REPIBLIQUE DU NIGER
UNIVERSITE DE ZINDER
FACULTE DES SCIENCES DE L'EDUCATION
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES PROFESSIONNELLES POUR
L'OTENTION DU DIPLOME DE MASTER ES-SCIENCES DE L'EDUCATION
OPTION : STATISTIQUE ET PLANIFICATION EN
EDUCATION
SUJET : Les facteurs d'échec des filles au
BEPC : Cas du CEG5 de Zinder
ANNEEACADEMIQUE : 2020-2021
Présenté et soutenu par :
Sous la directionde :
Mr Maman Ari
Professeur Zourkaleini Younoussi
Démographe à l'université de Zinder
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
SOMMAIRE
DEDICACE...................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS.....................................................................................................................iii
RESUME....................................................................................................................................iv
ABSTRACT.................................................................................................................................v
LISTES DES SIGLES ET
ABREVIATIONS.................................................................................vi
LISTE DES
FIGURES...............................................................................................................vii
LISTE DES
TABLEAUX............................................................................................................vii
INTRODUCTION.....................................................................................................................1
CHAPITRE I PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE............................................................3
CHAPITRE II CLARIFICTION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE..................9
CHAPITRE III CADRE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE...............18
CHAPITRE IV PROFIL DES FILLES ET RESULTATS DE L'ANNEE SCOLAIRE
2019-2020...24
CHAPITRE V ECHEC SCOLAIRE ET DIFFICULTES DANS LES
MATIERES........................33
CHAPITRE VI ECHEC SCOLAIRE ET CONSIDERATIONS FAMILIALES ET
PSYCHOLOGIQUES...37
CHAPITRE VII INTERPRETATIONS DES
RESULTATS..................................................................53
CONCLUSION
GENERLE...............................................................................................................63
BIBLIOPRAPHIES...........................................................................................................................65
TABLE DES MATIERES
..................................................................................................................67
ANNEXES.......................................................................................................................................71
Dédicace
A mon défunt père Maman Bedeimi et à ma
défunte mère IndiChégouDiri qui n'ont pas eu la chance de
voir la réussite de leur enfant. Puisse dieu les accorder le paradis
éternel.
A mon épouse HadjiaKilla Mamadou pour tes soutiens
morals, financiers et tes conseils avisés. Puisse dieu nous unissent
pour l'éternité.
A mes filles Nana Kadidja et Aichatou que je les aime comme la
prunelle de mes yeux.
A mon défunt petit frère maternel Abba
ChégouDiri qui nous a quittés si jeune à la fleur de
l'âge.
Enfin à tous ce qui me sont chers.
Remerciements
La réalisation de ce présent document a
été rendue possible grâce à l'appui et au concours
de plusieurs personnes à qui nous adressons notre sincère
reconnaissance.
Nous exprimons tout particulièrement notre profonde
gratitude au Professeur ZourkaleniYounoussi démographe à
l'université de Zinder qui malgré ses multiples occupations, a
accepté de nous encadrer.
Merci Professeur pour toute votre sincère
disponibilité, vos critiques instructives et vos encouragements.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
l'ensemble du corps professoral de la Faculté des Sciences de
l'Education de l'Université de Zinder particulièrement ceux qui
nous ont encadrés en Statistique et Planification de l'Education pour la
qualité de la formation reçue.
Mes remerciements les plus sincères vont
également à l'endroit de :
- DR Issa Issoufou actuel maire de Tirmini pour m'avoir
guidé et soutenu ;
- Dr AllachiEzeikallirésident au Canada pour ses
conseils avisés malgré la distance qui nous
sépare ;
- A grand frère et parent Ali AdjiAmarma pour avoir
répondu de manière prompt et continu à mes
sollicitations ;
- A chère épouse pour sa compréhension et
ses soutiens ;
- Au directeur sortant du CEG 5 Monsieur ChétimaDigadji
pour m'avoir facilité mes recherches ;
- Aux filles du CEG 5 particulièrement à celles
qui ont répondu aux questionnaires ;
- Aux collègues enseignants du CEG 5
singulièrement ceux m'ont facilité la recherche ;
- Aux collègues et amis surtout ceux du fada que je ne
peux citer nommément pour leurs soutiens et encouragements ;
- De tout ceux ou celles qui d'une manière ou d'une
autre, de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Résumé
Le système éducatif nigérien fait face
à des problèmes qui bloquent son épanouissement. Ces
problèmes sont de plusieurs ordres. L'échec massif des
élèves en général et des filles en particulier au
BEPC est l'un des points saillants qui retardent la qualité de ce
système.
C'est dans cette optique que s'inscrit la présente
recherche. Elle traite en effet des facteurs d'échec des filles au
BEPC : Cas du CEG5 de Zinder. Le problème majeur que soulève
ce sujet est singulièrement l'échec des filles aux examens du
secondaire notamment le brevet.
Cet état de fait engendre des problèmes aux
filles elles même aux parents à l'Etat etc. L'objectif
général de ce travail est de déterminer les facteurs
d'échec des filles au BEPC.
L'étude a été réalisée sur
la base de techniques complémentaires mixtes (quantitatives et
qualitatives) qui ont permis de produire des données : guide
d'entretien adresse spécifiquement aux professeurs du français et
des mathématiques et questionnaire. Ce dernier a été
soumis à l'ensemble des filles ayant échoué soit 78
participantes. Les résultats montrent que les notes des filles sont
bonnes en général mais elles ont des sérieuses
difficultés en mathématiques qui sont entre autres facteurs
d'échec de ces dernières au BEPC. De plus quand on a
croisé la moyenne générale des filles avec des
éléments comme le fait d'avoir un répétiteur ou les
études de nuits les résultats montrent la majorité des
filles n'ont pas de répétiteur ou consacre peu de temps aux
études nocturnes d'où la conclusion qui les qualifie comme aussi
des facteurs d'échec des filles au BEPC. Aussi les résultats ont
montré que plus de la moitié des filles craignent les examens en
général d'où également un facteur d'échec.
Par ailleurs les réponses des filles quantà la question selon
vous qu'est ce qui est à la base de votre échec nous ont permis
d'identifier plusieurs facteurs de leur échec au BEPC.
Mots clés : Facteurs d'échec au BEPC.
Abstract
The nigerien education system faces problems that block its
development. These problems are for several standards. The massive failure of
students in general and girls is one of the salient points which retard the
improvement of this system.
That is the reason why this study accounts. In fact, it
emphasizes on girls' failure at BEPC: Case of CEG 5 of Zinder. The
major issue on which discuss this subject is particularly girls' failure at
secondary exams more specially the patent.
This situation engenders some problems on young girls,
parents, the State, etc. The general objective of this work is to determine the
factors of girls' failure at BEPC.
The research had been accomplished based on the dual purposes
of complementary techniques (quantitative and qualitative) which had allowed
producing the data: guided interview specifically sent to French and
mathematics teachers and questionnaire. This latest had been submitted to the
ensemble of girls who had failed in an amount of 78 participants. The results
show that the girls' grades are good in general they have major difficulties in
mathematics, that is what is their factors at BEPC. In addition, if we
gather the general result of the girls with some facts as having a repetitor or
studying in the night, the results show that the majority of the girl do not
have a repetitor or they do not study long in the night whence the conclusion
which qualify them as factors of girls' failure at BEPC. Therefore,
the results had shown that more than the half of the girls scared the exams in
general whence another factor of failure. Furthermore, the answers given by the
girls on the question «according to you, what is the basis on your
failure» had allowed us to identify several factors about their failure at
BEPC.
Key words: failure factors at BEPC.
Liste des Sigles et Abréviations
CEG : collège d'enseignement
général.
COGES : Comité de gestion des
établissements scolaires.
BEPC : Brevet d'Etude du Premier
Cycle.
DDES : Direction Départementale
des Enseignements Secondaires.
ENI : Ecole Normale des Instituteurs.
ENSP : Ecole Nationale de Santé
Publique.
ENA : Ecole Nationale
d'Administration.
FSE : Faculté des Sciences de
l'Education.
INRAN : Institut National de Recherches
Agronomiques du Niger.
LOSEN : Loi d'Orientation du
Système Educatif du Niger.
MEN : Ministère de l'Education
Nationale.
PDDE : Programme de Développement
de l'Education.
UNESCO : Organisation des Nations unies
pour l'éducation, la science et la culture.
Liste des Figures
N°
|
Titre des Figures
|
Pages
|
1
|
Répartition des filles selon l'âge
|
27
|
2
|
Répartitions des enquêtées selon la
profession de la mère
|
30
|
3
|
Répartition des filles selon leurs performances en
dictée
|
33
|
4
|
Répartition des filles selon leurs performances en
géométrie
|
36
|
5
|
Répartition des filles selon qu'elles ont de
l'électricité à la maison
|
39
|
6
|
Répartition des filles selon la prise en charge de la
tenue scolaire
|
41
|
7
|
Répartition des filles selon la prise en charge des
frais de récréation
|
43
|
8
|
Répartition des filles qu'elles préparent
souvent le repas
|
45
|
9
|
Répartition des filles selon qu'elles ont peur des
examens
|
49
|
10
|
Répartition des filles selon les explications
d'échec des filles au BEPC.
|
51
|
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
Titre des tableaux
|
Pages
|
1
|
Répartition des élèves de
3ème par classe et sexe
|
18
|
2
|
Répartition des professeurs du français et de
maths par sexe
|
19
|
3
|
Répartition des redoublantes de l'année
2020-2021 par classe
|
19
|
4
|
Répartition des filles selon leurs notes en
français
|
24
|
5
|
Répartition des filles selon leurs notes en maths
|
25
|
6
|
Répartition des filles selon leurs moyennes
générales
|
26
|
7
|
Répartition des filles selon la profession du
père
|
28
|
8
|
Répartition des filles selon que le père
soit fonctionnaire
|
29
|
9
|
Répartition des filles selon que la mère
est fonctionnaire
|
31
|
10
|
Répartition des filles selon leurs performances en
rédaction
|
34
|
11
|
Répartition des filles selon leurs performances
en algèbre
|
35
|
12
|
Répartition des filles selon que leur maison a de
l'eau potable
|
37
|
13
|
Répartition des filles selon que leur maison a des
sanitaires
|
40
|
14
|
Répartition des filles selon qu'elles reçoivent
ou pas de frais de récréation
|
42
|
15
|
Répartition des filles selon la distance de la maison
par rapport à l'école
|
44
|
16
|
Répartition des filles selon qu'elles lavent
souvent leurs habits
|
46
|
17
|
Répartition des filles selon qu'elles ont un
répétiteur
|
47
|
18
|
Répartition des filles selon les heures
d'études de nuit
|
48
|
19
|
Répartition des filles selon qu'elles ont peur le
jour du BEPC
|
50
|
INTRODUCTION GENERALE
L'éducation est un facteur décisif de
développement et de mutation complète de la société
de manière générale. L'importance de l'éducation
pour un pays s'explique par la primauté qu'accordent les organisations
internationales comme l'UNESCO ou le PNUD.Convaincu qu'il ne peut y avoir de
progrès sans éducation, le Niger, depuis son accession à
l'indépendance (le 3 aout 1960), a mis l'accent sur le
développement de l'éducation. Il s'agit pour le pays de gagner la
bataille contre le sous-développement lié pour l'essentiel
à la sous-scolarisation et à l'analphabétisme.
