CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
ET APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
--' 19 --'
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
1. Historique du quartier Nyalukemba
Pendant la colonisation belge, le quartier Nyalukemba
était une entité dirigée de façon coutumière
d'où elle était appelée une localité et ce n'est
qu'en 1958 qu'il fut reconnue comme une entité politico-administrative
dirigée par un évolué préparé d'avance par
les colons belges pour une administration formelle contraire à celle
jadis coutumière. De nos jours, c'est une entité
politico-administrative est subdivisée en 6 cellules (Nyawera, Nguba
Ier, Nguba II, Irambo, Muhumba I et Muhumba II) et 46 avenues.
Depuis sa création, le quartier Nyalukemba fut
dirigé par les différents chefs de quartiers dont :
· NGONGO LUTETE WAPAMBA
· MUHANI WAMUTAMBALA HENRI
· MPANZI YA BUSALE SEBASTIEN, MANENO
· KURASA BAHATI DEOGRATIAS
2. localisation et limites
Le quartier Nyalukemba est l'un des trois quartiers de la
commune urbaine d'Ibanda dans la ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu,
à l'est de la République Démocratique du Congo. Ce
quartier qui fait l'objet de notre étude, est le 3ème
quartier en grandeur après le quartier de Panzi et le quartier Ndendere
dans la commune d'Ibanda. Il se situe entre 2°27' de latitude Sud et
28°25' de longitude Est. La superficie de cette entité
politico-administrative reste encore inconnue car il n'y a jamais eu une
modification cadastrale, ni des études menées sur son contour ;
mais il y a une estimation de 31 220 km2.
Du point de vue localisation, le Q. Nyalukemba est limité
:
· Au Nord par le lac Kivu ;
· Au Sud par le quartier Ndendere ;
· A l'Est par la rivière Ruzizi ;
· A l'Ouest par le quartier Ndendere
-' 20 -'
3. Situation administrative
Le quartier Nyalukemba fut créé en 1958 avant
l'accessibilité de notre pays à l'indépendance. Le
quartier est dirigé par un chef de quartier KURASA BAHATI Deogratias et
son adjoint du nom de Mr ZERRY MUKOME, un secrétaire du quartier avec
six chefs de cellules (cadres de base) secondés chacun par un adjoint et
un chef d'avenue par avenue et son adjoint, le reste sont des Nyumba-kumi.
Le quartier Nyalukemba est le moins populaire des quartiers
de la commune d'Ibanda de par son étendue et son effectif moins
gonflé de sa population (le rapport de la commune d'Ibanda, bureau de la
statistique 2014); c'est le quartier le moins vaste bien que sa superficie
cadastrale exacte reste encore inconnue car il n'y a qu'une estimation de 31
220 km2.
Le quartier Nyalukemba dépend directement de la
commune d'Ibanda et la mairie urbaine de Bukavu.
Aspects physiques ? Relief
Ce quartier présente un relief dominé par les
plateaux ; c'est un relief accidenté expliquant la présence des
érosions, éboulements de terrains, dans certains coins car l'eau
de la pluie manque où elle peut ruisseler suite aux constructions
anarchiques qui sont visibles sur la pente d'au moins 25%.
Dans le quartier Nyalukemba, la cellule Muhumba Ier et Nguba
II sont les cellules où l'on trouve des dangers et risques des
catastrophes naturelles mais aussi dans toute la cellule Irambo nous trouvons
presque à chaque pluie des inondations des maisons c'est-à-dire
que ces cellules sont construites sur une colline des dépressions et des
plateaux aux pentes abutes.
? Climat
Faisant partie de la ville de Bukavu, le quartier Nyalukemba
connait un climat tropical humide des montagnes aux précipitation
abondantes et à une saison sèche très courte dont
température est modérée par la présence des vents
soufflant du lac Kivu et la rivière Ruzizi vers la ville de Bukavu ; on
dépasse rarement 20° en moyenne par jour, c'est un climat pluvieux
où les précipitations sont irréguliers d'un mois à
l'autre.
