voies d'évacuation des produits agricoles ou des produits de pêche ou d'élevage ».2 Ainsi, il a déploré le fait que le financement est très maigre dans le secteur. Et que cela fait plus d'une dizaine de mois que la Direction des Voies de Desserte Agricole (DVDA) ne reçoit aucun franc, ni du budget de l'Etat, ni du FONER (Fonds National d'Entretien Routier).

Pour leur part, Jimmy LinguleKayomba et Issomalambe Mbombo3 ont établi un état des lieux de routes en Province Orientale, les pesanteurs qui ont concouru à cet état de

1NtombaHertince, Le rôle du réseau routier dans l'intégration et la croissance économique : l'impact des RING et des routes de desserte agricole dans la création des richesses en RDC,Mémoire de Licence en sciences économiques, Université de Kinshasa, 2010.

2www.mediacongo.net, consulté le 19 janvier 2019.

3LinguleKayomba Jimmy et IssomalambeMbombo, « Altération des routes en Province Orientale », In Revue de l'IRSA, Numéro 23, Octobre, 2016, pp. 91-111.

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fait ainsi que les conséquences qui en découlent. Cette recherche a montré qu'en dépit des travaux de réhabilitation tant vantée par les autorités depuis l'avènement de la troisième République, les routes de la Province Orientale sont pour leur grande part dans un état de détérioration et le travail ne semble pas véritablement commencer. Les contraintes politiques, techniques, financières et sociales sont des facteurs ayant déterminé la détérioration de ces infrastructures. Cycliquement, les conséquences de la détérioration de ces routes impactent significativement les domaines politique, économique, socioculturel et influence sensiblement le temps des voyages, etc.

Dans son étude sur la contribution de l'agriculture dans l'amélioration des conditions sociales de l'homme, Claude Aubert soutient que l'agriculture a été dans le monde entier jusqu'au 15e Siècle la principale activité productrice et la seule source de revenus de l'homme. Il ajoute que promouvoir l'agriculture, est une mesure de préserver les revenus et la santé de l'homme rural.

Dans ce travail, notre préoccupation est centrée sur la dégradation des routes de desserte agricole et ses effets sur la production agricole dans la Collectivité Chefferie des Bafuliiru, en Territoire d'Uvira dans la Province du Sud-Kivu.

Cette Chefferie regorge d'une grande diversité de culture à des productions importantes, mais a assez de difficultés liées à l'écoulement, parmi lesquelles nous signalons l'insuffisance des marchés des produits agricoles et le mauvais état des routes de desserte agricole. Les seuls grands marchés sont : le marché de Lubarika, Luvungi, Rubanga et Runingu. Tous ces marchés sont opérationnels, chacun, une fois par semaine. Pour les atteindre, certains habitants sont obligés de parcourir de très longues distances à pied, panier au dos, sac sur la tête pour écouler leurs produits.

De ce fait, des localités entières sont enclavées ; il n'y a ni route, ni marché. La production pourrit dans les champs ou dans des greniers. Comme le fait observer Fernand Vincent4 : « il est difficile sinon impossible de gérer ou de stocker au village certains produits périssables. Mais on peut le faire avec d'autres produits, d'où il suffit de s'organiser ».

Etant donné que les paysans éprouvent d'énormes difficultés d'écoulement et de stockage des produits agricoles dans la Chefferie des Bafuliiru, ce sont des clients qui viennent imposer les prix aux pauvres agriculteurs. En plus de cela, l'agriculteur ne cesse d'être victime de plusieurs contributions en nature de leurs produits, soumis à des multiples taxes, des tracasseries policières et rationnement des militaires. Ainsi, l'homme rural n'est considéré que comme source de ravitaillement.

4 VincentFernand, Manuel de gestion pratique des associations de développement rural du tiers monde, Tome 1, Paris, L'Harmattan,1987, pp.48-49.

