SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE
a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
A ce sujet, plusieurs études ont été
déjà faites dans le temps, nous ne sommes pas les premiers
à faire ces études. Raison pour laquelle Pascal Sem Mbimbi et
Annie Cornet ont soulignés dans leur ouvrage des Méthodes de
recherche en sciences économiques et de gestion que la revue de
littérature nous permet de sélectionner les écrits qui
nous ont précédés dans la littérature et qui
traitent de notre problème de recherche ou de la question de
départ (Pascal Sem mbimbi and Annie Cornet, Méthodes de recherche
en sciences économiques et de gestion, Editions universitaires
européennes, 2018).
La littérature dans le domaine économique est
l'une des plus riches qui existent. En effet beaucoup de courants de
pensée traduite en théories sont en affrontement quasi permanente
les unes contre les autres, dans une option aussi dialectique que
complémentaire, justifiées par les faits qu'elles tentent
d'expliquer. C'est comme pour dire « tout dépend de tout ou tout
est situationnel », tel que l'affirme la théorie de la
contingence.
La structure financière a fait l'objet de recherche de
plusieurs économistes. L'arsenal littéraire fait état de
beaucoup de théories soutenues et d'études empiriques qui ne font
gonfler l'échiquier pourtant déjà riche, en qualité
et en quantité.
Ceci étant dit, voyons quelques théories en
rapport avec notre problème, théories lesquelles nous ayant
précédé :
~ 22 ~
1. Théorie du capital humain
La théorie du capital humain est fondée sur le
postulat suivant : « Chaque individu a un capital propre, qui lui vient de
ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de capital
immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il investit, ce
qui détermine les différences de productivité, et, par
hypothèse, de revenu. ». Le capital humain est donc l'ensemble des
capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de
connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire.
Comme tout investissement, celui en capital humain peut faire l'objet d'un
calcul d'un taux de rendement marginal, associé à une
dépense ou une année d'études supplémentaire. Ce
rendement peut dans le cas présent s'évaluer comme le rapport
entre, d'un côté, le surcroît des revenus du travail que cet
investissement permettra d'obtenir sur le restant de la vie active et de
l'autre côté, l'ensemble des coûts occasionnés par
cet investissement. Ces coûts résultent de dépenses
d'éducation, frais de scolarité, matériel, etc., mais
aussi des revenus que la personne ne touchera pas pendant le temps
consacré aux études : on parle pour ces derniers coûts de
« coûts d'opportunités » (BECKER, 1979).
L'individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre
une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus
élevés qu'aujourd'hui. Selon BECKER (1979), le capital humain est
un actif, un patrimoine, un stock susceptible de procurer un revenu. Il en est
de même pour le capital humain qui est un sous-ensemble dans cette notion
globale de capital : le capital humain est un stock de connaissances et
d'expériences, accumulé par son détenteur tout au long de
sa vie par des investissements.
En effet, l'instruction comme capital humain à un
certain niveau constitue un facteur incitant les entrepreneures. Au Malawi, en
Afrique du Sud, à Madagascar, en Mozambique et à Namibie,
AKINBOADE (2005) signale que la parité entre les sexes dans
l'éducation a été réalisée. Cependant,
malgré l'expansion de la scolarité et de l'enseignement
universitaire visant à favoriser l'entrée des entrepreneures aux
nouveaux emplois (BRUSCHINI & LOMBARDI, 2003) en Afrique, de nombreux
auteurs notamment CHINOMONA et MAZIRIRI (2015) et MANDIPAKA (2014) en
République sud-africaine; KABUYA (2006) en RDC, LOCK et SMITH (2015) et
MURIUNGU (2012) au Kenya, MUSA et HASHIM (2016) au Nigeria, SALL (2012) au
Sénégal ont montré que la discrimination vis-à-vis
de jeunes entrepreneures ne semble pas significativement réduite. Cette
situation a eu pour conséquence le nombre réduit des
entrepreneures intellectuelles. Leur insertion dans l'économie n'est pas
facile vu ce manque de formation (DAYMARD, 2015).
D'après cette analyse, le confinement des
entrepreneures dans l'entrepreneuriat serait attribué à leur
faible niveau d'instruction. Ceci suppose une évolution du niveau
d'instruction des entrepreneures les éloignerait de l'entrepreneuriat.