En effet le Niger enregistrait un taux de scolarisation de
3,6% (MEN, 1999) en 1960. Pour améliorer le système
éducatif plusieurs réflexions visant à augmenter son
efficacité ont été menées afin qu'il réponde
aux aspirations de la population nigérienne désireuse de
participer pleinement au développement économique, social et
culturel du pays. Ces réflexions portaient sur les exigences sur la
qualité de l'éducation mais surtout le taux de réussite
aux examens particulièrement pour le BEPC et la scolarisation des filles
surtout en visant à améliorer le taux de réussite à
des examens comme le BEPC. Ce dernier est un diplôme très
important pour le cycle secondaire. Ce diplôme non seulement permet de
mesurer plusieurs indicateurs comme la qualité des programmes, de
l'apprentissage etc.
L'objectif de la scolarisation est affirmé tant sur le
plan national qu'international. Ainsi au plan national, à la fin des
années 1990 précisément 1er juin 1998, le Niger s'est
doté d'une loi d'orientation du système Educatif (LOSEN) portant
orientation de son système éducatif. Cette loi a pour but
d'améliorer la qualité du système éducatif du pays
et de permettre à ses enfants d'y avoir accès. Pour aller
directement au thème particulier de notre travail, il faut indiquer que
cette loi en son article 8 dit que le droit à l''éducation est
reconnu à tous sans distinction d'âge de sexe, d'origine sociale,
raciale, ethnique ou religieux. Mieux dans l'article 14 de la même loi et
à son dernier alinéa elle disait ceci : d'identifier et
éradiquer les freins socio-économiques et culturels, les
handicaps pédagogiques et autres obstacles entravant le plein
épanouissement de la fille et de la femme dans le processus
d'apprentissage.
De plus un taux d'échec trop élève ne
saurait justifie l'atteinte des objectifs pédagogiques. Le
problème de la qualité des résultats aux examens est
indissociable de l'apprentissage. Mais le phénomène
d'échec a pris de l'ampleur au début des années 2000. En
effet le président de la République son excellence TANDJA MAMADOU
avec la mise en oeuvre du PDDE s'est engagé à combattre de
manière énergique la tricherie et la fraude aux examens.
D'où par exemple la suppression des oraux au BEPC et au BAC.
Cependant malgré les engagements gouvernementaux les
difficiles dans l'organisation des examens en général et en
particulier au BEPC persistent. C'est pourquoi la question d'échec des
filles au BEPC nous a paru être un tremplin pour analyser à la
loupe ce problème pernicieux que l'échec aux examens.
Le choix de se focaliser particulièrement sur
l'échec des filles semble être justifié du fait d'une part
que les questions liées à la scolarisation des filles restent une
question d'actualité et que d'autre part la gent féminine et une
couche vulnérable.
Aussi vous n'êtes sans savoir que dans les centres
urbains les filles dominent les effectifs et qu'elles travaillent mieux que les
garçons. Mieux nous pensons que l'échec qu'il soit attendu ou
inattendu est un facteur de démotivation scolaire si l'on ne prend
garde.
De prime à bord ce sujet suscite plusieurs
interrogations qui sont : ces échecs sont-ils liés aux
problèmes pédagogiques notamment les difficultés dans les
matières ? Sont-ils liés aux problèmes
familiaux ? Ou sont-ils liés aux considérations d'ordre
psychologiques ? Bref c'est à tous ces interrogations et à
d'autres que nous tenterons d'apporter des éclaircissements.
Pour se faire, cette recherche est constituée de sept
chapitres. Le premier traite de la problématique de recherche, le
deuxième parle de la clarification des concepts et de la revue de
littérature, le troisième traite du cadre et démarche
méthodologique de recherche, le quatrième parle du profil des
filles et résultats de l'année 2019-2020 le cinquième
évoque l'échec scolaire et difficultés dans les
matières le sixième parle de l'échec scolaire et
considérations familiales et psychologiques et enfin le septième
de l'interprétation des résultats.
CHAPITRE I PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
1.1 Le contexte de la recherche
Quand on se penche sur la problématique
del'échec scolaire chez les filles la réflexion est
orientée sur le taux de redoublement, taux d'abandonou
d'achèvement. C'est faisant des études montrent que
l'échec des filles entraine souvent des conséquences souvent plus
importantes que celles des garçons. L'échec des filles est dans
certaines écoles tout aussi élevé, voire plus
élevé que celui des garçons. Certaines causes de
l'échec au BEPC sont communes aux garçons et aux filles notamment
la pauvreté le manque de soutien familial les problèmes de nature
psychologiques ou familiaux le manque de confiance en soi etc.
Il faut dire que néanmoins nous abordons cette
question dans un contexte ou d'une part la qualité des enseignements
laisse à désirer et que d'autre part les taux globaux de
réussite au BEPC atteignent rarement 50%. C'est dire que même si
beaucoup d'élèves arrivent à avoir leurs diplômes,
les résultats ne répondent pas aux attentes de l'Etat, des
parents d'élèves etc.
Chaque fois à la fin des examens plusieurs acteurs
majeurs du système éducatif au premier rang duquel l'Etat se
posent la question suivante : Pourquoi les résultats sont en
deçà des attentes des uns et des autres ? Même si un
seul facteur ne peut expliquer cela il faut trouver rapidement ces causes en
général et particulièrement pour les filles.
Ainsi pour corroborer cette thèse on peut citer la
présence massive des filles au collège et au lycée. Ainsi
parlant sur la scolarisation des filles madame MARIAMA CHIPKAOU lors de la
journée internationale de la jeune fille le 11 octobre 2017 Niamey et
les deux jours. Elle disait ceci : « A titre d'exemple le
taux brut de la scolarisation pour l'année 2017-2018 est de 77,7% pour
les garçons contre 71,1 pour les filles. Autrement dit sur 100 filles
environ 27 n'ont pas la chance d'aller à l'école. Le taux
d'achèvement au primaire en 2017 est de 87,5 pour les garçons et
de 72% pour les filles. Sur 100 filles 30 quittent l'école avant le CM2.
Au secondaire (collège) la situation est plus dramatique 5,3% en
matière de taux d'accès au 6ème. Et en ce qui
concerne le taux d'achèvement il y a environ 17% des filles qui arrivent
à la fin de la classe de 3ème. Autrement dit 24% des
filles n'ont pas la chance d'aller au collège. Et sur 100 filles qui
arrivent en 6ème 76 n'arrivent pas à la fin de la
classe de 3ème. Plus on avance sur le niveau de
scolarisation, moins il y a des filles parce que les difficultés de
maintien deviennent plus importantes ». (Passage tiré le 30/10/2020
à 23 heures 44 minute. Interview réalisé par GUEVANTS
DOH).
Par ailleurs sur le plan régional aussi
particulièrement dans la région de Zinder les résultats
par rapport au BEPC sont décevants. Chaque fois à l'issue des
résultats globaux de réussite au BEPC la région deZinder
est mal classée, soit elle est dernière ou avant dernière.
Cela montre à suffisance que la population du Damagaram néglige
la scolarisation en général et celle des filles en particulier.
Aussi ce taux montre des écarts considérables entre les centres
urbains et ruraux, entre garçons et filles etc. mais en ce qui concerne
notre sujet les indicateurs est plus ou moins acceptable à Zinder ville
en général et particulièrement au CEG5.
Le phénomène d'échec mérite
d'être analyse et spécifiquement pour les filles.
Ces taux médiocres s'observent au moment où les
compétences ont été transférées aux
collectivités territoriales. En ce qui est du secondaire les
compétences sont transférées au conseil régional.
Mais très concrètement ce dernier brille carrément par
absence. Nous fondons espoir qu'à l'issu des prochaines élections
municipales et régionaux nous aurons des personnes à même
de relever les défis.
A notre avis les seuls acteurs visibles sur le terrain ce sont
les parents d'élèves à travers le COGES. C'est en effet
avec ces maigres ressources mobilisées que les établissements
arrivent à tournés correctement. Aussi les parents font beaucoup
de sensibilisation pour amener les élèves à
s'intéresser aux études. Pour ce qui est du site de notre
thème le CEG5 la majorité des parents d'élèves sont
des intellectuels. On peut sans risque de se tromper dire que les parents
d'élèves contribuent à la réussite scolaire.
De plus il faut savoir que l'année 2019-2020 a connu
plusieurs jours d'arrêt des activités académiques à
cause notamment de la pandémie du covid 19 ou corona virus. Il faut
aussi ajouter à cela les multiples grèves tant des enseignants
que des élèves observées durant l'année. C'est dire
que l'année a connu des nombreux soubresauts. C'est dans ce contexte
difficile et complexe que nous abordons ce travail.
1.2 Les questions de recherche
Nous aborderons d'abord la question principale puis les
questions spécifiques.
1.2.1 La question principale
Quels sont les facteurs explicatifs de l'échec des
filles aux examens de fin de cycle secondaire 1er degré
notamment le BEPC ?