5Defour Georges cité par Cibalinda, Problématique de la prospérité du marché des légumes dans la chefferie de Ngweshe, Mémoire de Licence, ISDR-BUKAVU, 1999, p. 1 (Inédit).

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Partant de cette situation, George Defour5 essaie de valoriser la vie du paysan en ces termes : « on a parfois voulu réduire le rural au rôle de simple fournisseur des denrées vivrières aux populations urbaines, sans prendre conscience qu'il a lui-même ses objectifs, sa propre volonté d'épanouissement et le mieux-être qu'il n'acceptera pas de jouer éternellement le rôle de fournisseurs qu'il n'est pas lui-même satisfait ni n'étant qu'un simple exécutant, sa dignité personnelle et collective n'est pas reconnue, s'il ne dispose pas dans ses conditions appropriées à son mode de vie, des établissements de crédits,... qui lui permettent de vivre à l'aise ».

De ce qui précède, notre préoccupation consiste à relever l'impact de la dégradation des routes de desserte agricole sur la production agricole dans la Collectivité Chefferie des Bafuliiru.

Les questions suivantes méritent d'être posées :

- Pourquoi les routes de desserte agricole ne sont-elles pas un atout pour la production agricole dans la Chefferie deBafuliiru ?

- Quels sont les facteurs explicatifs de la dégradation des routes de desserte agricole dans cette Chefferie ?

- Quelles en sont les conséquences sur les activités agricoles ?

Nous partons des hypothèses selon lesquelles les routes de desserte agricole constitueraient un frein à la production agricole dans la Chefferie de Bafuliiru du fait de leur état de dégradation très avancée. L'absence des cantonniers, l'insécurité, le conflit de pouvoir, l'incompétence et le manque de volonté des autorités locales seraient les facteurs explicatifs de la dégradation des routes dans la Collectivité Chefferie des Bafuliiru. Cette situation aurait des conséquences néfastes sur la quantité à produire et l'écoulement des produits agricoles.

Les voies méthodologiques (analytique, historico-comparative et descriptive), nous ont servi à découvrir la véracité scientifique des données récoltées en analysant la situation des agriculteurs, en comparant l'évolution de la production et l'écoulement après la descriptionde l'état des routes de desserte agricole de la Chefferie des Bafuliiru. Ce qui permet de dégager les problèmes auxquels les agriculteurs font face dans leur activité principale. L'observation participative, l'interview et la technique documentaire nous ont permis d'être en contact avec la population cible, palper leur vécu quotidien, participer aux échanges, achats et ventes des produits agricoles dans différents marchés, recueillir et obtenir des renseignements fiables par témoignage de nos interlocuteurs et consulter et exploité les écrits des doctrinaires pour trouver des éléments pouvant enrichir cette réflexion.

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Pour apprécier les conséquences de la dégradation des routes sur la production agricole, nous avonschoisi un échantillon de 101 habitants pour une population estimée à 390 979 âmes. Cet échantillon est tiré de cinq groupementsqui composent la Chefferie des Bafuliiru, à savoir Lemera, Itara, Kigoma, Runingu et Muhungu. L'échantillon a respecté la proportion de deux sexes et tranches d'âge adulte. Le groupement d'Itara a représenté un grand nombre d'enquêtés, suivi des groupements de Lemera, de Kigoma, de Runingu et de Muhungu.

L'échantillon à choix raisonné était composé de 80 agriculteurs, 8 enseignants, 9 élèves et étudiants et 4 infirmiers. Etant majoritaire par rapport aux autres composantes, les agriculteurs nous ont permis de saisir multiples difficultés auxquelles ils font face pendant le processus de la production agricole.

Hormis l'introduction et la conclusion, la présente investigation présente l'état des lieux des routes de desserte agricole dans la Collectivité Chefferie des Bafuliiru (I), analyse les facteurs explicatifs de la dégradation de ces routes (II) et décrit les conséquences qui découlent de cette dégradation sur les activités agricoles (III).

