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Analyses physique et microbiologique des eaux de puits du quartier ngalbidje-garoua et perception de la population sur les maladies hydriques


par Naomie Grace DANE DINBA
Institut supe´rieur des sciences et techniques de la santé et de management de Garoua - Licence en sciences de la santé option sciences biomédicales 2023
  

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INTRODUCTION GENERALE

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L'eau constitue un élément essentiel dans la vie et l'activité humaine (Benygzer et al., 2022). C'est une composante majeure du monde minéral et organique (Naima et al., 2022). L'eau est beaucoup plus qu'un simple besoin humain, elle représente un élément essentiel et irremplaçable pour assurer la continuité de la vie (Alexis, 2017). Cependant, elle peut être aussi une source de maladie. L'eau est un élément essentiel de la vie biologique (Benygzer et al., 2022). Non seulement, elle est un nutriment vital, mais elle est aussi impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques essentielles telles que la digestion, l'absorption, la thermorégulation et l'élimination des déchets. Sans cette matière simple et complexe en même temps, la vie sur terre n'aurait jamais existé donc c'est un élément noble qu'on doit protéger pour les générations futures (Festy et al., 2003; Ghrici, 2022). Une eau destinée à la consommation humaine est potable lorsqu'elle est exemptée d'éléments chimiques et biologiques susceptibles à plus ou moins long terme à la santé des individus (Krikeb and Siad, 2020; Rabahi, 2020). Selon l'OMS, chaque année 1,8 millions de personnes dont 90% d'enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement meurent de maladies diarrhéiques (y compris du choléra); 88% des maladies diarrhéiques sont imputables à la mauvaise qualité de l'eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse. L'accès à l'eau potable en milieu urbain apparait sélectif au Cameroun, c'est pourquoi les populations situés dans les quartiers périphériques ont recours aux puits et sources pour subvenir à leur besoin (Nguefack et al., 2018). La consommation de cette eau expose la population à des problèmes de santé qui peut être due aux éléments chimiques présents et ou aux microorganismes présents. Au regard de tout ce qui précède, nous avons décidé de porter nos réflexions sur le thème intitulé : « Analyses Physique Et Microbiologique Des Eaux De Puits Du Quartier Ngalbidje-Garoua Et Perception De La Population Sur Les Maladies Hydriques » dans l'optique de répondre à la question de recherche quelle est la qualité physique et microbiologique des eaux de puits du quartier Ngalbidje Garoua, perception de la population sur les maladies hydriques? Afin d'évaluer sa qualité en se basant sur la mesure des paramètres physiques, ainsi que la recherche de micro-organismes, indicateurs de sa potabilité. Pour ce faire, notre travail s'articule autour des points suivant : en chapitre 1 : revue de la littérature, chapitre 2: Matériel et méthodes et en fin en chapitre 3 : Résultats et discussion.

CHAPITRE 1 : REVUE DE

LA LITTERATURE

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1.1 GENERALITES SUR L'EAU

1.1.1 Définition de l'eau

L'eau est l'élément essentiel à la vie, il représente un pourcentage très important dans la constitution de tous les êtres vivants, la molécule d'eau est l'association d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène sous le symbole H2O. L'eau en tant que liquide est considérée comme un solvant universel, il se congèle à 0°C, il peut devenir vapeur à 100°C qui est sa température d'ébullition, mais ces principales caractéristiques sont qu'il est inodore incolore et sans goût (Atika et al., 2019.; Menad, 2021).

1.1.2 Cycle de l'eau

L'eau, élément sous trois formes (liquide, l'état gazeux et solide), parcourt un cycle éternel. L'évaporation lente et incessante des fleuves, des lacs et des mers provoque la formation dans la haute atmosphère, de nuages qui par condensation se transforment en pluie. Une fraction des eaux de pluie ruisselle à la surface du sol et va grossir les cours d'eau et les lacs, d'où elle est sujette d'une part à l'évaporation d'autre part à l'infiltration à travers le sol. Une partie des eaux d'infiltration est reprise par la végétation qu'elle alimente avant d'être rejetée dans l'atmosphère c'est l'évapotranspiration. L'autre partie s'accumule dans le sous-sol pour former des nappes souterraines qui, à leur tour peuvent former des sources émergentes à la surface du sol (Nguefack et al., 2018).

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Figure 1: Cycle de l'eau (CIE., 2013)

3

1.1.3 Types d'eau

Les eaux destinées à la consommation humaine sont les eaux de distribution publique (eau du robinet), eaux conditionnées (les eaux de source, les eaux minérales naturelles et les eaux rendues potables par traitement), et les eaux de puits privés utilisées pour la boisson. L'eau prélevée des milieux naturels n'est généralement pas utilisable directement pour la consommation humaine. Elle doit subir des traitements selon les exigences réglementaires de qualité en tous points du réseau, pour pouvoir être consommée sans danger par l'ensemble de la population. Toutes les eaux de consommation n'ont pas la même composition chimique, puisqu'elles ne contiennent pas toutes les mêmes substances minérales considérées comme des paramètres spatio-temporels. Avec l'accroissement de la population mondiale et le développement économique de la planète, la consommation d'eau a presque doublé au cours de ces cinquante dernières années (Hadia, 2019.).

1.1.3.1 Eaux de surface

Sont des eaux qui circulent ou qui sont stockées à la surface des continents. Elles proviennent soit par des nappes souterraines dont l'émergence constitue une source, soit par les eaux de ruissellement (fleuves, rivières, barrages, mares, marigots). Elles sont caractérisées par une surface de contact eau-atmosphère toujours en mouvement et une vitesse de circulation appréciable. En plus, ces eaux superficielles doivent subir un traitement en plusieurs étapes pour être utilisées pour la boisson et les usages domestiques. Elles ne peuvent être utilisées sans traitement. De plus, pour envisager d'alimenter des populations à partir d'eaux de surface, il faut éviter les conditions favorisant l'érosion des sols, les conditions non hygiéniques et les pollutions accidentelles et chroniques (Benkhadra Nedjoud, 2018; Zidouni, 2021).

1.1.3.2 Eaux souterraines

On trouve les eaux souterraines sous la plupart des terres émergées du globe. Leur origine est due à l'accumulation des infiltrations dans le sol qui varie en fonction de sa porosité et de sa structure géologique. Les eaux souterraines sont généralement d'excellente qualité physico-chimique et bactériologique (Amina et al., 2022). Elles restent jusqu'à présent les meilleures ressources en eau potable.

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1.1.3.3 Eau de source

Une source peut être définie comme l'apparition à la surface du sol de l'eau d'une nappe aquifère souterraine. Toute source est alimentée par une portion de la nappe aquifère qui lui a donnée naissance (Bendjazia et al., 2015).

