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L'incidence de la dépréciation du franc congolais par rapport au dollars américains sur la consommation des ménages de Lubumbashi » de janvier 2010 à  décembre 2019


par Tendresse KAYUMBA KALWA
Université de Lubumbashi - Licence en économie monétaire 2020
  

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2. Analyse et traitement des données

Pour ce qui est de l'analyse et traitement des données, nous allons à travers le logiciel économétrique le plus couramment utilisé dans le domaine économique et de gestion, le logiciel EViews 10. Ce logiciel est beaucoup plus adapté pour les analyses économétriques, et la version que nous disposons nous offre les possibilités de faire toutes les tests qui seront énumérées. Pour ce faire, l'on notera ici qu'avant de se soumettre à une quelconque estimation, nous allons étudier divers tests préliminaires à l'estimation du modèle économétrique, à savoir : test de stationnarité des séries particulièrement à travers le test statistique (Dickey et Fuller Augmented 1981), suivie du test de causalité (Granger) pour examiner les effets de feedback et de l'estimation du modèle.

2.1. Test de stationnarité : Test de racine unitaire Dickey et Fuller

La stationnarité est un concept clé de toute analyse de séries temporelles ou chronologiques ; de ce fait, avant la mise en oeuvre de notre modèle, il est primordial de vérifier la stationnarité des séries d'étude. Comme annoncé ci-haut, nous allons faire recours au test le plus couramment utilisé, il sera donc question du test ADF. En effet, ce test quant à lui sert à vérifier à nouveau la stationnarité de nos séries avec comme particularité la faite de se baser sur le caractère de la racine unitaire. Il repose sur deux hypothèses, à savoir :

- H0 : la série contienne des racines unitaires, donc non stationnaire ;

- H1 : la série n'a pas des racines unitaires, donc stationnaire.

Partant de ces hypothèses, deux conditions sont à vérifier, il s'agit :

Si la valeur absolue de t-Statistique d'ADF dans l'un des trois modèles (Intercept and trend, Intercept et None) est supérieure aux valeurs absolues de ses valeurs criques dans les trois degrés 1%, 5% et 10%, on rejette H0 et on accepte H1.

En revanche, dans le cas contraire, on rejette H1 et on accepte H0. Cette procédure étant presque la même, lorsqu'on décide de procéder à la vérification de ces hypothèses, en faisant plus référence aux valeurs de probabilité qu'il faudrait comparés au seuil de significativité qui est de 5%. De ce fait, si la valeur de la probabilité critique est inférieure à 0,05 on accepte H1 et on rejette H0. Dans le cas contraire, on accepte H0 et on rejette H1.

Tableau 4 : Résultats synthétiques du test ADF

Variables

Au Niveau

En différence

Conclusion

ADF à 5%

t-Stat

Prob

t-Stat

Prob

LCE

-3,789

-2,886

0,004

-

-

I(0)

LCP

-1,151

-1,944

0,226

-10,671

0,000

I(1)

LPE

1,013

-1,943

0,917

10,541

0,000

I(1)

LPP

-,2226

-2,886

0,198

-10,367

0,000

I(1)

LDFC

-7,102

-2,886

0,000

-

-

I(0)

LIPC

-2,773

-3,450

0.210

-4,669

0,001

I(1)

Source : nous-mêmes sur base des résultats tirés (annexe 4)

Les résultats de ce tableau montrent que quatre de six variables sont stationnaires après la différence première et deux autres sont stationnaires en niveau. Les variables stationnaires en différence première se présentent comme suit après avoir appliqué le filtre en différence première :

Graphique 4 : Variables stationnaire en différence première

Source : nous-mêmes sur base des résultats tirés sur EViews 10

Les séries sont ainsi intégrées à des ordres différents, ce qui rend inefficace le test de cointégration et ne valide pas la spécification VAR et l'estimation du modèle vectoriel à correction d'erreur développé par Johansen (1988, 1991) et rend opportun le test de cointégration aux bornes (Pesaran, 2001). Le modèle de Johansen été conçu pour des cas multivariés constitué un remède aux limites du test de Engle et Granger pour le cas univarié, il exige aussi que toutes les séries ou variables soient intégrées de même ordre ce qui n'est pas toujours le cas en pratique, comme c'est le cas pour ce qui nous concerne. Cependant, lorsqu'on dispose de plusieurs variables intégrées d'ordres différents (I (0), I (1)), l'on peut recourir au test de cointégration de Pesaran et al. (2001) appelé « test de cointégration aux bornes ». Si l'on recourt au test de cointégration de Pesaran pour vérifier l'existence d'une ou plusieurs relations de cointégration entre les variables dans un modèle ARDL, l'on dira que l'on recourt à l'approche « ARDL approach to cointegrating » ou que l'on applique le test de cointégration par les retards échelonnés (Jonas Kibala, 2009).

A cet effet, l'objectif de ce chapitre comme décrit ci-haut est de saisir les effets sur la consommation des produits pétroliers à l'occurrence l'essence (lce : variable dépendante) de la consommation du pétrole, du prix de l'essence, du prix du pétrole et de la dépréciation du franc congolais (lcp, lpe, lpp et ldfc : variables d'intérêt), tenant compte de la variable de contrôle indispensable dont l'influence améliore les effets, il s'agira : l'indice des prix à la consommation ipc. Ainsi, nous nous proposons d'estimer un modèle ARDL suivant la nature de nos variables et l'ordre d'intégration qu'affiche chacune de variable pour la fonction suivante (forme fonctionnelle linéaire) :

Si l'on se propose de saisir les effets de court terme et ceux de long terme des variables explicatives ci-dessus sur la consommation de l'essence, la représentation ARDL de la fonction suivante (1) sera :

Avec : opérateur de différence première ; : constante ; : effets à court terme ; : dynamique de long terme du modèle ; : terme d'erreur (bruit blanc).

Comme pour tout modèle dynamique, nous nous servirons des critères d'information (Schwarz-SIC) pour déterminer les décalages optimaux (p, q) du modèle ARDL, par parcimonie.

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