Plus grande sera leur ambition de se faire embaucher auprès d'une grande
entreprise. Des tendances similaires étaient déjà
notées dans les résultats des travaux de GHERBI (2014) en
Algérie, l'attrait pour l'entrepreneuriat serait moindre chez les femmes
dans l'enseignement supérieur.
~ 23 ~
2. La théorie pull : opportunité et
indépendance
La théorie pull voit la création d'entreprise
comme le résultat d'une culture entrepreneuriale (Hughes, 2003). Dans
cette culture, la création d'entreprise serait, donc, motivée par
une recherche d'indépendance et d'autonomie, mais aussi par le fait
d'avoir repéré une opportunité d'affaires à
développer.
Les deux dimensions qui conforment l'approche pull de la
motivation (l'opportunité d'affaires et le désir
d'indépendance), sont souvent regardées de manière
positive, car elles considèrent la création d'entreprise comme un
choix individuel et volontaire (Kirkwood et Campbell Hunt, 2007).
Comme Shane et Venkataraman (2000) expliquent, la
reconnaissance et exploitation d'opportunités d'affaires est un trait
fondamental de l'entrepreneur. Pour ces auteurs, l'entrepreneuriat se
présente comme un état transitoire, une réponse d'un
individu face à une opportunité. Cette réponse peut se
matérialiser aussi bien dans le cadre d'un contrat de travail que par le
biais de la création d'entreprise nouvelle. La capacité à
identifier des opportunités, en plus d'être la principale
caractéristique entrepreneuriale (Shane et Venkataraman, 2000), est
fortement corrélée à la décision de commencer une
affaire (Langowitz et Minniti, 2007; Arenius et Minniti, 2005).
L'opportunité se définit comme une situation
dans laquelle de nouvelles marchandises, services, matières
premières et méthodes d'organisation peuvent être vendues
à un prix plus important que leur coût de production (Shane et
Venkataraman, 2000). Elle est satisfaisante si le bénéfice
généré est supérieur au coût
d'opportunité de l'entrepreneur (Shane et al. 2003).
Différents types d'opportunités peuvent
être distingués suivant les écrits des économistes.
Par exemple, pour Schumpeter, l'opportunité se trouve dans l'innovation.
L'entrepreneur est un innovateur qui introduit dans le marché des
nouveaux produits qui vont remplacer les anciens (destruction créative).
Kirzner, de son côté, voit l'entrepreneur comme un arbitragiste
qui va profiter des imperfections du marché pour trouver son
bénéfice et, de cette manière, restituer
l'équilibre. Les approches des deux économistes, d'après
De Jong et Marsili (2011), sont complémentaires, et représentent
différents types d'opportunité.
Le concept d'opportunité d'affaires a donné
lieu à une littérature importante, sans que sa définition
ne fasse l'objet d'un consensus (Casson et Wadeson 2007). De façon non
exhaustive, il a été interprété comme :
§ La conséquence d'une recherche
économique, une occasion de faire du bénéfice, une
augmentation de revenu. Pour l'école Autrichienne,
représentée par Kirzner, c'est la perspective d'un
bénéfice économique que va motiver l'individu vers la
recherche d'une opportunité. L'opportunité est, ainsi, la
conséquence des déséquilibres de marché, que
l'individu devra découvrir ;
§ Le résultat d'une innovation. D'après
l'école classique de l'entrepreneuriat, et d'après Schumpeter,
l'ingrédient principal pour la création d'entreprise est
l'innovation. Celle-ci est stimulée par la recherche, la
découverte ou la création d'opportunités d'affaires
(Cunningham et Lischeron, 1991), Un objet en relation avec des traits de
personnalité. Le fait de posséder certains traits de
personnalité permettrait la perception des
" 24 "
opportunités d'affaires (Grilo et Thurik, 2004). Il
apparaît que certains individus ont la capacité de percevoir des
opportunités depuis leur très jeune âge. Des fois, le fait
d'appartenir à une famille d'entrepreneurs semblerait aider dans le
développement de ces caractéristiques (Gilad et Levine, 1986)
;
§ Un déterminant de la motivation
entrepreneuriale. C'est la découverte d'une opportunité
d'affaires qui va attirer l'individu vers l'exploitation. Dans ce cas,
l'opportunité va agir comme un facteur pull de la motivation. (Voir Acs
et al. 2005 ; Reynolds et al. 2002 ; Mc Mullen et al. 2008 ; Hessels et al.
2008);
§ Un processus à analyser : le passage de la
découverte à l'exploitation d'une opportunité, la
construction d'opportunités, la transformation d'une idée en une
opportunité d'affaires, etc. (Voir Gartner et al. 1992 ; Shapero et
Sokol, 1982).
