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Microfinance et entrepreneuriat persistant a Lubumbashi


par Douglas MUTOMBO KABULO
Université de Lubumbashi - Licence en Économie, Gestion Financière 2023
  

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SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

L'objet de cette section est de présenter brièvement la ville de Lubumbashi, qui constitue le cadre géographique de notre étude, en tentant de mettre en évidence les caractéristiques saillantes de la population et des activités économiques de la région. Ceci est d'autant nécessaire pour avoir un cadre général de référence (plus ou moins fiable) pour les données issues de notre enquête de terrain.

2.1. Aperçu général

2.1.1. Situation géographique et administrative

Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Il a le statut de ville depuis la période coloniale A l' origine ce centre - extra - coutumier s'appelait Élisabeth ville jusqu'en 1967. Il est subdivisé en 7 communes urbaines, notamment :

i. Lubumbashi : 7 quartiers ;

ii. Kampemba : 7 quartiers ;

iii. Kamalondo : 2 quartiers ;

iv. Kenya : 3 quartiers ;

v. Katuba : 9 quartiers ;

vi. Ruashi : 5 quartiers ;

vii. Annexe comprenant 8 quartiers.

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2.1.2. Localisation et aspects physiques

La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres urbains de la province du haut- Katanga et d'autres pays limitrophes Angola Zambie et Tanzanie. Les principaux moyens sont la route, le train et avion.

a) Température

La moyenne annuelle est de 20°C, avec une grande stabilité interannuelle. Les températures sont les plus basses dans la première moitié de la saison sèche, juillet étant le mois le plus froid : moyenne de 15,6°C, minimum moyen de 4,2°C, minimum absolu (rare) de 0°C. Octobre et novembre sont les mois les plus chauds : moyenne de 22,5°C et 23,5°C, maxima moyenne de 31 et 33°C, maximum absolu de 37,8°C. L'amplitude diurne est élevée (14,7°C en moyenne), plus forte en saison sèche (22°C) qu'en saison pluvieuse 12°C. Le minimum se situe vers 6h du matin, le maximum vers 14h.

b) Climat

Le climat de Lubumbashi est connu à partir d'une série d'observations longues de plus de 50 ans. Classé dans le type Cw6 de Koppen, il est tropical à deux saisons alternantes, avec un caractère tempéré et continental lié à l'altitude (1200 m environ) et à l'éloignement par rapport aux masses océaniques.

c) Relief

Lubumbashi et ses environs occupent le bassin supérieur de la Katubu entre 11°20' - 12°00' latitude Sud et 27°10' - 10'27° longitude Est. À l'ouest, une ligne de partage des eaux peu marquée dans le paysage sépare le bassin de la Kafubu de celui de la Kafue. Au Nord, une crête mieux dégagée sépare les affluents de la Lufira de ceux de la Kafufu. À l'Est et au Sud, une limite conventionnelle recoupe la Kafubu et ses affluents principaux, dont la direction Nord - Ouest Sud - Est coïncide avec l'orientation structurale majeure des terrains précambriens de la région.

d) Précipitations

La saison des pluies va de novembre à mars et enregistre environ 1.300 mm, repartis en 114 jours. Si le régime annuel est assez stable, la répartition et le nombre des jours de pluie varient beaucoup d'une année à l'autre. Les pluies peu intense (moins de 10 mm) sont les plus fréquentes, mais celles d'intensité moyenne (15 à 20 mm) donnent l'essentiel de l'eau reçue, les averses de plus de 100 mm sont exceptionnelles. Les pluies nocturnes (les plus abondantes) ont leur maximum entre 18h et 1 h, les diurnes entre 14 et 16 h. Selon leur origine, on distingue quatre types de pluies : d'ascension dynamique (flux de mousson), de convection thermique l'après-midi (très localisées), inorageux, de refroidissement nocturne.