1. Etat des lieux des routes de desserte agricole dans la Chefferie des Bafuliiru

La Chefferie des Bafuliiru6 est située en territoire d'Uvira dans la Province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Elle est l'une des trois Chefferies (Chefferies de la Plaine de la Ruzizi, des Bavira et celle des Bafuliiru) qui composent le territoire jadis appelé Territoire de Bafuliiru. Elle est approximativement située entre 2°42' de l'altitude sud entre 29°24' longitude Est, elle a une superficie de 1514,270 Km27.

L'agriculture est l'activité dominante dans la Chefferie des Bafuliiru. Ses habitants. Ils pratiquent la culture vivrière dont le manioc et le haricot sont les plus rependus, les céréales (maïs, sorgho, blé...), les oléagineux tels que : l'arachide et le soja. On y pratique également la culture des arbres fruitiers de diverses variétés (les orangers, les manguiers, les mandariniers, les goyaviers, les avocatiers, ...). Les cultures maraichères sont aussi pratiquées dans certaines parties de la chefferie. La culture de manioc est très importante et est pratiquée presque sur toute l'étendue de la chefferie sauf sur les hauts-plateaux, qui sont les domaines de pommes de terre et de maïs. La culture de maïs et d'arachide sont plus rentables dans la plaine, plus précisément à Luvungi et Lubarika. Le haricot est produit à Lemera et ses environs. La culture du café, l'une des cultures industrielles, est pratiquée à Ndolera, Buheba, Lemera, Katala et Mugule. Bafuliiruproduit également le riz à Luvungi et Rubanga.

6MusobwaMugorogo, La modernité et dot chez les Bafuliiru, Cahiers du CERUKI, Nouvelle série, Numéro 52, 2017. p. 187.

7 Monographie de la Chefferie des Bafuliru, in http://www.africmemoire.com, consulté le 23 mars 2019 ; Rapport annuel de la Chefferie, 2004, p. 2.

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Dans cette Chefferie, les paysans, qui vivent principalement de l'agriculture, éprouvent d'énormes difficultés liées à la production agricole, car les routes de desserte agricole se trouvent dans un état de délabrement très avancé.

Dans le processus de création des richesses dans une économie, les routes permettent les transactions et les échanges commerciaux entre les régions en accordant une sorte de valeur ajoutée sur toutes les productions agricoles locales dans les milieux urbains.

Les routes de desserte agricole de la Chefferie des Bafuliiru peuvent être décrites selon leur praticabilité et selon leur importance dans l'écoulement des produits agricoles dans le tableau ci-après.

Tableau 1 : Les routes de desserte agricole dans la chefferie des Bafuliiru en rapport avec leur praticabilité

