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Microfinance et entrepreneuriat persistant a Lubumbashi


par Douglas MUTOMBO KABULO
Université de Lubumbashi - Licence en Économie, Gestion Financière 2023
  

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SECTION 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE

a. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

A ce sujet, plusieurs études ont été déjà faites dans le temps, nous ne sommes pas les premiers à faire ces études. Raison pour laquelle Pascal Sem Mbimbi et Annie Cornet ont soulignés dans leur ouvrage des Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion que la revue de littérature nous permet de sélectionner les écrits qui nous ont précédés dans la littérature et qui traitent de notre problème de recherche ou de la question de départ (Pascal Sem mbimbi and Annie Cornet, Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, Editions universitaires européennes, 2018).

La littérature dans le domaine économique est l'une des plus riches qui existent. En effet beaucoup de courants de pensée traduite en théories sont en affrontement quasi permanente les unes contre les autres, dans une option aussi dialectique que complémentaire, justifiées par les faits qu'elles tentent d'expliquer. C'est comme pour dire « tout dépend de tout ou tout est situationnel », tel que l'affirme la théorie de la contingence.

La structure financière a fait l'objet de recherche de plusieurs économistes. L'arsenal littéraire fait état de beaucoup de théories soutenues et d'études empiriques qui ne font gonfler l'échiquier pourtant déjà riche, en qualité et en quantité.

Ceci étant dit, voyons quelques théories en rapport avec notre problème, théories lesquelles nous ayant précédé :

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1. Théorie du capital humain

La théorie du capital humain est fondée sur le postulat suivant : « Chaque individu a un capital propre, qui lui vient de ses dons personnels, innés, et de sa formation. Son stock de capital immatériel peut s'accumuler ou s'user. Il augmente quand il investit, ce qui détermine les différences de productivité, et, par hypothèse, de revenu. ». Le capital humain est donc l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire. Comme tout investissement, celui en capital humain peut faire l'objet d'un calcul d'un taux de rendement marginal, associé à une dépense ou une année d'études supplémentaire. Ce rendement peut dans le cas présent s'évaluer comme le rapport entre, d'un côté, le surcroît des revenus du travail que cet investissement permettra d'obtenir sur le restant de la vie active et de l'autre côté, l'ensemble des coûts occasionnés par cet investissement. Ces coûts résultent de dépenses d'éducation, frais de scolarité, matériel, etc., mais aussi des revenus que la personne ne touchera pas pendant le temps consacré aux études : on parle pour ces derniers coûts de « coûts d'opportunités » (BECKER, 1979).

L'individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus élevés qu'aujourd'hui. Selon BECKER (1979), le capital humain est un actif, un patrimoine, un stock susceptible de procurer un revenu. Il en est de même pour le capital humain qui est un sous-ensemble dans cette notion globale de capital : le capital humain est un stock de connaissances et d'expériences, accumulé par son détenteur tout au long de sa vie par des investissements.

En effet, l'instruction comme capital humain à un certain niveau constitue un facteur incitant les entrepreneures. Au Malawi, en Afrique du Sud, à Madagascar, en Mozambique et à Namibie, AKINBOADE (2005) signale que la parité entre les sexes dans l'éducation a été réalisée. Cependant, malgré l'expansion de la scolarité et de l'enseignement universitaire visant à favoriser l'entrée des entrepreneures aux nouveaux emplois (BRUSCHINI & LOMBARDI, 2003) en Afrique, de nombreux auteurs notamment CHINOMONA et MAZIRIRI (2015) et MANDIPAKA (2014) en République sud-africaine; KABUYA (2006) en RDC, LOCK et SMITH (2015) et MURIUNGU (2012) au Kenya, MUSA et HASHIM (2016) au Nigeria, SALL (2012) au Sénégal ont montré que la discrimination vis-à-vis de jeunes entrepreneures ne semble pas significativement réduite. Cette situation a eu pour conséquence le nombre réduit des entrepreneures intellectuelles. Leur insertion dans l'économie n'est pas facile vu ce manque de formation (DAYMARD, 2015).

D'après cette analyse, le confinement des entrepreneures dans l'entrepreneuriat serait attribué à leur faible niveau d'instruction. Ceci suppose une évolution du niveau d'instruction des entrepreneures les éloignerait de l'entrepreneuriat. Plus grande sera leur ambition de se faire embaucher auprès d'une grande entreprise. Des tendances similaires étaient déjà notées dans les résultats des travaux de GHERBI (2014) en Algérie, l'attrait pour l'entrepreneuriat serait moindre chez les femmes dans l'enseignement supérieur.