1.1.3.4 Eau de puits

On peut tenter de définir un puits de captage d'eau comme étant un ouvrage réalisé en dessous de la surface du sol dans le but de permettre l'exhaure des eaux qui peuvent s'y trouver incluses ou y circuler. Généralement le puits à une profondeur moyenne ou faible (inférieur à 100 m) et un diamètre supérieur à 1,20 m. Les puits, jadis creusés à la main, à l'aide de pics, par des puisatiers, notamment dans les roches consolidées (craie, grès, partie superficielle altérée des granites), sont à peu près tombés en désuétude (Mediani et al., 2020).

1.1.3.5 Eaux de mer

Les mers sont les grandes masses d'eau salée qui recouvrent les deux-tiers de la surface du globe terrestre, et elles représentent près de 97,4 % de la capacité des grands réservoirs d'eau à la surface de la terre (Houacine et al., 2022) . La teneur moyenne en sel varie en fonction de l'arrivée d'eau douce (pluies et fleuves), plus il y a d'eau douce, moins il y a de sel. Le dessalement de l'eau de mer et celui des eaux saumâtres constitue, aux dernières années, la solution à la pénurie d'eau dans de nombreuses parties du monde. Cependant, le coût de dessalement demeure encore trop élevé.

1.2 Composition des eaux

L'eau contient des gaz dissous, essentiellement de l'oxygène et du gaz carbonique mais aussi de l'azote ou encore du méthane. Ils n'ont pas la même solubilité dans l'eau et celle-ci décroît quand la température augmente. L'eau contient aussi, sous forme dissoute ou en suspension des substances minérales et organiques.

1.2.1 Matières minérales

L'eau contient beaucoup d'ions dissous dont les principaux sont le calcium (Ca2+), le magnésium (Mg+), le sodium (Na+), le potassium (K+), les carbonates (CO32-), les bicarbonates (HCO3-), les sulfates (SO42-), les chlorures (Cl-) et les nitrates (NO3-). Ils proviennent pour l'essentiel du lessivage des sols par les eaux de pluie. Leur teneur dépend directement de la nature des roches du bassin versant.

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L'eau contient aussi des éléments nutritifs, ou nutriments en concentration plus petite, que sont l'azote (contenu dans l'ammoniac, les nitrites et les nitrates), le phosphore (contenu dans les phosphates) et la silice (Sanogo, 2021).

D'autres éléments ne sont présents qu'à l'état de trace comme l'arsenic, le cuivre, le cadmium, le manganèse, le fer, le zinc, le cobalt, le plomb... Ils proviennent des roches mais aussi parfois des activités industrielles et domestiques.

L'eau contient aussi des matières minérales en suspension tels que les matériaux argileux, limons, etc.

1.2.2 Matières organiques

Les matières organiques peuvent être présentes sous forme dissoute (carbohydrates, acides humiques, pigments et composés d'origine artificielle comme les hydrocarbures, les solvants chlorés, ou les pesticides), ou en suspension (déchets végétaux, plancton...) (Makhloufi, 2011). Elles proviennent pour l'essentiel de la dégradation de la matière organique présente dans le milieu ou dans les sols lessivés par les pluies (décomposition des plantes et des animaux), mais aussi de composés issus de l'activité humaine. Leur concentration infime dans les eaux profondes, peut atteindre quelques dizaines de milligrammes par litre dans les eaux de surface (Sanogo, 2021).

1.2.3 Matières solide en suspension

Généralement visibles à l'oeil nu, les matières solides en suspension nuisent à la limpidité de l'eau. Souvent, les matières solides demeurent en suspension tant que l'eau est en mouvement. Lorsque la vitesse d'écoulement de l'eau diminue et tend vers zéro, les matières solides sédimentent pour former des dépôts (au fond des réservoirs et sur la génératrice inférieure des canalisations, par exemple) (Soudani, 2016).

1.2.4 Matières en émulsion

Ce sont des matières insolubles qui, réparties uniformément dans l'eau, lui confèrent un aspect laiteux. Les émulsions sont plus ou moins stables.

1.2.5 Matières colloïdales

Ce sont de très fines particules d'origine minérale ou organique, invisibles à l'oeil nu. Elles sont dotées à leur surface de charges électriques partielles qui se repoussent mutuellement, créant ainsi un mouvement permanent qui les maintient en suspension même si le liquide est au repos. En

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l'absence d'une neutralisation de ces charges, les matières colloïdales ne décantent pas et ne peuvent être retenues que par des filtres très fins (membranes).

1.3 Propriétés de l'eau

1.3.1 Paramètres organoleptiques de l'eau

1.3.1.1 Couleur

Paramètre traduisant une nuisance d'ordre esthétique, la coloration des eaux peut : avoir une origine naturelle (présence de fer et de manganèse dans les eaux profondes, de substances humiques dans les eaux de surface). Être une des conséquences du phénomène d'eutrophisation (développement excessif d'algues et de plancton) des lacs, étangs, barrages...etc. Avoir une origine industrielle chimique (colorants des tanneries et de l'industrie textile d'impression et teintures). Elle représentera un indicateur de pollution si elle dépasse l'équivalent de 15 mg/L de Platine cobalt (Naima et al., 2022; Soudani, 2016.).

1.3.1.2 Odeur

L'odeur d'une eau est généralement un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décomposition en quantité souvent si minime qu'elles ne peuvent être mises en évidence par les méthodes d'analyse. Le sens olfactif peut seul, dans une certaine mesure, les déceler (Benkhadra Nedjoud, 2018).

1.3.1.3 Goût

Le goût peut être défini comme l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique commune perçue lorsque la boisson est dans la bouche (Bidi and Djidja, 2020).

1.3.1.4 Saveur

La saveur peut être définie comme l'ensemble des sensations perçues à la suite de la stimulation par certaines substances solubles des bourgeons gustatifs. La saveur d'une eau dépend des sels et des gaz qu'elle contient en suspension ou en solution (Benkhadra Nedjoud, 2018). Une eau potable de bonne qualité doit avoir une saveur faible et agréable.

1.3.2 Paramètres physicochimiques

1.3.2.1 Température

La température de l'eau est un facteur important dans la production biologique. Ceci vient du fait qu'elle affecte les propriétés physiques et chimiques de celle-ci ; en particulier sa densité sa

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viscosité, la solubilité de ses gaz (notamment celle de l'oxygène) et la vitesse des réactions chimiques et biochimiques (Bekkouche et al., 2018).

1.3.2.2 Potentiel d'hydrogène pH

Le pH ou le potentiel d'hydrogène est le logarithme décimal de l'inverse de sa concentration en ions d'hydrogène (H+), il est inférieur ou supérieur à 7 suivant que l'eau est acide ou basique. Il n'a pas de la signification hygiénique mais il représente une notion importante de la détermination de l'agressivité de l'eau et la précipitation des éléments dissous. Le pH dépend de l'origine des eaux, de la nature géologique du substrat et du bassin versant traversé (Zidouni, 2021).