--' 21 --'
La saison pluvieuse est longue et les précipitations
varient entre 840 et 1700 mm/an, mais elle peut être interrompue par 2
grandes saisons : la saison sèche et la saison des pluies ; il y existe
la grande saison sèche allant de juillet à août et la
petite sèche au mois de mars, la grande saison de pluies va de septembre
à février et la petite saison va du mois d'avril en juin ; en
bref, la saison sèche du 3 à 4 mois et la saison de pluies dure 8
à 9 mois.
? Ecologie du milieu
Le quartier Nyalukemba est un site de rejet de plusieurs
espèces des déchets combinés et incontrôlé.
On jette n'importe quand et partout des déchets ménagers et non
ménagers qui occasionnent l'insalubrité publique dans les avenues
et facilite le développement de plusieurs insectes nuisibles à la
santé des hommes qui occasionnent la prolifération des maladies
d'origines hydriques pour la population de cette entité.
? Sol
Etant donné que le climat qui prédomine le
quartier Nyalukemba est tropical, le sol est généralement
argileux rouge résultant de l'altération des chata et de Basalte
en grande partie.
La couleur humifère y est totalement absente, par
conséquent, les sols sont devenus compacts et presque imperméable
aux eaux de pluie qui ruissellent et endommagent l'étendue du quartier
Nyalukemba ; provoquant les érosions, éboulement de terrain,
écoulements, et les inondations dans les différentes avenues ;
c'est à dire, le relief étant accidenté et les
précipitations abondantes, le sol est toujours érodé et
lessivé.
? Végétation
Le quartier Nyalukemba n'a presque pas de
végétation à cause d'une mauvaise construction dans
quelques avenues ; on y trouve une végétation artificielle et
luxuriant compte tenu de son climat et son relief montagneux ; il devrait avoir
une végétation forestière autrefois, cette
végétation existait mais aujourd'hui, elle a presque
entièrement disparu suite à l'activité de l'homme sur
l'environnement : déboisement incontrôlé, distribution
illégale des parcelles, divagation des bêtes, et les constructions
anarchiques d'où les maisons ont occupé presque tout le milieu,
il n'y a pas de cultures sauf le long des cimetières Ruzizi où
l'on trouve des cultures vivrières et un peu de cultures
pathogènes.
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Le versant surplombant la rivière Ruzizi a
été reboisée par des ONG locales, mais la mauvaise gestion
des biens publics, favorisée par les autorités
politico-administratives et locales à entraver des morcellements
clandestins de ce versant en parcelles qui a fait que ce petit à petit,
la végétation cède la place aux constructions anarchiques
dans les cimetières Ruzizi avec comme conséquence la disparition
des espaces verts, la criminalité et l'insécurité
grandissante dans le milieu.
4. Situation économique
V' Le commerce
Le commerce est devenu une grande activité de la
population et surtout féminine. Il s'agit surtout de l'économie
informelle. Cette situation est due au non-paiement des salaires des
fonctionnaires de l'Etat et un chômage accru de la jeunesse. Ceci
amène plusieurs personnes à se débrouiller d'une
manière ou d'une autre ; les activités commerciales sont à
travers les boutiques, les magasins, les petits marchés (marchés
pirates) dans les avenues. D'énormes activités commerciales sont
organisées dans ce milieu et sont concentrées dans les cellules
et avenues comme des petits marchés. Ces marchés aident la
population à part le marché central de Nguba, les boutiques,
magasins, salons de coiffure, maisons de vente d'alcool (nganda, boîte),
hôtels, studios photos, éditions, salles de fêtes, kiosques,
pharmacies, restaurants, cafétérias, cyber café, etc. le
commerce est l'activité principale de la population du quartier
Nyalukemba.
La population du milieu reste pauvre malgré toutes ces
activités car les habitants nantis se déplacent vers le
centre-ville et d'autres marchés de la ville à cause de
l'insécurité grandissante. Ce sont les gens qui viennent
d'ailleurs qui investissent plus dans le quartier Nyalukemba ; une population
sans emploi, à délinquance juvénile et sénile
très accentués. Les recettes du quartier augmentent suite aux
multiplicités des activités commerciales à pourcentage qui
n'a pas été relevé par le bureau du quartier
Nyalukemba.
