2.3.3 Abattage
A l'état brut, les produits de l'aviculture ne sont pas
très rentables. Augmenter le bénéfice signifie ajouter une
valeur à ces produits. Ceci passe par l'abattage, l'emballage et la
conservation des poulets abattus. C'est un processus qui passe par plusieurs
étapes à savoir :
a. L'étourdissement : consiste
à faire perdre connaissance au poulet avant de l'égorger. Il
permet de diminuer la souffrance due à la mort et obtenir la viande de
qualité car le stress d'abattage réduit la qualité de la
viande. Il se fait avec un pistolet à cartouche.
b. L'égorgement : consiste à
couper sinus carotidien qui irrigue l'ensemble du corps en sang afin de faire
fonctionner les fonctions vitales de l'organisme. Il se fait à l'aide
d'un couteau.
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c. La saignée : elle consiste à
vider le sang du corps de l'animal afin d'obtenir la viande bien blanche. On
suspend l'animal sur des crochets le cou vers le bas afin de permettre un bon
écoulement du sang.
d. Le toilettage ou déplumage : consiste
à débarrasser l'animal abattus de ses plumes afin de
préparer les opérations ultérieures. Il se fait
après trempage dans l'eau chaude grâce à une
déplumeuse électrique de quatre sujets par minute.
e. L'éviscération : est une
pratique à travers laquelle on enlève tous les organes internes.
Elle est simultanée à la section du cou et des pattes.
f. Le nettoyage : est une opération qui
consiste à nettoyer les carcasses dans une eau propre pour les
préparer à l'emballage.
g. Le pesage : permet de déterminer le
poids à l'abattage des carcasses grâce à une balance
(rendement à l'abattage).
h. L'emballage : est l'opération qui
consiste à emballer les carcasses dans les emballages appropriés
dans lesquels elles seront conservées en attendant leur livraison.
i. La conservation : la conservation consiste
à mettre les poulets abattus à l'abri de tout facteur de
dégradation ou détérioration de la qualité de la
viande.
Elle se passe souvent dans des chambres froides.
Figure 20 à gauche la saignée et à
droite la déplumeuse attendant le trempage des carcasses dans
l'eau
chaude
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Figure 21 l'éviscération à gauche et
l'emballage à droite après nettoyage
2.3.4 Gestion du cheptel
La gestion d'un poulailler implique un ensemble de pratiques
et de décisions visant à assurer le bien-être des poules,
à optimiser leur santé et leur rendement. C'est ainsi que les
facteurs suivants doivent être pris en charge :
- Installation et infrastructure: Il est
essentiel de disposer d'une installation adéquate comprenant des
poulaillers bien conçus, mangeoires, abreuvoirs et systèmes de
ventilation pour assurer le confort et la sécurité des poules.
- Alimentation et nutrition: Une alimentation
équilibrée et adaptée aux besoins des poules est
essentielle pour assurer leur santé et leur croissance. Il est important
de fournir une alimentation de qualité, en quantité suffisante et
selon un programme alimentaire approprié.
- Gestion sanitaire: La prévention des
maladies et la gestion sanitaire sont cruciales pour maintenir la santé
du troupeau. Cela comprend la mise en place de programmes de vaccination, la
gestion de la propreté du poulailler, le contrôle des parasites et
des maladies, ainsi que la surveillance régulière de
l'état de santé des poules.
- Gestion du troupeau: Il est important de
surveiller attentivement le comportement des poules, leur croissance et leur
état de santé pour détecter tout problème potentiel
et prendre des mesures correctives rapidement. Une bonne gestion du troupeau
implique également la gestion de la densité, de la
hiérarchie sociale et du bien-être des poules.
Pour y arriver, une fiche de suivi du cheptel est mise en
place pour mentionner tout événement qui surgit sur le site. Elle
comprend l'effectif de sujet, les dates du cycle, leur âge, le taux de
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mortalité, la quantité d'aliment donnée
par jour (nombre de sacs), le volume d'eau consommé, la moyenne du poids
vif, et les observations.
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