Le concept d'opportunité est présent dans la
plupart des définitions de l'entrepreneuriat (Shane et Venkataraman,
2000 ; Adaman et Devine, 2002). Il peut se comprendre, finalement, comme une
possibilité d'amélioration de revenus (Shane et al, 2003). Ainsi,
l'entrepreneur opportuniste, comme décrit par Reynolds et al. (2002),
est conduit principalement par le désir et la recherche d'un gain
économique (Carsrud et Brännback, 2011).
Cependant, au-delà des questions économiques,
certains entrepreneurs peuvent être attirés vers la
création d'entreprise par un désir d'indépendance,
même si le bénéfice est limité (Hughes, 2003).
L'hypothèse d'une motivation non économique est aussi
suggérée par Hessels et al. (2008). Dans leur étude, des
entrepreneurs indépendants ne semblent pas avoir été
motivés par la recherche d'une augmentation de richesse, mais
plutôt par le fait d'avoir un niveau de vie confortable. Aussi Hernandez
(2006), dans son observation de quarante entrepreneurs français,
confirme que la principale motivation du créateur est son désir
d'autonomie. Bradley et Roberts (2004) s'accordent sur l'idée que des
individus peuvent créer des entreprises basés sur le rejet des
emplois routiniers et ennuyants. Ces entrepreneurs, n'étant pas
motivés par une augmentation de revenus, recherchent de l'autonomie et
des nouveaux défis.
Cromie (1987) trouve que les désirs d'autonomie,
d'accomplissement, et de satisfaction au travail, poussent les individus vers
l'entrepreneuriat, d'une manière plus importante que les facteurs de
motivation économique.
Ainsi, dans le concept pull de la motivation deux dimensions
se voient regroupées d'emblée : (1) la recherche d'une
amélioration économique, généralement
interprété comme opportunité, et (2) un désir
d'indépendance et d'autonomie. Or, suivant le résultat de
plusieurs recherches, (Hughes, 2003 ; Hessels et al. 2008), ces deux concepts
ne semblent pas apparaître systématiquement de manière
conjointe.
3. La théorie push : nécessité et
insatisfaction
Deux dimensions viennent constituer l'approche push de la
motivation entrepreneuriale : (1) la nécessité (absence d'une
autre possibilité d'emploi, chômage prolongé, pas
d'employabilité), et (2) l'insatisfaction (le fait d'avoir un travail
insatisfaisant).
~ 25 ~
Les facteurs de poussée sont souvent accompagnés
de connotations négatives (Kirkwood et Campbell-Hunt, 2007) parce qu'ils
représentent, entre autres, la nécessité, l'absence de
travail, le licenciement, l'emploi précaire ou flexible, la
restructuration d'entreprise (McMullen et al. 2008 ; Hughes, 2003).
Les entrepreneurs motivés par des facteurs push peuvent
être considérés comme des individus rejetés par la
société, qui cherchent à prouver leur valeur à
travers la création d'entreprises (Gilad et Levine, 1986). Les individus
peuvent se voir également poussés vers l'entrepreneuriat par des
situations conflictuelles comme l'insatisfaction dans leur travail
précédent (Bradley et Roberts, 2005; Stoner et Fry, 1982;
Brockhaus, 1980; Cooper, 1971).
Pourtant, l'insatisfaction avec l'emploi n'est pas une notion
propre à l'entrepreneuriat (Brockhaus, 1980). Dans les études en
Ressources Humaines, le « turnover », ou roulement du personnel,
s'explique généralement comme un manque d'implication dû,
entre autres, à une insatisfaction au travail. Cette insatisfaction peut
pousser l'individu vers un changement de poste ou d'organisation, comme le
montre l'étude de Besseyre des Horts et Nguyen (2010), dans lequel
l'insatisfaction au travail se présente comme le déterminant
principal de l'intention de départ.
La question qui se pose, alors, est de savoir pourquoi
certains individus salariés créent de nouvelles
sociétés au lieu de rechercher un autre emploi. Selon Brockhaus
(1980), la décision de créer une nouvelle activité, au
lieu de chercher un poste, est liée à l'intensité de
l'insatisfaction. D'après l'auteur, il est possible que des
entrepreneurs « auraient été si peu satisfaits avec l'emploi
précédent, qu'ils auraient considéré peu probable
de trouver un emploi satisfaisant dans une autre organisation »
(Brockhaus, 1980). L'intensité de l'insatisfaction a aussi
été étudiée par Stoner et Fry (1982). Ils ont
suggéré une relation entre l'intensité de l'insatisfaction
dans l'emploi précédent et le type d'affaire ou d'industrie
choisie pour le projet de création. Une forte insatisfaction semble
mener les individus vers un changement d'industrie ou de secteur
d'activité.