V' Transport et communication
Aujourd'hui, toute la province du Sud-Kivu souffre d'un
mauvais état de réseaux routiers. Cette situation est
catastrophique suite aux difficultés socio-économiques que
traverse notre pays. Presque toutes les routes dans les avenues sont
impraticables et piteux état à tel point que les bus, taxis,
camions même les motos y circulent difficilement.
--' 23 --'
5. Situation démographique
À l'accession du Congo à la souveraineté
nationale, ainsi que les guerres à répétition qu'a connues
notre pays, les migrations de la population rurale sont restées
incontrôlées par le pouvoir public en place. Parmi les trois
quartiers de la commune d'Ibanda, le quartier Nyalukemba contient 73300
habitants congolais et étrangers de différentes tribus, ethnies ;
ce qui a fait que le nombre de chômeurs croisse jour après jour.
L'insécurité défavorable du développement
socio-économico-sociétaire était devenue monnaie
courante.
Les nouveaux arrivants en provenance des zones ruraux
menacées par des guerres et catastrophes naturelles comme des
érosions et des éboulements de terres par manque d'une
planification de lotissement. Il y a en l'absence de la politique de l'habitat
et de la construction anarchique, aucun entretien de celles qui existaient
déjà. Aussi, la réduction de la mortalité, la
fécondité accrue et l'hygiène garantie a également
favorisé la croissance démographique dans le quartier
Nyalukemba.
Cette croissance spectaculaire de la population a conduit
à l'occupation anarchique des terrains non bâtis et des
morcellements non cadastrés mais dans quelques cellules et avenues, les
infrastructures sont bonnes et en d'autres milieux, son en
détérioration progressive, soulevant aussi le problème
d'infrastructures et d'équipements communautaires.
Selon les statistiques du quartier Nyalukemba, celui de
l'état civil de la commune d'Ibanda du 4ème trimestre 2015, sur
la population, nous avons trouvé que le quartier Nyalukemba occupe la
troisième place avec un effectif de 228038 habitants après le
quartier Ndendere et le quartier Panzi dans la commune d'Ibanda ; c'est parmi
les quartiers qui ont une forte densité de la population de tous les
quartiers de la ville de Bukavu.
Comme nous l'avons dit précédemment, le
peuplement du quartier Nyalukemba ne s'explique pas seulement par l'exode rural
mais plutôt par la présence de plusieurs activités
d'intérêt commercial (marchés pirates, petits
marchés, boutiques, magasins, boulangeries, échange de monnaies,
...), la présence de la frontière Ruzizi qui attire un grand
nombre d'individus.
En outre, nous remarquons que la population de ce quartier
est hétérogène car elle est constituée de plusieurs
tribus ; les tribus de ce quartier sont : Shi (60%), Léga (15%), Bembe
(5%), Bangubangu (5%), Banyamulenge (5%) et d'autres (10%). Cette
hétérogénéité n'est pas l'oeuvre
réalisée en un seul jour, ni une année, mais le fruit de
plusieurs années.
--' 24 --'
Tableau N°1 : Evolution de la population du quartier
Nyalukemba de 2012 - 2015
Quartier
|
Catégories
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Nyalukemba
|
Congolais
|
28000
|
29600
|
63200
|
71500
|
|
Etrangers
|
700
|
600
|
1400
|
1800
|
Totaux
|
|
28700
|
30200
|
64600
|
73300
|
|
Source : bureau de la statistique commune d'Ibanda, rapport du
4ème trimestre 2015.