1.2.2 Les questions
spécifiques
L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il aussi bien
par les défis liés à l'apprentissage du français et
des mathématiques ?
L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il par la
situation socio-économique des parents ?
L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il aussi par
des considérations d'ordre psychologiques
1.3 Les hypothèses de recherche
Nous avons d'abord l'hypothèse principale puis les
hypothèses spécifiques.
1.3.1 L'hypothèse principale
Des facteurs liés au processus d'apprentissage
déterminent l'échec des filles au BEPC.
L'hypothèse générale étant
posée on passe aux hypothèses spécifiques.
1.3.2 Les hypothèses
spécifiques
Les difficultés dans les matières de base
notamment les mathématiques et le français accentuent l'obtention
par les filles du BEPC.
Les problèmes familiauxsont à la base de
l'échec des filles au BEPC.
Les considérations d'ordre psychologiques sont aussi
à la base de l'échec des filles au BEPC. Les hypothèses
spécifiques étant déclinés nous évoluons aux
variables
1.4 Les variables
Les variables sont généralement classées
en deux catégories dans le domaine de recherche scientifique. Les
variables explicatives ou indépendantes et les variables
expliquées ou dépendantes. Ce sont donc les premiers qui
permettent au chercheur d'expliquer les secondes. S'agissant de notre
hypothèse nous avons fait recours aux variables suivantes :
La variable indépendante facteurs d'échec des
filles qui se déclinent à travers ces trois
indicateurs à savoir : Difficultés dans les
matières, problèmes familiaux et considérations
psychologiques.
La variable dépendante l'échec au BEPC.
Les variables de recherche étant posées nous
allons à présent les objectifs de recherche.
1.5 Les objectifs de recherche
Cette recherche vise un objectif principal et des objectifs
spécifiques.
1.5.1 L'objectif principal
Il consiste à analyser les facteurs d'échec des
filles au BEPC.
1.5.2 Les objectifs
spécifiques
- Interroger les élèves filles ayant
échouées précisément celles qui ont repris la
classe et recueillir leurs avis par rapport à leurs échecs.
- Recueillir aussi l'avis des professeurs notamment ceux du
français et des maths par rapport à cet échec.
1.6 Motivation et pertinence de recherche
1.6.1 Les motivations personnelles
Le choix de notre thème est guidé tout d'abord
par notre fonction d'enseignant. En effet nous nous sommes retrouvés
malgré nous enseignant il y a une dizaine d'années de cela.
L'année où je m'étais engagé à la
contractualisation de l'enseignement coïncide avec la fin de mon service
civique national à l'institut national des recherches agronomiques du
Niger (INRAN) de Maradi. Je voulais faire d'autres choses mais la
curiosité m'a guidé très vite dans l'enseignement.
Mais j'étais parti en réalité en
attendant de trouver un travail qui cadre avec ma formation de comptable. Aussi
deux choses m'ont retenu jusqu'à ces jours. D'une part le Niger est
marqué par un manque criard d'emplois de jeune surtout pour les enfants
de pauvres que nous sommes. D'autre part il y a le coup du destin car le destin
est cette chose qui est plus fort que tout le monde.
Aussi en tant qu'enseignant la question de la scolarisation de
la jeune fille nous avait toujours préoccupés. Nous sommes de
manière naturelle sensible auxproblèmes de cette frange de la
population. C'est pourquoi nous avons toujours souhaité apporter notre
contribution à la résolution de leurs problèmes.
Il faut noter qu'il revient comme un devoir à nous,
enseignant du Niger en général et de Zinder en particulier de
nous occuper du problème de la réussite des filles. Cela afin de
jouer notre rôle dans l'émancipation de la femme nigérienne
en particulier. C'est ainsi que nous nous sommes intéressées au
domaine que nous connaissons le mieux ; notre formation de planificateur
en science de l'éducation nous interpellant sur le
phénomène de l'échec, de la déperdition
scolaire ; de l'abandon etc.
1.6.2 La pertinence scientifique
Dans toutes les sociétés du monde la jeune fille
est marginalisée. Cette marginalisation est basée sur l'unde
droit fondamental de l'enfant que l'éduction. Ces dernières
années nous constatons du changement un peu partout surtout en Europe.
Mais la situation est toujours dramatique en Afrique particulièrement au
Niger.
De plus tous les indicateurs que ça soit le taux de
scolarisation, que ca soit le taux de redoublement ou d'abandon etc. sont en
défaveur des filles.
Si je reviens à mon sujet pour l'année prise
comme référence c'est-à-dire 2019-2020 les
résultats montrent que ce sont les garçons qui sont devant les
filles. Bien entendu nous parlons du BEPC. Ainsi sur un total de 502 candidats
répartis comme suit : 222 garçons contre 280 filles
seulement 109 filles admises et 123 garçons admis sur un total de 132
admis. Aussi le taux global de réussite au BEPC pour le CEG5 est de
46,21% dont 21,71 pour les filles.
De plus de toute la réussite à un examen s'est
révélée une période très importante dans le
cycle scolaire d'un enfant. En effet la question est d'autant sensible quand il
s'agit d'un diplôme comme le BEPC. Ce sujet va nous permettre une fois de
plus d'aborder le vaste problématique de la formation de nos enfants
surtout en termes d'efficacité interne. De même la qualité
de la formation ainsi que les obstacles qui empêchent certains
élèves parfois meilleurs à admettre.
Mettre l'accent dans notre étude sur la fille en
particulier pourra sans doute nous permettre de comparer à nouveau les
résultats déjà existants à ceux de cette
étude dans l'objectif d'en savoir les points communs et les points
divergents.
En outre puisque l'étude part d'un cas particulier, il
sera toujours intéressant d'en utiliser les données empiriques en
complément à d'autres existantes afin de mener une autre
étude ou recherche.
1.6.3 La pertinence sociale du sujet
Partant du principe que l'évaluation est un outil
pertinent de mesure des apprenants l'examen de la fin du cycle secondaire
1er degré que le BEPC contribue à atteindre cet
objectif.
Ainsi les résultats définitifs de notre
recherche pourraient servir à :
- Rapprocher les réalités que vivent les filles
qui échouent au BEPC des acteurs du monde scolaire ainsi que l'Etat.
- Accentuer et orienter davantage la lutte contre les fraudes
aux examens et la mauvaise correction des examens vers une politique en amont
c'est-à-dire la prise en compte du taux de réussite des filles
par exemple.
- Accentuer la lutte l'échec massive des filles aux
examens en général et en particulier au BEPC.
Aussi trouver la réponse aux facteurs d'échec
des filles permettra sans nul doute d'apaiser les tensions sociales car la
réussite de la femme est pour toute la société. En effet
dans cette dernière la femme est à la première loge dans
l'éducation de la famille.
CHAPITRE II CLARIFICATION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE
2.1 Clarification des concepts
Durkheim (1955) conseille de définir toujours les
concepts afin de les démasquer de la confusion qui caractérise le
sens commun. Aussi, voudrions-nous à présent proposer des
définitions aux concepts de travail.
2.1.1 L'échec scolaire
L'échec scolaire se définit d'abord comme un
dysfonctionnement dans le déroulement de la scolarité. Il
consiste en un redoublement ou l'arrêt de la
scolarité.1(*)
C'est aussi le revers éprouvé par quelqu'un qui
voit ses calculs (scolaires) déjoués ses espérances
trompées. C'est l'insuccès.2(*)
Dans le cadre de notre étude, nous ignorerons à
dessein l'aspect redoublement ou abandon pour ne garder que le non-admission
à un examen notamment le BEPC.
2.1.2 Examen scolaire
Un examen est une épreuve que l'on réalise
afin de tester ses connaissances sur une matière donné.
Aussi le terme d'examen a un lien avec le concept
d'évaluation, qui veut dire estimer, apprécier ou calculer la
valeur de quelque chose. En ce sens, on appelle tests d'évaluation aux
examens scolaires.
Ainsi au sens large et par extrapolation les examens de fin de
cycle sont aussi des évaluations visant à juger si
l'élève est capable de passer au cycle supérieur.
2.1.3 Performance scolaire
Degré de réussite scolaire, jour après
jour, fondée sur une progression de l'élève dans les trois
dimensions qui s'apprennent à l'école que sont les
matières enseignées, les attitudes et comportements constructifs
de la compréhension du monde.
Cependant par rapport à notre sujet nous voulons par
performance la capacité d'un élève à montrer qu'il
maitrise tel ou tel matière car en partie sa réussite aux examens
dépendra beaucoup de ses performances élevées dans des
matières comme les maths et le français.
2.1.4 Contexte familial
Le contexte familial ne peut avoir son sens si on le
définissait ensemble. Le mieux c'est de voir mot en mot pour ensuite
donner la notion.
Ainsi le premier mot qui est contexte signifie un ensemble des
circonstances dans lesquelles se produit un fait.
Quant au second mot familial est un adjectif qui est relatif
à la famille ou qui se rapporte à la famille.
Ainsi le contexte peut tout simplement signifie comme les
moments où un événement survient et qui est intimement
lié à la famille.
Par rapport à notre thème nous voudrions lier
par exemple l'échec au BEPC à la famille de
l'élève.
*1 Dictionnaire petit Robert 2000
*2 Idem
2.2 La revue de la
littérature
Dans un travail de mémoire, le rôle de la revue
de la littérature consiste à faire le point des connaissances
acquises sur un sujet. Pour se faire il faut inventorier les études
déjà réalisées dans ce domaine. Les documents
écrits (ouvrages, articles site web etc.) que l'étudiant à
exploiter sont censés avoir un rapport avec le sujet choisi.
Dans le cadre de cette revue, plusieurs documents ayant trait
à la question d'échec scolaire d'abord et d'échec aux
examens, aux facteurs d'échec aux examens, à la stratégie
adoptée pour y remédier aux échecs ont servi pour faire
l'état de la question en rapport avec le sujet. Pour le cas
précis de cette recherche, les thématiques ci-dessus
évoquées sont regroupées en trois grands thèmes qui
sont ; échec scolaire et motivation, échec scolaire et
contexte familial et social et culturel échec scolaire et programme.
