SECTION 2. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
L'objet de cette section est de présenter
brièvement la ville de Lubumbashi, qui constitue le cadre
géographique de notre étude, en tentant de mettre en
évidence les caractéristiques saillantes de la population et des
activités économiques de la région. Ceci est d'autant
nécessaire pour avoir un cadre général de
référence (plus ou moins fiable) pour les données issues
de notre enquête de terrain.
2.1. Aperçu général
2.1.1. Situation géographique et
administrative
Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Il
a le statut de ville depuis la période coloniale A l' origine ce centre
- extra - coutumier s'appelait Élisabeth ville jusqu'en 1967. Il est
subdivisé en 7 communes urbaines, notamment :
i. Lubumbashi : 7 quartiers ;
ii. Kampemba : 7 quartiers ;
iii. Kamalondo : 2 quartiers ;
iv. Kenya : 3 quartiers ;
v. Katuba : 9 quartiers ;
vi. Ruashi : 5 quartiers ;
vii. Annexe comprenant 8 quartiers.
" 33 "
2.1.2. Localisation et aspects physiques
La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux
centres urbains de la province du haut- Katanga et d'autres pays limitrophes
Angola Zambie et Tanzanie. Les principaux moyens sont la route, le train et
avion.
a) Température
La moyenne annuelle est de 20°C, avec une grande
stabilité interannuelle. Les températures sont les plus basses
dans la première moitié de la saison sèche, juillet
étant le mois le plus froid : moyenne de 15,6°C, minimum moyen de
4,2°C, minimum absolu (rare) de 0°C. Octobre et novembre sont les
mois les plus chauds : moyenne de 22,5°C et 23,5°C, maxima moyenne de
31 et 33°C, maximum absolu de 37,8°C. L'amplitude diurne est
élevée (14,7°C en moyenne), plus forte en saison
sèche (22°C) qu'en saison pluvieuse 12°C. Le minimum se situe
vers 6h du matin, le maximum vers 14h.
b) Climat
Le climat de Lubumbashi est connu à partir d'une
série d'observations longues de plus de 50 ans. Classé dans le
type Cw6 de Koppen, il est tropical à deux saisons alternantes, avec un
caractère tempéré et continental lié à
l'altitude (1200 m environ) et à l'éloignement par rapport aux
masses océaniques.
c) Relief
Lubumbashi et ses environs occupent le bassin
supérieur de la Katubu entre 11°20' - 12°00' latitude Sud et
27°10' - 10'27° longitude Est. À l'ouest, une ligne de partage
des eaux peu marquée dans le paysage sépare le bassin de la
Kafubu de celui de la Kafue. Au Nord, une crête mieux
dégagée sépare les affluents de la Lufira de ceux de la
Kafufu. À l'Est et au Sud, une limite conventionnelle recoupe la Kafubu
et ses affluents principaux, dont la direction Nord - Ouest Sud - Est
coïncide avec l'orientation structurale majeure des terrains
précambriens de la région.
d) Précipitations
La saison des pluies va de novembre à mars et
enregistre environ 1.300 mm, repartis en 114 jours. Si le régime annuel
est assez stable, la répartition et le nombre des jours de pluie varient
beaucoup d'une année à l'autre. Les pluies peu intense (moins de
10 mm) sont les plus fréquentes, mais celles d'intensité moyenne
(15 à 20 mm) donnent l'essentiel de l'eau reçue, les averses de
plus de 100 mm sont exceptionnelles. Les pluies nocturnes (les plus abondantes)
ont leur maximum entre 18h et 1 h, les diurnes entre 14 et 16 h. Selon leur
origine, on distingue quatre types de pluies : d'ascension dynamique (flux de
mousson), de convection thermique l'après-midi (très
localisées), inorageux, de refroidissement nocturne.
e) Humidité de l'air
L'hygrométrie varie fortement au long de
l'année, avec un minimum de moins de 50% en fin de saison sèche,
un maximum de plus de 85% au coeur de la saison pluvieuse.