Tableau N°2 : évolution de la population du quartier
Nyalukemba en 2015 par cellules et par avenue
N°
|
Cellules
|
Sexe
|
Total
|
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
|
Nguba I
|
3654
|
3694
|
1527
|
1849
|
10724
|
2
|
Nguba II
|
1979
|
2044
|
1159
|
1371
|
6553
|
3
|
Nyawera
|
3432
|
3435
|
1216
|
14195
|
22278
|
4
|
Irambo
|
5726
|
5990
|
32010
|
18624
|
62350
|
5
|
Muhumba I
|
1222
|
1425
|
1196
|
1383
|
5226
|
6
|
Muhumba II
|
1167
|
975
|
2835
|
1911
|
6888
|
TOTAL
|
17180
|
17563
|
39943
|
39933
|
114019
|
|
Source : bureau de la statistique commune d'Ibanda, rapport du
4ème trimestre 2015.
Au sein de cette population s'ajoutent des mouvements
migratoires des étrangers internationaux et expatriés.
6. Habitat
Avant l'indépendance, les habitants du quartier
Nyalukemba furent des huttes en paille, cases en pisé et le toit en
paille. Avec le déroulement du développement, on construit des
maisons en matériaux en briques, en planches. L'habitat dans le quartier
Nyalukemba est aujourd'hui construit en durables et en boue, en planches pour
ceux qui n'ont pas de moyens. Le secteur de communication n'y est pas
développé, en dépit de petites maisons de communication et
de vente des téléphones appelés « shop »,
appartements aux grandes maisons de communication de la ville : Orange, Airtel,
Vodacom.
--' 25 --'
7. Agriculture, pêche et
élevage
Dans le quartier Nyalukemba, on ne peut pas parler de
l'agriculture au vrai sens du mot car il n'y a pas d'espace suffisante pour
cultiver, l'espace utilisé est réduit, mais leur pratique se fait
sur des pentes (dans les cimetières Ruzizi) ou sur des petites espaces
se trouvant dans les parcelles. Néanmoins quelques ménages
entretiennent des jardins potagers qui permettent à certaines femmes de
subvenir tant soi peu aux besoins de leurs familles ; les haricots, les
maïs, légumes et manioc sont les plus cultivés
d'autosubsistance pour l'autoconsommation familiale. L'élevage n'est pas
développé dans le quartier Nyalukemba suite au manque de biens et
moyens pour certains habitants pour leur procurer des médicaments
(vermifuges), pour cela, les habitants pratiquent l'élevage de petit
bétail et les volailles, mais les conditions d'hygiène ne sont
pas respectées. La pêche locale est pratiquée sur la
rivière Ruzizi à l'aide des roseaux à hameçons et
pirogues.
· Artisanat : l'artiste principale de
l'artisanat de ce quartier est la taille des statuts et la fabrication des
braseros, mais aussi plus
· Les associations de développement : il
y existe quelques associations de développement, comme BVES, ADAVOC,
AFAL, ADIPS, VOCHRIM, ... sont des ASBL de développement
agréé, ainsi que les ONG de la place.
8. Situation socio-sanitaire
Santé : L'infrastructure sanitaire du
quartier Nyalukemba est constituée des centres de santé
privées et polycliniques, pharmacies, dispensaires dans
différentes avenues à savoir :
· Centre de santé 31ème CECA
/Nguba
· Cliniques universitaires BIOSADEC
· Centre hospitalier BIOGLODI
· Centre médical Croix rouge
· Centre hospitalier BIOPHARM
· Polyclinique RUHIGITA
· Centre de santé JUHUDI, ...
Malgré le domaine de la santé publique, les
conditions sanitaires ne sont pas du tout bonnes car il y a encore un
problème sanitaire dans les avenues « bidonvilles »
d'où la population fait recours dans d'autres quartiers.
-' 26 -'
9. Situation socioculturelle
1°. La religion
Les différentes confessions religieuses sont
existantes à Bukavu et l'on convient que toutes ces religions ont un
grand rôle à jouer dans la vie sociale de la communauté.
Les principales confessions chrétiennes sont :
? Les catholiques qui forment la majorité de la
population : 70% des citoyens croyants sont des fidèles catholiques
? Les protestants qu'on rencontre dans diverses
communautés à prolifération des multiples églises
avec 25% de chrétiens ;
? Les anglicans, les néo-apostoliques
? Les musulmans et les Balais sont minoritaires et d'autres
sectes religieuses et chambres de prières qui ne font pas grand
écho.