La perception que l'élève a de sa
compétence : si l'élève ne se sent pas capable de
réussir, s'il n'a pas confiance en lui, il ne sera pas motivé
pour faire les efforts voulus. Plus l'enfant est sûr de sa
réussite il réussit.
La considération que l'élève a de la
valeur d'un apprentissage. L'enfant ne peut apprendre qui cela a du sens pour
lui, s'il apprend des choses qui l'intéressent et s'il sait à
quoi cela va lui servir.
La perception du contrôle que l'élève
exerce sur un apprentissage : l'enfant qui pense qu'il ne contrôle
pas ce qu'il apprend, qu'il n'a aucune responsabilité dans ses
réussites ou ses échecs, ne peut pas non plus être
motivé.
2.2.1 La revue au plan théorique
Une revue de la littérature est avant tout soutenue par
des écrits théoriques. Il s'agit en effet dans le cadre de ce
travail de mettre en relief les théories explicatives de l'échec
en général mais de l'échec aux examens. Ainsi nous allons
en ce qui nous concerne parlerdes grandes théories qui expliquent
l'échec scolaire comme la reproduction sociale, le déterminisme,
les théories socio cognitivistes etc.
2.2.1.1 La théorie de la reproduction
sociale
Cette théorie a surtout un fondement sociologique. Elle
se définit comme une pratique sociale relative à la famille, qui
consiste à maintenir une position sociale d'une génération
à l'autre par la transmission d'un patrimoine, qu'il soit
matériel ou immatériel. Ce phénomène connu se
traduit aujourd'hui par le fait par exemple qu'un fils d'ouvrier a plus de
chance de devenir ouvrier que de quitter sa classe sociale et de même
qu'un fils d'un cadre aura plutôt tendance à devenir cadre
à son tour que de changer de classe sociale.
En effet plusieurs auteurs ont étudié ou disons
qui est à la base de cette théorie.il s'agit entre autres de Karl
Marx, qui s'intéressait particulièrement à l'accumulation
et à la reproduction du capital.
Le phénomène de la reproduction sociale est
étudié aussi par Pierre Bourdieu et Jean Claude Passerons dans
les héritiers, paru en 1964. Ils montrent par l'exemple des
étudiants et comment la position sociale des parents constitue un
héritage pour les enfants, certains héritant de bonne position
sociale ; d'où les héritiers (tandis que d'autres au
contraire sont les déshérités.)
Quant à Raymond Boudon dans l'inégalité
des chances, parues en 1973, il étudie la mobilité sociale des
étudiants et montre que le facteur le plus important de
l'inégalité scolaire est la demande d'éducation, autrement
dit l'ambition scolaire des étudiants et de leurs parents, l'origine
sociale apparaissant comme un facteur de second rang.
En effet pour ces auteurs l'un est influencé par son
milieu dans sa réussite ou son échec scolaire. Cela voudrait dire
que les enfants dont les parents sont pauvres risquent de finir pauvre comme
leurs parents.
2.2.1.2 La théorie du
déterminisme
Le déterminismeest une théorie philosophique
selon laquelle les phénomènes naturels et les faits humains sont
causés par leurs antécédents. C'est en effet Claude
Bernard (1813-1878) qui a introduit le terme du
« déterminisme » dans le vocabulaire
scientifique.
Plusieurs auteurs ont aussi étudié la
théorie du déterminisme. Pour Claude Bernard, le
déterminisme est la condition de la compréhension scientifique et
de l'étude expérimentale de la nature, il soin de distinguer cet
usage de terme de celui qui a pu en être fait en philosophie où il
est pour lui synonyme de négation du libre arbitre ou du fatalisme.
Considéré comme le père de la sociologie
moderne Emile Durkheim place le fait social au coeur de la discipline,
considérant celui-ci comme l'objet même de la sociologie. Le fait
social se caractérise, entre autres par son extériorité et
surtout par son pouvoir coercitif.
Pour Pierre Bourdieu qui a créé le concept
d'habitus envisage selon un paradigme holiste par déterminisme social,
permet d'établir une première rupture avec son acceptation
héritée du fait social. En effet l'habitus constitue certes une
matrice des comportements qui favorise la reproduction sociale.
2.2.1.3 Les théories
sociocognitives
La théorie sociocognitive, utilisée en
psychologie de l'éducation et communication, pose qu'en partie
l'acquisition des connaissances d'un individu peut être directement
liée à l'observation d'autrui dans le cadre des interactions
sociales, d'expériences et en dehors de l'influence des
médias.
Aussi ces théories sociocognitives sur
l'éducation prônent le primat des facteurs culturels dans la
construction des connaissances. Cela veut dire que des considérations
d'ordre culturel ont un impact sur la réussite ou l'échec de
l'enfant.
Parmi l'application de la théorie sociale cognitive, on
trouve de travaux basés sur le concept d'auto-efficacité que
Bandura a défini, en particulier des travaux deCompeau et Higgins sur
l'effet d'auto-efficacité technologie sur l'apprentissage et
l'appropriation des outils numériques.
2.2.2 La revue au plan empirique
La revue de la littérature au plan empire implique les
travaux des auteurs, revues ou mémoires qui ont parlé du
thème de notre recherche ainsi que de tous les concepts qui se
rapprochent également du thème. Il le dire il nous avait
été facile d'avoir des écrits qui cadrent
spécifiquement de notre thème.
Néanmoins nous avons pu avoir que nous avons
regroupé en : échec scolaire et performance, échec
scolaire et contexte familial, échec scolaire et contexte socio-culturel
échec scolaire et considération psychologique etc. par ailleurs
nous exposerons des travaux de mémoire qui ont étudié le
thème de l'échec en général car l'échec et
un tout.
2.2.2.1 L'échec scolaire et
performance
Cette forme d'échec est liée intimement à
la performance de l'enfant. En effet les notes comptent beaucoup dans la
réussite ou l'échec de l'élève surtout s'il est nul
dans des matières clés comme les maths, la physique ou le
français.
Bernard Rivière, dans les jeunes et les
représentations sociales de la réussite spécifique
« la réussite scolaire correspond à la notion dite
traditionnelle de performance exprimée par les résultats obtenus
et l'ordre d'enseignement atteint ». Lareprésentationsociale
de la réussite scolaire peut sembler alors limitée à la
simple obtention des notes jugées bonnes.
Cependant l'auteur s'évertue aussi dans son livre
à décrire la représentation de la réussite
personnelle qu'il rattache à l'accomplissement de soi.
La réussite scolaire est liée à des
valeurs traditionnelles orientées vers l'excellence et la performance,
cependant il y sans doute des parallèles à faire entre la
réussite scolaire et la réussite personnelle avec d'un
côté l'idée selon laquelle la réussite scolaire (au
sens du rendement scolaire) est le préalable de la réussite
personnelle.
Par opposition à la réussite scolaire,
l'échec peut êtreperçu comme une défaillance en
termes de résultats scolaires. S'ensuit logiquement un sentiment
d'incapacité acquise du fait de l'attribution de l'échec à
des causes endogènes par exemple, le sentiment d'avoir une intelligence
lente, des troubles de comportement ou encore une
démotivationintrinsèque.
Chez beaucoup d'enseignants d'ailleurs, l'échec est
lié à une cause propre au développement de l'enfant.
Cependant des éléments périphériques gravitent
autour de l'élève et viennent interagir avec lui.
Pour Perrenoud (2002) la réalité construite
autour des représentations de la réussite ou de l'échec
peut prendre une forme coercitive pour l'élève si l'école
se limite à un rôle de juge en tranchant entre ce qu'elle
considère être la réussite et ce qu'elle considère
comme échec.
Pour Touré (2000) cependant la réussite et
l'échec sont également la responsabilité partagée
des acteurs qui créent ces représentations. Pourtant de ce
constat, c'est à l'école de contribuer à développer
une représentation claire du rôle respectif de
l'élève et des enseignants face à la réussite
scolaire.
2.2.2.2 Echec scolaire et contexte
familial
Pare-Kaboré note que la structure de la famille, la
classe sociale, le niveau économique, la dynamique sociale de la
famille, les modes de prise en charge des enfants, le niveau d'instruction du
père et de la mère, le statut du ménage, la taille de la
famille, les commodités domestiques, les moyens financiers, les couts
des fournitures, les frais de scolarité, les couts directs et les couts
d'opportunité de la scolarisation des filles, etc. ont un impact direct
sur la scolarisation des filles. (Paré-Kaboré 1995)
Chabert-MenagerG (1996) présente un ensemble de
difficultés : la distance géographique entre le domicile et
l'école, les difficultés qui font référence aux
régions sous-développées du point de vue
économique, aux ressources matérielles et humaine de
l'école, aux influences négatives des environnements culturels
à l'existence d'une population minoritaire.
Pour Bourdieu et Passeron (1964) se basant sur la
théorie de la reproduction sociale pensent que la réussite ou
l'échec scolaire de l'enfant est lié aux conditions sociales de
leurs familles.
Il est évident que les défaillances de la
famille, ses aspirations excessives ou au contraire, trop modestes, peuvent
créer une source de difficultés importantes pour l'avenir de
l'enfant.
Les élèves jouissent dans leur environnement
familial des conditions de vie et d'une ambiance culturelle très
différente. Tout favorise les élèves des milieux
élevées dans la hiérarchie sociale. Confort du logement
possibilité de s'isoler et travailler dans des bonnes conditions, aide
dans le travail scolaire, conversations familiales en particulier. Là
où la famille aide efficacement, il a peu d'échec. (Komivi
OGOUWA)
Cependant lorsque les familles n'ont pas la possibilité
de contribuer à l'éducation de leurs enfants dans le sens des
travaux scolaires, le taux d'échec est plus fort. Plusieurs
élèves ne comptent pas sur l'école, du fait qu'ils ne
disposent pas du relais familial de la culture.
Eastman (1988) cité par Jimmy CALIXTE (2007) mentionne
que les parents qui ont des aspirations scolaires réalistes, tendent
à apporter une aide plus substantielle et significative à son
enfant. Ces derniers interagissent mieux avec leurs enfants, les rassurent et
les mettent en confiance. L'auteur souligne que ce type d'aspiration des
parents favorise la réussite de l'enfant.
