6. STRUCTURE DU TRAVAIL
La structure du présent travail a porté sur
trois chapitres, mis à part l'introduction et la conclusion ; le premier
chapitre se focalisera aux considérations générales ; le
chapitre deuxième comprendra le cadre théorique et champ
empirique, le troisième chapitre et le dernier chapitre, lequel fait
même l'objet de notre étude qui est le résultat de
recherche. Cette dernière porte sur l'analyse et interprétation
des résultats.
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CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA
MICROFINANCE ET LA REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre aborde les notions générales sur le
thème. Il sera question de préciser le contexte dans lequel le
sujet a été traité, de présenter les objectifs
poursuivis, de donner le pourquoi de cette rédaction, de préciser
la dimension spatiale et temporelle du thème pour éviter
certaines lacunes, de définir les concepts clés pour mieux saisir
le sens du thème.
SECTION 1. CONSIDERATIONS GENERALES 1.1. CONTEXTE DE
L'ETUDE
Comme nous l'avions annoncé, notre recherche se base
sur le financement des petites et moyennes entreprises et entrepreneuriat dans
la ville de Lubumbashi. Cette dernière évolue en
conformité avec le secteur financier congolais et cependant, la
présentation et l'évolution de ce dit secteur mériteraient
de trouver place et sens dans notre rédaction notamment tout au long de
notre période d'étude.
Incontestablement, le secteur financier congolais avait
entamé, sous l'ère du Président KABILA, un processus de
modernisation pour assainir et développer le secteur financier. Les
leaders du secteur financier du pays témoignaient ainsi de leur prise de
conscience que la contribution de ce secteur financier est nécessaire
à la croissance économique, au développement du secteur
privé, à la réduction de la pauvreté, via ses
rôles de mobilisation de l'épargne, de mise à disposition
de crédit, de développement des moyens de paiement et
d'intermédiation des risques (Finactu, le secteur financier en RDC,
2019).
Du côté de l'environnement politique, les
évolutions récentes en République Démocratique du
Congo semblent favorables : la transition démocratique, assurée
avec une forme de continuité et dans la paix, est de nature à
rassurer les acteurs de la sphère économique. Le crédit
qu'apporte avec lui le nouveau Président Felix vient contribuer à
réduire l'incertitude qui a longtemps caractérisé le pays
(Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
Du côté de l'environnement
macro-économique, les conditions semblent aussi réunies, avec une
croissance qui reste très dynamique. Certes, les années 2015-2016
ont fortement souffert de la chute des prix des matières
premières : alors que la croissance du PIB était de +7% entre
2010 et 2012 puis +9% en 2013 et 2014, le taux de croissance du PIB réel
a ralenti à +6,9% en 2015, pour se limiter à +2,4% en 2016. Mais
depuis 2017, l'économie semble avoir renoué avec la croissance :
la Banque Centrale annonce +3,7% de croissance du PIB en 2017 et +5,8% en 2018.
Pour 2019, le FMI prévoit +4,3%. L'avenir demeure très
dépendant des cours et de la demande des matières
premières à l'échelle mondiale : rappelons que le secteur
minier représente en moyenne plus de 20% du PIB du pays sur la
période étudiée, dans une économie qui peine
à se diversifier. Du côté des finances publiques, selon le
FMI1, « le déficit budgétaire de 2018 a été
contenu à 0,1 % du PIB, contre un excédent de 0,5 % du PIB un an
plus tôt, malgré des dépenses plus élevées
occasionnées par la tenue des élections en décembre
dernier qui ont été couvertes totalement par les ressources
propres du gouvernement » (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
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Une particularité du système financier congolais
est la dualité des monnaies : le franc congolais (CDF) cohabite avec le
dollar (USD), ce dernier concentrant la majorité des transactions (89%
des dépôts bancaires en 2017). Cette situation risque de perdurer
tant que la confiance dans la monnaie nationale restera encore fragile :
dépréciation du CDF de 5,9% en 2018, contre 31% en 2017, tandis
que l'inflation chutait à 7,2% en 2018 contre 54,8% en 2017. Et
l'amélioration se poursuit en 2019, avec une inflation annoncée
à 5,5% par le FMI (Finactu, le secteur financier en RDC, 2019).