Ainsi, dans l'approche push, comme dans l'approche pull, nous
nous trouvons face à deux facteurs (ici, insatisfaction et
nécessité) qui peuvent ne pas apparaître
simultanément.
b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Dans le même ordre d'inventaire des publications
existantes dans le domaine de notre recherche et qui nous permet de situer
notre apport à ces travaux, nous tachons à énoncer les
écrits des plusieurs travaux et cela par honnêteté
scientifique.
STHEVY LUKOKI (2014), dans sa recherche intitulée
« analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la
pauvreté. Cas des petits entrepreneurs. » S'interroge sur la
problématique de la pauvreté et de sa réduction. A l'issue
de ses analyses, il a conclu que La situation l'entrepreneuriat est la lutte
contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans toutes
les économies qui n'est plus à montrer.
" 26 "
Les résultats obtenus lui ont permis de faire le lien
entre différentes variables sous études. Par conséquent il
avait trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la
pauvreté était influencé par les variables suivants : la
nationalité de l'entrepreneur, le niveau d'instruction, le chiffre
d'affaires et l'affectation des bénéfices
réalisés.
Apres l'analyse de ses résultats de l'enquête, il
ressort de son étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un moyen par
excellence de lutte contre la pauvreté dans son étude 95% des
enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les
bénéfices hebdomadaire réalisés par les
entrepreneurs de cette ville est relativement supérieurs au seuil de
pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des
entrepreneurs investigués oeuvrent dans le secteur tertiaire (commerce)
soit 84% car ces activités ont une rentabilité immédiates.
En général, ce sont des entrepreneurs de situation et non de
vocation car 64% des entrepreneurs de la ville sont motivé à
entreprendre à cause de la crise (donc beaucoup d'entre deux
intègrent cette voie n'ont pas comme une option de carrière mais
plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le un tiers (1/3) de
leurs bénéfices est consacrés aux besoins du ménage
soit 38% des enquêtes
Isabelle NGOY BANZA (2017) dans son mémoire
intitulé « entrepreneuriat féminin et son impact sur le
développement socio-économique, cas de ville de Lubumbashi.
Cherchait à montrer l'impact de l'entrepreneuriat sur la création
de la richesse par le financement de microcrédit. Dans son travail, sa
problématique tourne autour de la question ou si les activités
des femmes entrepreneurs contribuent - elles à la réduction de la
pauvreté ? A l'issue de ses recherches, elle a conclu que
l'entrepreneuriat féminin a accru de 8,4% par rapport à l'an
2014.
Après son investigation dans chacun de ses trois
secteurs, son constat est le suivant :
· Pour les Femmes Commerçantes de Lubumbashi,
avec toutes les données récoltées, nous avons
constaté avant les commerçantes utilisent l'institution de micro
finance FINCA, le capital total était de 207 000Fc et quelque mois
après, avec l'utilisation de la micro finance, le capital total est
passé à 629 330Fc soit une augmentation de 41,6% du capital.
· Pour les Eleveurs Du Congo, le capital total
était de 24 000$ USD avant l'utilisation de la micro finance. Le constat
fait après l'utilisation de la micro finance, il y a eu une augmentation
de 44,2%. C'est-à-dire le capital est passé de 24 000$ USD
à 34 630$ USD. Enfin, les Agriculteurs Pour Tous avaient comme capital
total la somme de 27 300$ USD avant l'IMF FINCA et avec la dite firme, le
capital total des agriculteurs a pu être augmenté de 46,8% soit le
capital est passé de 27 300$ USD à 40 100$ USD.
Dans le travail de KABANGE ILUNGA (2014) portant sur «
l'entrepreneuriat à la réduction du chômage. Il a
réussi à interroger quelques entreprises de différentes
catégories, il a constaté selon son enquête que sur 6
investiguées, la participation est remarquable et présente 44% de
l'échantillon. Sa problématique cherchait à savoir quelle
solution existe - t - il donc pour permettre aux sans emplois et aux nouveaux
diplômés qui sortent chaque année du système
éducatif de travailler et de rester engagé.