1.3.2.3 Conductivité électrique

La conductivité électrique d'une eau est la conductance d'une colonne d'eau comprise entre deux électrodes métalliques (Platine) de 1cm2 de surface et séparée l'une de l'autre de 1cm. Elle est l'inverse de la résistivité électrique. L'unité de la conductivité est le Siemens par mètre (S/m) : 1S /m = 104 uS/cm = 103 S/m. La conductivité donne une idée de la minéralisation d'une eau et est à ce titre un bon marqueur de l'origine d'une eau (Cherouag and Zitoune, 2021; Nguefack et al., 2018). En effet, la mesure de la conductivité permet d'apprécier la quantité de sels dissous dans l'eau, donc de sa minéralisation.

1.3.3 Paramètres microbiologiques ou bactériologiques de l'eau

L'analyse bactériologique de l'eau a pour but de mettre en évidence la présence des bactéries

qui modifient l'aptitude d'une eau à une utilisation donnée, ces organismes indicateur de

contamination fécale possèdent plusieurs caractéristiques telles que :

y' La provenance exclusive des matières fécales des animaux à sang chaud la résistance aux

antiseptiques voisins de ceux des bactéries pathogènes.

y' leur non-prolifération anarchique dans la nature.

y' La production des réactions simples et spécifiques au cours de leur étude

y' Leur apparition en très grand nombre dans le milieu par rapport aux germes pathogènes.

y' En général, les germes utilisés sont les coliformes fécaux et les staphylocoques fécaux

(Benkhadra Nedjoud, 2018).

1.3.3.1 Flore Totale Aerobie Mesophile

La recherche des germes totaux se réalisent à la température 37°C.

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1.3.3.2 Coliformes totaux

Les coliformes totaux sont utilisés depuis très longtemps comme indicateurs de la qualité microbienne de l'eau parce qu'ils peuvent indirectement associés à une pollution d'origine fécale. Les coliformes fécaux sont définis comme étant des bactéries en forme de bâtonnet, aérobies ou anaérobies facultatives, possédant l'enzyme â-galactosidase permettant l'hydrolyse du lactose à 35°C afin de produire des colonies rouges avec reflet métallique sur un milieu gélosé approprié. Les principaux genres inclus dans les groupes : Citrobacter, Escherichia, Klebsiella et Serratia. La presque totalité des espèces sont non pathogènes et ne représente pas de risque direct pour la santé (Ayad and Kahoul, 2016).

1.3.3.3 Coliformes fécaux ou Coliformes thermo- tolérants

Les coliformes fécaux ou coliformes thermo tolérants correspondent à des coliformes qui présentent les mêmes propriétés (caractéristiques des coliformes) après incubation à la température de 44 °C (Benkhadra Nedjoud, 2018). Dans la plupart des eaux, le genre prédominant est Escherichia, mais certains types de Citrobacter, Klebsiella et Enterobacter sont également thermo-tolérants.

Escherichia coli est sans doute le plus spécifique de tous les germes de contamination fécale. Le terme « Escherichia coli présumé » correspond à des coliformes thermo-tolérants qui produisent de l'indole à partir du tryptophane à 44 °C et ont des caractères biochimiques propres à cette espèce.

1.3.3.4 Staphycoloques Pathogènes

Les staphylocoques sont des coccies gram positif, catalase + et oxydase - du groupe sérologique D de la classification de Lancefield. Le genre Staphylococcus comprend plus d'une vingtaine d'espèces qui se retrouvent dans différents habitats et chez différents hôtes. On les retrouve souvent dans le tractus gastro-intestinal des humains, dans la vessie, et le sang de plusieurs animaux et Staphylococcus aureus, E.faecium et E.saprophyticus sont les trois espèces le plus souvent identifiées chez l'humain (Djomana, 2022).

1.3.4 Normes de l'OMS en qualité d'eau

Une eau potable est une eau que l'on peut boire sans risque pour la santé. Elle doit aussi être une eau agréable à boire; elle doit être claire et elle doit avoir un bon goût. Pour avoir le bon goût, il

lui faut contenir un minimum de sels minéraux dissous (de 0,1 à 0,5 gramme par litre), qui sont par ailleurs indispensables à l'organisme. D'autre part, elle ne doit pas corroder les canalisations.

Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies. Elles fixent les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives, susceptibles d'être présentes dans l'eau. Le fait qu'une eau soit conforme aux normes, c'est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu'elle soit exempte de matières polluantes. Mais, que leurs concentrations sont jugées suffisamment faibles pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur.

Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d'organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu'en quantité limitée. Il s'agit en particulier de substances qualifiées d'indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates. À l'inverse, la présence de certaines substances peut être jugée nécessaire, comme les oligo-éléments indispensables à l'organisme.

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1.3.4.1 Normes de la qualité physicochimique de l'eau potable

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Tableau 1: Norme de l'OMS des paramètres physicochimique en qualité de l'eau (Hadj, 2020)

Elément/substance Symbole/formule Lignes directrices fixée par l'OMS

Aluminium Al 0,2 mg/l

Antimoine Sb 0,02 mg/l

Arsenic As 0,01 mg/l

Baryum Ba 0,7 mg/l

Bore B 0,5 mg/l

Cadmium Cd 0,003 mg/l

Chlore Cl Pas de valeur mais on peut noter un

gout à partir de 250 mg/l

Chrome total Cr+3, Cr+6 0,05 mg/l

Conductivité Cond 200 - 250 uS.Cm-1

Cuivre Cu 2 mg/l

Cyanure CN- 0,07 mg/l

Fluorure F- 1,5 mg/l

Dureté TH 200 mg/l CaCO 3

Sulfure d'hydrogène H2S 0,05 à 1 mg/l

Plomb Pb 0,01 mg/l

Manganèse Mn 0,4 mg/l

Mercure Inorganique Hg 0,006 mg/l

Molybdène Mb 0,07 mg/l

Nickel Ni 0,07 mg/l

Nitrate et nitrite NO3, NO2 50mg/l et 3 mg/l

(exposition à court terme)

Potentiel d'hydrogène pH Pas de valeur guide mais un optimum

entre 7 - 9

Salinité Sal (ppm) --

Sélénium Se 0,01 mg/l

Sulfate SO4 500 mg/l

Uranium U 0,015 mg/l

Zinc Zn 3 mg/l

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1.3.4.2 Normes de la qualité bactériologique de l'eau

Les deux groupes de micro-organismes les plus utilisés comme indicateurs de contamination bactérienne sont les coliformes totaux et les coliformes fécaux, l'objectif visé et l'absence de coliforme dans 100 ml d'eau, mais si cet objectif n'a pas atteint le règlement sur l'eau potable a proposé les limites maximales suivantes :

Tableau 2: Norme de l'OMS des paramètres microbiologique en qualité de l'eau

Paramètres Bactériologiques Unités Recommandation (OMS)

Germes totaux Germe/100ml 0

Coliformes fécaux Germe /100ml 0

Flore totale Germe /100ml 0

Escherichia coli Germe /100ml 0

Staphylocoques Germe /100ml 0

Le terme pollution peut être défini comme suit : « c'est une modification défavorable du milieu naturel qui apparait en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action humaines, au travers des effets directs ou indirects des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et autre produits biologiques.