Borus et Carpenter toujours cité par Jimmy CALIXTE
(2007) en abordant l'influence du niveau socio-économique des parents
sont arrivés à la conclusion que les familles vivant sous le
seuil de la pauvreté éprouvent souvent des difficultés
à offrir leur soutien pour les devoirs et les leçons, cette
incapacité augmente ainsi les risques d'échec et de redoublement
des enfants vivants dans les milieux défavorisés.
2.2.2.3 Echec scolaire et contexte
socioculturel
L'échec scolaire et contexte socioculturel renvoi
à des facteurs sociaux et culturels qui favorisent l'échec
scolaire en général et l'échec aux examens en particulier.
Les facteurs sociaux font allusion à des éléments comme la
scolarisation des parents, l'origine ethnique, la langue parlée à
la maison, la composition familial le nombre d'enfants etc.
Les facteurs culturels quant à eux renvoient à
des éléments comme la différence de culture de race ou
à des phénomènes comme l'immigration etc.
Pour Ouattara Maimouna (2011) dans « la
problématique du maintien des filles dans l'enseignement secondaire au
Burkina Faso : état de lieux et efficacité de la politique
en la matière, cas de la province du Kadiogo », met en
lumière les facteurs principaux de la déperdition qui sont entre
autres :
- La mauvaise gestion de la sexualité, la
pauvreté, la situation précaire des parents ou de la famille.
- Concernant l'accès des filles à l'école
les principaux motifs pour elle restent les pesanteurs socio-culturelles,
l'insuffisance de l'offre éducative et le manque de moyens
financiers.
Quant à Marc PILON dans « confiage scolaire
en Afrique de l'ouest » (2003), fait une importante communication sur les
conditions de scolarisation des filles sous tutorat en ville. La question de
confiage scolaire en Afrique est ambivalente et complexe. Si le confiage est
considéré dans d'autres circonstances comme moyen efficace de
promotion de la scolarisation pour certains élèves, il constitue
pour d'autres une pratique entravante voire annulant les efforts de
scolarisation.
De plus l'école reste la seule et unique voie
d'accès à la culture et cela tout au long de leur parcours ;
elle serait la voie royale de la démocratisation de la culture. Si les
élèves de milieu défavorisé sont peu
réceptifs à cette culture, c'est par souci de protectionnisme
vis-à-vis de cette nouvelle culture aliénante. A ce sujet
Bourdieu est catégorique « pour les fils d'ouvriers,
d'employés ou des petits commerçants, l'acquisition de la culture
scolaire est acculturation » (BOURDIEU, PASSERON, 1964, p37).
Soutenant la thèse du rendement par l'obstacle
linguistique, KI-ZERBO (2010) soutient que l'éducation en Afrique noire
est en inadéquation quantitative mais surcout qualitative par rapport
aux besoins et réalités socio-culturels de l'Afrique. En effet,
l'éducation en Afrique est assimilationniste et vise à faire des
Africains des Européens par la tête vue que le programme
d'enseignement est basé sur celui de la puissance coloniale
De plus l'élève est un acteur principal dans le
processus d'apprentissage et, par ricochet, dans la recherche des causes
pouvant affecter sa performance scolaire. Des recherches démontrent que
les facteurs individuels tels que l'âge, attitudes envers l'école,
les antécédents scolaires et les responsabilités
familiales de l'élève agissent sur ses résultats scolaires
(Ayiga, 1997 ; Diallo, 2000).
CHAPITRE III CADRE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE
3.1 Présentation du cadre de la
recherche
Notre cadre de recherche étant le CEG 5 de Zinder nous
allons essayer de le présenter.
Le CEG5 est une école publique rattachée
à la direction départementale de l'enseignement secondaire de
Zinder 2 (DDES 2). L'école compte aujourd'hui plus de 2070
élèves. Elle est située dans l'arrondissement 4 de la
communauté urbaine de Zinder précisément dans le quartier
Charé-Zamna Adoua. Cet établissement fut créé le 06
septembre 1989 et a ouvertses portes à l'année scolaire 1989-1990
et a un code de référence de 741601. De sa création
à aujourd'hui l'établissement a connu six Directeurs dont
l'actuel est ChetimaDigadji nommé depuis le 30/11/2018.
De plus l'établissement compte comme personnel
administratif les agents suivants : 5 surveillants dont 4 femmes, 2 agents
de bureau tous des hommes et trois bibliothécaires dont les deux sont
des femmes.
Pour ce qui est des agents auxiliaires ils sont au nombre de
deux précisément un gardien et un manoeuvre tous de hommes.
3.1.2 Situation des élèves de
3ème par classe et par sexe au titre de l'année
2019-2020
Tableau 1 Répartition des élèves
de 3ème par classe et sexe
|
3eA
|
3eB
|
3eC
|
3eD
|
3eE
|
3eF
|
3eG
|
3eH
|
3eI
|
3eJ
|
Total
|
Garçons
|
25
|
24
|
23
|
18
|
22
|
26
|
22
|
23
|
16
|
23
|
222
|
Filles
|
27
|
29
|
27
|
29
|
28
|
28
|
28
|
27
|
29
|
28
|
280
|
Total
|
52
|
53
|
50
|
47
|
50
|
54
|
50
|
50
|
45
|
51
|
502
|
Source enquête terrain mars 2021
Ce tableau n°1 fait ressortir que toutes les
troisièmes l'effectif des filles est supérieur à celui des
garçons. De plus le tableau montre que les classes ne sont pas
très pléthoriques. En effet ces effectifs répondent aux
normes édictées par le gouvernement nigérien. Aussi il
montre que les enseignants sont disponibles.
3.1.3 Situation des enseignants de Français et
de Maths qui interviennent dans les 3èmes par matière et
sexe
Nous avons jugé utile de présenter uniquement
les enseignants de français et de maths parce que nous avons
ciblé ces deux matières fondamentales pour vérifier l'une
de nos hypothèses notamment les difficultés dans les
matières.
Tableau 2 Répartition des professeurs du
français et de maths par sexe
|
Français
|
Maths
|
Total
|
Homme
|
4
|
4
|
8
|
Femme
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
5
|
4
|
9
|
Source enquête terrain mars 2021
Ce tableau 2 montre que l'établissement a 5 professeurs
de français qui interviennent en 3ème dont une femme.
Quant à ceux de maths ils sont au nombre de 4 tous des hommes.
Les effectifs des enseignants de ces professeurs étant
connu nous allons passer aux filles redoublantes des 3èmes au
titre de l'année 2020-2021.
Comparativement aux effectifs les volumes horaires de ces
enseignants sont moyens. En effet nous avons une moyenne de 16 heures par
semaine pour les professeurs de français et 18 heures par semaine pour
ceux de maths.
3.1.4 Les filles redoublantes des
3èmes au titre de l'année 2020-2021
Il faut préciser qu'on entend par filles redoublantes
au titre de l'année 2020-2021 l'effectif des élèves filles
proposées pour reprendre la classe au terme de l'année 2019-2020.
Comme elles doivent constituer notre échantillon il nous parut
nécessaire de les identifier.
Tableau 3 Répartition des redoublantes de
l'année 2020-2021 par classe
Niveau
|
3eA
|
3eB
|
3eC
|
3eD
|
3eE
|
3eF
|
3eG
|
3eH
|
3eI
|
3eJ
|
Total
|
Effectif
|
14
|
6
|
9
|
10
|
6
|
4
|
5
|
9
|
7
|
8
|
78
|
Source enquête terrain mars 2021
Ce tableau 3 montre que ces filles sont reparties dans 10
classes de 3ème. C'est la 3ème A qui a le
plus de redoublantes et la F qui a le moins.
Ainsi après quoi nous allons présenter ces
filles selon leurs en français, en maths et leurs bulletins tant au
premier qu'au second semestre au titre de l'année 2019-2020. Ce travail
a pour objectif de présenter les performances de ces filles en
français et maths d'une part et leurs performances globales d'autre
part.
3.2 Démarche méthodologique de la
recherche
Cette partie comprend : les techniques de collecte des
données, la recherche documentaire, l'enquête de terrain,
l'échantillonnage, la structure des questions, le module d'analyse et
les difficultés rencontrées.
3.2.1 Recherche documentaire ou recherchent des
données secondaires
Elle est l'une des techniques permettant de recueillir les
données nécessaires à la compréhension d'une
problématique donnée. Afin de mieux connaitre les facteurs
conduisant ainsi les jeunes filles d'échouer au B.E.P.C. Plusieurs
documents qui parlent de la scolarisation des jeunes filles en
général de leurs facteurs d'échecs aux examens en
particulier ont été étudié. Notre objectif est
d'éclairer d'avantage les sujets sous l'angle de la science de
l'éducation.
3.2.2 Le choix de la population cible
Nous referons à cette formule de Grawitz (1979) selon
laquelle l'objectif de la recherche consiste : « à
déterminer ce que l'on veut décrire ou mesurer à
définir ce que l'on retient, mais aussi écarter un certain nombre
de problèmes c'est-à-dire assigner les opérations sous
leur aspect pratique : déterminer ce qui est possible avec les
moyens dont il dispose, temps, ressource financières »
(Grawitz, 1979 ; 587). Nous allons d'abord déterminer la population
cible et ensuite l'échantillon.
3.2.2.1 La population cible
Pour plus d'efficacité et de précision nous
allons limiter notre champ d'étude au CEG 5 de Zinder. En effet ce
collège présente des caractéristiques et des
données qui permettent l'analyse du phénomène que nous
voulons étudier. Le champ de notre étude se limite au C.E.G 5 de
Zinder. Dans cet établissement notre population cible comprend
uniquement les élèves filles qui ont échoué au
B.E.P.C 2020. La présente recherche ne tient compte que des conditions
de l'année académique 2019-2020. Sont considérés
comme éléments de cette population des élèves
filles qui ont échoué au BEPC une fois. Ainsi dans ce
collège 180 filles ont échoué aux examens du BEPC en
2019-2020. Parmi ces dernières en effet les 102 ont été
exclus. Ainsi au bout de compte c'est le reste c'est-à-dire les 78 qui
constitueront notre échantillon. Il faut le préciser pour une
question d'exhaustivité nous interrogerons toutes les 78. Nous aurons
également des entretiens avec d'autres acteurs afin de récolter
des informations qui peuvent nous permettre de faire des analyses
objectives.