e) Humidité de l'air

L'hygrométrie varie fortement au long de l'année, avec un minimum de moins de 50% en fin de saison sèche, un maximum de plus de 85% au coeur de la saison pluvieuse. L'évaporation, maximale en septembre - octobre, dépasse 1.200 mm par an. Les vents en saison sèche prédominent, l'alizé du SE, froid et sec, qui vient de l'océan Indien avec un maximum de régularité en mai - juin, il peut atteindre une vitesse de 7 beauforts. En saison des pluies interviennent les deux composantes NO et SO du flux de la mousson Ouest atlantique : ces

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vents humides et assez frais, de vitesse en général modérée, sont responsables des précipitations.

f) Hydrographie

Les cours d'eau ont un débit très contrasté. Leurs eaux carbonatées calcico - magnésiennes sont favorables au pullulement des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces rivières et ruisseaux ne sont ni navigables, ni réellement utilisables pour la production d'énergie hydroélectrique. Plusieurs pièces d'eau de retenue existent au sein et autour de l'agglomération ; réservoirs pour l'industrie, étangs piscicoles des fermes, et surtout le lac municipal de 40 ha (mis en eau en 1992), nous signalons aussi les carrières partiellement inondées de la Ruashi et de l'Etoile. Le site urbain comporte de nombreuses zones inondables du fait de la faiblesse des pentes et d'un drainage déficient ; Dembos et surtout lit majeur des principaux cours d'eau (la Lubumbashi entre autres) constituent les contraintes naturelles les plus notables au développement urbain.

g) Composante spatio - régionale du développement

La Ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres urbains de la province du Haut Katanga, de quelques provinces et pays limitrophes de la RDC notamment : le Maniema, le Sud - Kivu, le Kasaï oriental, la Tanzanie, Zambie, et Angola par les principaux moyens de communications suivants : la route, le train et l'avion.

2.2. État de la ville de Lubumbashi

§ Sécurité foncière

La sécurité foncière pose comme préalable la facilitation en faveur d'une présence des aménageurs fonciers, et des institutions spécialisées de son financement :

l'acquisition libre des parcelles par le financement de fonds propres harmoniser les fonctions relatives à la gestion foncière entre plusieurs ministères et échelon administratifs ;

financement concentrer les ressources pour soutenir la gestion urbaine pour la lutte contre le gaspillage spatial des suites des opérations incontrôlées des autos constructrices ;

maîtriser le mode d'acquisition des sols auprès de l'État que les tiers et les chefs coutumiers.

Au terme de la loi foncière n° 77 - 021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980, le sol et le sous - sol sont la propriété de l'État. Ce dernier peut concéder à des particuliers des concessions temporaires, ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne peut se faire qu'après la consultation et l'accord des communautés de base ainsi qu'un constat de vacances de terres, étant donné que la plupart sont des collectivités auxquelles appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs.

À Lubumbashi tout comme d'autres grands centres urbains et extra - coutumiers où la densité de la population est importante ou le manque des terres se pose avec acuité, l'occupation des sols n'est pas aisée. Ainsi, le régime de concession est soumis préalablement à une enquête de vacance des terres, à la délimitation de la concession et à la vérification des

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droits que les habitants exercent individuellement ou collectivement en vue de dédommagement. Par cette procédure, l'État rachète le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un contrat de concession peut être signé entre le particulier et l'État. L'État en garde la propriété et le particulier reçoit le droit de jouissance pendant une certaine durée.

2.3. Facteurs socio-économiques a) Habitat

Lubumbashi est l'une de ces cités congolaises dans lesquelles l'État et surtout l'Union Minière du Haut Katanga (GECAMINES) et l'actuelle Société Nationale des Chemins de Fer du Congo avaient largement financé la construction des logements. En 1999, 47, 98% des ménages de Lubumbashi résident les quartiers d'habitat planifiés.

Dans 22 quartiers de la ville, le financement de la construction des logements est totalement à charge des ménages eux-mêmes. 19 de ces quartiers soit 86,36% sont des quartiers à faible niveau socio- économique. Pratiquement toutes les récentes extensions de la ville de Lubumbashi sont des quartiers d'auto construction.

Le matériau le plus utilisée pour la structure des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle des briques en ciment.