1.4 Origines des pollutions et les principaux polluants des eaux

1.4.1 Origines des pollutions des eaux

La pollution des eaux provient essentiellement des activités domestiques et industrielles. Ainsi que des précipitations, elle perturbe les conditions de vie de la flore et la faune aquatiques, elle compromet également l'utilisation de l'eau et l'équilibre du milieu aquatique.

12

Tableau 3: Origines et natures de différentes sources de pollution de l'eau (Chippaux et al., 2002)

Type de pollution Nature Origine

Physique Rejet d'eau chaude

Centrales thermiques
nucléaires

M.E.S (matière en suspension) Rejet bains, érosion des sols.

Chimique Matière organique

Effluents domestiques,
agricoles, agroalimentaires.

Fertilisants (nitrate, phosphate) Agriculture, lessives.

Métaux (Cd, Pb, Al, As) Industries, agriculture, déchets.

Pesticides (insecticides, herbicides, fongicides...)

Industries, agriculture.

Organochlorés (PCB, Solvants) Industries.

Composés organiques de synthèse Industries.

Détergents Effluents domestiques

Hydrocarbures Industrie pétrolière, transports.

Biologique Bactéries, virus, champignons. Effluents urbains, Agricoles

1.4.2 Principaux polluants des eaux

1.4.2.1 Matières en suspension

Les matières en suspension sont de fines particules. Présentes naturellement dans l'eau des rivières pour certains (planctons, débris végétaux fins, minéraux), elles sont aussi des polluants d'origine humaine pour d'autres (matières organiques et minérales). Elles peuvent réduire la transparence de l'eau (turbidité), ce qui est néfaste pour la biologie des cours d'eau (KHERIFI Nadia, 2016).

1.4.2.2 Matières organiques

Certains rejets contiennent des matières organiques, Ces polluants sont biodégradables, ils peuvent être transformés en eau et en CO2 par des micro- organismes (bactéries, algues) mais cette biodégradation consomme de l'oxygène, qui ne sera donc plus disponible pour la faune aquatique (poissons, crustacés...). C'est pourquoi l'on mesure souvent la pollution organique par " la demande biologique en oxygène" (DBO), autrement dit la quantité d'oxygène qui sera consommée par des micro-organismes pour sa biodégradation. On mesure également " la demande chimique en oxygène"

13

(DCO), c'est à dire la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder tout ce qui peut l'être par voie chimique (Cherouag and Zitoune, 2021).

1.4.2.3 Polluants métalliques et les polluants chimiques persistants

Certains polluants chimiques sont particulièrement persistants, ils résistent à la dégradation chimique et biologique. Avec les métaux lourds ils forment une famille de polluants très dangereux qui absorbés par des plantes ou des petits animaux, ils s'accumulent et se concentrent tout au long de la chaîne alimentaire, au sommet de laquelle se trouve l'homme (Hayat and Liacha Besma, 2022).

1.4.2.4 Les sels minéraux.

Présents naturellement dans l'eau en faible quantité, les sels minéraux (chlorures ou sulfates de calcium, de magnésium, de sodium ou de potassium) peuvent voir leur concentration s'élever à la suite de rejets industriels. Cela peut nuire à la biologie aquatique.

1.4.3 Les polluants microbiologiques.

L'eau peut contenir des micro-organismes pathogènes (des virus, des bactéries, des parasites). Ils sont dangereux pour la santé humaine, et limitent donc les usages que l'on peut faire de l'eau (baignade, élevage de coquillage (Youmbi et al., 2013).

1.5 Maladies Hydriques

Les maladies hydriques sont nommées comme telles car elles sont provoquées par l'ingestion ou le contact avec des eaux insalubres. Ces eaux non potables sont vectrices de micro-organismes (bactéries, eucaryotes etc.), de virus et de contaminants chimiques (plomb, pesticides...) qui engendrent des troubles et des pathologies pouvant être mortelles. Le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde, la poliomyélite, les hépatites A et E font partie des maladies hydriques les plus fréquentes (Belkhiri kahina, 2022).

1.5.1 Choléra

Quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l'eau non potable. Le choléra est une infection intestinale aiguë qui commence par une diarrhée aqueuse indolore, des nausées et des vomissements. La plupart des sujets atteints ont une diarrhée très bénigne ou une infection asymptomatique, Le choléra est causé par la bactérie Vibrio cholerae. Les gens sont infectés après avoir consommé des aliments ou de l'eau qui ont été contaminés par les selles de personnes infectées (Fekkak et al., 2017).

14

1.5.2 Gastro-entérite

Une gastro-entérite est définie par l'émission de selles trop fréquentes, trop abondantes, de consistance anormale (liquides ou très molles) et quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les mains sales. Quand on met les objets souillés à la bouche (Benkhadra Nedjoud, 2018).

1.5.3 Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est due à S. enteritica, sérovar S. typhi. (Bacille d'Eberth). Les fièvres paratyphoïdes sont dues à S. paratyphi A, B et C. La fièvre typhoïde est devenue rare dans les pays industrialisés du fait des progrès de l'hygiène et de l'amélioration des conditions d'approvisionnement en eau potable (Dmitrieva, 2017).

1.5.4 Hépatite A et E

Le virus de l'hépatite A (VITE A) et E (VITE) se transmet en général par voie fécaux orale, soit par contact direct d'une personne à l'autre, soit par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés. Il peut aussi se propager lors de certaines pratiques sexuelles (AGGOUNE Kouds, 2019).

CHAPITRE 2 :

METHODOLOGIE

15

2.1 Cadre d'étude et lieu d'étude

Notre étude sur la connaissance de la qualité physique et microbiologie des eaux de puits a été réalisée à Ngalbidjé, quartier de l'arrondissement de Garoua 2ème, département de Bénoué, région du Nord et au pays Cameroun.

2.1.1 Description du lieu d'étude

Figure 2: Carte de localisation de la commune de Garoua IIème

2.1.2 Justification du choix du lieu d'étude

La volonté d'orienter notre étude sur le quartier Ngalbidjé est due au constat fait en rapport avec la qualité organoleptique à savoir le gout, l'odeur et la couleur de l'eau du puits consommer par la population et les différentes plaintes sur les maladies hydriques recueillis lors de nos stages effectuer dans le centre de santé de Ngalbidjé.

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2.2 Méthodologie

2.2.1 Type de recherche

Pour ce travail, une étude descriptive, transversale et analytique a été réaliser avec pour outil de collecte des données un questionnaire administré à l'un des membres du ménage utilisant l'un des puits répertorier.

