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Microfinance et entrepreneuriat persistant a Lubumbashi


par Douglas MUTOMBO KABULO
Université de Lubumbashi - Licence en Économie, Gestion Financière 2023
  

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6. STRUCTURE DU TRAVAIL

La structure du présent travail a porté sur trois chapitres, mis à part l'introduction et la conclusion ; le premier chapitre se focalisera aux considérations générales ; le chapitre deuxième comprendra le cadre théorique et champ empirique, le troisième chapitre et le dernier chapitre, lequel fait même l'objet de notre étude qui est le résultat de recherche. Cette dernière porte sur l'analyse et interprétation des résultats.

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CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MICROFINANCE ET LA REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre aborde les notions générales sur le thème. Il sera question de préciser le contexte dans lequel le sujet a été traité, de présenter les objectifs poursuivis, de donner le pourquoi de cette rédaction, de préciser la dimension spatiale et temporelle du thème pour éviter certaines lacunes, de définir les concepts clés pour mieux saisir le sens du thème.

SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 1.1. CONTEXTE DE L'ETUDE

Comme nous l'avions annoncé, notre recherche se base sur le financement des petites et moyennes entreprises et entrepreneuriat dans la ville de Lubumbashi. Cette dernière évolue en conformité avec le secteur financier congolais et cependant, la présentation et l'évolution de ce dit secteur mériteraient de trouver place et sens dans notre rédaction notamment tout au long de notre période d'étude.

Incontestablement, le secteur financier congolais avait entamé, sous l'ère du Président KABILA, un processus de modernisation pour assainir et développer le secteur financier. Les leaders du secteur financier du pays témoignaient ainsi de leur prise de conscience que la contribution de ce secteur financier est nécessaire à la croissance économique, au développement du secteur privé, à la réduction de la pauvreté, via ses rôles de mobilisation de l'épargne, de mise à disposition de crédit, de développement des moyens de paiement et d'intermédiation des risques (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Du côté de l'environnement politique, les évolutions récentes en République Démocratique du Congo semblent favorables : la transition démocratique, assurée avec une forme de continuité et dans la paix, est de nature à rassurer les acteurs de la sphère économique. Le crédit qu'apporte avec lui le nouveau Président Felix vient contribuer à réduire l'incertitude qui a longtemps caractérisé le pays (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Du côté de l'environnement macro-économique, les conditions semblent aussi réunies, avec une croissance qui reste très dynamique. Certes, les années 2015-2016 ont fortement souffert de la chute des prix des matières premières : alors que la croissance du PIB était de +7% entre 2010 et 2012 puis +9% en 2013 et 2014, le taux de croissance du PIB réel a ralenti à +6,9% en 2015, pour se limiter à +2,4% en 2016. Mais depuis 2017, l'économie semble avoir renoué avec la croissance : la Banque Centrale annonce +3,7% de croissance du PIB en 2017 et +5,8% en 2018. Pour 2019, le FMI prévoit +4,3%. L'avenir demeure très dépendant des cours et de la demande des matières premières à l'échelle mondiale : rappelons que le secteur minier représente en moyenne plus de 20% du PIB du pays sur la période étudiée, dans une économie qui peine à se diversifier. Du côté des finances publiques, selon le FMI1, « le déficit budgétaire de 2018 a été contenu à 0,1 % du PIB, contre un excédent de 0,5 % du PIB un an plus tôt, malgré des dépenses plus élevées occasionnées par la tenue des élections en décembre dernier qui ont été couvertes totalement par les ressources propres du gouvernement » (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

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Une particularité du système financier congolais est la dualité des monnaies : le franc congolais (CDF) cohabite avec le dollar (USD), ce dernier concentrant la majorité des transactions (89% des dépôts bancaires en 2017). Cette situation risque de perdurer tant que la confiance dans la monnaie nationale restera encore fragile : dépréciation du CDF de 5,9% en 2018, contre 31% en 2017, tandis que l'inflation chutait à 7,2% en 2018 contre 54,8% en 2017. Et l'amélioration se poursuit en 2019, avec une inflation annoncée à 5,5% par le FMI (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

Le marché des capitaux de la RDC est presque entièrement composé d'obligations souveraines. Il n'y a pas de marché financier opérant en RDC, mais quelques entreprises de capital-investissement opèrent activement dans le secteur minier. Un éventuel projet de mise en place d'un marché financier peut sembler prématuré au vu de la faiblesse de l'économie et de la fragilité des entreprises publiques en restructuration.