3.2.2.2 L'échantillonnage
« Il est très rare qu'on précise
étudier exhaustivement une population, c'est-à-dire interroger
tous les membres ; ce serait trop long et coûteux que c'est
pratiquement impossible » disait R. GHIGUONE et B. MATALON (1988).
L'échantillonnage est donc un processus qui consiste à
réduire la population mère de façon représentative
dans toutes ses composantes. Dans le cadre de cette étude la population
mère est l'ensemble des élèves filles qui ont
échoué au BEPC en 2019-2020. Cependant ne pouvant mettre la main
sur les filles exclus nous nous focalisé sur le reste
c'est-à-dire 78 filles.
À cela s'ajouter la sous population des enseignants.
Ces derniers sont pleinement impliqués dans la formation des
élèves. Cette sous population nous aide à infirmer ou
à confirmer l'hypothèse selon laquelle l'échec des filles
est lié à la qualité des encadrements que les
élèves ont reçu surtout en Mathématiques et en
Français. Sont concernés les enseignants qui enseignent ces deux
matières en 3ème. Ne sont pas concernés ceux
qui enseignent dans les matières non retenues dans
l'hypothèse.
3.2.3Les techniques de collecte des
données
Pour ce qui est des techniques de collecte des données,
il s'agit de l'administration directe des questionnaires élaborés
à l'intention des élèves notamment celles qui ont
échoué l'année dernière car étant en mesure
de remplir eux même les questionnaires. L'administration des guides aux
enseignants ayant tenu la 3ème. A ce niveau il faut
préciser que l'accent a été mis sur les professeurs de
Maths et du Français car étant les matières ciblées
dans notre hypothèse pour être le plus fondamentales. Ces guides
d'entretien ont été administrés de manière
directe.
3.2.4 Structures des outils d'enquêtes
Le questionnaire est l'un des outils que le chercheur
utilisé pour recueillir les opinions de l'enquêté sur un
sujet précis. Il permet de recueillir des données quantitatives
(Transformables en chiffre). Pour Grawitz (1984) : « le
questionnaire est un moyen de communication essentiel entre l'enquêteur
et l'enquêté. Il comprend une série de questions concernant
les problèmes sur lesquels on attend de l'enquêté une
information » (P. 736). Dans le cadre de ce mémoire, un seul
questionnaire a été élaboré. Il s'agit de celui
adressé aux filles. Ce dernier est composé de trois sections et
se présente comme suit :
La section I intitulé identification des
enquêtées, comporte les variables suivantes : l'âge, la
profession du père, son statut de fonctionnaire s'il l'est, la
profession de la mère, son statut de fonctionnaire si elle l'est.
La section II dénommée difficultés dans
les matières regroupe les variables comme vos performances en
français notamment en dictée et rédaction, vos
performances en mathématiques notamment en algèbre et
géométrie.
La section III intitulée les considérations
familiales comporte des variables comme l'existence de l'eau dans la maison, la
disponibilité de l'électricité dans la maison, la
disponibilité des sanitaires, la prise en charge du tenue scolaire, si
on les donnent les frais de récréation, qui les donnent les frais
de récréation, la distance qui sépare leur domicile de
l'école, qui prépare souvent le repas à la maison, qui
lave souvent vos habits, si elles ont un répétiteur à la
maison, et pendant combien de temps elles étudient la nuit à la
maison.
Et enfin la section IV intitulée considérations
psychologiques comporte les variables comme la peur des examens, la peur le
jour du BEPC et l'explication des raisons de leur échec au BEPC.
3.2.5. L'enquête du terrain ou collecte des
données primaires
Sur le terrain, les raisons ou les objectifs de ce travail ont
été expliquées non seulement au Directeur régional
de l'Enseignement Secondaire, à la Direction départementales des
Enseignements Secondaires de Zinder, au Directeur du CEG5 de Zinder, aux
encadreurs pédagogiques, aux enseignants, aux surveillants, aux membres
des associations des parents d'élèves. Bref à tous les
acteurs qui sont concernés de près ou de loin par ce sujet.
Nous avons fait cela pour deux raisons fondamentales. D'une
part on ne peut pas tomber sur quelqu'un et le bombarder des questions sans
qu'il ne sache de quoi il s'agit. Cela pourrait même être
qualifié de l'indécence ou de l'impolitesse ou de l'espionnage
dans une certaine mesure. D'autre part la compréhension
3.2.6 Techniques de dépouillement des
données
Les données ont été
intégrées dans une base des données et seront
traitées avec le logiciel SSPS.
3.2.7 Les modèles d'analyses
Elles sont autant descriptives qu'explicatives. L'analyse
descriptive permet de brosser un portrait de filles enquêtées.
L'analyse explicative quant à elle permet de prendre une décision
quant à elle la confirmation ou à la réfutation des
hypothèses de recherche.
3.2.8 Difficultés
rencontrées
Un travail de recherche ne peut se faire sans
difficultés. Les difficultés rencontrées au cours de ce
travail sont de 2 ordres : les difficultés d'ordres
théoriques et celles d'ordre pratiques.
3.2.8.1 Les difficultés d'ordre
théorique
Pour ce qui est de la première phase nous avons fait
face à un sérieux problème de documentation. En effet le
plus grand nombre de documents trouvés datent de très longtemps
et ne traitent que superficiellement des thèmes ayant trait à
l'échec des élèves en général et des filles
en particulier aux examens. Il a fallu parcourir les plus grandes
bibliothèques de Zinder pour avoir une poignée d'avantages plus
ou moins généraux qui concernent notre sujet. De plus comme la
FSE est une faculté récente à l'université nous
avons très peu de mémoire dans ce domaine. Donc nous nous sommes
rabattus sur l'internet pour avoir quelques documents qui se rapprochent de
notre thème.
3.2.8.2 Les difficultés d'ordre
pratique
Il y'a d'abord les difficultés d'ordre
méthodologique. En effet chaque débutant éprouve des
problèmes relatifs à comment faire ressortir
l'échantillonnage, Comment construire la problématique, comment
formuler les hypothèses, les variables etc. A cela il faut ajouter la
difficulté pour les élèves à bien cerner les
questionnaires compte tenu de leurs niveaux qui sont de plus en plus bas. On
peut aussi ajouter la difficulté à trouver facilement les
personnes ressource pour les différents entretiens.
Chapitre IV PROFIL DES FILLES ET RESULTATS DE L'ANNEE
SCOLAIRE 2019-2020
4.1 Résultats scolaire de l'année
d'échec
4.1.1Les notes des filles en
français
Le tableau 4 qui va suivre présentera les moyennes des
filles en français. Comme le français a un coefficient 4 celles
qui ont une se trouvant dans l'intervalle 0 à - 40 n'ont pas la moyenne
semestrielle et celles se trouvant dans l'intervalle 40 à 80 ont la
moyenne semestrielle.
Tableau 4 Répartition des filles selon leurs
notes en français
|
1er semestre
|
Pourcentage
|
2ème semestre
|
Pourcentage
|
0 à -40
|
10
|
12,82
|
17
|
21,79
|
40 à 80
|
68
|
87,18
|
61
|
78,21
|
Total
|
78
|
100
|
78
|
100
|
Source enquête terrain mars 2021
Ce tableau 4 montre que pour le 1er semestre nous
avons 68 filles qui ont leurs moyennes et 10 n'en ont pas. Au second semestre
61 ont leurs moyennes et 17 n'en ont pas. La conclusion qu'il faut tirer et que
dans l'ensemble les filles s'en sortent en français et qu'elles ont plus
travaillé au 1er semestre.
Cependant si on compare dans un premier temps les notes des
filles au premier semestre on constate une nette baisse de performance car au
lieu de 10 filles qui n'ont eu leurs moyennes nous avons 17 qui n'ont pas.
Ainsi on note une augmentation de 7 filles ce qui n'est pas négligeable.
De même de l'autre côté le nombre de celles
qui ont leurs moyennes a baissé du même nombre. Il faut souligner
que cette baisse de performance montre un relâchement des candidates
alors même que la tendance doit être élevée à
défaut d'être maintenu.
De plus les notes ont une influence sur la motivation des
élèves. En effet la motivation d'un élève à
l'école est un facteur majeur pour expliquer une réussite, un
échec ou un décrochage scolaire.
En résumé la relation qu'il y a entre notes est
échec scolaire est clair est nette c'est dire que les notes de
l'élève peuvent causer ou expliquer son échec.
4.1.2 Les note des filles en
mathématiques
Le tableau 5 qui va suivre présentera les moyennes des
filles en mathématiques. Comme cette dernière a un coefficient 3
celles qui ont une se trouvant dans l'intervalle 0 à - 30 n'ont pas la
moyenne semestrielle et celles se trouvant dans l'intervalle 30 à 60 ont
la moyenne semestrielle.
Tableau 5 Répartition des filles selon leurs
notes en maths
|
1er semestre
|
Pourcentage
|
2ème semestre
|
Pourcentage
|
0 à -30
|
72
|
92,31
|
77
|
98,72
|
30 à 60
|
6
|
7,69
|
1
|
1,28
|
Total
|
78
|
100
|
78
|
100
|
Source enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 5 montre qu'au 1er
semestre 72 filles n'ont pas leurs moyennes en mathématiques et
seulement 6 n'ont eu leurs moyennes. Il faut tout de suite faire un constat
très alarmant. En effet plus de 90% des filles sont très faibles
dans une matière au capital que les mathématiques. Pire au second
semestre ce pourcentage c'est-à-dire celles qui n'ont de moyennes est
monté à 98,72. C'est qui très mauvais signe
également.
S'agissant du second semestre 77 n'ont pas leurs moyennes et
seulement 1 en a. cela veut dire que la performance des filles s'est
complètement effondrée. C'est aussi un très mauvais
présage au semestre qui précède les examens. Or jusqu'au
dernier moment l'idéal est que les candidats maintiennent la cadence.