Dans les quartiers à haut standing, l'on note une proportion appréciable de constructions dont la structure est constituée en béton armé (16,67%). Par contre on dénombre, dans les quartiers modestes, c'est plutôt le recours au brique adobe (terre non-cuite) qui domine.

Dans les quartiers d'habitat spontané, l'on recourt aussi quelques fois (2, 04%) au pisé bois. La tôle galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers d'auto construction. Dans les quartiers à haut standing, on relève une proportion très importante de logements couverts en Ternit (Fibrociment) (33, 33%) et en tuile (16, 67%). Le premier type de matériau commence à refaire surface dans les quartiers d'habitat informel (2, 04%). L'utilisation de ce matériau devrait être encouragée à cause des possibilités locales pour sa production bon marché. Généralement, les logements construits sont d'un seul niveau.

Les constructions inachevées sont relativement plus nombreuses dans les quartiers à niveau socio-économique intermédiaire que dans ceux à niveau plus faible, sans doute à cause du recours dans ces derniers quartiers à des matériaux de construction non-durables.

Pratiquement tous les ménages des quartiers à haut standing occupent seuls leurs parcelles d'habitation. Il s'agit pour la plupart (66, 67%) des ménages de cadres de l'Administration et de la GECAMINES, logés par leurs employeurs respectifs.

Dans les quartiers d'auto construction à faible niveau socio-économique il y a également de nombreux ménages (au moins 75%) qui habitent seuls leurs parcelles. Les quartiers de forte cohabitation sont, d'une part, les quartiers planifiés de niveau socio-économique modeste et d'autre part, les quartiers d'auto construction à niveau intermédiaire. À Lubumbashi, les ménages locataires sont les plus nombreux sauf dans les quartiers d'auto construction à faible niveau socio-économique et ceux de haut standing réservé principalement aux logements de fonction. L'on n'a dénombré aucun ménage sous logé en 1999.

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Chaque ménage à Lubumbashi, compte en moyenne 6 à 7 individus ; dans les quartiers à haut standing, cette moyenne est encore plus élevée : 9,333 personnes. Malheureusement, leurs logements ne leur offrent que très peu de chambres, 2 à 3 chambres en moyenne : d'où, la forte promiscuité à laquelle elles sont astreintes. Le nombre moyen de personnes par chambre varie de 3 à 4 individus.

Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue les facteurs clés marquant le contexte lushois. En effet, comme l'ont souligné certains auteurs que l'homme est le produit d'une société.

Nous relevons les principaux facteurs qui caractérisent le contexte lushois en nous focalisant essentiellement sur les facteurs socio-économiques.

b) Environnement

Le site général de Lubumbashi est une surface d'aplanissement de 1.200 à 1.300 m d'altitude, accidenté par quelque colline et crêtes appalachiennes de faible dénivelée et d'orientation NWSE, par exemple le Mukuen (1.375 m) à 5 Km au sud du centre-ville. La ville s'est développée entre deux de ces alignements, dans le syndical où se loge la rivière Lubumbashi.

L'altitude s'abaisse doucement de 1.300 m au Nord-est jusque vers 1.170 m dans les talwegs de la Lubumbashi et de la Kafubu, et les pentes excédent rarement 3% sur le plateau proprement dit.

Ce relief faiblement contrasté fournit peu de point de vue naturel. Les pentes sont cependant un peu plus fortes sur les versants des vallées, modérément encaissées. Il faut signaler la présence d'autres éléments qui, bien que non directement nuisant, n'en constituent pas moins des dégradations anthropologiques du milieu. C'est le cas des carrières de minerai de cuivre, en exploitation (Ruashi) ou désaffectée ; (Etoile), et des carrières de sable, d'argile ou de moellons, ainsi que des terrils et zones d'épandage de scories ou de remblais miniers. Il y a aussi les couloirs des lignes de force (110 et 220 Kv) qui convergent vers la station de transformation de la Lubumbashi.