Ce qui est important à signaler est que les
différentes confessions religieuses organisent en leur sein à
part les principales activités d'évangélisation et de la
propagation de la foi, les services divers de développement à
savoir : l'enseignement, la santé, les projets de développement
et les centres sociaux et professionnels.
2°. Infrastructures scolaires
La scolarisation des enfants demeure un investissement social
capital car même les gens de faible revenus s'efforcent aussi à
envoyer leurs enfants à l'école malgré des conditions
matérielles très précaires. Il est important de signaler
aussi que les écoles du quartier Nyalukemba sont réparties en
trois niveaux : maternel, primaire et secondaire.
Elles sont groupées en quatre réseaux à
savoir : les écoles conventionnées catholiques (ECC), les
écoles conventionnées protestantes (ECP), les écoles
non-conventionnées ou écoles officielles de l'Etat, les
écoles privées ou les complexes scolaires (CS)
--' 27 --'
II.2 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
La méthodologie est une discipline qui fait
réfléchir sur le processus rationnel d'une pensée
cohérente. Elle élabore les instruments rationnels qu'une
méthode doit employer pour atteindre son but (Aldin BIROU, 1996,
P.28)
II.2.1 METHODES
D'après GRAWITZ MADELEINE (1999), la méthode
est un ensemble de règles ou des procédés pour atteindre
dans les meilleures conditions (temps, argent, etc.) un objectif, une
vérité, une expérience, une vérification, un
apprentissage. Donc, la méthode est une marche rationnelle de l'esprit
pour arriver à la connaissance ou la démonstration d'une
vérité. Elle est en plus une procédure consistant à
observer un phénomène, à en tirer des hypothèses et
à vérifier les conséquences de ces hypothèses par
une expérimentation scientifique.
D'après Christian GODIN (2005, P.19) pour sa part
définit la méthode comme étant un « cheminement
rationnel de respect dont la fin, la certitude et la vérité
».
Le mot méthode est un terme polysémique qui
signifie qu'il est définit par plusieurs auteurs et de plusieurs
manières, mais dans le cadre de ce travail, nous allons contrepasser
cette polémique tout en nous reliant à Claude JAVEAU
(1976à, qu'une méthode est essentiellement une démarche
intellectuelle qui vise d'un côté à établir
rigoureusement un objet de science et de l'autre à mener le raisonnement
portant sur cet objet de science, et de l'autre côté à
mener le raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus
rigoureuse possible.
Dans ce travail, nous nous sommes servis de la méthode
descriptive ; cette méthode nous a permis de décrire le quartier
Nyalukemba en le présentant sous différents aspects et en
s'attardant particulièrement sur l'aspect social et sanitaire.
Dans ce travail, elle nous a permis de s'enquérir de
la situation d'avant sur la pénurie d'eau potable dans le quartier
Nyalukemba et la comparer avec celle d'aujourd'hui.
II.2.2 TECHNIQUES
P. RONGER (1971), lui définit la méthode comme
étant la procédure particulière appliquée à
l'un ou à l'autre stade de la recherche.
La technique, sert à collecter les données en
vue d'atteindre un but précis par conséquent nous nous sommes
servis d'une méthodologie pour les données afin d'accéder
à un certain nombre d'information qui cadrent avec l'objet de notre
travail.
-' 28 -'
Afin d'obtenir des données susceptibles d'être
interprétées nous avons utilisés des techniques suivantes
:
? La technique d'interview
C'est un entretien entre l'observateur et l'interlocuteur
(enquêtés), cet entretien a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre les enquêtés et enquêteurs. Elle
nous a permis de bien recueillir certaines informations concernant cette
étude auprès de la population du quartier Nyalukemba en les
interviewant.
? La technique documentaire
Pour donner plus de consistance aux données à
la source, nous avons jugés nécessaire de consulter les ouvrages,
thèses, mémoires, TFC, et certains rapports de nos
prédécesseurs. De même à travers les sites internet
et le dictionnaire ; nous avons trouvés d'autres informations utiles
pour cette étude.