2.2.2 Echantillonnage

2.2.2.1 Taille d'échantillon

La taille d'échantillon est donnée dans le tableau suivant :

Tableau 4: Localisation GPS des sites de prélèvement

 

Coordonnés

 
 

Longitude

Latitudes

L'altitude

P1

13,3919

9,3503

214,10

P2

13,4010

9,3309

320,26

P3

13,3716

9,4511

279,18

P4

13,9311

9,7604

190,90

P5

13,8972

9,6709

203,34

P6

13,7914

9,3456

189,23

P7

13,6918

9,4037

303,12

P8

13,8019

9,5503

178,87

P9

13,6012

9,3523

294,00

P10

13,5915

9,3903

304,09

2.2.2.2 Matériels d'échantillonnages des ménages

Pour les ménages, nous avons procédé par la technique de boule de neige c'est-à-dire quelques ménages (9-10 ménages) qui sont à proximité de chaque point de prélèvement.

2.2.2.3 Matériels d'échantillonnages des puits

L'échantillonnage doit être de qualité mais également représentatif de ce que l'on veut analyser. Les échantillons d'eau doivent être prélevés dans des récipients propres, rincés plusieurs fois avec l'eau à analyser, puis fermés hermétiquement sans laisser de bulles d'air dans les flacons. Les prélèvements doivent être effectués de façon à éviter au maximum les effets de bords (oxygénation trop près de la surface, mise en suspension des matières solides trop près du fond...). Il peut être nécessaire de constituer un échantillon " moyen " en mélangeant plusieurs prélèvements effectués en divers points. Le prélèvement se fait de préférences au petit matin.

17

2.2.3 Prélèvement

Des précautions élémentaires doivent être prises en considération pour obtenir un échantillon

représentatif afin de minimiser les risques associés à la contamination de l'échantillon. Les

prélèvements ont été conduits selon la technique décrite par

Méthode de prélèvement:

. Laver soigneusement les mains

. Ouverture du flacon stérile en verre en prenant soin de tenir le bouchon dans un emballage

stérile

. Rincer 3 fois avec de l'eau du puits

. Lester le flacon sur le dispositif de prélèvement et les descendre dans le puits

. Remplir le flacon au 9 / 10e puis remonter le dispositif et le flacon

. Fermeture du flacon en évitant toute contamination

. Bien étiqueter (lieu, date, heure, température, Ph, caractéristiques organoleptiques) les

flacons

. Mettre dans une glacière et acheminer au laboratoire pour les analyses

2.3 Critères de sélection 2.3.1 Critères des puits

a. Critère d'inclusion

Notre étude ne pouvait pas être entre pris sur l'ensemble des puits du quartier Ngalbidje. Il a

donc fallu sélectionner quelques puits du quartier en fonction de :

> Consommation de ses eaux de puits;

> Leurs fonctionnalités ;

> Forte agglomération ;

b. Critère d'exclusion > Non consommer ; > Non fonctionnel ; > Faible agglomération

2.3.2 Critères des ménages

a) Critère d'inclusion

> Résident dans le quartier ;

> Présence au moment de l'enquête ;

18

> Ayant accepté de participer à l'enquête ;

b) Critère d'exclusion

> Consommateurs d'eau de puits non répertorié ;

> Absent au moment et refus de participer à l'enquête ;

2.4 Période d'étude et d'enquête

Cette étude s'est déroulée sur une période de 09 mois allant de Novembre à Juillet et l'enquête sur une période de quatre semaines allant du 15 mai au 09 juin 2023.

2.5 Laboratoire de travail

Le laboratoire d'analyse qui a permis d'analyser nos eaux de puits après prélèvement était le laboratoire d'analyse et d'application de l'ISSTSM de Garoua pour les analyses physique et bactériologiques ;

2.6 Outils de collecte, saisie et d'analyse des données

Les matériels de collecte des données sont les suivants :

y' Les questionnaires de recherche ;

y' Les bouteilles en verre et bouchon en plastique, pour les analyses ;

y' Un multi-paramètre pour les analyses physiques ou in situ

Comme instrument de saisie, d'analyse et de traitement des données nous avons :

y' Google form ;

y' Microsoft Word permet de saisir ;

y' Microsoft Excel permet de faire de tableau et des graphes ;

y' GPS Waypoints permet de prendre les coordonnés GPS d'un point ;

y' Epi Info permet de saisir et de traiter les données ;

2.7 Analyses physiques

Les analyses physiques ont concernés la température, le pH, la conductivité électrique (CE),

la salinité...

2.7.1 pH

y' Principe

Le pH est l'une des mesures que l'on doit effectuer le plus fréquemment, il est relié à la

teneur en ions H+ et aussi à l'acidité et l'alcalinité de l'échantillon.

Mode opératoire

? Bien nettoyer le multimètre avec un essuie papier et régler sur pH

19

? Plonger le multimètre dans l'échantillon et attendre que la valeur se stabilise ? Noter la valeur obtenue

? Répéter la procédure une deuxième fois.

2.7.2 Température

La température de l'eau, joue un rôle non négligeable dans l'intensité de la sensation de l'eau. Elle est le facteur le plus apprécié pour une eau destinée à la consommation humaine.

La mesure de la température a été effectuée en plongeant immédiatement le thermomètre dans le flacon d'eau à analyser pendant 5 minutes. La lecture doit se faire à travers les parois du flacon. Généralement, Les appareils de mesure de la conductivité ou du pli possèdent un thermomètre intégré.

2.7.3 Conductivité électrique

a. Principe

La conductivité électrique d'une eau est une mesure du courant électrique conduit par les ions présents dans l'eau. Elle dépend de la concentration, nature des ions, de la température et la viscosité de la solution. La conductivité d'une solution est définie comme la conductance d'une colonne d'eau comprise entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l'une de l'autre de 1 cm. Elle est l'inverse de la résistivité électrique. L'unité de la conductivité électrique est le siemens par mètre (S/m) mais est généralement exprimée en microsiémens par centimètre (ìS/cm).

b. Mode opératoire

· Bien nettoyer le multimètre avec un essuie papier et régler sur conductivité électrique

· Plonger le multimètre dans l'échantillon et attendre que la valeur se stabilise

· Noter la valeur affichée sur le multimètre en uS/cm.

2.7.4 Salinité

a. Définition

La salinité est la mesure de la quantité de sels dissouts dans un volume donné d'eau.

b. Mode opératoire

Une cuvette de mesure propre est remplie avec l'échantillon à analyser, bien homogénéisée et la mesure est effectuée rapidement en plongeant le multimètre dans l'échantillon. Il est nécessaire de vérifier l'absence de bulle d'air avant la mesure.

c.

20

Expression des résultats

La valeur est obtenue directement en ppm.