2.4. Économie urbaine et emplois

L'économie urbaine de la ville de Lubumbashi a pour activité de base l'exploitation et le traitement du gisement du Cuivre dans l'usine de l'Etoile. Beaucoup de Société dérivées de cet usinage a engendré le transport de grand tonnage par rail de la SNCC. Les agglomérations importantes ainsi concentrées ont favorisé l'essor soutenu des activités des secteurs primaires secondaires et tertiaire : d'où l'implantation des usines manufacturières de textiles, la congélation de produit importés des poissons, de viande et la transformation des produits agricoles tels que minoteries, huileries savonneries, etc.

2.4.1. Groupes sociaux vulnérables

2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et groupe d'âge en 1999

a. la population âgée de 0-5 ans (population d'âge préscolaire) est composée de 9,06% de garçons et de 9,53% de filles et représentent 18,59% de la population totale de Lubumbashi en 1999.

b. la population scolarisée (entre 6-18 ans) représente 35,18% dans l'ensemble. En la répartissant entre les niveaux primaire et secondaire, nous avons :

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c. au niveau primaire (6-12 ans) : 21,06% dont 10,24% de garçons et 10,82% de filles, au niveau secondaire (13-18 ans) : 14,12% dont 6,47% d'hommes et 7,65% de femmes, la population en âge d'activité (entre 19-59 ans) : 21,64% d'hommes et 21,41% de femmes donnant un total de 43,05% de la population de Lubumbashi.

d. les vieux (60 ans et +) quant à eux se répartissent comme suit : 1,41% d'hommes et 0,82 de femmes. C'est une des Villes ayant une faible proportion des vieux avec 2, 23% dans l'ensemble.

e. à Lubumbashi, en 1999, il y a plus de femmes (50,71%) que d'hommes (49,29%) soit 97 hommes pour 100 femmes.

2.4.1.2. Accès au crédit

Les difficultés économiques conjoncturelles dans lesquelles patauge la RDC affectent tout le pays et tous les secteurs la ville de Lubumbashi. Jadis référentielle dans ce domaine est aussi atteint par ce handicap au développement.

L'accès au crédit pour le soutien technique et financier aux secteurs productifs n'existe plus. Les anciennes institutions traditionnelles de crédit immobilier et de l'habitat n'ayant plus survécus à l'effondrement de l'appareil macro-économique de l'État il s'en est suivi la faillite du système bancaire. À la place ont fait surfaces quelques stratégies de lutte pour la survie de familles et communautés par les initiatives locales de développement, les organisations de base, et les organisations non gouvernementales (ONG). Ces organisations de dynamique communautaires commencent à marquer les points à Lubumbashi et ont besoin de l'appui et de facilitations de l'État.

2.4.1.3. Finances locales

Au terme de la loi financière n° 83-003 du 23 février 1983, les ressources des entités administratives décentralisées sont fixées par le pouvoir central qui en détermine la nature et fixe les taux de répartition pour les différents échelons. La liste des impôts et taxes est considérable, mais les mécanismes mis en place pour les percevoir sont dans l'ensemble inefficaces.

Depuis 1983, les prévisions des recettes des villes n'ont été réalisées qu'à 40 % environ. D'une manière générale, on peut dire que le système fiscal des villes fonctionne mal parce qu'il est trop complexe et que les lois ne sont pas appliquées. Il y a lieu de signaler l'interférence des impôts de l'État avec ceux des villes, la multiplication des taxes, l'exercice abusif de la tutelle en matière d'approbation des budgets, etc.

2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

Dans le cas de notre étude, nous avons rencontré différents acteurs concernés par le microcrédit, dont chacun entretient un rapport différent avec ce dispositif. Notre recherche de terrain s'est axée sur trois IMF : Finca, Tujenge. Cette variété nous a permis de rencontrer une clientèle adoptant des techniques et stratégies diversifiées de la microfinance selon les politiques générales de chaque IMF.

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Nous trouvons nécessaire dans le cadre de cette recherche de passer par une brève contextualisation de chacune de ces institutions.

2.5.1. FINCA 2.5.1.1. Origine

Il s'agit de la Fondation Internationale pour l'Assistance Communautaire ou Foundation of International Community Assistance qui est une société de microfinance d'envergure internationale opérant dans 22 pays du monde.