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2. La théorie pull : opportunité et indépendance

La théorie pull voit la création d'entreprise comme le résultat d'une culture entrepreneuriale (Hughes, 2003). Dans cette culture, la création d'entreprise serait, donc, motivée par une recherche d'indépendance et d'autonomie, mais aussi par le fait d'avoir repéré une opportunité d'affaires à développer.

Les deux dimensions qui conforment l'approche pull de la motivation (l'opportunité d'affaires et le désir d'indépendance), sont souvent regardées de manière positive, car elles considèrent la création d'entreprise comme un choix individuel et volontaire (Kirkwood et Campbell Hunt, 2007).

Comme Shane et Venkataraman (2000) expliquent, la reconnaissance et exploitation d'opportunités d'affaires est un trait fondamental de l'entrepreneur. Pour ces auteurs, l'entrepreneuriat se présente comme un état transitoire, une réponse d'un individu face à une opportunité. Cette réponse peut se matérialiser aussi bien dans le cadre d'un contrat de travail que par le biais de la création d'entreprise nouvelle. La capacité à identifier des opportunités, en plus d'être la principale caractéristique entrepreneuriale (Shane et Venkataraman, 2000), est fortement corrélée à la décision de commencer une affaire (Langowitz et Minniti, 2007; Arenius et Minniti, 2005).

L'opportunité se définit comme une situation dans laquelle de nouvelles marchandises, services, matières premières et méthodes d'organisation peuvent être vendues à un prix plus important que leur coût de production (Shane et Venkataraman, 2000). Elle est satisfaisante si le bénéfice généré est supérieur au coût d'opportunité de l'entrepreneur (Shane et al. 2003).

Différents types d'opportunités peuvent être distingués suivant les écrits des économistes. Par exemple, pour Schumpeter, l'opportunité se trouve dans l'innovation. L'entrepreneur est un innovateur qui introduit dans le marché des nouveaux produits qui vont remplacer les anciens (destruction créative). Kirzner, de son côté, voit l'entrepreneur comme un arbitragiste qui va profiter des imperfections du marché pour trouver son bénéfice et, de cette manière, restituer l'équilibre. Les approches des deux économistes, d'après De Jong et Marsili (2011), sont complémentaires, et représentent différents types d'opportunité.

Le concept d'opportunité d'affaires a donné lieu à une littérature importante, sans que sa définition ne fasse l'objet d'un consensus (Casson et Wadeson 2007). De façon non exhaustive, il a été interprété comme :

§ La conséquence d'une recherche économique, une occasion de faire du bénéfice, une augmentation de revenu. Pour l'école Autrichienne, représentée par Kirzner, c'est la perspective d'un bénéfice économique que va motiver l'individu vers la recherche d'une opportunité. L'opportunité est, ainsi, la conséquence des déséquilibres de marché, que l'individu devra découvrir ;

§ Le résultat d'une innovation. D'après l'école classique de l'entrepreneuriat, et d'après Schumpeter, l'ingrédient principal pour la création d'entreprise est l'innovation. Celle-ci est stimulée par la recherche, la découverte ou la création d'opportunités d'affaires (Cunningham et Lischeron, 1991), Un objet en relation avec des traits de personnalité. Le fait de posséder certains traits de personnalité permettrait la perception des

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opportunités d'affaires (Grilo et Thurik, 2004). Il apparaît que certains individus ont la capacité de percevoir des opportunités depuis leur très jeune âge. Des fois, le fait d'appartenir à une famille d'entrepreneurs semblerait aider dans le développement de ces caractéristiques (Gilad et Levine, 1986) ;

§ Un déterminant de la motivation entrepreneuriale. C'est la découverte d'une opportunité d'affaires qui va attirer l'individu vers l'exploitation. Dans ce cas, l'opportunité va agir comme un facteur pull de la motivation. (Voir Acs et al. 2005 ; Reynolds et al. 2002 ; Mc Mullen et al. 2008 ; Hessels et al. 2008);

§ Un processus à analyser : le passage de la découverte à l'exploitation d'une opportunité, la construction d'opportunités, la transformation d'une idée en une opportunité d'affaires, etc. (Voir Gartner et al. 1992 ; Shapero et Sokol, 1982).