2.8 Analyses microbiologiques

L'analyse bactériologique a pour but de mettre en évidence la présence des germes, basés sur la recherche et la numération de celles-ci dans les échantillons à analyser. Les germes recherchés sont : les Germes totaux, les Coliformes totaux et l'identification d'Escherichia coui, la recherche et le dénombrement des Staphylocoques.

2.8.1 Détermination de la flore totale (méthode par platage)

a. Principe

Pour le dénombrement des germes totaux, la technique d'ensemencement dans la masse avec le milieu Muller Hilton pour permettre à toutes les bactéries présentes dans l'échantillon d'eau de pousser après concentration.

b. Mode opératoire

Des embouts stériles sont fixés à une micropipette graduée à 100uL. Le flacon contenant l'eau est soigneusement agiter pour homogénéiser le contenu. Prélever 100uL d'eau, déposer sur une partie la boite de pétri et à l'aide d'une pipette pasteur étaler l'eau sur toute la surface de la gélose.

c. Expression des résultats

Pour le dénombrement de la flore bactérienne totale, la lecture se fait entre 18-24h. Le nombre de colonies sur la surface de la boite est compté, multiplié par 10 et donné en UFC/mL.

2.8.2 Détermination des autres bactéries (méthode par platage)

2.8.2.1 Détermination des coliformes totaux

Norme NF EN ISO 9308-1 : septembre 2000 (T 90-414) : « Recherche et dénombrement des Escherichia coli et des bactéries coliformes ».

a. Principe

Dénombrement des colonies de coliformes sur milieu solide après concentration d'un volume d'eau précis.

b. Précautions particulières

y' Bien homogénéiser les échantillons ;

y' Ramener les milieux de culture à température ambiante avant utilisation ;

21

y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller à ne pas emprisonner de bulles d'air dessous.

c. Mode opératoire

y' Tout d'abord, allumer la flamme, ouvrir délicatement l'échantillon et stérilisé le bout du

flacon

y' Fixer l'embout stérile sur la micropipette graduée, prélever 100uL d'eau et déposer sur la

boite de pétri

y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la gélose préalablement préparée à l'aide d'une pipette

pasteur stérilisé au préalable

y' Faire le même processus pour chaque milieu de culture

y' Mettre à l'étuve en réglant la température

d. Expression des résultats

La lecture des résultats se fait entre 18-24h en comptant toutes les colonies coliformes présentes à savoir Salmonelle, Shigelle, E.coli, Pseudomonas, Klebsiella, Proteus... le tout multiplié par 10 et exprimer en UFC/mL.

2.8.2.2 Détermination des coliformes fécaux et Escherichia coli (E. coli)

Le dénombrement des bactéries coliformes se fait selon la norme NF EN ISO 9308-1 de septembre 2000

a. Définition

Au sens de cette méthode, on entend par coliformes des bacilles Gram négatifs, aérobies ou anaérobies facultatifs, non sporulés, ne possédant pas d'oxydase, capable de se multiplier en présence de sels biliaire et capables de fermenter le lactose avec production d'acide et de gaz en 24 à 48 heures à une température comprise entre 36 et 37°C.

b. Principe

Dénombrement des colonies de coliformes sur milieu solide après concentration d'un volume précis de l'eau.

c. Précaution particulières

y' Bien homogénéiser les échantillons.

y' Ramener les milieux de culture à température ambiante avant utilisation.

22

y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller à ne pas emprisonner de bulles d'air dessus.

d. Mode opératoire

y' Allumer la flamme, ouvrir délicatement l'échantillon et stérilisé le bout du flacon

y' Fixer l'embout stérile sur la micropipette graduée, prélever 100uL d'eau et déposer sur la

boite de pétri

y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la gélose préalablement préparée à l'aide d'une

pipette pasteur stérilisé au préalable

y' Faire le même processus pour chaque milieu de culture

y' Mettre à l'étuve en réglant la température et ceci servira à la recherche des bactéries

coliformes.

e. Lecture de résultat

La lecture des résultats se fait lorsqu'il y a la présence des colonies jaunes claires et centre foncés sur la gélose CLED et des colonies roses bombées sur SS, cela montre la présence des E.coli.

2.8.2.3 Détermination des staphylocoques pathogènes

Pour la recherche et le dénombrement des staphylocoques nous allons nous basés sur la norme XP T 90-412

a. Principe

Dénombrement des colonies de staphylocoque sur milieu solide spécifique Chapman après prélèvement d'un volume précis de l'eau.

b. Précautions particulières

y' Bien homogénéiser les échantillons ;

y' Ramener les milieux de culture à température ambiante avant utilisation ;

y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller à ne pas emprisonner de bulles d'air dessus.

c. Mode opératoire

y' Allumer la flamme, ouvrir délicatement l'échantillon et stérilisé le bout du flacon y' Fixer l'embout stérile sur la micropipette graduée, prélever 100uL d'eau et déposer sur la boite de pétri

23

y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la gélose préalablement préparé à l'aide d'une pipette pasteur stérilisé au préalable

y' Faire le même processus pour chaque milieu de culture

y' Mettre à l'étuve en réglant la température

d. Expression des résultats

La lecture des résultats se fait lorsqu'il y a la présence des colonies jaunes dorés sur la gélose Chapman, cela montre la présence de Staphylococcus spp. Les colonies sont donc comptés, multiplié par 10 et exprimer en UFC/mL.

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET

DISCUSSION

3.1 Résultats

Pendant cette étude menée durant le temps réservé pour la recherche et dans le quartier Ngalbidje Garoua, nous avons pu enquêter 93 ménages et10 puits donc les eaux ont été analysées dans le cadre de cette étude.

3.1.1 Résultats des enquêtes

3.1.1.1 Répartition selon les tranches d'âge et le sexe

L'âge des personnes dans les ménages enquêtés s'étent entre 15 et 55 ans, moyenne de 29, 07 avec un écart-type de 9,36. Les fréquences par tranches d'âge et par sexe sont présentées par la figure 3. Nous avons une population jeune.

Féminin Masculin

14

12

 

12

 
 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

 
 

9

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Effectifs

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

4 4 4 4

 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

2 2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

24

[15-20[ [20-25[ [25-30[ [30-35[ [35-40[ [40-45[ [45-50[ [50-55[

Tranche d'age

Figure 3: Répartition selon les tranches d'âge et selon le sexe

3.1.1.2 Selon le niveau d'étude

La répartition de la population enquêtée selon leurs niveaux d'études montre que sur un total de 93 enquêtés, nous avons enregistré 33 qui ont fait le secondaire soit un pourcentage de 35,48% suivi du superieur avec 33,33% et nous avons un pourcentage de 18,28 qui ne sont pas instruit.