L'évaporation, maximale en septembre - octobre, dépasse 1.200 mm
par an. Les vents en saison sèche prédominent, l'alizé du
SE, froid et sec, qui vient de l'océan Indien avec un maximum de
régularité en mai - juin, il peut atteindre une vitesse de 7
beauforts. En saison des pluies interviennent les deux composantes NO et SO du
flux de la mousson Ouest atlantique : ces
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vents humides et assez frais, de vitesse en
général modérée, sont responsables des
précipitations.
f) Hydrographie
Les cours d'eau ont un débit très
contrasté. Leurs eaux carbonatées calcico - magnésiennes
sont favorables au pullulement des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces
rivières et ruisseaux ne sont ni navigables, ni réellement
utilisables pour la production d'énergie hydroélectrique.
Plusieurs pièces d'eau de retenue existent au sein et autour de
l'agglomération ; réservoirs pour l'industrie, étangs
piscicoles des fermes, et surtout le lac municipal de 40 ha (mis en eau en
1992), nous signalons aussi les carrières partiellement inondées
de la Ruashi et de l'Etoile. Le site urbain comporte de nombreuses zones
inondables du fait de la faiblesse des pentes et d'un drainage déficient
; Dembos et surtout lit majeur des principaux cours d'eau (la Lubumbashi entre
autres) constituent les contraintes naturelles les plus notables au
développement urbain.
g) Composante spatio - régionale du
développement
La Ville de Lubumbashi est reliée aux principaux
centres urbains de la province du Haut Katanga, de quelques provinces et pays
limitrophes de la RDC notamment : le Maniema, le Sud - Kivu, le Kasaï
oriental, la Tanzanie, Zambie, et Angola par les principaux moyens de
communications suivants : la route, le train et l'avion.
2.2. État de la ville de Lubumbashi
§ Sécurité
foncière
La sécurité foncière pose comme
préalable la facilitation en faveur d'une présence des
aménageurs fonciers, et des institutions spécialisées de
son financement :
l'acquisition libre des parcelles par le financement de fonds
propres harmoniser les fonctions relatives à la gestion foncière
entre plusieurs ministères et échelon administratifs ;
financement concentrer les ressources pour soutenir la gestion
urbaine pour la lutte contre le gaspillage spatial des suites des
opérations incontrôlées des autos constructrices ;
maîtriser le mode d'acquisition des sols auprès
de l'État que les tiers et les chefs coutumiers.
Au terme de la loi foncière n° 77 - 021 du 20
juillet 1973, modifiée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980,
le sol et le sous - sol sont la propriété de l'État. Ce
dernier peut concéder à des particuliers des concessions
temporaires, ou perpétuelles. Néanmoins, cette attribution ne
peut se faire qu'après la consultation et l'accord des
communautés de base ainsi qu'un constat de vacances de terres,
étant donné que la plupart sont des collectivités
auxquelles appartiennent des individus qui y ont des droits et devoirs.
À Lubumbashi tout comme d'autres grands centres urbains
et extra - coutumiers où la densité de la population est
importante ou le manque des terres se pose avec acuité, l'occupation des
sols n'est pas aisée. Ainsi, le régime de concession est soumis
préalablement à une enquête de vacance des terres, à
la délimitation de la concession et à la vérification
des
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droits que les habitants exercent individuellement ou
collectivement en vue de dédommagement. Par cette procédure,
l'État rachète le droit coutumier sur cette terre. Enfin, un
contrat de concession peut être signé entre le particulier et
l'État. L'État en garde la propriété et le
particulier reçoit le droit de jouissance pendant une certaine
durée.
2.3. Facteurs socio-économiques a)
Habitat
Lubumbashi est l'une de ces cités congolaises dans
lesquelles l'État et surtout l'Union Minière du Haut Katanga
(GECAMINES) et l'actuelle Société Nationale des Chemins de Fer du
Congo avaient largement financé la construction des logements. En 1999,
47, 98% des ménages de Lubumbashi résident les quartiers
d'habitat planifiés.
Dans 22 quartiers de la ville, le financement de la
construction des logements est totalement à charge des ménages
eux-mêmes. 19 de ces quartiers soit 86,36% sont des quartiers à
faible niveau socio- économique. Pratiquement toutes les récentes
extensions de la ville de Lubumbashi sont des quartiers d'auto construction.
Le matériau le plus utilisée pour la structure
des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi
permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle
des briques en ciment.
Dans les quartiers à haut standing, l'on note une
proportion appréciable de constructions dont la structure est
constituée en béton armé (16,67%). Par contre on
dénombre, dans les quartiers modestes, c'est plutôt le recours au
brique adobe (terre non-cuite) qui domine.
