4. Discutions des résultats
La dépréciation du franc congolais face au
dollar américain n'est pas un phénomène nouveau comme
décrit ci-haut. A son lancement en Juin 1998, un franc congolais
s'achetait à 72 cents d'un dollar Américain contre zéro
aujourd'hui. Une dépréciation vertigineuse de la monnaie locale
s'explique par plusieurs raisons dont nous n'avions pas tenu compte vu l'angle
dans lequel nous avions inscrit le présent travail parmi ses facteurs
nous pouvons citer la mauvaise gouvernance du pays et la banque centrale, le
manque de politique économique et monétaire crédible, le
niveau faible de production nationale, la manque de diversification
économique qui fait dépendre la survie de tout le pays sur les
exportations de deux matières premières le cuivre et cobalt alors
que le pays d'une gamme énorme des métaux précieux
différents et d'autres ressources naturelles qui pleuvaient permettre
une très grande diversification des risques et de l'économique et
renforcer par la suite la valeur monétaire (Noel K. Tshiani, 2017).
En essayant de nous rapprocher des études de
références évoquées dans le présent travail,
il y a lieu de dire qu'en rapport de Martial EPOPI 2018, ce dernier arrive en
une conclusion : la dépréciation du franc congolais a une
conséquence négative sur le pouvoir d'achat en RD Congo, y
compris un amoindrissement du niveau des consommations des ménages.
Quant à l'étude d'Aimé TSHIBUYI 2011, il pense que la
dépréciation du franc congolais par rapport au dollar a une
incidence négative sur la consommation des ménages de Kisangani,
soit la hausse de l'indice des prix à la consommation. En ce qui nous
concerne pour un cas spécifique la ville de Lubumbashi sur les produits
pétroliers à savoir l'essence et le pétrole, il s'est
dégager que la dépréciation du franc congolais influe
indirectement sur la consommation de ces produits (niveau de consommation en
mètre cube et prix des produits en CDF le litre) en passant par l'indice
des prix à la consommation et ce dernier impact les prix des produits
pétroliers. Sur une période allant de 2010 à 2019 en
fréquence mensuelle des données, nous constatons que la
dépréciation du franc congolais est beaucoup plus significative
qu'à long terme qu'à court terme tandis que l'indice des prix
à la consommation influe significativement à court terme comme
à long terme négativement. En somme, la
dépréciation du franc congolais impact négativement la
consommation des produits et conduit les ménages en cas d'une hausse de
prix à réduire leur trajet et d'autres au passage du transport
personnel au transport en commun jusqu'à la baisse du prix à la
pompe et la majorité des ménages préfèrent
s'approvisionner à la pompe en rapport au taux de change fixer par les
pétroliers qui semble être en avantage pour eux comme
décrit dans le tableau ci-dessous.
Tableau 11 : Résumé des
résultats
Paramètres
|
Effets
|
M.C.O
|
Hypothèses
|
CT
|
LT
|
Signes
|
Influences
|
LDFC
|
-
|
-
|
-
|
Oui
|
Validation
|
LIPC
|
-
|
-
|
+
|
Oui
|
Validation
|
Constante
|
+
|
+
|
Oui
|
Oui
|
Validation
|
Source : nous-mêmes sur base des
résultats tirés (annexe 8)
Ce chapitre à survoler les points essentiels à
la validation des hypothèses de l'étude de la présentation
des données, à l'analyse des données (multivariées)
par les procéder de l'approche ARDL en passant par l'analyse
descriptive, de corrélation, de stationnarité et de
cointégration aux bornes ainsi qu'à l'analyse de causalité
à la discussion des résultats en passant par l'analyse et
traitement des données et interprétation des résultats.
Nous concluions qu'une dépréciation du franc congolais
prononcée ou non aura une incidence majeure négative sur la
consommation des ménages, soit une diminution de la quantité
à consommer à long terme.
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