Tableau 5: Répartition des enquêtes selon les niveaux d'étude

Pourcentage

Niveau d'étude Effectifs (%)

Non scolarisé 17 18,28

Primaire 12 12,90

Secondaire 33 35,48

Supérieur 31 33,33

Total général 93 100,00

3.1.2 Connaissances sur les eaux

3.1.2.1 Source d'approvisionnement en eau

Les sources d'approvisionnement en eau dans la zone d'étude sont très nombreuses. Mais la source d'eau la plus utilisée est le puits avec un taux de 30,11%.

Tableau 6: Répartition de la population selon leurs sources d'approvisionnement en eau

Pourcentage

Sources Effectifs (%)

Puits 28 30,11

Puits | Forage 23 24,73

Puits | Forage | Robinet 19 20,44

Puits | Robinet 23 24,72

Total général 93 100,00

3.1.2.2 Utilisation de l'eau du puits

La figure 4 montre que la majorité de la population enquêtés soit 62 ménages consommes et utilises les eaux de puits.

Oui Non

62

31

40

17

5

3

1

1 2

Consommation

Utilisation

24

Ménage

Lessive | Vaisselle Lessive | Ménage Ménage | Vaisselle | Lessive

0 10 20 30 40 50 60 70

Nombres

25

Figure 4: Répartition de la population consommant ou utilisant l'eau de puits

26

3.1.2.3 Distance entre les latrines et les puits

Le tableau ci-dessous montre la répartition de la distance entre les puits et les latrines dans les ménages.

Tableau 7: Répartition de la distance des puits des latrines

Puits Distance

(cm)

P01 6

P02 7

P03 7

P04 3

P05 10

P06 5

P07 5

P08 6

P09 3

P10 6

3.1.2.4 Répartition de la population selon la connaissance sur les maladies hydrique

Sur un total de 93 ménages, nous enregistrons 67 soit un pourcentage de 72% des personnes qui connaissent la transmission hydrique et est représenté par le graphe ci-après.

72%

28%

Non Oui

Figure 5: Répartition de la population selon la connaissance sur les maladies hydrique

27

3.1.2.5 Hygiène et traitement de l'eau de puits

Parmi les ménages enquêtés, nous avons enregistrés 67,75 % soit un total de 63 ménages qui font la propreté autour des différents points de prélèvement et traite ces eaux à domicile à l'aide de l'eau de javel.

Tableau 8: Connaissance sur l'hygiène et traitement des eaux

Pourcentage

Type de traitement Effectifs (%)

Bouillir | Décantation | Filtration | Eau de Javel 7 7,54

Décantation 14 15,05

Décantation | Eau de Javel 9 9,69

Eau de Javel 63 67,75

Total général 93 100,00

3.1.3 Résultats des paramètres physique et bactériologique des eaux échantillonnées 3.1.3.1 Paramètres physique

Tableau 9: Résultats des paramètres physiques

Norme

P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 de

l'OMS

PUITS
PARAMETRES

Salinité
(ppm)

 

463

416

498

355

321

472

515

494

593

673

--

pH

4,11

6,03

6,01

6,06

5,9

5,81

5,63

6,32

6,25

6,52

6,8-8,3

Température (°C)

28

29,03

29,07

29,06

30,01

29,05

29,06

29,08

29,08

29,06

20-25

Conductivité
électrique
(uS.Cm-1)

919

822

992

710

642

943

1028

991

1183

1359

200-

250

? Température

Les températures des eaux échantillonnées sur les différents sites d'études varient d'un point à un autre. La température la plus faible est de 28,00°C et celle la plus élevée est de 30,01°C, avec une moyenne de 29,05°C.

28

V' pH

Les eaux analysées ont un pH acide pour la plus part. Ces pH obtenus dans les eaux des différents points de prélèvement durant le temps réservé à l'étude ont une moyenne de 5,86 et ont très peu varié. La valeur minimale est de 4,11 et celle maximale est de 6,52.

V' Conductivité électrique

Elle représente un paramètre qui traduit la capacité d'une solution aqueuse à conduire le courant électrique. On remarque une variation de la conductivité dans la majorité des prélèvements. Les valeurs de la conductivité électrique fluctuent entre 642 et 1359 uS.Cm-1. Avec une valeur moyenne de 958,9 uS.Cm-1.

V' Salinité

Les valeurs de variation de la salinité des eaux échantillonnées présentent une grande variation en fonction des différents points de prélèvement et une moyenne de 480 ppm. Les valeurs minimale et maximale sont enregistrées respectivement de 321 et 673 ppm.

3.1.4 Paramètres bactériologiques

3.1.4.1 Recherche de la flore totale

Le résultat de l'analyse bactériologique des échantillons d'eau collectés ont présenté une variation considérable en abondance bactérienne entre les différents points de prélèvement. La valeur maximale en abondance bactérienne est de 1640 UFC/mL et la valeur minimale est de 380 UFC/mL.

810

710

1800

1600

Abondance (UFC/mL)

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

1300

600 660 730

780

580

380

1640

P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10

Puits

Figure 6: Résultat de la recherche de la flore totale

3.1.4.2 Recherche des coliformes totaux

Les coliformes totaux sont utilisés depuis très longtemps comme indicateur de la qualité microbienne de l'eau parce qu'ils peuvent être indirectement associé à une pollution d'origine fécale. Les résultats du dénombrement des coliformes totaux dans les échantillons d'eau analysés ont présenté une grande variation. Une forte abondance bactérienne de 1810 UFC/mL et la plus faible est de 330 UFC/mL.

2000

1800

Abondance (UFC/mL)

1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0

1810

1250

800

710 650

560

600

440

470

330

P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10

Puits

Figure 7: Résultat de la recherche des coliformes totaux

3.1.4.3 Recherche des coliformes fécaux

Lors de l'analyse de ces échantillons d'eau, nous avons enregistré la présence des coliformes fécaux dans tous les points de prélèvement soit une valeur maximale de 1210 UFC/mL (P04) et minimale de 260 UFC/mL (P05).

Abondance (UFC/mL)

1400 1200 1000 800 600 400 200

0

 

520

 

570

300

 

1210

260

370

 

520

 

770

 

1140

290

 
 
 
 
 
 

P01 P02 P03

P04 P05

P06

P07 P08 P09 P10

Puits

29

Figure 8: Résultat de la recherche des coliformes fécaux

3.1.4.4 Recherche des E. coli

La recherche des E. coli montre une présence et une variation de la teneur bactérienne dans les échantillons d'eau analysés.

Abondance (UFC/mL)

700

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

600

 
 
 
 
 

600

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

300

 
 

260

 
 
 
 
 
 
 
 

190

 
 
 
 
 
 
 
 
 

200

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

150

 

100

 

80

 
 
 

70

100

80

30

110

 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P01 P02

P03 P04 P05

P06

P07

P08

P09

P10

Puits

Figure 9 : Résultat de la recherche d'E. coli

3.1.4.5 Recherche des staphylocoques pathogènes

Les résultats du dénombrement des staphylocoques enregistré dans les différents sites de prélèvement ont présenté une variation considérable. Le puits 10 présente une valeur élevée par rapport aux autres.

Abondance (UFC/mL)

600

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

520

500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

390

 
 

400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

300

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

200

 
 

130

 
 
 
 
 

180

 
 
 
 
 
 

100

 

60

 

60

90

90

 
 
 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P01

P02

P03

P04

P05

P06

P07

P08 P09 P10

Puits

30

Figure 10 : Résultat de la recherche des staphylocoques pathogènes

31

3.2 Discussion

3.2.1 Discussion des résultats des enquêtes

Cette étude a permis d'établir les caractéristiques physiques et microbiologiques des eaux de puits du quartier Ngalbidje en les mettant en relation avec les caractéristiques sociodémographique, professionnelles et leurs connaissances sur les eaux.

3.2.1.1 Caractéristique sociodémographique et professionnelle des enquêtes

Les résultats d'âge des enquêtés montre une moyenne de 29,07 avec une extrémité de 17 à 50 ans et un écart type de 9,36. Dans cette étude les tranches 20 à 25 est la plus représentative chez les hommes et 25 à 30 chez les femmes de notre série. Cela pourrait s'expliquer par le fait la population de Ngalbidje est plus élevée avec les jeunes.

3.2.1.2 Utilisation des eaux de puits

Dans nos résultats 70,7% de la population utilisait l'eau du puits. Cela pourrait avoir pour explication le faite que l'accessibilité à l'eau est plus facile ; le risques de tarir en saison sèche est moindre. Le puits permet également de faire face aux problèmes de coupure d'eau.

3.2.2 Discussion des paramètres physiques

3.2.2.1 Température

Elle affecte les propriétés physicochimiques de l'eau. Les valeurs de température enregistrées dans les différents sites de prélèvement sont supérieures à 25°C, qui est largement supérieur aux normes prescrites par l'OMS. Ces résultats corroborent avec ceux obtenu par Djaouda et al., 2018. Cette forte valeur enregistrée dans ces sites pourraient s'expliquer par la conjonction de plusieurs facteurs tels que la période de prélèvement le climat, l'ensoleillement et la profondeur du puits.

3.2.2.2 pH

Dans cette étude les valeurs de pH enregistrées sont comprises entre 4,11 et 6,52. Ces résultats corroborent avec les travaux réalisés par Coulibaly, 2021 qui ont montré une variation du pH. Dans notre travail nous avons obtenu des pH acide cela s'expliquerai probablement par l'influence de la nature chimique du sol et des roches par action de lessivage.

3.2.2.3 Conductivité électrique

La conductivité électrique dépend de charge de la matière organique endogène et exogène génératrice des sels après décomposition, minéralisation et également du phénomène d'évaporation qui concentre les sels dans l'eau. Le résultat obtenu montre que la conductivité électrique des échantillons analysés varie entre 642 et 1359 uS/Cm. Ces résultats ne sont pas conformes aux normes

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de potabilité des eaux de puits et ont une corrélation étroite avec les travaux de Kahoul et al., 2014. D'où les échantillons examinés ne sont pas de bonne qualité en termes de conductivité électrique.

3.2.2.4 Salinité

La salinité définit le caractère salant de l'eau, qui varie d'une saison à une autre et d'un lieu à un autre, sa diminution est expliquée par l'apport de l'eau de pluie qui dilue l'eau et la faible évaporation d'eau qui entraine son augmentation. Dans cette étude nous avons obtenu une salinité qui oscille entre 321 et 673 ppm. Selon les résultats obtenus les valeurs élevées enregistrées dans le site seraient liées à une interaction entre les eaux et la roche qu'elles traversent.

3.2.3 Discussion des paramètres bactériologiques

3.2.3.1 Flore totale

Les résultats du dénombrement des germes totaux des échantillons à 37°C, montrent que les puits analysés présentent des valeurs qui ne respectent pas les normes prescrit par l'OMS (0 UFC/mL). Ces valeurs corroborent avec ceux de Djaouda et al., 2018 qui a aussi retrouve un taux élevé de la flore totale dans l'ensemble des échantillons analysés. Ces échantillons d'eau ne sont pas acceptables en termes de la flore totale pour une eau de consommation. La forte abondance bactérienne enregistrée dans certains échantillons d'eau serait due aux sources de pollution par des rejets directs des déchets ménagers, la profondeur et la distance des puits par rapport aux latrines ou par des eaux usées domestiques dans ces points d'eau.

3.2.3.2 Coliformes totaux

Le dénombrement des coliformes totaux montre que leur nombre varie d'un prélèvement à un autre, de 330 à 1810 UFC/mL. La présence de coliformes totaux dans l'eau de puits confirme que l'eau de Ngalbidjé Garoua est polluée par les matières fécales. Ces résultats corroborent avec ceux obtenus par Dafri Nabila-Khamassi Ikram, 2019. L'appréciation des résultats révèle que tous les échantillons d'eaux ne sont pas de qualité satisfaisante.

3.2.3.3 Coliformes fécaux

Les analyses des résultats montrent que le nombre des coliformes fécaux est très élevé pendant toute la période d'étude, d'autant que l'ensemble des échantillons d'eau sont polluée par ces germes avec des teneurs enregistrées entre 260 et 1210 UFC/ml. Ces résultats différents de ceux obtenus par Ayad and Kahoul, 2016, qui n'a pas isolé les coliformes dans tous les échantillons

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prélevés ; cela pourrait s'expliquer par la profondeur des puits et de la distance qui sépare ce dernier avec les latrines.

3.2.3.4 E. coli

E. coli faisant partie des coliformes fécaux sont intéressant car elles peuvent vivre en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait constitue des indicateurs fécaux de première importance. Leurs présence est suffisante pour confirmer qu'il y a effectivement une pollution fécales. D'après les résultats en abondance bactérienne en E. coli, aucuns puits analysés présentes des valeurs qui respectent la norme prescrit par l'OMS (0 UFC/mL). Ces valeurs diffèrent avec les travaux d'ATTIG Imane et BERNOU Amina (2020), qui n'a pas isole E. coli dans ses échantillons analysés.

3.2.3.5 Staphylocoques

La recherche des Staphylocoques pathogènes dans les eaux de puits analysées a montré que sur les 10 puits analysés 9 en sont contaminées. La concentration de ces germes dans ces eaux varie entre 0 UFC/mL et 520 UFC/mL. Ces eaux renfermant des staphylocoques sont donc non potables dans la mesure où les normes de l'OMS exigent l'absence totale de cette flore dans les eaux destinées à la consommation. D'après les travaux de Youmbi et al., 2013 la présence en nombre important de staphylocoques dans les eaux de puits atteste la contamination des eaux par les matières fécales stockées dans les latrines.

RECOMMANDATIONS

CONCLUSION ET

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