Dans les quartiers d'habitat spontané, l'on recourt
aussi quelques fois (2, 04%) au pisé bois. La tôle
galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers
d'auto construction. Dans les quartiers à haut standing, on
relève une proportion très importante de logements couverts en
Ternit (Fibrociment) (33, 33%) et en tuile (16, 67%). Le premier type de
matériau commence à refaire surface dans les quartiers d'habitat
informel (2, 04%). L'utilisation de ce matériau devrait être
encouragée à cause des possibilités locales pour sa
production bon marché. Généralement, les logements
construits sont d'un seul niveau.
Les constructions inachevées sont relativement plus
nombreuses dans les quartiers à niveau socio-économique
intermédiaire que dans ceux à niveau plus faible, sans doute
à cause du recours dans ces derniers quartiers à des
matériaux de construction non-durables.
Pratiquement tous les ménages des quartiers à
haut standing occupent seuls leurs parcelles d'habitation. Il s'agit pour la
plupart (66, 67%) des ménages de cadres de l'Administration et de la
GECAMINES, logés par leurs employeurs respectifs.
Dans les quartiers d'auto construction à faible niveau
socio-économique il y a également de nombreux ménages (au
moins 75%) qui habitent seuls leurs parcelles. Les quartiers de forte
cohabitation sont, d'une part, les quartiers planifiés de niveau
socio-économique modeste et d'autre part, les quartiers d'auto
construction à niveau intermédiaire. À Lubumbashi, les
ménages locataires sont les plus nombreux sauf dans les quartiers d'auto
construction à faible niveau socio-économique et ceux de haut
standing réservé principalement aux logements de fonction. L'on
n'a dénombré aucun ménage sous logé en 1999.
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Chaque ménage à Lubumbashi, compte en moyenne 6
à 7 individus ; dans les quartiers à haut standing, cette moyenne
est encore plus élevée : 9,333 personnes. Malheureusement, leurs
logements ne leur offrent que très peu de chambres, 2 à 3
chambres en moyenne : d'où, la forte promiscuité à
laquelle elles sont astreintes. Le nombre moyen de personnes par chambre varie
de 3 à 4 individus.
Dans les lignes qui suivent, nous allons passer en revue les
facteurs clés marquant le contexte lushois. En effet, comme l'ont
souligné certains auteurs que l'homme est le produit d'une
société.
Nous relevons les principaux facteurs qui caractérisent
le contexte lushois en nous focalisant essentiellement sur les facteurs
socio-économiques.
b) Environnement
Le site général de Lubumbashi est une surface
d'aplanissement de 1.200 à 1.300 m d'altitude, accidenté par
quelque colline et crêtes appalachiennes de faible
dénivelée et d'orientation NWSE, par exemple le Mukuen (1.375 m)
à 5 Km au sud du centre-ville. La ville s'est développée
entre deux de ces alignements, dans le syndical où se loge la
rivière Lubumbashi.
L'altitude s'abaisse doucement de 1.300 m au Nord-est jusque
vers 1.170 m dans les talwegs de la Lubumbashi et de la Kafubu, et les pentes
excédent rarement 3% sur le plateau proprement dit.
Ce relief faiblement contrasté fournit peu de point de
vue naturel. Les pentes sont cependant un peu plus fortes sur les versants des
vallées, modérément encaissées. Il faut signaler la
présence d'autres éléments qui, bien que non directement
nuisant, n'en constituent pas moins des dégradations anthropologiques du
milieu. C'est le cas des carrières de minerai de cuivre, en exploitation
(Ruashi) ou désaffectée ; (Etoile), et des carrières de
sable, d'argile ou de moellons, ainsi que des terrils et zones
d'épandage de scories ou de remblais miniers. Il y a aussi les couloirs
des lignes de force (110 et 220 Kv) qui convergent vers la station de
transformation de la Lubumbashi.
2.4. Économie urbaine et emplois
L'économie urbaine de la ville de Lubumbashi a pour
activité de base l'exploitation et le traitement du gisement du Cuivre
dans l'usine de l'Etoile. Beaucoup de Société
dérivées de cet usinage a engendré le transport de grand
tonnage par rail de la SNCC. Les agglomérations importantes ainsi
concentrées ont favorisé l'essor soutenu des activités des
secteurs primaires secondaires et tertiaire : d'où l'implantation des
usines manufacturières de textiles, la congélation de produit
importés des poissons, de viande et la transformation des produits
agricoles tels que minoteries, huileries savonneries, etc.