" 27 "
Du point de vue emploi, plusieurs effets positifs de la
politique de financement de l'entrepreneuriat s'étendent aussi bien dans
les ménages, du fait qu'il arrive à créer l'emploi. Le
Katanga étant confronté à un problème de
chômage, il est remarquable de voir une augmentation considérable
du point de vu emploi, le nombre de postes de travail crées à
travers le financement accordé par le Fonds de Promotion de l'Industrie
se présente de la manière suivante : en 2010 de 39
employés qui sont passés à 42 en 2011 ; 65 en 2012 ; 72 en
2013 ; 82 en 2014 pour l'entreprise Bon Pain. En 2010 de 20 employés qui
sont passés à 23 en 2011 ; 23 en 2012 ; 34 en 2013 ; 39 en 2014
pour l'établissement KIBWESAKWA. En 2010 de 150 employés qui sont
passés à 160 en 2011 ; 200 en 2012 ; 270 en 2013 ; 320 en 2014
pour l'entreprise SOTRAFER. En 2010 de 70 employés qui sont
passés à 85 en 2011; 120 en 2012 ; 129 en 2013 ; 140 en 2014 pour
l'entreprise ROFFE CONGO. En 2010 de 30 employés qui sont passés
à 45 en 2011 ; 80 en 2012 ; 120 en 2013 ; 195 en 2014pour l'entreprise
MANOAH. En 2010 de 39 employés qui sont passés à 55 en
2011 ; 59 en 2012 ; 82 en 2013 ; 120 en 2014 pour la BISCUITERIE SASA. En 2010
de 50 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 95 en 2012 ;
110 en 2013 ; 150 en 2014 pour l'entreprise MISAFA. En 2010 de 60
employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 89 en 2012 ; 120
en 2013 ; 160 en 2014 pour LA boulangerie OUAGADOUGU.
Maguy NZUNZI BANGIKA(2021) a enfin pour sa part orienté
sa recherche sur « microcrédit et entrepreneuriat féminin
persistant dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique
du Congo »
Dans sa recherche l'auteur s'est appesanti à chercher
à comprendre le rôle que joue une femme entrepreneur. A l'issue de
ses analyses, elle a conclu que le but de cette recherche était
d'examiner et d'appréhender la situation des femmes entrepreneures
congolaises (Lushoises) bénéficiaires de microcrédit en
termes des facteurs individuels, organisationnels et contextuels qui
soutiennent l'entrepreneuriat féminin persistant ainsi que les obstacles
auxquels elles font face. Cette recherche a reposé sur l'analyse de 60
entretiens semi directifs, menés auprès de différents
acteurs. Nous avons interviewé des femmes entrepreneures
bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en
activité (30) et celles qui sont en arrêt d'activité (30).
En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons
interviewé de différents intervenants dans le secteur de la
microfinance (4), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision
globale de l'objet de recherche, et de son environnement.
NZUNZI est parvenu à dire que pendant longtemps, la
femme congolaise en général et lushoise en particulier a
été confinée dans les rôles traditionnels et
culturels de reproductrice. Elle a longtemps été
considérée comme la maîtresse de la maison et de ce fait,
elle devrait être constamment présente. Lui reconnaitre
aujourd'hui le statut d'entrepreneur à travers le microcrédit et
l'institution de microcrédit en RDC est un fait nouveau.
Nous estimons dans le même ordre d'idée que
l'entrepreneuriat influence la croissance économique, le
développement. Nous avons fait une synthèse des travaux suivis
d'une méthodologie robuste. Nous avons trouvé, à partir de
l'estimation faite par IMF, que l'entrepreneuriat, représenté par
les nombres d'entreprises crées, a un effet positif sur la croissance
économique confirmant par la même occasion nos hypothèses
et rejoignant la conclusion empirique de Chiraz et al. (2014) sur
l'entrepreneuriat. La théorie de l'entrepreneur montre la croissance
économique par l'intensité de l'activité des entrepreneurs
sur le marché.
" 28 "
Ce regain de l'économie entrepreneuriale accompagne
aussi à revisiter les politiques de croissance et à scruter sur
l'objectif que les pouvoirs publics doivent se donner pour progresser
économiquement. Les résultats obtenus ci-dessus pourraient nous
conduire à tester l'impact de l'entrepreneuriat sur la croissance
économique dans la province du Haut Katanga afin aider les
décideurs dans leur choix des politiques publiques en matière du
genre.
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