Le concept d'opportunité est présent dans la plupart des définitions de l'entrepreneuriat (Shane et Venkataraman, 2000 ; Adaman et Devine, 2002). Il peut se comprendre, finalement, comme une possibilité d'amélioration de revenus (Shane et al, 2003). Ainsi, l'entrepreneur opportuniste, comme décrit par Reynolds et al. (2002), est conduit principalement par le désir et la recherche d'un gain économique (Carsrud et Brännback, 2011).

Cependant, au-delà des questions économiques, certains entrepreneurs peuvent être attirés vers la création d'entreprise par un désir d'indépendance, même si le bénéfice est limité (Hughes, 2003). L'hypothèse d'une motivation non économique est aussi suggérée par Hessels et al. (2008). Dans leur étude, des entrepreneurs indépendants ne semblent pas avoir été motivés par la recherche d'une augmentation de richesse, mais plutôt par le fait d'avoir un niveau de vie confortable. Aussi Hernandez (2006), dans son observation de quarante entrepreneurs français, confirme que la principale motivation du créateur est son désir d'autonomie. Bradley et Roberts (2004) s'accordent sur l'idée que des individus peuvent créer des entreprises basés sur le rejet des emplois routiniers et ennuyants. Ces entrepreneurs, n'étant pas motivés par une augmentation de revenus, recherchent de l'autonomie et des nouveaux défis.

Cromie (1987) trouve que les désirs d'autonomie, d'accomplissement, et de satisfaction au travail, poussent les individus vers l'entrepreneuriat, d'une manière plus importante que les facteurs de motivation économique.

Ainsi, dans le concept pull de la motivation deux dimensions se voient regroupées d'emblée : (1) la recherche d'une amélioration économique, généralement interprété comme opportunité, et (2) un désir d'indépendance et d'autonomie. Or, suivant le résultat de plusieurs recherches, (Hughes, 2003 ; Hessels et al. 2008), ces deux concepts ne semblent pas apparaître systématiquement de manière conjointe.

3. La théorie push : nécessité et insatisfaction

Deux dimensions viennent constituer l'approche push de la motivation entrepreneuriale : (1) la nécessité (absence d'une autre possibilité d'emploi, chômage prolongé, pas d'employabilité), et (2) l'insatisfaction (le fait d'avoir un travail insatisfaisant).

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Les facteurs de poussée sont souvent accompagnés de connotations négatives (Kirkwood et Campbell-Hunt, 2007) parce qu'ils représentent, entre autres, la nécessité, l'absence de travail, le licenciement, l'emploi précaire ou flexible, la restructuration d'entreprise (McMullen et al. 2008 ; Hughes, 2003).

Les entrepreneurs motivés par des facteurs push peuvent être considérés comme des individus rejetés par la société, qui cherchent à prouver leur valeur à travers la création d'entreprises (Gilad et Levine, 1986). Les individus peuvent se voir également poussés vers l'entrepreneuriat par des situations conflictuelles comme l'insatisfaction dans leur travail précédent (Bradley et Roberts, 2005; Stoner et Fry, 1982; Brockhaus, 1980; Cooper, 1971).

Pourtant, l'insatisfaction avec l'emploi n'est pas une notion propre à l'entrepreneuriat (Brockhaus, 1980). Dans les études en Ressources Humaines, le « turnover », ou roulement du personnel, s'explique généralement comme un manque d'implication dû, entre autres, à une insatisfaction au travail. Cette insatisfaction peut pousser l'individu vers un changement de poste ou d'organisation, comme le montre l'étude de Besseyre des Horts et Nguyen (2010), dans lequel l'insatisfaction au travail se présente comme le déterminant principal de l'intention de départ.

La question qui se pose, alors, est de savoir pourquoi certains individus salariés créent de nouvelles sociétés au lieu de rechercher un autre emploi. Selon Brockhaus (1980), la décision de créer une nouvelle activité, au lieu de chercher un poste, est liée à l'intensité de l'insatisfaction. D'après l'auteur, il est possible que des entrepreneurs « auraient été si peu satisfaits avec l'emploi précédent, qu'ils auraient considéré peu probable de trouver un emploi satisfaisant dans une autre organisation » (Brockhaus, 1980). L'intensité de l'insatisfaction a aussi été étudiée par Stoner et Fry (1982). Ils ont suggéré une relation entre l'intensité de l'insatisfaction dans l'emploi précédent et le type d'affaire ou d'industrie choisie pour le projet de création. Une forte insatisfaction semble mener les individus vers un changement d'industrie ou de secteur d'activité.