2.4.1. Groupes sociaux vulnérables
2.4.1.1. Répartition de la population par sexe et
groupe d'âge en 1999
a. la population âgée de 0-5 ans (population
d'âge préscolaire) est composée de 9,06% de garçons
et de 9,53% de filles et représentent 18,59% de la population totale de
Lubumbashi en 1999.
b. la population scolarisée (entre 6-18 ans)
représente 35,18% dans l'ensemble. En la répartissant entre les
niveaux primaire et secondaire, nous avons :
" 37 "
c. au niveau primaire (6-12 ans) : 21,06% dont 10,24% de
garçons et 10,82% de filles, au niveau secondaire (13-18 ans) : 14,12%
dont 6,47% d'hommes et 7,65% de femmes, la population en âge
d'activité (entre 19-59 ans) : 21,64% d'hommes et 21,41% de femmes
donnant un total de 43,05% de la population de Lubumbashi.
d. les vieux (60 ans et +) quant à eux se
répartissent comme suit : 1,41% d'hommes et 0,82 de femmes. C'est une
des Villes ayant une faible proportion des vieux avec 2, 23% dans
l'ensemble.
e. à Lubumbashi, en 1999, il y a plus de femmes
(50,71%) que d'hommes (49,29%) soit 97 hommes pour 100 femmes.
2.4.1.2. Accès au crédit
Les difficultés économiques conjoncturelles dans
lesquelles patauge la RDC affectent tout le pays et tous les secteurs la ville
de Lubumbashi. Jadis référentielle dans ce domaine est aussi
atteint par ce handicap au développement.
L'accès au crédit pour le soutien technique et
financier aux secteurs productifs n'existe plus. Les anciennes institutions
traditionnelles de crédit immobilier et de l'habitat n'ayant plus
survécus à l'effondrement de l'appareil macro-économique
de l'État il s'en est suivi la faillite du système bancaire.
À la place ont fait surfaces quelques stratégies de lutte pour la
survie de familles et communautés par les initiatives locales de
développement, les organisations de base, et les organisations non
gouvernementales (ONG). Ces organisations de dynamique communautaires
commencent à marquer les points à Lubumbashi et ont besoin de
l'appui et de facilitations de l'État.
2.4.1.3. Finances locales
Au terme de la loi financière n° 83-003 du 23
février 1983, les ressources des entités administratives
décentralisées sont fixées par le pouvoir central qui en
détermine la nature et fixe les taux de répartition pour les
différents échelons. La liste des impôts et taxes est
considérable, mais les mécanismes mis en place pour les percevoir
sont dans l'ensemble inefficaces.
Depuis 1983, les prévisions des recettes des villes
n'ont été réalisées qu'à 40 % environ. D'une
manière générale, on peut dire que le système
fiscal des villes fonctionne mal parce qu'il est trop complexe et que les lois
ne sont pas appliquées. Il y a lieu de signaler l'interférence
des impôts de l'État avec ceux des villes, la multiplication des
taxes, l'exercice abusif de la tutelle en matière d'approbation des
budgets, etc.
2.5. DIVERSITÉ DES IMF ÉTUDIÉES DANS
LA VILLE DE LUBUMBASHI
Dans le cas de notre étude, nous avons rencontré
différents acteurs concernés par le microcrédit, dont
chacun entretient un rapport différent avec ce dispositif. Notre
recherche de terrain s'est axée sur trois IMF : Finca, Tujenge. Cette
variété nous a permis de rencontrer une clientèle adoptant
des techniques et stratégies diversifiées de la microfinance
selon les politiques générales de chaque IMF.
" 38 "
Nous trouvons nécessaire dans le cadre de cette
recherche de passer par une brève contextualisation de chacune de ces
institutions.
2.5.1. FINCA 2.5.1.1. Origine
Il s'agit de la Fondation Internationale pour l'Assistance
Communautaire ou Foundation of International Community Assistance qui est une
société de microfinance d'envergure internationale opérant
dans 22 pays du monde.