? La technique d'observation libre
Elle est d'une importance capitale car elle nous a permis de
collecter les différentes informations en rapport avec le
problème d'eau dans la ville de Bukavu généralement et
dans le quartier Nyalukemba en particulier sans interférence aucune.
? La technique d'enquête par
questionnaire
Elle consiste en une conversation entre l'enquêteur et
l'enquêté sur base d'un questionnaire reprenant diverses questions
préétablies d'avance, la fonction principale du chercheur se
servant d'un questionnaire est de l'utiliser tel quel et d'annoter avec
précision les réponses obtenues. Son jugement doit s'exercer dans
le but de déceler toute tentative de tromper, ou toute autre situation
qui invaliderait les résultats.
Nous l'avons choisi par ce qu'elle permet de faciliter
l'expression libre des enquêtés sur diverses questions
posées pour les approfondir le plus complètement possible. Nous
nous sommes servis d'un questionnaire d'enquête qui est annexée
à la fin de ce travail.
--' 29 --'
II.2.3 TYPE D'ETUDE, CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON
II.2.3.1 Type d'étude
Nous avons mené une étude descriptive et
transversale. Car il s'agit de la description des éléments qui
constituent les problèmes de pénurie d'eau potable dans le
quartier Nyalukemba avec des données transversales collectées
à la période allant du 01 Avril au 31 Juillet 2023. 4 mois ont
suffi pour mener cette étude.
II.2.3.2 Choix et taille de
l'échantillon
L'échantillon choisi dans cette étude n'est ni
occasionnel ni aléatoire, cependant pour la taille de
l'échantillon de la population de la commune d'Ibanda, nous avons
utilisé la formule du professeur Alain BOUCHARD (2010). Cette formule
stipule que « quand l'univers est infini, c'est-à-dire
supérieur à 100000 personnes, on prend un échantillon de
96 personnes considérant une marge d'erreur de 10%. Quand l'univers est
fini, on applique la formule pour la taille corrigée. En effet, la
formule pour la taille corrigée d'Alain s'énonce comme suit :
NC = = 95,9 soit 96 personnes. =
Légende :
- N = la taille de la population-mère
(taille de l'univers) ;
- NC : Taille de l'échantillon
corrigé ;
- n = la taille de l'échantillon pour une
population infinie ou Taille de l'échantillon pour
l'univers fini
En y appliquant une marge d'erreur de 10%, l'échantillon
devient :
+ 9,6 =105,6 à peu près 106 sujets
II.2.4 descriptions des variables
Notre population cible était constituée des
personnes vivant dans le quartier Nyalukemba. Nous avons fait ce choix à
travers les critères de sélection suivants : - Etre habitant de
la ville de Bukavu
- Accepter de répondre à nos questions et
à nous fournir les informations nécessaires Pour ce qui est de
variables nous avons décrit un certain nombre des variables dont :
? L'Age
? Le Sexe
? L'Etat civil
-' 30 -'
· Le Niveau d'étude
· La profession
II.2.5 les outils de collecte de données et
logiciels utilises
Ces outils nous ont aidés à collecter et à
enregistrer les données :
· Le carnet de bord pour la prise des petits
résumés en rapport avec cette recherche;
· Les stylos pour la même fin ;
· Le téléphone pour la prise des photos
nécessaires pour l'amélioration de la qualité de cette
recherche ;
· Le questionnaire d'enquête comprenant des
questions ouvertes et fermées.
Pour ce qui concerne les logiciels utilisés nous avons
utilisés le Logiciel Word pour la saisie des textes, le Logiciel Excel
pour le traitement des données tabulaires et le Logiciel Sphinx pour
l'élaboration et l'interprétation des résultats.
Ce chapitre a consisté d'une part à
présenter le milieu d'étude de recherche, le quartier Nyalukemba
et d'autres part, à présenter l'approche méthodologique du
travail en mentionnant la méthode ainsi que les différentes
techniques utilisées en vue d'obtenir les résultats sur le
terrain.
|