La conclusion majeure qu'il faut tirer est que les filles sont
très mal positionnées dans une matière clé dans la
chance d'admettre.
4.1.3 Les bulletins des filles
Il s'agit à ce niveau nous allons présenter les
bulletins de filles pour le 1er, le 2ème et la
moyenne annuelle. Ainsi on a constitué 3 catégories pour
présenter ces moyennes. Le premier intervalle comprend celles qui ont
les moyennes comprises entre 0 et - 8. Le second intervalle comprend celles qui
ont les moyennes comprises entre 8 et - 10. Et enfin la 3ème
catégorie comprend celles qui ont les moyennes comprises entre 10 et 20.
En principe celles qui sont dans la première catégorie sont
censées ne pas admettre au Brevet. Celles qui dans la seconde
catégorie sont supposées admettre au moins à l'oral.
Celles qui sont dans la dernière catégorie sont supposées
admettre à l'écrit.
Tableau 6 Répartition des filles selon leurs
moyennes générales
|
1er semestre
|
Pourcentage
|
2ème semestre
|
Pourcentage
|
Annuelle
|
Pourcentage
|
0 à - 8
|
10
|
12,82%
|
5
|
6,41%
|
7
|
8,97%
|
8 à - 10
|
17
|
21,79%
|
9
|
11,54%
|
18
|
23,08%
|
10 à 20
|
51
|
65,38%
|
64
|
82,05%
|
53
|
67,95%
|
Total
|
78
|
100
|
78
|
100
|
78
|
100
|
Source enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 6 montre qu'en majorité que
les filles travaillent dans l'ensemble. Ainsi au premier semestre 65,38% des
filles ont leurs moyennes contre 34,62%. Le constat qu'on peut faire est que
c'est un indicateur fort que dans l'ensemble elles sont très
motivées.
Au second semestre aussi 82,05% des filles ont leurs moyennes
contre seulement 17,95% qui n'en ont pas. La remarque qu'il faut de plus est
que le pourcentage des filles qui ont la moyenne à augmenter. En effet
on note que 14 filles de plus ont leurs moyennes. Cela montre encore que les
filles sont bien préparées à affronter les examens.
S'agissant de la moyenne annuelle 70,51% ont leurs moyennes
contre 29,49% qui n'en ont pas. Toujours le constat qu'il faut faire est dans
l'ensemble les filles travaillent.
La remarque générale qu'il faut est plus de 70%
des filles sont dans la probabilité d'admettre à l'écrit
au BEPC. Mieux dans le 23 qui se trouve dans la catégorie de celles qui
n'ont pas la moyenne annuelle 10 a au moins une moyenne supérieure ou
égale à 8/20. Ces filles également ont la
probabilité d'admettre à l'oral. En plus si on tient compte de
repêchage le pourcentage de celles qui peuvent admettre augmente.
4.2 Les caractéristiques
socio-démographiques des enquêtées
4.2.1 L'âge des
enquêtées
Le mode de vie dépend essentiellement de
l'activité (Montousse et Remonard, 2006). C'est pourquoi notre
présentation accorde plus d'importance à cette variable
fondamentale en science en général et en science de
l'éducation en particulier. De plus on a besoin de connaître
l'âge de l'enquêté pour mieux suivre son parcours scolaire.
Aussi à travers l'âge on peut identifier qui ont connu des
difficultés de parcours comme le redoublement. Ce dernier pouvant avoir
des effets négatifs à même de causer l'échec surtout
à l'examen qui l'objet même de notre étude. Aussi
l'âge est un indicateur qui peut troubler la vie de la fille dans son
parcours, le cas par exemple de la puberté.
Figure 1 Répartition des filles selon
l'âge
Source enquête terrain mars 2021
Ainsi il ressort de ce graphique 1 que la majorité des
élèves filles enquêtées ont 17 ans soit 38 et 48,7%.
Puis viennent celles qui ont 16 ans avec un nombre de 17 et un taux de 21,8%.
Ensuite viennent les élèves qui ont 18 ans soit 20,5% avec un
nombre de 16. Puis viennent celles qui ont 19 ans et plus avec un nombre de 4
soit 5,1%. Enfin viennent celles qui ont 15 ans qui sont au nombre de 3 soit
3,8%. Il faut en effet souligner l'âge est élément
fondamental dans l'évolution de l'homme en général et en
particulier pour l'enfant. Aussi nous voulons particulièrement insister
sur le fait que 48,7% des filles sont dans l'âge normal de scolarisation
c'est-à-dire 17 ans.
En effet au Niger l'âge normal d'inscription selon la
législation en vigueur est de 7 ans. Ainsi dans ce cas la
majorité des filles se sont présentées pour la
première fois au BEPC. Cela peut expliquer leurs échecs car une
première fois n'est jamais facile.
De plus cet âge coïncide avec la puberté
qui est aussi une période très difficile pour la fille car c'est
la période de l'insouciance comme on dit.
4.2.2 Présentation des
enquêtées selon la profession de leurs
pères
IL faut préciser d'entrer de jeu que les charges
familiales reposent dans nos sociétés sur le père. C'est
dire que ce dernier joue un rôle prépondérant dans la
réussite ou l'échec de l'enfant. Ainsi d'après les
psychologues la fonction paternelle se manifeste dans cinq secteurs
précis : la protection, l'éduction, l'initiation, la
séparation et la filiation. (Yvon Dallaire, Psychologue Québec,
Canada).
Tableau 7 Répartition des filles selon la
profession du père
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
|
|
Agriculteur
|
10
|
12,8
|
Commerçant
|
24
|
30,8
|
|
Artisan
|
1
|
1,3
|
|
Fonctionnaire
|
16
|
20,5
|
|
Autre
|
27
|
34,6
|
|
Total
|
78
|
100,0
|
|
Source enquête terrain mars 2021
Ce tableau 7 présente les enquêtées selon
la profession de leurs pères. Il Ainsi la majorité des
pères des enquêtées sont classés dans la
catégorie autre soit 34,6%. Ensuite viennent les commerçants avec
30,8%. Ensuite viennent les fonctionnaires avec 20,5%. Puis on note les
agriculteurs avec 12,8%. Et enfin viennent les artisans avec 1,3%.
Il faut en effetsavoir qu'il existe un lien fort entre la
profession du père est la réussite ou l'échec de l'enfant.
En effet le père a un double rôle, en même temps il est le
pilier de la famille mais aussi celui qui veille à éduquer
l'enfant.
Ce qu'il faut tout de suite remarquer c'est le fait que la
majorité des filles interrogées ont un père
commerçant. Cette dernière fonction est très floue et
présente de disparité.
En effet parmi ceux qui se disent commerçant beaucoup
n'arrivent pas à s'en sortir. De plus la plupart d'entre eux ne suivent
pas la scolarité de leurs enfants. Pour eux le suivi rime avec aide
financière. C'est pourquoi il n'est pas étonnant que les enfants
de cette catégorie de parents échouent aux examens malgré
qu'elles aient des bonnes notes.
Par ailleurs un pourcentage aussi important des filles a des
pères qui sont autre comme fonction. Il faut le dire clairement que rien
ne prouve que ces parents ont les moyens de suivre les études de leurs
enfants.
En somme nous constatons la profession du père joue
beaucoup dans la réussite ou l'échec de l'enfant.
4.2.3 Répartition des enquêtées
selon qu'elles ont un père fonctionnaire
Comme souligne ci-haut le père joue un rôle
central dans vie et l'évolution d'un enfant. Cette importance est accrue
surtout s'il s'agit d'une fille car cette dernière mérite une
attention particulière à tout point de vue. En effet la fille
demande contrairement au garçon demande beaucoup de suivi. Ainsi nous
avons voulu vérifier ce paramètre car il peut influencer
l'évolution scolaire de la fille et cela de manière positif ou
négatif. Pour un père fonctionnaire présente deux
avantages majeurs. D'une part un père travailleur peut bien assurer la
subsistance de sa famille. Et d'autre un père intellectuel va
inéluctablement suivre le parcours académique de son enfant.
Mieux si le père est enseignant nous pensons qu'il va non seulement
encadrer son enfant et le suivre.
Tableau 8 Répartition des filles selon que
le père soit fonctionnaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Enseignant
|
8
|
50
|
Administrateur
|
4
|
25
|
Armée
|
2
|
12,5
|
Autre
|
2
|
12,5
|
Total
|
16
|
100
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 8 nous montre que d'abord sur 78
filles interrogées seulement 16 filles ont un père fonctionnaire.
Maintenant parmi ces 16 seulement 8 ont affirmé avoir un père
enseignant soit 50% de l'effectif. Puis viennent les filles dont les
pères administrateurs soit 4 filles et 25% de l'effectif. Par ailleurs 2
filles sur 16 disent avoir un père exerçant dans L'armée
soit 12,5%. Il faut préciser à ce niveau que ce secteur englobe
l'ensemble des forces de défense et sécurité à
savoir les militaires d'abord, les policiers, les gardes, les gendarmes, les
douanes, les eaux et forêts. Enfin 2 filles aussi ont un père qui
concerne la rubrique autre soit 12,5 également.À la vue de ce
pourcentage nous voulons insister qu'un groupe non négligeable des
filles ont des parents fonctionnaires.
En effet normalement quand un élève a un parent
fonctionnaire, il a une forte probabilité de réussir à son
examen. Le père fonctionnaire est lui-même le fruit de
l'école donc il connait mieux que quiconque l'importance de la
réussite scolaire. Le rôle du parent fonctionnaire se
répercute en termes de suivi permanente et continu. De plus la
moitié des parents sont de profession enseignant c'est qui est une fois
de plus une chance supplémentaire pour ces filles de réussir
à leurs examens.