Depuis sa création dans le cadre d'amélioration
du système financier dans le monde particulièrement à
Lubumbashi, elle est soutenue par l'organisation américaine de Nations
Unies dont le siège se trouve à New-York.
Elle a comme vision de construire un réseau
international d'entreprises sociales, durables et évolutives qui
améliorent la vie des gens dans le monde entier et a comme mission est
de réduire la pauvreté grâce à des solutions
durables permettant aux gens d'accumuler des richesses, de créer des
emplois et améliorer leurs conditions de vie.
2.5.1.2. Organisation
Dans le souci d'assister le peuple congolais et aider les
pauvres. L'institution de microcrédit FINCA a été
installée en RDC au cours de l'année 2003 dans la ville -
province de Kinshasa. Actuellement elle opère dans trois provinces dont
celle du Haut-Katanga.
2.5.1.3. Fonctionnement
L'Institution de microcrédit FINCA offre 4 types des
crédits divisés en deux grandes catégories des prêts
: les crédits individuels et les crédits de groupe.
Dans les crédits individuels, il y a d'une part le
crédit « small » entreprise octroyé aux entrepreneurs
disposant d'une activité structurée telles que les
stations-services, les écoles et dont le montant varie entre 30 000 et
100 000 dollars américains remboursable. La période remboursement
va de 6 à 36 mois. D'autre part, il y a les crédits individuels
de type II accordés à des micros entrepreneurs disposant
d'activités structurées telles que les boutiques, les pharmacies.
Le montant varie de 500 à 30 000 dollars américains remboursables
chaque mois pendant une période allant de 6 à 12 mois.
En ce qui concerne les crédits de groupe, FINCA accorde
les crédits de petit groupe. Ce type de crédit est octroyé
à un groupe de 5 à 10 personnes. Au terme d'une formation, les
clients peuvent recevoir en moins de 5 jours un prêt dont le montant est
compris entre 400 et 500 dollars américains remboursables mensuellement
sur une période de 6 à 12 mois. FINCA accorde également un
autre type de crédit de groupe connu sous le nom de Village Banking qui
compte 15 à 30 membres qui garantissent mutuellement leur emprunt. Le
montant de ce prêt varie de 50 à 3 000 dollars américains.
Le remboursement est bihebdomadaire ou mensuel.
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2.5.2. IMF TUJENGE 2.5.2.1. Origine
Cette institution est créée depuis 1957. L'IMF
Tujenge se veut une structure financière de proximité qui
contribue à la « lutte contre la pauvreté » des
populations urbaines et rurales par le développement des services
financiers adaptés à cette population cible. Elle a comme mission
principale d'offrir à la population cible des services financiers de
proximité : l'épargne et le crédit.
2.5.2.2. Organisation et fonctionnement
L'IMF Tujenge comprend comme organes : l'Assemblée
Générale (A.G.), le Conseil d'Administration (C.A.), le Conseil
de Surveillance, la Commission de crédit et Gérant. En
matière d'appui à la micro entreprise, IMF Tujenge ne met pas en
place le crédit sollicité tant que l'emprunteur ou les
emprunteurs n'ont pas suivi des cours consistant à tenir un cahier de
recettes et de dépenses journalières ; séparer l'argent
des affaires de celui de sa poche ; respecter ses échéances en
vue d'éviter les résultats non souhaités. Elle se veut une
structure financière de proximité qui contribue à la
« lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et
rurales par le développement des services financiers qui leur sont
adaptés.
Étant constituée sous forme mutualiste,
l'institution est autorisée à recevoir du public de
l'épargne. L'octroi du crédit nécessite une épargne
préalable. Mais, le remboursement du crédit est associé
à la constitution d'une épargne qui sert de « fonds de
garantie ». L'IMF Tujenge prête aux micros entreprises qui ont une
activité préalable au prêt. Le prêt n'est pas
destiné à la consommation, mais à consolider une
activité existante ayant de bonnes perspectives à moyen terme.
L'activité doit pouvoir générer le cash-flow
nécessaire à l'amortissement.
Les sommes prêtées varient entre 50 et 250
dollars américains. L'IMF Tujenge prête pour une activité
pouvant générer des liquidités à court terme. La
périodicité de remboursement est mensuelle avec la
possibilité d'obtenir le double s'il n'y a pas eu d'incident lors du
remboursement du crédit précédent.
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