Depuis sa création dans le cadre d'amélioration du système financier dans le monde particulièrement à Lubumbashi, elle est soutenue par l'organisation américaine de Nations Unies dont le siège se trouve à New-York.

Elle a comme vision de construire un réseau international d'entreprises sociales, durables et évolutives qui améliorent la vie des gens dans le monde entier et a comme mission est de réduire la pauvreté grâce à des solutions durables permettant aux gens d'accumuler des richesses, de créer des emplois et améliorer leurs conditions de vie.

2.5.1.2. Organisation

Dans le souci d'assister le peuple congolais et aider les pauvres. L'institution de microcrédit FINCA a été installée en RDC au cours de l'année 2003 dans la ville - province de Kinshasa. Actuellement elle opère dans trois provinces dont celle du Haut-Katanga.

2.5.1.3. Fonctionnement

L'Institution de microcrédit FINCA offre 4 types des crédits divisés en deux grandes catégories des prêts : les crédits individuels et les crédits de groupe.

Dans les crédits individuels, il y a d'une part le crédit « small » entreprise octroyé aux entrepreneurs disposant d'une activité structurée telles que les stations-services, les écoles et dont le montant varie entre 30 000 et 100 000 dollars américains remboursable. La période remboursement va de 6 à 36 mois. D'autre part, il y a les crédits individuels de type II accordés à des micros entrepreneurs disposant d'activités structurées telles que les boutiques, les pharmacies. Le montant varie de 500 à 30 000 dollars américains remboursables chaque mois pendant une période allant de 6 à 12 mois.

En ce qui concerne les crédits de groupe, FINCA accorde les crédits de petit groupe. Ce type de crédit est octroyé à un groupe de 5 à 10 personnes. Au terme d'une formation, les clients peuvent recevoir en moins de 5 jours un prêt dont le montant est compris entre 400 et 500 dollars américains remboursables mensuellement sur une période de 6 à 12 mois. FINCA accorde également un autre type de crédit de groupe connu sous le nom de Village Banking qui compte 15 à 30 membres qui garantissent mutuellement leur emprunt. Le montant de ce prêt varie de 50 à 3 000 dollars américains. Le remboursement est bihebdomadaire ou mensuel.

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2.5.2. IMF TUJENGE 2.5.2.1. Origine

Cette institution est créée depuis 1957. L'IMF Tujenge se veut une structure financière de proximité qui contribue à la « lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et rurales par le développement des services financiers adaptés à cette population cible. Elle a comme mission principale d'offrir à la population cible des services financiers de proximité : l'épargne et le crédit.

2.5.2.2. Organisation et fonctionnement

L'IMF Tujenge comprend comme organes : l'Assemblée Générale (A.G.), le Conseil d'Administration (C.A.), le Conseil de Surveillance, la Commission de crédit et Gérant. En matière d'appui à la micro entreprise, IMF Tujenge ne met pas en place le crédit sollicité tant que l'emprunteur ou les emprunteurs n'ont pas suivi des cours consistant à tenir un cahier de recettes et de dépenses journalières ; séparer l'argent des affaires de celui de sa poche ; respecter ses échéances en vue d'éviter les résultats non souhaités. Elle se veut une structure financière de proximité qui contribue à la « lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et rurales par le développement des services financiers qui leur sont adaptés.

Étant constituée sous forme mutualiste, l'institution est autorisée à recevoir du public de l'épargne. L'octroi du crédit nécessite une épargne préalable. Mais, le remboursement du crédit est associé à la constitution d'une épargne qui sert de « fonds de garantie ». L'IMF Tujenge prête aux micros entreprises qui ont une activité préalable au prêt. Le prêt n'est pas destiné à la consommation, mais à consolider une activité existante ayant de bonnes perspectives à moyen terme. L'activité doit pouvoir générer le cash-flow nécessaire à l'amortissement.

Les sommes prêtées varient entre 50 et 250 dollars américains. L'IMF Tujenge prête pour une activité pouvant générer des liquidités à court terme. La périodicité de remboursement est mensuelle avec la possibilité d'obtenir le double s'il n'y a pas eu d'incident lors du remboursement du crédit précédent.

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