Ainsi, dans l'approche push, comme dans l'approche pull, nous nous trouvons face à deux facteurs (ici, insatisfaction et nécessité) qui peuvent ne pas apparaître simultanément.

b. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

Dans le même ordre d'inventaire des publications existantes dans le domaine de notre recherche et qui nous permet de situer notre apport à ces travaux, nous tachons à énoncer les écrits des plusieurs travaux et cela par honnêteté scientifique.

STHEVY LUKOKI (2014), dans sa recherche intitulée « analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté. Cas des petits entrepreneurs. » S'interroge sur la problématique de la pauvreté et de sa réduction. A l'issue de ses analyses, il a conclu que La situation l'entrepreneuriat est la lutte contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans toutes les économies qui n'est plus à montrer.

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Les résultats obtenus lui ont permis de faire le lien entre différentes variables sous études. Par conséquent il avait trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté était influencé par les variables suivants : la nationalité de l'entrepreneur, le niveau d'instruction, le chiffre d'affaires et l'affectation des bénéfices réalisés.

Apres l'analyse de ses résultats de l'enquête, il ressort de son étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un moyen par excellence de lutte contre la pauvreté dans son étude 95% des enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les bénéfices hebdomadaire réalisés par les entrepreneurs de cette ville est relativement supérieurs au seuil de pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des entrepreneurs investigués oeuvrent dans le secteur tertiaire (commerce) soit 84% car ces activités ont une rentabilité immédiates. En général, ce sont des entrepreneurs de situation et non de vocation car 64% des entrepreneurs de la ville sont motivé à entreprendre à cause de la crise (donc beaucoup d'entre deux intègrent cette voie n'ont pas comme une option de carrière mais plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le un tiers (1/3) de leurs bénéfices est consacrés aux besoins du ménage soit 38% des enquêtes

Isabelle NGOY BANZA (2017) dans son mémoire intitulé « entrepreneuriat féminin et son impact sur le développement socio-économique, cas de ville de Lubumbashi. Cherchait à montrer l'impact de l'entrepreneuriat sur la création de la richesse par le financement de microcrédit. Dans son travail, sa problématique tourne autour de la question ou si les activités des femmes entrepreneurs contribuent - elles à la réduction de la pauvreté ? A l'issue de ses recherches, elle a conclu que l'entrepreneuriat féminin a accru de 8,4% par rapport à l'an 2014.

Après son investigation dans chacun de ses trois secteurs, son constat est le suivant :

· Pour les Femmes Commerçantes de Lubumbashi, avec toutes les données récoltées, nous avons constaté avant les commerçantes utilisent l'institution de micro finance FINCA, le capital total était de 207 000Fc et quelque mois après, avec l'utilisation de la micro finance, le capital total est passé à 629 330Fc soit une augmentation de 41,6% du capital.

· Pour les Eleveurs Du Congo, le capital total était de 24 000$ USD avant l'utilisation de la micro finance. Le constat fait après l'utilisation de la micro finance, il y a eu une augmentation de 44,2%. C'est-à-dire le capital est passé de 24 000$ USD à 34 630$ USD. Enfin, les Agriculteurs Pour Tous avaient comme capital total la somme de 27 300$ USD avant l'IMF FINCA et avec la dite firme, le capital total des agriculteurs a pu être augmenté de 46,8% soit le capital est passé de 27 300$ USD à 40 100$ USD.

Dans le travail de KABANGE ILUNGA (2014) portant sur « l'entrepreneuriat à la réduction du chômage. Il a réussi à interroger quelques entreprises de différentes catégories, il a constaté selon son enquête que sur 6 investiguées, la participation est remarquable et présente 44% de l'échantillon. Sa problématique cherchait à savoir quelle solution existe - t - il donc pour permettre aux sans emplois et aux nouveaux diplômés qui sortent chaque année du système éducatif de travailler et de rester engagé.