Du côté de l'offre financière, un dynamisme bouillonnant est à l'oeuvre, dont témoigne l'évolution du nombre d'institutions financières présentes sur le territoire congolais, qui est passé de 39 en 1997 à 233 en 2017. Ce secteur affiche désormais à l'exception de l'assurance, où subsistait une situation de monopole jusqu'à 2019 une offre abondante, avec 17 banques commerciales, 1 banque de développement, 1 caisse d'épargne, 97 institutions de microfinance et coopératives, 1 compagnie d'assurance et 1 institution de protection sociale (INSS devenue CNSS pour le régime du secteur privé, rejointe en 2017 par la CNSSAP pour le régime du secteur public). On dénombre également 72 sociétés de messageries financières, 16 sociétés financières de transfert des fonds dont 4 par mobile et 12 couplées aux banques et 27 bureaux de change. Les banques commerciales dominent le secteur avec environ 89% du total des actifs du secteur financier (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).

S'agissant particulièrement de l'Afrique Subsaharienne, la croissance est demeurée robuste, en raison d'une forte demande intérieure et du maintien favorable des cours des matières premières. Ce fut le cas en République Démocratique du Congo qui a clôturé l'année avec un taux de croissance économique de 8,2 %, bien supérieur à la moyenne de 4,9 % observée dans la région en 2013.

Cependant, en parlant de dominer le secteur financier, nous avons eu lieu de souligner que la stabilité du cadre macroéconomique et les réformes entreprises dans le pays ont contribué à la poursuite de la consolidation de ce secteur important pour l'amélioration d'une offre appropriée et de proximité des services financiers à une large couche de la population congolaise. En effet, la part de la microfinance dans le total bilantaire du secteur financier congolais s'est établie à 5,3 %. Par ailleurs, ce secteur a détenu 42,2 % du total du nombre des comptes ouverts par le secteur financier, constitué essentiellement des comptes détenus par des personnes à bas revenus.

Comme il est de coutume chaque année depuis 2009, le Rapport fournit des informations pertinentes qui ont caractérisé le secteur en 2013 aussi bien au niveau de la réglementation, du contrôle, des performances que du comportement des ISFD de chaque province du pays.

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A ce titre, quelques faits majeurs sont à retenir, à savoir la publication de deux instructions portant sur la fixation du capital minimum des institutions non mutualistes et sur le fonctionnement d'une faitière, la progression de l'activité de 23,8 % de 2012 à 2013 dans un contexte particulièrement difficile au niveau de la partie Est du pays, la poursuite de l'assainissement du secteur et l'appui des autres acteurs dans la consolidation du secteur de la microfinance.

Pour le reste, des innovations ont été introduites dans le présent Rapport et portent sur l'analyse comparative entre l'épargne, l'encours de crédit et les fonds propres, l'insertion des encadrés qui portent sur des sujets d'actualité dont notamment la protection des consommateurs des services financiers, la gouvernance, un des maux qui rongent le secteur et le contrôle interne ainsi que la publication des témoignages de certains bénéficiaires des services financiers quant à l'impact de ces services financiers sur leur bien-être social.

Le bien-être du grand nombre des congolais demeure l'un des objectifs majeurs des actions menées par la Banque Centrale du Congo notamment dans le secteur de la microfinance. Partant, l'Institut d'Emission réitère son engagement à agir prioritairement dans l'amélioration de l'offre des services financiers de proximité, de qualité et adaptés aux besoins de la population de la République Démocratique du Congo.

D'où cette augmentation des financements de PME semble être la pierre angulaire de la croissance de l'entrepreneuriat suivi de la performance financière des institutions des microcrédits et son impact s'avère être grand sur l'avancement des activités de service qu'offre cette ces derniers à sa clientèle depuis sa création.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius