INTRODUCTION GENERALE
1
L'eau constitue un élément essentiel dans la vie
et l'activité humaine (Benygzer et al., 2022). C'est une
composante majeure du monde minéral et organique (Naima et al.,
2022). L'eau est beaucoup plus qu'un simple besoin humain, elle
représente un élément essentiel et irremplaçable
pour assurer la continuité de la vie (Alexis, 2017). Cependant, elle
peut être aussi une source de maladie. L'eau est un élément
essentiel de la vie biologique (Benygzer et al., 2022).
Non seulement, elle est un nutriment vital, mais elle est aussi
impliquée dans de nombreuses fonctions physiologiques essentielles
telles que la digestion, l'absorption, la thermorégulation et
l'élimination des déchets. Sans cette matière simple et
complexe en même temps, la vie sur terre n'aurait jamais existé
donc c'est un élément noble qu'on doit protéger pour les
générations futures (Festy et al., 2003; Ghrici, 2022).
Une eau destinée à la consommation humaine est potable
lorsqu'elle est exemptée d'éléments chimiques et
biologiques susceptibles à plus ou moins long terme à la
santé des individus (Krikeb and Siad, 2020; Rabahi, 2020). Selon l'OMS,
chaque année 1,8 millions de personnes dont 90% d'enfants de moins de
cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement meurent
de maladies diarrhéiques (y compris du choléra); 88% des maladies
diarrhéiques sont imputables à la mauvaise qualité de
l'eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène
défectueuse. L'accès à l'eau potable en milieu urbain
apparait sélectif au Cameroun, c'est pourquoi les populations
situés dans les quartiers périphériques ont recours aux
puits et sources pour subvenir à leur besoin (Nguefack et al.,
2018). La consommation de cette eau expose la population à des
problèmes de santé qui peut être due aux
éléments chimiques présents et ou aux microorganismes
présents. Au regard de tout ce qui précède, nous avons
décidé de porter nos réflexions sur le thème
intitulé : « Analyses Physique Et Microbiologique Des Eaux
De Puits Du Quartier Ngalbidje-Garoua Et Perception De La Population Sur Les
Maladies Hydriques » dans l'optique de répondre à
la question de recherche quelle est la qualité physique et
microbiologique des eaux de puits du quartier Ngalbidje Garoua, perception de
la population sur les maladies hydriques? Afin d'évaluer sa
qualité en se basant sur la mesure des paramètres physiques,
ainsi que la recherche de micro-organismes, indicateurs de sa
potabilité. Pour ce faire, notre travail s'articule autour des points
suivant : en chapitre 1 : revue de la littérature, chapitre 2:
Matériel et méthodes et en fin en chapitre 3 : Résultats
et discussion.
CHAPITRE 1 : REVUE DE
LA LITTERATURE
2
1.1 GENERALITES SUR L'EAU
1.1.1 Définition de l'eau
L'eau est l'élément essentiel à la vie,
il représente un pourcentage très important dans la constitution
de tous les êtres vivants, la molécule d'eau est l'association
d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène sous le
symbole H2O. L'eau en tant que liquide est considérée comme un
solvant universel, il se congèle à 0°C, il peut devenir
vapeur à 100°C qui est sa température d'ébullition,
mais ces principales caractéristiques sont qu'il est inodore incolore et
sans goût (Atika et al., 2019.; Menad,
2021).
1.1.2 Cycle de l'eau
L'eau, élément sous trois formes (liquide,
l'état gazeux et solide), parcourt un cycle éternel.
L'évaporation lente et incessante des fleuves, des lacs et des mers
provoque la formation dans la haute atmosphère, de nuages qui par
condensation se transforment en pluie. Une fraction des eaux de pluie ruisselle
à la surface du sol et va grossir les cours d'eau et les lacs,
d'où elle est sujette d'une part à l'évaporation d'autre
part à l'infiltration à travers le sol. Une partie des eaux
d'infiltration est reprise par la végétation qu'elle alimente
avant d'être rejetée dans l'atmosphère c'est
l'évapotranspiration. L'autre partie s'accumule dans le
sous-sol pour former des nappes souterraines qui, à
leur tour peuvent former des sources émergentes à la surface du
sol (Nguefack et al., 2018).
2
Figure 1: Cycle de l'eau (CIE., 2013)
3
1.1.3 Types d'eau
Les eaux destinées à la consommation humaine
sont les eaux de distribution publique (eau du robinet), eaux
conditionnées (les eaux de source, les eaux minérales naturelles
et les eaux rendues potables par traitement), et les eaux de puits
privés utilisées pour la boisson. L'eau prélevée
des milieux naturels n'est généralement pas utilisable
directement pour la consommation humaine. Elle doit subir des traitements selon
les exigences réglementaires de qualité en tous points du
réseau, pour pouvoir être consommée sans danger par
l'ensemble de la population. Toutes les eaux de consommation n'ont pas la
même composition chimique, puisqu'elles ne contiennent pas toutes les
mêmes substances minérales considérées comme des
paramètres spatio-temporels. Avec l'accroissement de la population
mondiale et le développement économique de la planète, la
consommation d'eau a presque doublé au cours de ces cinquante
dernières années (Hadia, 2019.).
1.1.3.1 Eaux de surface
Sont des eaux qui circulent ou qui sont stockées
à la surface des continents. Elles proviennent soit par des nappes
souterraines dont l'émergence constitue une source, soit par les eaux de
ruissellement (fleuves, rivières, barrages, mares, marigots). Elles sont
caractérisées par une surface de contact eau-atmosphère
toujours en mouvement et une vitesse de circulation appréciable. En
plus, ces eaux superficielles doivent subir un traitement en plusieurs
étapes pour être utilisées pour la boisson et les usages
domestiques. Elles ne peuvent être utilisées sans traitement. De
plus, pour envisager d'alimenter des populations à partir d'eaux de
surface, il faut éviter les conditions favorisant l'érosion des
sols, les conditions non hygiéniques et les pollutions accidentelles et
chroniques (Benkhadra Nedjoud, 2018; Zidouni, 2021).
1.1.3.2 Eaux souterraines
On trouve les eaux souterraines sous la plupart des terres
émergées du globe. Leur origine est due à l'accumulation
des infiltrations dans le sol qui varie en fonction de sa porosité et de
sa structure géologique. Les eaux souterraines sont
généralement d'excellente qualité physico-chimique et
bactériologique (Amina et al., 2022). Elles restent
jusqu'à présent les meilleures ressources en eau potable.
4
1.1.3.3 Eau de source
Une source peut être définie comme l'apparition
à la surface du sol de l'eau d'une nappe aquifère souterraine.
Toute source est alimentée par une portion de la nappe aquifère
qui lui a donnée naissance (Bendjazia et al., 2015).
1.1.3.4 Eau de puits
On peut tenter de définir un puits de captage d'eau
comme étant un ouvrage réalisé en dessous de la surface du
sol dans le but de permettre l'exhaure des eaux qui peuvent s'y trouver
incluses ou y circuler. Généralement le puits à une
profondeur moyenne ou faible (inférieur à 100 m) et un
diamètre supérieur à 1,20 m. Les puits, jadis
creusés à la main, à l'aide de pics, par des puisatiers,
notamment dans les roches consolidées (craie, grès, partie
superficielle altérée des granites), sont à peu
près tombés en désuétude (Mediani et al.,
2020).
1.1.3.5 Eaux de mer
Les mers sont les grandes masses d'eau salée qui
recouvrent les deux-tiers de la surface du globe terrestre, et elles
représentent près de 97,4 % de la capacité des grands
réservoirs d'eau à la surface de la terre (Houacine et
al., 2022) . La teneur moyenne en sel varie en fonction de
l'arrivée d'eau douce (pluies et fleuves), plus il y a d'eau douce,
moins il y a de sel. Le dessalement de l'eau de mer et celui des eaux
saumâtres constitue, aux dernières années, la solution
à la pénurie d'eau dans de nombreuses parties du monde.
Cependant, le coût de dessalement demeure encore trop
élevé.
1.2 Composition des eaux
L'eau contient des gaz dissous, essentiellement de
l'oxygène et du gaz carbonique mais aussi de l'azote ou encore du
méthane. Ils n'ont pas la même solubilité dans l'eau et
celle-ci décroît quand la température augmente. L'eau
contient aussi, sous forme dissoute ou en suspension des substances
minérales et organiques.
1.2.1 Matières minérales
L'eau contient beaucoup d'ions dissous dont les principaux
sont le calcium (Ca2+), le magnésium (Mg+), le
sodium (Na+), le potassium (K+), les carbonates
(CO32-), les bicarbonates (HCO3-), les sulfates
(SO42-), les chlorures (Cl-) et les nitrates
(NO3-). Ils proviennent pour l'essentiel du lessivage des sols par
les eaux de pluie. Leur teneur dépend directement de la nature des
roches du bassin versant.
5
L'eau contient aussi des éléments nutritifs, ou
nutriments en concentration plus petite, que sont l'azote (contenu dans
l'ammoniac, les nitrites et les nitrates), le phosphore (contenu dans les
phosphates) et la silice (Sanogo, 2021).
D'autres éléments ne sont présents
qu'à l'état de trace comme l'arsenic, le cuivre, le cadmium, le
manganèse, le fer, le zinc, le cobalt, le plomb... Ils proviennent des
roches mais aussi parfois des activités industrielles et domestiques.
L'eau contient aussi des matières minérales en
suspension tels que les matériaux argileux, limons, etc.
1.2.2 Matières organiques
Les matières organiques peuvent être
présentes sous forme dissoute (carbohydrates, acides humiques, pigments
et composés d'origine artificielle comme les hydrocarbures, les solvants
chlorés, ou les pesticides), ou en suspension (déchets
végétaux, plancton...) (Makhloufi, 2011). Elles proviennent pour
l'essentiel de la dégradation de la matière organique
présente dans le milieu ou dans les sols lessivés par les pluies
(décomposition des plantes et des animaux), mais aussi de
composés issus de l'activité humaine. Leur concentration infime
dans les eaux profondes, peut atteindre quelques dizaines de milligrammes par
litre dans les eaux de surface (Sanogo, 2021).
1.2.3 Matières solide en suspension
Généralement visibles à l'oeil nu, les
matières solides en suspension nuisent à la limpidité de
l'eau. Souvent, les matières solides demeurent en suspension tant que
l'eau est en mouvement. Lorsque la vitesse d'écoulement de l'eau diminue
et tend vers zéro, les matières solides sédimentent pour
former des dépôts (au fond des réservoirs et sur la
génératrice inférieure des canalisations, par exemple)
(Soudani, 2016).
1.2.4 Matières en émulsion
Ce sont des matières insolubles qui, réparties
uniformément dans l'eau, lui confèrent un aspect laiteux. Les
émulsions sont plus ou moins stables.
1.2.5 Matières colloïdales
Ce sont de très fines particules d'origine
minérale ou organique, invisibles à l'oeil nu. Elles sont
dotées à leur surface de charges électriques partielles
qui se repoussent mutuellement, créant ainsi un mouvement permanent qui
les maintient en suspension même si le liquide est au repos. En
6
l'absence d'une neutralisation de ces charges, les
matières colloïdales ne décantent pas et ne peuvent
être retenues que par des filtres très fins (membranes).
1.3 Propriétés de l'eau
1.3.1 Paramètres organoleptiques de
l'eau
1.3.1.1 Couleur
Paramètre traduisant une nuisance d'ordre
esthétique, la coloration des eaux peut : avoir une origine naturelle
(présence de fer et de manganèse dans les eaux profondes, de
substances humiques dans les eaux de surface). Être une des
conséquences du phénomène d'eutrophisation
(développement excessif d'algues et de plancton) des lacs,
étangs, barrages...etc. Avoir une origine industrielle chimique
(colorants des tanneries et de l'industrie textile d'impression et teintures).
Elle représentera un indicateur de pollution si elle dépasse
l'équivalent de 15 mg/L de Platine cobalt (Naima et al., 2022;
Soudani, 2016.).
1.3.1.2 Odeur
L'odeur d'une eau est généralement un signe de
pollution ou de la présence de matières organiques en
décomposition en quantité souvent si minime qu'elles ne peuvent
être mises en évidence par les méthodes d'analyse. Le sens
olfactif peut seul, dans une certaine mesure, les déceler (Benkhadra
Nedjoud, 2018).
1.3.1.3 Goût
Le goût peut être défini comme l'ensemble
des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique commune
perçue lorsque la boisson est dans la bouche (Bidi and Djidja, 2020).
1.3.1.4 Saveur
La saveur peut être définie comme l'ensemble des
sensations perçues à la suite de la stimulation par certaines
substances solubles des bourgeons gustatifs. La saveur d'une eau dépend
des sels et des gaz qu'elle contient en suspension ou en solution (Benkhadra
Nedjoud, 2018). Une eau potable de bonne qualité doit avoir une saveur
faible et agréable.
1.3.2 Paramètres physicochimiques
1.3.2.1 Température
La température de l'eau est un facteur important dans
la production biologique. Ceci vient du fait qu'elle affecte les
propriétés physiques et chimiques de celle-ci ; en particulier sa
densité sa
7
viscosité, la solubilité de ses gaz (notamment
celle de l'oxygène) et la vitesse des réactions chimiques et
biochimiques (Bekkouche et al., 2018).
1.3.2.2 Potentiel d'hydrogène pH
Le pH ou le potentiel d'hydrogène est le logarithme
décimal de l'inverse de sa concentration en ions d'hydrogène
(H+), il est inférieur ou supérieur à 7 suivant
que l'eau est acide ou basique. Il n'a pas de la signification
hygiénique mais il représente une notion importante de la
détermination de l'agressivité de l'eau et la
précipitation des éléments dissous. Le pH dépend de
l'origine des eaux, de la nature géologique du substrat et du bassin
versant traversé (Zidouni, 2021).
1.3.2.3 Conductivité
électrique
La conductivité électrique d'une eau est la
conductance d'une colonne d'eau comprise entre deux électrodes
métalliques (Platine) de 1cm2 de surface et
séparée l'une de l'autre de 1cm. Elle est l'inverse de la
résistivité électrique. L'unité de la
conductivité est le Siemens par mètre (S/m) : 1S /m = 104 uS/cm =
103 S/m. La conductivité donne une idée de la
minéralisation d'une eau et est à ce titre un bon marqueur de
l'origine d'une eau (Cherouag and Zitoune, 2021; Nguefack et al.,
2018). En effet, la mesure de la conductivité permet d'apprécier
la quantité de sels dissous dans l'eau, donc de sa
minéralisation.
1.3.3 Paramètres microbiologiques ou
bactériologiques de l'eau
L'analyse bactériologique de l'eau a pour but de mettre en
évidence la présence des bactéries
qui modifient l'aptitude d'une eau à une utilisation
donnée, ces organismes indicateur de
contamination fécale possèdent plusieurs
caractéristiques telles que :
y' La provenance exclusive des matières fécales
des animaux à sang chaud la résistance aux
antiseptiques voisins de ceux des bactéries
pathogènes.
y' leur non-prolifération anarchique dans la nature.
y' La production des réactions simples et
spécifiques au cours de leur étude
y' Leur apparition en très grand nombre dans le milieu par
rapport aux germes pathogènes.
y' En général, les germes utilisés sont les
coliformes fécaux et les staphylocoques fécaux
(Benkhadra Nedjoud, 2018).
1.3.3.1 Flore Totale Aerobie Mesophile
La recherche des germes totaux se réalisent à la
température 37°C.
8
1.3.3.2 Coliformes totaux
Les coliformes totaux sont utilisés depuis très
longtemps comme indicateurs de la qualité microbienne de l'eau parce
qu'ils peuvent indirectement associés à une pollution d'origine
fécale. Les coliformes fécaux sont définis comme
étant des bactéries en forme de bâtonnet, aérobies
ou anaérobies facultatives, possédant l'enzyme
â-galactosidase permettant l'hydrolyse du lactose à 35°C afin
de produire des colonies rouges avec reflet métallique sur un milieu
gélosé approprié. Les principaux genres
inclus dans les groupes : Citrobacter, Escherichia, Klebsiella et
Serratia. La presque totalité des espèces
sont non pathogènes et ne représente pas de risque direct pour la
santé (Ayad and Kahoul, 2016).
1.3.3.3 Coliformes fécaux ou Coliformes thermo-
tolérants
Les coliformes fécaux ou coliformes thermo
tolérants correspondent à des coliformes qui présentent
les mêmes propriétés (caractéristiques des
coliformes) après incubation à la température de 44
°C (Benkhadra Nedjoud, 2018). Dans la plupart des eaux, le genre
prédominant est Escherichia, mais certains types de
Citrobacter, Klebsiella et Enterobacter sont
également thermo-tolérants.
Escherichia coli est sans doute le plus
spécifique de tous les germes de contamination fécale. Le terme
« Escherichia coli présumé » correspond à des
coliformes thermo-tolérants qui produisent de l'indole à partir
du tryptophane à 44 °C et ont des caractères biochimiques
propres à cette espèce.
1.3.3.4 Staphycoloques Pathogènes
Les staphylocoques sont des coccies gram positif, catalase +
et oxydase - du groupe sérologique D de la classification de Lancefield.
Le genre Staphylococcus comprend plus d'une vingtaine d'espèces
qui se retrouvent dans différents habitats et chez différents
hôtes. On les retrouve souvent dans le tractus gastro-intestinal des
humains, dans la vessie, et le sang de plusieurs animaux et Staphylococcus
aureus, E.faecium et E.saprophyticus sont les trois espèces le plus
souvent identifiées chez l'humain (Djomana, 2022).
1.3.4 Normes de l'OMS en qualité d'eau
Une eau potable est une eau que l'on peut boire sans risque
pour la santé. Elle doit aussi être une eau agréable
à boire; elle doit être claire et elle doit avoir un bon
goût. Pour avoir le bon goût, il
lui faut contenir un minimum de sels minéraux dissous
(de 0,1 à 0,5 gramme par litre), qui sont par ailleurs indispensables
à l'organisme. D'autre part, elle ne doit pas corroder les
canalisations.
Afin de définir précisément une eau
potable, des normes ont été établies. Elles fixent les
teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de
substances nocives, susceptibles d'être présentes dans l'eau. Le
fait qu'une eau soit conforme aux normes, c'est-à-dire potable, ne
signifie donc pas qu'elle soit exempte de matières polluantes. Mais, que
leurs concentrations sont jugées suffisamment faibles pour ne pas mettre
en danger la santé du consommateur.
Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de
germes pathogènes (bactéries, virus) et d'organismes parasites,
car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont
grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu'en
quantité limitée. Il s'agit en particulier de substances
qualifiées d'indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et
les phosphates. À l'inverse, la présence de certaines substances
peut être jugée nécessaire, comme les
oligo-éléments indispensables à l'organisme.
9
1.3.4.1 Normes de la qualité physicochimique de
l'eau potable
10
Tableau 1: Norme de l'OMS des paramètres physicochimique
en qualité de l'eau (Hadj, 2020)
Elément/substance Symbole/formule Lignes
directrices fixée par l'OMS
Aluminium Al 0,2 mg/l
Antimoine Sb 0,02 mg/l
Arsenic As 0,01 mg/l
Baryum Ba 0,7 mg/l
Bore B 0,5 mg/l
Cadmium Cd 0,003 mg/l
Chlore Cl Pas de valeur mais on peut noter un
gout à partir de 250 mg/l
|
Chrome total Cr+3, Cr+6
0,05 mg/l
Conductivité Cond 200 - 250
uS.Cm-1
Cuivre Cu 2 mg/l
Cyanure CN- 0,07 mg/l
Fluorure F- 1,5 mg/l
Dureté TH 200 mg/l CaCO 3
Sulfure d'hydrogène H2S 0,05 à 1
mg/l
Plomb Pb 0,01 mg/l
Manganèse Mn 0,4 mg/l
Mercure Inorganique Hg 0,006 mg/l
Molybdène Mb 0,07 mg/l
Nickel Ni 0,07 mg/l
Nitrate et nitrite NO3, NO2 50mg/l et 3 mg/l
(exposition à court terme)
Potentiel d'hydrogène pH Pas de valeur
guide mais un optimum
entre 7 - 9
|
Salinité Sal (ppm) --
Sélénium Se 0,01 mg/l
Sulfate SO4 500 mg/l
Uranium U 0,015 mg/l
Zinc Zn 3 mg/l
11
1.3.4.2 Normes de la qualité
bactériologique de l'eau
Les deux groupes de micro-organismes les plus utilisés
comme indicateurs de contamination bactérienne sont les coliformes
totaux et les coliformes fécaux, l'objectif visé et l'absence de
coliforme dans 100 ml d'eau, mais si cet objectif n'a pas atteint le
règlement sur l'eau potable a proposé les limites maximales
suivantes :
Tableau 2: Norme de l'OMS des paramètres microbiologique
en qualité de l'eau
Paramètres Bactériologiques Unités
Recommandation (OMS)
Germes totaux Germe/100ml 0
Coliformes fécaux Germe /100ml 0
Flore totale Germe /100ml 0
Escherichia coli Germe /100ml 0
Staphylocoques Germe /100ml 0
Le terme pollution peut être défini comme suit :
« c'est une modification défavorable du milieu naturel qui apparait
en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action humaines, au
travers des effets directs ou indirects des niveaux de radiation, de la
constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des
espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement
ou au travers des ressources agricoles, en eau et autre produits
biologiques.
1.4 Origines des pollutions et les principaux polluants
des eaux
1.4.1 Origines des pollutions des eaux
La pollution des eaux provient essentiellement des
activités domestiques et industrielles. Ainsi que des
précipitations, elle perturbe les conditions de vie de la flore et la
faune aquatiques, elle compromet également l'utilisation de l'eau et
l'équilibre du milieu aquatique.
12
Tableau 3: Origines et natures de différentes sources de
pollution de l'eau (Chippaux et al., 2002)
Type de pollution Nature Origine
Physique Rejet d'eau chaude
|
Centrales thermiques nucléaires
|
M.E.S (matière en suspension) Rejet bains, érosion
des sols.
Chimique Matière organique
|
Effluents domestiques, agricoles, agroalimentaires.
|
Fertilisants (nitrate, phosphate) Agriculture, lessives.
Métaux (Cd, Pb, Al, As) Industries, agriculture,
déchets.
|
Pesticides (insecticides, herbicides, fongicides...)
|
Industries, agriculture.
|
Organochlorés (PCB, Solvants) Industries.
|
Composés organiques de synthèse Industries.
Détergents Effluents domestiques
|
Hydrocarbures Industrie pétrolière, transports.
Biologique Bactéries, virus, champignons. Effluents
urbains, Agricoles
1.4.2 Principaux polluants des eaux
1.4.2.1 Matières en suspension
Les matières en suspension sont de fines particules.
Présentes naturellement dans l'eau des rivières pour certains
(planctons, débris végétaux fins, minéraux), elles
sont aussi des polluants d'origine humaine pour d'autres (matières
organiques et minérales). Elles peuvent réduire la transparence
de l'eau (turbidité), ce qui est néfaste pour la biologie des
cours d'eau (KHERIFI Nadia, 2016).
1.4.2.2 Matières organiques
Certains rejets contiennent des matières organiques,
Ces polluants sont biodégradables, ils peuvent être
transformés en eau et en CO2 par des micro- organismes
(bactéries, algues) mais cette biodégradation consomme de
l'oxygène, qui ne sera donc plus disponible pour la faune aquatique
(poissons, crustacés...). C'est pourquoi l'on mesure souvent la
pollution organique par " la demande biologique en oxygène" (DBO),
autrement dit la quantité d'oxygène qui sera consommée par
des micro-organismes pour sa biodégradation. On mesure également
" la demande chimique en oxygène"
13
(DCO), c'est à dire la quantité d'oxygène
nécessaire pour oxyder tout ce qui peut l'être par voie chimique
(Cherouag and Zitoune, 2021).
1.4.2.3 Polluants métalliques et les polluants
chimiques persistants
Certains polluants chimiques sont particulièrement
persistants, ils résistent à la dégradation chimique et
biologique. Avec les métaux lourds ils forment une famille de polluants
très dangereux qui absorbés par des plantes ou des petits
animaux, ils s'accumulent et se concentrent tout au long de la chaîne
alimentaire, au sommet de laquelle se trouve l'homme (Hayat and Liacha Besma,
2022).
1.4.2.4 Les sels minéraux.
Présents naturellement dans l'eau en faible
quantité, les sels minéraux (chlorures ou sulfates de calcium, de
magnésium, de sodium ou de potassium) peuvent voir leur concentration
s'élever à la suite de rejets industriels. Cela peut nuire
à la biologie aquatique.
1.4.3 Les polluants microbiologiques.
L'eau peut contenir des micro-organismes pathogènes
(des virus, des bactéries, des parasites). Ils sont dangereux pour la
santé humaine, et limitent donc les usages que l'on peut faire de l'eau
(baignade, élevage de coquillage (Youmbi et al., 2013).
1.5 Maladies Hydriques
Les maladies hydriques sont nommées comme telles car
elles sont provoquées par l'ingestion ou le contact avec des eaux
insalubres. Ces eaux non potables sont vectrices de micro-organismes
(bactéries, eucaryotes etc.), de virus et de contaminants chimiques
(plomb, pesticides...) qui engendrent des troubles et des pathologies pouvant
être mortelles. Le choléra, la dysenterie, la fièvre
typhoïde, la poliomyélite, les hépatites A et E font partie
des maladies hydriques les plus fréquentes (Belkhiri kahina, 2022).
1.5.1 Choléra
Quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l'eau
non potable. Le choléra est une infection intestinale aiguë qui
commence par une diarrhée aqueuse indolore, des nausées et des
vomissements. La plupart des sujets atteints ont une diarrhée
très bénigne ou une infection asymptomatique, Le choléra
est causé par la bactérie Vibrio cholerae. Les gens sont
infectés après avoir consommé des aliments ou de l'eau qui
ont été contaminés par les selles de personnes
infectées (Fekkak et al., 2017).
14
1.5.2 Gastro-entérite
Une gastro-entérite est définie par
l'émission de selles trop fréquentes, trop abondantes, de
consistance anormale (liquides ou très molles) et quand on absorbe de la
nourriture souillée ou de l'eau non potable. Quand on mange avec les
mains sales. Quand on met les objets souillés à la bouche
(Benkhadra Nedjoud, 2018).
1.5.3 Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est due à S.
enteritica, sérovar S. typhi. (Bacille d'Eberth). Les
fièvres paratyphoïdes sont dues à S. paratyphi A, B
et C. La fièvre typhoïde est devenue rare dans les pays
industrialisés du fait des progrès de l'hygiène et de
l'amélioration des conditions d'approvisionnement en eau potable
(Dmitrieva, 2017).
1.5.4 Hépatite A et E
Le virus de l'hépatite A (VITE A) et E (VITE) se
transmet en général par voie fécaux orale, soit par
contact direct d'une personne à l'autre, soit par ingestion d'eau ou
d'aliments contaminés. Il peut aussi se propager lors de certaines
pratiques sexuelles (AGGOUNE Kouds, 2019).
CHAPITRE 2 :
METHODOLOGIE
15
2.1 Cadre d'étude et lieu
d'étude
Notre étude sur la connaissance de la qualité
physique et microbiologie des eaux de puits a été
réalisée à Ngalbidjé, quartier de l'arrondissement
de Garoua 2ème, département de Bénoué,
région du Nord et au pays Cameroun.
2.1.1 Description du lieu d'étude
Figure 2: Carte de localisation de la commune de Garoua
IIème
2.1.2 Justification du choix du lieu
d'étude
La volonté d'orienter notre étude sur le
quartier Ngalbidjé est due au constat fait en rapport avec la
qualité organoleptique à savoir le gout, l'odeur et la couleur de
l'eau du puits consommer par la population et les différentes plaintes
sur les maladies hydriques recueillis lors de nos stages effectuer dans le
centre de santé de Ngalbidjé.
16
2.2 Méthodologie
2.2.1 Type de recherche
Pour ce travail, une étude descriptive, transversale et
analytique a été réaliser avec pour outil de collecte des
données un questionnaire administré à l'un des membres du
ménage utilisant l'un des puits répertorier.
2.2.2 Echantillonnage
2.2.2.1 Taille d'échantillon
La taille d'échantillon est donnée dans le tableau
suivant :
Tableau 4: Localisation GPS des sites de
prélèvement
|
N°
|
|
Coordonnés
|
|
|
Longitude
|
Latitudes
|
L'altitude
|
P1
|
13,3919
|
9,3503
|
214,10
|
P2
|
13,4010
|
9,3309
|
320,26
|
P3
|
13,3716
|
9,4511
|
279,18
|
P4
|
13,9311
|
9,7604
|
190,90
|
P5
|
13,8972
|
9,6709
|
203,34
|
P6
|
13,7914
|
9,3456
|
189,23
|
P7
|
13,6918
|
9,4037
|
303,12
|
P8
|
13,8019
|
9,5503
|
178,87
|
P9
|
13,6012
|
9,3523
|
294,00
|
P10
|
13,5915
|
9,3903
|
304,09
|
2.2.2.2 Matériels d'échantillonnages des
ménages
Pour les ménages, nous avons procédé par
la technique de boule de neige c'est-à-dire quelques ménages
(9-10 ménages) qui sont à proximité de chaque point de
prélèvement.
2.2.2.3 Matériels d'échantillonnages des
puits
L'échantillonnage doit être de qualité
mais également représentatif de ce que l'on veut analyser. Les
échantillons d'eau doivent être prélevés dans des
récipients propres, rincés plusieurs fois avec l'eau à
analyser, puis fermés hermétiquement sans laisser de bulles d'air
dans les flacons. Les prélèvements doivent être
effectués de façon à éviter au maximum les effets
de bords (oxygénation trop près de la surface, mise en suspension
des matières solides trop près du fond...). Il peut être
nécessaire de constituer un échantillon " moyen " en
mélangeant plusieurs prélèvements effectués en
divers points. Le prélèvement se fait de
préférences au petit matin.
17
2.2.3 Prélèvement
Des précautions élémentaires doivent
être prises en considération pour obtenir un échantillon
représentatif afin de minimiser les risques
associés à la contamination de l'échantillon. Les
prélèvements ont été conduits selon
la technique décrite par
Méthode de prélèvement:
. Laver soigneusement les mains
. Ouverture du flacon stérile en verre en prenant soin de
tenir le bouchon dans un emballage
stérile
. Rincer 3 fois avec de l'eau du puits
. Lester le flacon sur le dispositif de prélèvement
et les descendre dans le puits
. Remplir le flacon au 9 / 10e puis remonter le
dispositif et le flacon
. Fermeture du flacon en évitant toute contamination
. Bien étiqueter (lieu, date, heure, température,
Ph, caractéristiques organoleptiques) les
flacons
. Mettre dans une glacière et acheminer au laboratoire
pour les analyses
2.3 Critères de sélection 2.3.1
Critères des puits
a. Critère d'inclusion
Notre étude ne pouvait pas être entre pris sur
l'ensemble des puits du quartier Ngalbidje. Il a
donc fallu sélectionner quelques puits du quartier en
fonction de :
> Consommation de ses eaux de puits;
> Leurs fonctionnalités ;
> Forte agglomération ;
b. Critère d'exclusion > Non consommer ; > Non
fonctionnel ; > Faible agglomération
2.3.2 Critères des ménages
a) Critère d'inclusion
> Résident dans le quartier ;
> Présence au moment de l'enquête ;
18
> Ayant accepté de participer à l'enquête
;
b) Critère d'exclusion
> Consommateurs d'eau de puits non répertorié
;
> Absent au moment et refus de participer à
l'enquête ;
2.4 Période d'étude et
d'enquête
Cette étude s'est déroulée sur une
période de 09 mois allant de Novembre à Juillet
et l'enquête sur une période de quatre semaines allant du
15 mai au 09 juin 2023.
2.5 Laboratoire de travail
Le laboratoire d'analyse qui a permis d'analyser nos eaux de
puits après prélèvement était le laboratoire
d'analyse et d'application de l'ISSTSM de Garoua pour les analyses physique et
bactériologiques ;
2.6 Outils de collecte, saisie et d'analyse des
données
Les matériels de collecte des données sont les
suivants :
y' Les questionnaires de recherche ;
y' Les bouteilles en verre et bouchon en plastique, pour les
analyses ;
y' Un multi-paramètre pour les analyses physiques ou in
situ
Comme instrument de saisie, d'analyse et de traitement des
données nous avons :
y' Google form ;
y' Microsoft Word permet de saisir ;
y' Microsoft Excel permet de faire de tableau et des graphes ;
y' GPS Waypoints permet de prendre les coordonnés GPS d'un
point ;
y' Epi Info permet de saisir et de traiter les données
;
2.7 Analyses physiques
Les analyses physiques ont concernés la
température, le pH, la conductivité électrique (CE),
la salinité...
2.7.1 pH
y' Principe
Le pH est l'une des mesures que l'on doit effectuer le plus
fréquemment, il est relié à la
teneur en ions H+ et aussi à l'acidité
et l'alcalinité de l'échantillon.
Mode opératoire
? Bien nettoyer le multimètre avec un
essuie papier et régler sur pH
19
? Plonger le multimètre dans l'échantillon et
attendre que la valeur se stabilise ? Noter la valeur obtenue
? Répéter la procédure une deuxième
fois.
2.7.2 Température
La température de l'eau, joue un rôle non
négligeable dans l'intensité de la sensation de l'eau. Elle est
le facteur le plus apprécié pour une eau destinée à
la consommation humaine.
La mesure de la température a été
effectuée en plongeant immédiatement le thermomètre dans
le flacon d'eau à analyser pendant 5 minutes. La lecture doit se faire
à travers les parois du flacon. Généralement, Les
appareils de mesure de la conductivité ou du pli possèdent un
thermomètre intégré.
2.7.3 Conductivité électrique
a. Principe
La conductivité électrique d'une eau est une
mesure du courant électrique conduit par les ions présents dans
l'eau. Elle dépend de la concentration, nature des ions, de la
température et la viscosité de la solution. La
conductivité d'une solution est définie comme la conductance
d'une colonne d'eau comprise entre deux électrodes métalliques de
1 cm2 de surface et séparées l'une de l'autre de 1 cm.
Elle est l'inverse de la résistivité électrique.
L'unité de la conductivité électrique est le siemens par
mètre (S/m) mais est généralement exprimée en
microsiémens par centimètre (ìS/cm).
b. Mode opératoire
· Bien nettoyer le multimètre avec un essuie papier
et régler sur conductivité électrique
· Plonger le multimètre dans l'échantillon et
attendre que la valeur se stabilise
· Noter la valeur affichée sur le multimètre
en uS/cm.
2.7.4 Salinité
a. Définition
La salinité est la mesure de la quantité de sels
dissouts dans un volume donné d'eau.
b. Mode opératoire
Une cuvette de mesure propre est remplie avec
l'échantillon à analyser, bien homogénéisée
et la mesure est effectuée rapidement en plongeant le multimètre
dans l'échantillon. Il est nécessaire de vérifier
l'absence de bulle d'air avant la mesure.
c.
20
Expression des résultats
La valeur est obtenue directement en ppm.
2.8 Analyses microbiologiques
L'analyse bactériologique a pour but de mettre en
évidence la présence des germes, basés sur la recherche et
la numération de celles-ci dans les échantillons à
analyser. Les germes recherchés sont : les Germes totaux, les Coliformes
totaux et l'identification d'Escherichia coui, la recherche et le
dénombrement des Staphylocoques.
2.8.1 Détermination de la flore totale
(méthode par platage)
a. Principe
Pour le dénombrement des germes totaux, la technique
d'ensemencement dans la masse avec le milieu Muller Hilton pour permettre
à toutes les bactéries présentes dans l'échantillon
d'eau de pousser après concentration.
b. Mode opératoire
Des embouts stériles sont fixés à une
micropipette graduée à 100uL. Le flacon contenant l'eau est
soigneusement agiter pour homogénéiser le contenu.
Prélever 100uL d'eau, déposer sur une partie la boite de
pétri et à l'aide d'une pipette pasteur étaler l'eau sur
toute la surface de la gélose.
c. Expression des résultats
Pour le dénombrement de la flore bactérienne
totale, la lecture se fait entre 18-24h. Le nombre de colonies sur la surface
de la boite est compté, multiplié par 10 et donné en
UFC/mL.
2.8.2 Détermination des autres bactéries
(méthode par platage)
2.8.2.1 Détermination des coliformes
totaux
Norme NF EN ISO 9308-1 : septembre 2000 (T 90-414) : «
Recherche et dénombrement des Escherichia coli et des bactéries
coliformes ».
a. Principe
Dénombrement des colonies de coliformes sur milieu
solide après concentration d'un volume d'eau précis.
b. Précautions particulières
y' Bien homogénéiser les échantillons ;
y' Ramener les milieux de culture à température
ambiante avant utilisation ;
21
y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller
à ne pas emprisonner de bulles d'air dessous.
c. Mode opératoire
y' Tout d'abord, allumer la flamme, ouvrir délicatement
l'échantillon et stérilisé le bout du
flacon
y' Fixer l'embout stérile sur la micropipette
graduée, prélever 100uL d'eau et déposer sur la
boite de pétri
y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la
gélose préalablement préparée à l'aide d'une
pipette
pasteur stérilisé au préalable
y' Faire le même processus pour chaque milieu de
culture
y' Mettre à l'étuve en réglant la
température
d. Expression des résultats
La lecture des résultats se fait entre 18-24h en
comptant toutes les colonies coliformes présentes à savoir
Salmonelle, Shigelle, E.coli, Pseudomonas, Klebsiella, Proteus... le tout
multiplié par 10 et exprimer en UFC/mL.
2.8.2.2 Détermination des coliformes fécaux
et Escherichia coli (E. coli)
Le dénombrement des bactéries coliformes se fait
selon la norme NF EN ISO 9308-1 de septembre 2000
a. Définition
Au sens de cette méthode, on entend par coliformes des
bacilles Gram négatifs, aérobies ou anaérobies
facultatifs, non sporulés, ne possédant pas d'oxydase, capable de
se multiplier en présence de sels biliaire et capables de fermenter le
lactose avec production d'acide et de gaz en 24 à 48 heures à une
température comprise entre 36 et 37°C.
b. Principe
Dénombrement des colonies de coliformes sur milieu
solide après concentration d'un volume précis de l'eau.
c. Précaution particulières
y' Bien homogénéiser les échantillons.
y' Ramener les milieux de culture à température
ambiante avant utilisation.
22
y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller
à ne pas emprisonner de bulles d'air dessus.
d. Mode opératoire
y' Allumer la flamme, ouvrir délicatement
l'échantillon et stérilisé le bout du flacon
y' Fixer l'embout stérile sur la micropipette
graduée, prélever 100uL d'eau et déposer sur la
boite de pétri
y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la
gélose préalablement préparée à l'aide
d'une
pipette pasteur stérilisé au préalable
y' Faire le même processus pour chaque milieu de
culture
y' Mettre à l'étuve en réglant la
température et ceci servira à la recherche des
bactéries
coliformes.
e. Lecture de résultat
La lecture des résultats se fait lorsqu'il y a la
présence des colonies jaunes claires et centre foncés sur la
gélose CLED et des colonies roses bombées sur SS, cela montre la
présence des E.coli.
2.8.2.3 Détermination des staphylocoques
pathogènes
Pour la recherche et le dénombrement des staphylocoques
nous allons nous basés sur la norme XP T 90-412
a. Principe
Dénombrement des colonies de staphylocoque sur milieu
solide spécifique Chapman après prélèvement d'un
volume précis de l'eau.
b. Précautions particulières
y' Bien homogénéiser les échantillons ;
y' Ramener les milieux de culture à température
ambiante avant utilisation ;
y' Lors du dépôt de l'eau sur le milieu, veiller
à ne pas emprisonner de bulles d'air dessus.
c. Mode opératoire
y' Allumer la flamme, ouvrir délicatement
l'échantillon et stérilisé le bout du flacon y' Fixer
l'embout stérile sur la micropipette graduée, prélever
100uL d'eau et déposer sur la boite de pétri
23
y' Etaler le dépôt sur toute la surface de la
gélose préalablement préparé à l'aide d'une
pipette pasteur stérilisé au préalable
y' Faire le même processus pour chaque milieu de culture
y' Mettre à l'étuve en réglant la
température
d. Expression des résultats
La lecture des résultats se fait lorsqu'il y a la
présence des colonies jaunes dorés sur la gélose Chapman,
cela montre la présence de Staphylococcus spp. Les colonies
sont donc comptés, multiplié par 10 et exprimer en UFC/mL.
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSION
3.1 Résultats
Pendant cette étude menée durant le temps
réservé pour la recherche et dans le quartier Ngalbidje Garoua,
nous avons pu enquêter 93 ménages et10 puits donc les eaux ont
été analysées dans le cadre de cette étude.
3.1.1 Résultats des enquêtes
3.1.1.1 Répartition selon les tranches d'âge
et le sexe
L'âge des personnes dans les ménages
enquêtés s'étent entre 15 et 55 ans, moyenne de 29, 07 avec
un écart-type de 9,36. Les fréquences par tranches d'âge et
par sexe sont présentées par la figure 3. Nous avons une
population jeune.
Féminin Masculin
14
12
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Effectifs
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
4 4 4 4
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
4
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
24
[15-20[ [20-25[ [25-30[ [30-35[ [35-40[ [40-45[ [45-50[
[50-55[
Tranche d'age
Figure 3: Répartition selon les tranches d'âge et
selon le sexe
3.1.1.2 Selon le niveau d'étude
La répartition de la population enquêtée
selon leurs niveaux d'études montre que sur un total de 93
enquêtés, nous avons enregistré 33 qui ont fait le
secondaire soit un pourcentage de 35,48% suivi du superieur avec 33,33% et nous
avons un pourcentage de 18,28 qui ne sont pas instruit.
Tableau 5: Répartition des enquêtes selon les
niveaux d'étude
Pourcentage
Niveau d'étude Effectifs (%)
Non scolarisé 17 18,28
Primaire 12 12,90
Secondaire 33 35,48
Supérieur 31 33,33
Total général 93 100,00
3.1.2 Connaissances sur les eaux
3.1.2.1 Source d'approvisionnement en eau
Les sources d'approvisionnement en eau dans la zone
d'étude sont très nombreuses. Mais la source d'eau la plus
utilisée est le puits avec un taux de 30,11%.
Tableau 6: Répartition de la population selon leurs
sources d'approvisionnement en eau
Pourcentage
Sources Effectifs (%)
Puits 28 30,11
Puits | Forage 23 24,73
Puits | Forage | Robinet 19 20,44
Puits | Robinet 23 24,72
Total général 93 100,00
3.1.2.2 Utilisation de l'eau du puits
La figure 4 montre que la majorité de la population
enquêtés soit 62 ménages consommes et utilises les eaux de
puits.
Oui Non
62
31
40
17
5
3
1
1 2
Consommation
Utilisation
24
Ménage
Lessive | Vaisselle Lessive | Ménage Ménage |
Vaisselle | Lessive
0 10 20 30 40 50 60 70
Nombres
25
Figure 4: Répartition de la population consommant ou
utilisant l'eau de puits
26
3.1.2.3 Distance entre les latrines et les
puits
Le tableau ci-dessous montre la répartition de la distance
entre les puits et les latrines dans les ménages.
Tableau 7: Répartition de la distance des puits des
latrines
Puits Distance
(cm)
P02 7
P03 7
P04 3
P05 10
P06 5
P07 5
P08 6
P09 3
P10 6
3.1.2.4 Répartition de la population selon la
connaissance sur les maladies hydrique
Sur un total de 93 ménages, nous enregistrons 67 soit un
pourcentage de 72% des personnes qui connaissent la transmission hydrique et
est représenté par le graphe ci-après.
72%
28%
Non Oui
Figure 5: Répartition de la population selon la
connaissance sur les maladies hydrique
27
3.1.2.5 Hygiène et traitement de l'eau de
puits
Parmi les ménages enquêtés, nous avons
enregistrés 67,75 % soit un total de 63 ménages qui font la
propreté autour des différents points de
prélèvement et traite ces eaux à domicile à l'aide
de l'eau de javel.
Tableau 8: Connaissance sur l'hygiène et traitement des
eaux
Pourcentage
Type de traitement Effectifs (%)
Bouillir | Décantation | Filtration | Eau de Javel 7
7,54
Décantation 14 15,05
Décantation | Eau de Javel 9 9,69
Eau de Javel 63 67,75
3.1.3 Résultats des paramètres physique et
bactériologique des eaux échantillonnées 3.1.3.1
Paramètres physique
Tableau 9: Résultats des paramètres physiques
Norme
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10 de
l'OMS
PUITS PARAMETRES
Salinité (ppm)
|
463
|
416
|
498
|
355
|
321
|
472
|
515
|
494
|
593
|
673
|
--
|
pH
|
4,11
|
6,03
|
6,01
|
6,06
|
5,9
|
5,81
|
5,63
|
6,32
|
6,25
|
6,52
|
6,8-8,3
|
Température (°C)
|
28
|
29,03
|
29,07
|
29,06
|
30,01
|
29,05
|
29,06
|
29,08
|
29,08
|
29,06
|
20-25
|
Conductivité électrique (uS.Cm-1)
|
919
|
822
|
992
|
710
|
642
|
943
|
1028
|
991
|
1183
|
1359
|
200-
250
|
? Température
Les températures des eaux échantillonnées
sur les différents sites d'études varient d'un point à un
autre. La température la plus faible est de 28,00°C et celle la
plus élevée est de 30,01°C, avec une moyenne de
29,05°C.
28
V' pH
Les eaux analysées ont un pH acide pour la plus part.
Ces pH obtenus dans les eaux des différents points de
prélèvement durant le temps réservé à
l'étude ont une moyenne de 5,86 et ont très peu varié. La
valeur minimale est de 4,11 et celle maximale est de 6,52.
V' Conductivité électrique
Elle représente un paramètre qui traduit la
capacité d'une solution aqueuse à conduire le courant
électrique. On remarque une variation de la conductivité dans la
majorité des prélèvements. Les valeurs de la
conductivité électrique fluctuent entre 642 et 1359
uS.Cm-1. Avec une valeur moyenne de 958,9 uS.Cm-1.
V' Salinité
Les valeurs de variation de la salinité des eaux
échantillonnées présentent une grande variation en
fonction des différents points de prélèvement et une
moyenne de 480 ppm. Les valeurs minimale et maximale sont enregistrées
respectivement de 321 et 673 ppm.
3.1.4 Paramètres
bactériologiques
3.1.4.1 Recherche de la flore totale
Le résultat de l'analyse bactériologique des
échantillons d'eau collectés ont présenté une
variation considérable en abondance bactérienne entre les
différents points de prélèvement. La valeur maximale en
abondance bactérienne est de 1640 UFC/mL et la valeur minimale est de
380 UFC/mL.
810
710
1800
1600
Abondance (UFC/mL)
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
1300
600 660 730
780
580
380
1640
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10
Puits
Figure 6: Résultat de la recherche de la flore totale
3.1.4.2 Recherche des coliformes totaux
Les coliformes totaux sont utilisés depuis très
longtemps comme indicateur de la qualité microbienne de l'eau parce
qu'ils peuvent être indirectement associé à une pollution
d'origine fécale. Les résultats du dénombrement des
coliformes totaux dans les échantillons d'eau analysés ont
présenté une grande variation. Une forte abondance
bactérienne de 1810 UFC/mL et la plus faible est de 330 UFC/mL.
2000
1800
Abondance (UFC/mL)
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
1810
1250
800
710 650
560
600
440
470
330
P01 P02 P03 P04 P05 P06 P07 P08 P09 P10
Puits
Figure 7: Résultat de la recherche des coliformes
totaux
3.1.4.3 Recherche des coliformes
fécaux
Lors de l'analyse de ces échantillons d'eau, nous avons
enregistré la présence des coliformes fécaux dans tous les
points de prélèvement soit une valeur maximale de 1210 UFC/mL
(P04) et minimale de 260 UFC/mL (P05).
Abondance (UFC/mL)
1400 1200 1000 800 600 400 200
0
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520
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570
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300
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1210
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260
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370
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520
|
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770
|
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1140
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290
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P01 P02 P03
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P04 P05
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P06
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P07 P08 P09 P10
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Puits
29
Figure 8: Résultat de la recherche des coliformes
fécaux
3.1.4.4 Recherche des E. coli
La recherche des E. coli montre une présence et une
variation de la teneur bactérienne dans les échantillons d'eau
analysés.
Abondance (UFC/mL)
700
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600
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600
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500
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400
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300
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260
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190
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200
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150
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100
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80
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70
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100
|
80
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30
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110
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0
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P01 P02
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P03 P04 P05
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P06
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P07
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P08
|
P09
|
P10
|
Puits
Figure 9 : Résultat de la recherche d'E. coli
3.1.4.5 Recherche des staphylocoques
pathogènes
Les résultats du dénombrement des staphylocoques
enregistré dans les différents sites de prélèvement
ont présenté une variation considérable. Le puits 10
présente une valeur élevée par rapport aux autres.
Abondance (UFC/mL)
600
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520
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500
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390
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400
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300
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200
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130
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180
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100
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60
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|
60
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90
|
90
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20
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0
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0
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P01
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P02
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P03
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P04
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P05
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P06
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P07
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P08 P09 P10
|
Puits
30
Figure 10 : Résultat de la recherche des staphylocoques
pathogènes
31
3.2 Discussion
3.2.1 Discussion des résultats des
enquêtes
Cette étude a permis d'établir les
caractéristiques physiques et microbiologiques des eaux de puits du
quartier Ngalbidje en les mettant en relation avec les caractéristiques
sociodémographique, professionnelles et leurs connaissances sur les
eaux.
3.2.1.1 Caractéristique sociodémographique
et professionnelle des enquêtes
Les résultats d'âge des enquêtés
montre une moyenne de 29,07 avec une extrémité de 17 à 50
ans et un écart type de 9,36. Dans cette étude les tranches 20
à 25 est la plus représentative chez les hommes et 25 à 30
chez les femmes de notre série. Cela pourrait s'expliquer par le fait la
population de Ngalbidje est plus élevée avec les jeunes.
3.2.1.2 Utilisation des eaux de puits
Dans nos résultats 70,7% de la population utilisait
l'eau du puits. Cela pourrait avoir pour explication le faite que
l'accessibilité à l'eau est plus facile ; le risques de tarir en
saison sèche est moindre. Le puits permet également de faire face
aux problèmes de coupure d'eau.
3.2.2 Discussion des paramètres
physiques
3.2.2.1 Température
Elle affecte les propriétés physicochimiques de
l'eau. Les valeurs de température enregistrées dans les
différents sites de prélèvement sont supérieures
à 25°C, qui est largement supérieur aux normes prescrites
par l'OMS. Ces résultats corroborent avec ceux obtenu par
Djaouda et al., 2018. Cette forte valeur
enregistrée dans ces sites pourraient s'expliquer par la conjonction de
plusieurs facteurs tels que la période de prélèvement le
climat, l'ensoleillement et la profondeur du puits.
3.2.2.2 pH
Dans cette étude les valeurs de pH enregistrées
sont comprises entre 4,11 et 6,52. Ces résultats corroborent avec les
travaux réalisés par Coulibaly, 2021 qui ont
montré une variation du pH. Dans notre travail nous avons obtenu des pH
acide cela s'expliquerai probablement par l'influence de la nature chimique du
sol et des roches par action de lessivage.
3.2.2.3 Conductivité
électrique
La conductivité électrique dépend de
charge de la matière organique endogène et exogène
génératrice des sels après décomposition,
minéralisation et également du phénomène
d'évaporation qui concentre les sels dans l'eau. Le résultat
obtenu montre que la conductivité électrique des
échantillons analysés varie entre 642 et 1359 uS/Cm. Ces
résultats ne sont pas conformes aux normes
32
de potabilité des eaux de puits et ont une
corrélation étroite avec les travaux de Kahoul et al.,
2014. D'où les échantillons examinés ne sont pas
de bonne qualité en termes de conductivité électrique.
3.2.2.4 Salinité
La salinité définit le caractère salant
de l'eau, qui varie d'une saison à une autre et d'un lieu à un
autre, sa diminution est expliquée par l'apport de l'eau de pluie qui
dilue l'eau et la faible évaporation d'eau qui entraine son
augmentation. Dans cette étude nous avons obtenu une salinité qui
oscille entre 321 et 673 ppm. Selon les résultats obtenus les valeurs
élevées enregistrées dans le site seraient liées
à une interaction entre les eaux et la roche qu'elles traversent.
3.2.3 Discussion des paramètres
bactériologiques
3.2.3.1 Flore totale
Les résultats du dénombrement des germes totaux
des échantillons à 37°C, montrent que les puits
analysés présentent des valeurs qui ne respectent pas les normes
prescrit par l'OMS (0 UFC/mL). Ces valeurs corroborent avec ceux de
Djaouda et al., 2018 qui a aussi retrouve un taux
élevé de la flore totale dans l'ensemble des échantillons
analysés. Ces échantillons d'eau ne sont pas acceptables en
termes de la flore totale pour une eau de consommation. La forte abondance
bactérienne enregistrée dans certains échantillons d'eau
serait due aux sources de pollution par des rejets directs des déchets
ménagers, la profondeur et la distance des puits par rapport aux
latrines ou par des eaux usées domestiques dans ces points d'eau.
3.2.3.2 Coliformes totaux
Le dénombrement des coliformes totaux montre que leur
nombre varie d'un prélèvement à un autre, de 330 à
1810 UFC/mL. La présence de coliformes totaux dans l'eau de puits
confirme que l'eau de Ngalbidjé Garoua est polluée par les
matières fécales. Ces résultats corroborent avec ceux
obtenus par Dafri Nabila-Khamassi Ikram, 2019.
L'appréciation des résultats révèle que tous les
échantillons d'eaux ne sont pas de qualité satisfaisante.
3.2.3.3 Coliformes fécaux
Les analyses des résultats montrent que le nombre des
coliformes fécaux est très élevé pendant toute la
période d'étude, d'autant que l'ensemble des échantillons
d'eau sont polluée par ces germes avec des teneurs enregistrées
entre 260 et 1210 UFC/ml. Ces résultats différents de ceux
obtenus par Ayad and Kahoul, 2016, qui n'a pas isolé
les coliformes dans tous les échantillons
33
prélevés ; cela pourrait s'expliquer par la
profondeur des puits et de la distance qui sépare ce dernier avec les
latrines.
3.2.3.4 E. coli
E. coli faisant partie des coliformes fécaux sont
intéressant car elles peuvent vivre en abondance dans les
matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait
constitue des indicateurs fécaux de première importance. Leurs
présence est suffisante pour confirmer qu'il y a effectivement une
pollution fécales. D'après les résultats en abondance
bactérienne en E. coli, aucuns puits analysés présentes
des valeurs qui respectent la norme prescrit par l'OMS (0 UFC/mL). Ces valeurs
diffèrent avec les travaux d'ATTIG Imane et BERNOU Amina (2020),
qui n'a pas isole E. coli dans ses échantillons
analysés.
3.2.3.5 Staphylocoques
La recherche des Staphylocoques pathogènes dans les
eaux de puits analysées a montré que sur les 10 puits
analysés 9 en sont contaminées. La concentration de ces germes
dans ces eaux varie entre 0 UFC/mL et 520 UFC/mL. Ces eaux renfermant des
staphylocoques sont donc non potables dans la mesure où les normes de
l'OMS exigent l'absence totale de cette flore dans les eaux destinées
à la consommation. D'après les travaux de Youmbi et
al., 2013 la présence en nombre important de
staphylocoques dans les eaux de puits atteste la contamination des eaux par les
matières fécales stockées dans les latrines.
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION ET
34
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