N° Axes routiers Etat actuel Comité de

maintenance

Distance en Km

nce en

Nombre de ponts

de re

Nombre de caniveaux

de re

Partenaire financier

01 Kawizi-Muhungu NR NR NR En chantier Population locale IRC-Tuungane

02 Katogota-Lubarika 7 0 1 Praticable Inexistant ADRA

03 Luvungi-Lubarika 9 1 1 Non entretenue Inexistant GIZ/ASCU

04 Luvungi-Ndolera 15 3 11 Impraticable Inexistant -

05 Nyamutiri-Ndolera 11 3 5 Non entretenue Inexistant AFPDE

06 Bwegera-Lemera 24 4 9 Praticable CLER ADEPAE

07 Ndolera-Lubumba 1 1 0 Praticable - AFPDE

08 Lubarika-Ndolera 3 1 4 Impraticable Inexistant -

09 Rubanga-Lemera 10 2 NR Praticable Inexistant -

10 Rubanga-Kidote 10 4 NR Praticable Inexistant -

11 Kidote-Mulenge 20 7 NR Praticable CLER -

12 Mulenge-Mashuba 5 1 NR Mauvais état Inexistant NR

13 Ndolera-Buheba 14 2 15 Impraticable Inexistant -

14 Mashuba-Katobo 5 0 NR Impraticable Inexistant NR

15 Katobo-Runingu 35 2 NR Mauvais état Inexistant NR

16 Runingu-Marungu 53 4 NR Impraticable Inexistant -

17 Mulenge-Kahololo 20 3 NR Impraticable Inexistant NR

18 Sange-Rukobero 5 1 NR Praticable CLER NR

19 Sange-Kahungwe 7 - NR Praticable CLER NR

20 Sange-Kigoma 9 1 NR Praticable CLER NR

Source : Rapport annuel cumulé de l'Inspection de développement rural du Territoire d'Uvira, exercice 2016-2017. Données actualisées à la fin de l'année 2018, pp.19-20.

De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur plus de 263 km de réseau routier repartis en 20 axes dans la Chefferie des Bafuliiru, 170 km, soit plus ou moins 65%

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représente le réseau routier dégradé 110 km, soit 42% de routes impraticables, 40 km, soit 15% des axes routiers en mauvais état et 20 km, soit 8% d'axes non entretenus et 93 km, soit plus ou moins 35% représente le réseau routier praticable. L'axe routier Kawizi-Muhungu, dont la distance n'est pas encore connue, reste inachevé (en chantier) par manque de partenaires financiers.

Certains axes routiers dégradés et praticables sont dans l'état actuel grâce aux travaux communautaires de la population locale et des comités locaux d'entretien routier. D'autres avaient bénéficié des financements de partenaires financiers, notamment IRC-Tuungane, ADRA, GIZ/ASCU, AFPDE, ADEPAE et AFPDE. Il s'agit des axes routiers suivants : Katogota-Lubarika réhabilité sans délégué à pied d'oeuvre (agent de l'Etat pour surveiller les travaux) en 2013 par l'ONG ADRA dans son projet JENGA II, Luvungi-Lubarika réhabilité en 2013 par l'organisation GIZ/ASCU, Nyamutiri-Ndolera où l'ONGD locale AFPDE avait réhabilité deux ponts et l'axe routier Runingu-Marungu où le projet ASCU de la GIZ avait réhabilité un kilomètre entre Katobo et Ndegu sur la route Runingu-Katobo.

Signalons en définitive que même parmi les axes routiers déclarés `'praticables», certains ne les sont pas par véhicules, à l'exception de l'axe qui va de Bwegera à Lemera, Chef-lieu de la collectivité. A cause de l'état actuel de ces routes, les opérateurs craignent d'y engager leurs véhicules. Le tableau 2 ci-après présente les différentes routes selon leur importance.

Tableau 2 : Les routes de desserte agricole suivant leur importance.

Axe routier

Km

Etat actuel

Production et considérations

diverses

01

Luvungi-Rugobagoba

5

Mauvais état

Vivres et élevage

02

Katobo-Mashuba-Kaholoholo

48

Impraticable

Vivres et élevage

03

Mimo-Rubarika-Luvungi

12

En réhabilitation

Marché, vivres et élevage

04

Lemera-Katobo-Runingu

28

A réhabiliter

Café, marché et élevage

05

Rubanga-Ndolera

12

Praticable

Café et marché

06

Itara-Kakumbakumbu

-

Mauvais état

Café et vivres

07

Lubarika-Kamonyi-Mimo

24

A réhabiliter

Café et vivres

08

Kiringye-Kanigo-Ndolera

10

Praticable

Café et vivres

Source : Rapport annuel de l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage du Territoire d'Uvira de l'année 2018, pp. 56, 57.

De ce tableau, il ressort que l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage a retenu huit axes routiers, qui sont les principales voies d'évacuation de produits vers le marché.

8Rapportage de Lucien Kanana, Journaliste à la radio le Messager du Peuple émettant depuis la ville d'Uvira sur 105.3 FM.

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Il sied de signaler que seuls les axes routiers Kiringye-Kanigo-Ndolera et Rubanga-Ndolera sont praticables pendant que les autres sont, soit en mauvais état, soit impraticables ou à réhabiliter.

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