Le marché des capitaux de la RDC est presque
entièrement composé d'obligations souveraines. Il n'y a pas de
marché financier opérant en RDC, mais quelques entreprises de
capital-investissement opèrent activement dans le secteur minier. Un
éventuel projet de mise en place d'un marché financier peut
sembler prématuré au vu de la faiblesse de l'économie et
de la fragilité des entreprises publiques en restructuration.
Du côté de l'offre financière, un
dynamisme bouillonnant est à l'oeuvre, dont témoigne
l'évolution du nombre d'institutions financières présentes
sur le territoire congolais, qui est passé de 39 en 1997 à 233 en
2017. Ce secteur affiche désormais à l'exception de l'assurance,
où subsistait une situation de monopole jusqu'à 2019 une offre
abondante, avec 17 banques commerciales, 1 banque de développement, 1
caisse d'épargne, 97 institutions de microfinance et
coopératives, 1 compagnie d'assurance et 1 institution de protection
sociale (INSS devenue CNSS pour le régime du secteur privé,
rejointe en 2017 par la CNSSAP pour le régime du secteur public). On
dénombre également 72 sociétés de messageries
financières, 16 sociétés financières de transfert
des fonds dont 4 par mobile et 12 couplées aux banques et 27 bureaux de
change. Les banques commerciales dominent le secteur avec environ 89% du total
des actifs du secteur financier (Finactu, le secteur financier en RDC,
2019).
S'agissant particulièrement de l'Afrique Subsaharienne,
la croissance est demeurée robuste, en raison d'une forte demande
intérieure et du maintien favorable des cours des matières
premières. Ce fut le cas en République Démocratique du
Congo qui a clôturé l'année avec un taux de croissance
économique de 8,2 %, bien supérieur à la moyenne de 4,9 %
observée dans la région en 2013.
Cependant, en parlant de dominer le secteur financier, nous
avons eu lieu de souligner que la stabilité du cadre
macroéconomique et les réformes entreprises dans le pays ont
contribué à la poursuite de la consolidation de ce secteur
important pour l'amélioration d'une offre appropriée et de
proximité des services financiers à une large couche de la
population congolaise. En effet, la part de la microfinance dans le total
bilantaire du secteur financier congolais s'est établie à 5,3 %.
Par ailleurs, ce secteur a détenu 42,2 % du total du nombre des comptes
ouverts par le secteur financier, constitué essentiellement des comptes
détenus par des personnes à bas revenus.
Comme il est de coutume chaque année depuis 2009, le
Rapport fournit des informations pertinentes qui ont caractérisé
le secteur en 2013 aussi bien au niveau de la réglementation, du
contrôle, des performances que du comportement des ISFD de chaque
province du pays.
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A ce titre, quelques faits majeurs sont à retenir,
à savoir la publication de deux instructions portant sur la fixation du
capital minimum des institutions non mutualistes et sur le fonctionnement d'une
faitière, la progression de l'activité de 23,8 % de 2012 à
2013 dans un contexte particulièrement difficile au niveau de la partie
Est du pays, la poursuite de l'assainissement du secteur et l'appui des autres
acteurs dans la consolidation du secteur de la microfinance.
Pour le reste, des innovations ont été
introduites dans le présent Rapport et portent sur l'analyse comparative
entre l'épargne, l'encours de crédit et les fonds propres,
l'insertion des encadrés qui portent sur des sujets d'actualité
dont notamment la protection des consommateurs des services financiers, la
gouvernance, un des maux qui rongent le secteur et le contrôle interne
ainsi que la publication des témoignages de certains
bénéficiaires des services financiers quant à l'impact de
ces services financiers sur leur bien-être social.
Le bien-être du grand nombre des congolais demeure l'un
des objectifs majeurs des actions menées par la Banque Centrale du Congo
notamment dans le secteur de la microfinance. Partant, l'Institut d'Emission
réitère son engagement à agir prioritairement dans
l'amélioration de l'offre des services financiers de proximité,
de qualité et adaptés aux besoins de la population de la
République Démocratique du Congo.
D'où cette augmentation des financements de PME semble
être la pierre angulaire de la croissance de l'entrepreneuriat suivi de
la performance financière des institutions des microcrédits et
son impact s'avère être grand sur l'avancement des
activités de service qu'offre cette ces derniers à sa
clientèle depuis sa création.
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