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Du point de vue emploi, plusieurs effets positifs de la politique de financement de l'entrepreneuriat s'étendent aussi bien dans les ménages, du fait qu'il arrive à créer l'emploi. Le Katanga étant confronté à un problème de chômage, il est remarquable de voir une augmentation considérable du point de vu emploi, le nombre de postes de travail crées à travers le financement accordé par le Fonds de Promotion de l'Industrie se présente de la manière suivante : en 2010 de 39 employés qui sont passés à 42 en 2011 ; 65 en 2012 ; 72 en 2013 ; 82 en 2014 pour l'entreprise Bon Pain. En 2010 de 20 employés qui sont passés à 23 en 2011 ; 23 en 2012 ; 34 en 2013 ; 39 en 2014 pour l'établissement KIBWESAKWA. En 2010 de 150 employés qui sont passés à 160 en 2011 ; 200 en 2012 ; 270 en 2013 ; 320 en 2014 pour l'entreprise SOTRAFER. En 2010 de 70 employés qui sont passés à 85 en 2011; 120 en 2012 ; 129 en 2013 ; 140 en 2014 pour l'entreprise ROFFE CONGO. En 2010 de 30 employés qui sont passés à 45 en 2011 ; 80 en 2012 ; 120 en 2013 ; 195 en 2014pour l'entreprise MANOAH. En 2010 de 39 employés qui sont passés à 55 en 2011 ; 59 en 2012 ; 82 en 2013 ; 120 en 2014 pour la BISCUITERIE SASA. En 2010 de 50 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 95 en 2012 ; 110 en 2013 ; 150 en 2014 pour l'entreprise MISAFA. En 2010 de 60 employés qui sont passés à 70 en 2011 ; 89 en 2012 ; 120 en 2013 ; 160 en 2014 pour LA boulangerie OUAGADOUGU.

Maguy NZUNZI BANGIKA(2021) a enfin pour sa part orienté sa recherche sur « microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo »

Dans sa recherche l'auteur s'est appesanti à chercher à comprendre le rôle que joue une femme entrepreneur. A l'issue de ses analyses, elle a conclu que le but de cette recherche était d'examiner et d'appréhender la situation des femmes entrepreneures congolaises (Lushoises) bénéficiaires de microcrédit en termes des facteurs individuels, organisationnels et contextuels qui soutiennent l'entrepreneuriat féminin persistant ainsi que les obstacles auxquels elles font face. Cette recherche a reposé sur l'analyse de 60 entretiens semi directifs, menés auprès de différents acteurs. Nous avons interviewé des femmes entrepreneures bénéficiaires des microcrédits qui sont encore en activité (30) et celles qui sont en arrêt d'activité (30). En complément de ce corpus principal d'interviews, nous avons interviewé de différents intervenants dans le secteur de la microfinance (4), ce qui nous a permis de bénéficier d'une vision globale de l'objet de recherche, et de son environnement.

NZUNZI est parvenu à dire que pendant longtemps, la femme congolaise en général et lushoise en particulier a été confinée dans les rôles traditionnels et culturels de reproductrice. Elle a longtemps été considérée comme la maîtresse de la maison et de ce fait, elle devrait être constamment présente. Lui reconnaitre aujourd'hui le statut d'entrepreneur à travers le microcrédit et l'institution de microcrédit en RDC est un fait nouveau.

Nous estimons dans le même ordre d'idée que l'entrepreneuriat influence la croissance économique, le développement. Nous avons fait une synthèse des travaux suivis d'une méthodologie robuste. Nous avons trouvé, à partir de l'estimation faite par IMF, que l'entrepreneuriat, représenté par les nombres d'entreprises crées, a un effet positif sur la croissance économique confirmant par la même occasion nos hypothèses et rejoignant la conclusion empirique de Chiraz et al. (2014) sur l'entrepreneuriat. La théorie de l'entrepreneur montre la croissance économique par l'intensité de l'activité des entrepreneurs sur le marché.

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Ce regain de l'économie entrepreneuriale accompagne aussi à revisiter les politiques de croissance et à scruter sur l'objectif que les pouvoirs publics doivent se donner pour progresser économiquement. Les résultats obtenus ci-dessus pourraient nous conduire à tester l'impact de l'entrepreneuriat sur la croissance économique dans la province du Haut Katanga afin aider les décideurs dans leur choix des politiques publiques en matière du genre.

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