4.2.4 Présentation selon la profession de
leurs mères
Ainsi nous voulons connaitre cette profession pour vraiment
montrer la place centrale que joue dans l'éducation des enfants surtout
celle des filles. Aussi en lien avec notre thème nous pensons cette
dernière a un rôle majeur a assumé dans la réussite
et surtout l'échec à l'école en général et
au BEPC en particulier. En effet la mère est plus proche de sa fille que
n'importe quelle personne
Figure 2 Répartitions des
enquêtées selon la profession de la mère
Source : enquête terrain mars 2021
Ce graphique 2 nous présente la profession des
mères des enquêtées. Ainsi la lecture du graphique montre
que 52,6% des filles soit 41 ont une profession qui indique autre. A ce niveau
cette rubrique indique tout simplement les autres professions qui ne sont
précisément indiquées dans le questionnaire. Ensuite nous
avons 19,2% des filles soit 15 ont des mères qui sont fonctionnaires.
Par fonctionnaire on entend le travail à la fonction publique. Ensuite
viennent celles qui ont des mères commerçantes soit 16,7% et un
nombre de 15 filles. Ce sont des mères qui font des activités
lucratives. Puis nous avons celles qui ont des mères artisanes soit 5
filles et 6,4%. Et enfin en dernière position viennent les mères
qui la fonction d'agricultrice soit 5,1% et un nombre de 4.
4.2.5 Répartition des enquêtées
selon qu'elles ont une mère fonctionnaire
Comme Pour les pères nous avons aussi cherché
à connaitre le nombre des filles ayant une mère fonctionnaire. En
lien avec notre thème il nous parait très important de savoir
dans quel domaine la mère exerce sa fonction. Nous voulons savoir si
cette mère est enseignante. En effet la mère enseignante est une
très grande chance pour la fille. Si la mère est enseignante elle
va non seulement encadrer sa fille et suivre ses études. En plus elle va
encourager sa fille à réussir. Cela veut dire que si la
mère est enseignante elle peut réduire l'échec des filles
au BEPC.
Tableau 9 Répartition des filles selon que la
mère est fonctionnaire
Fonction des mères
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Enseignante
|
10
|
71,4
|
Administratrice
|
1
|
7,1
|
Armée
|
1
|
7,1
|
Autre
|
2
|
14, 3
|
Total
|
14
|
100
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 9 montre que nous avons au totale 14
mères fonctionnaires. Parmi cela 71,4% sont des enseignantes. Ensuite
7,1% sont dans l'administration. 7,1% aussi évolue dans le corps
habillé c'est-à-dire l'armée. Et enfin 14,3% évolue
dans autre. Nous voulons d'abord insister sur le fait que plus de la
moitié des mères sont fonctionnaires. Normalement une mère
instruite et de plus enseignante doit aider son enfant. Cette aide consiste
à apprendre par exemple à lire un texte ou résoudre un
problème. Seulement le fait d'être enseignante ne suffit pas car
il faut aussi avoir un niveau supérieur ou égal à
l'enseignant de l'enfant. Or peut-être parmi ces enseignantes une bonne
partie est du primaire alors que l'enfant est au secondaire. En somme le lien
qu'il faut faire avec l'échec est que pratiquement les mères
fonctionnaires ne s'investissent pas comme il se doit dans la réussite
de leurs enfants. Enfin de manière générale la femme
nigérienne qu'elle soit fonctionnaire ou non à l'obligation de se
concentrer plus sur son foyer que l'enfant.
Chapitre V ECHEC SCOLAIRE ET DIFFICULTES DANS
LESMATIERES
5.1 Difficultés dans les
matières
Nous avions dans une première hypothèse
supposée que les difficultés dans les matières pouvaient
expliquer l'échec des filles au BEPC. Il s'agit principalement pour de
deux matières fondamentales à savoir le français et les
Mathématiques.
5.1.1 Difficultés en
Français
Le français est une matière très
importante dans l'apprentissage. Il permet non seulement d'avoir des
connaissances et aide également à comprendre les autres
matières. Pour mesurer les difficultés en français nous
avons choisi la dictée et la rédaction. Ainsi nous allons d'abord
voir les performances en dictée puis en rédaction.
5.1.1.1 Performances en
dictée
En français la dictée est cette discipline qui
est en deux parties. La première porte sur la dictée proprement
dite où dont on évalue la capacité de
l'élève à commettre le moins des fautes voire aucune. Dans
la deuxième il s'agit des questions. Ces questions sont
généralement subdiviséeselles-mêmes en trois
parties : la compréhension du texte, le vocabulaire et la
connaissance et maniement de la langue.
Figure 3 Répartition des filles selon leurs
performances en dictée
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du figure 3 nous montre que 33 filles
répondent que leurs performances sont bien en dictée. Aussi 22
répondent être assez bien en dictée. Celles qui affirment
être passable sont au nombre de 17. Et enfin 6 seulement sont bien en
dictée. Après quoi nous allons passer aux performances en
rédaction. Cependant cela est exclusivement du jugement de l'enfant
lui-même. Or de façon générale personne ne veut
étaler ses défauts. C'est pourquoi on doit faire une comparaison
avec leurs notes. Ainsi si nous nous referons aux données du tableau
4 : répartition des filles selon leurs notes en français
plus de 80% des filles ont leurs moyennes en français. Mais c'est sur si
on désagrège les élèves sont faibles en
dictée-questions. La conclusion qu'il faut tirer ce sont leurs
performances en dictée sont bonnes.
5.1.1.2 Performances en
rédaction
Après avoir demandé les performances en
dictée nous avons jugé utile de savoir aussi les performances des
filles en rédaction. Mais avant de livrer ses performances nous allons
un peu rappeler qu'est que la rédaction ? Cette dernière est
une discipline qui permet de mesurer la capacité des
élèves à rédiger un texte, à résonner
ou à analyser. Elle permet aussi aux élèves d'utiliser de
manière correcte le vocabulaire. Elle permet aussi aux
élèves de construire des phrases courtes et logiques. Elle les
permet de regrouper leurs idées en paragraphes cohérents et les
relier par des connecteurs logiques.
Tableau 10 Répartition des filles selon leurs
performances en rédaction
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
|
Très bien
|
3
|
3,8
|
Bien
|
30
|
38,5
|
Assez bien
|
23
|
29,5
|
Passable
|
15
|
19,2
|
|
|
Faible
|
7
|
9,0
|
|
Total
|
78
|
100,0
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 10 nous montre que la majorité
des filles c'est-à-dire 38,5% sont bien en rédaction. Puis
viennent celles qui sont assez-bien dans cette discipline. 19,2% des filles
ensuite passable en rédaction. Et enfin 9% disent qu'elles sont faibles
en rédaction.La aussi c'est le point de vue des filles qu'on ne doit
prendre comme crédible. Cependant toujours si on se réfère
aux données du tableau 4 elles semblent avoir raison.
5.1.2 Difficultés en
mathématiques
Les mathématiques sont vraiment utiles et
significatives dans notre vie quotidienne : elles sont fondamentales pour
le développement intellectuel des enfants. En effet elles les aident
à être logiques, à raisonner de manière
soignée et à se préparer à la pensée,
à la critique et à l'abstraction. Pour mesurer ces
difficultés nous avons demandé aux filles leurs performances en
algèbre et en géométrie
5.1.2.1 Performances en
algèbre
L'enseignement des mathématiques au collège est
basé sur l'algèbre et la géométrie.
L'algèbre est en effet une branche des mathématiques qui permet
d'exprimer des propriétés des opérations et le traitement
des équations et aboutit à l'étude des structures
algébriques. Cette partie compte pour la moitié du coefficient.
Nous avons voulu savoir les performances des filles en algèbre parce que
nous pensons qu'elle va nous permettre de mesurer leurs niveaux en science.
Tableau 11 Répartition des filles selon leurs
performances en algèbre
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
|
Très bien
|
6
|
7,7
|
Bien
|
10
|
12,8
|
Assez bien
|
18
|
23,1
|
Passable
|
33
|
42,3
|
Faible
|
11
|
14,1
|
Total
|
78
|
100,0
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 11 nous montre que la majorité
des filles interrogées affirment qu'elles sont passables en maths soit
42,3%. Puis viennent celles qui disent être assez-bien avec 23,1%. Les
filles qui disent qu'elles sont faibles en maths avec 14,1%. Cette
catégorie est suivie par celles qui des performances bien avec 12,8%. Et
enfin celles dont les performances sont très bien soit 7,7%. Cependant
si on compare avec les données du tableau 5 : répartition
des filles selon leurs notes en mathématiques cela ne se confirme pas.
En effet au premier tout comme au second semestre plus de 90% des filles n'ont
pas de moyennes en mathématiques.
5.1.2.2Performances en
géométrie
La géométrie est la seconde partie très
importante des mathématiques. Elle est en effet la branche des
mathématiques qui étudie les figures. Elle permet de
s'élever du domaine du concret à l'abstraction. Nous avons
demandé aux filles leurs performances dans cette branche car nous
pensons que les réponses peuvent être très utiles.
Figure 4 Répartition des filles selon leurs
performances en géométrie
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 4 montre que les filles dans leur
majorité sont passables en géométrie soit 30,8%. Ensuite
une bonne partie dite qu'elles sont assez-bien en géométrie soit
29,5%. Une autre partie qui n'est pas de moindre dit être bien soit
17,9%. Puis viennent qui disent être faible en géométrie
qui représente 12,8%. Et enfin une très faible proportion dit
être très bien en géométrie soit 9%. A ce niveau
aussi c'est le même constat qu'en algèbre mais la comparaison
entre le tableau 12 et la figure 4 que les filles sont plus performantes en
géométrie qu'en algèbre. Seulement en évaluation
des mathématiques l'algèbre a plus des points que la
géométrie
Chapitre VI ECHEC SCOLAIRE ET CONSIDERATIONS FAMILIALES
ET PSYCHOLOGIQUES
6.1 Considérations familiales
Par cette hypothèse nous avons voulu savoir sur les
conditions familiales pouvaient avoir un impact sur l'échec des filles
au BEPC. Pour se faire nous avons posé les questions suivantes afin de
la confirmer ou l'infirmer. Il s'agit d'abord des disponibilités dans la
maison de l'eau potable, du courant électrique et des sanitaires.
Ensuite on a demandé les personnes qui prennent en charge leurs tenues
scolaires et les frais de récréation. Maintenant on a voulu
savoir en plus qui leur donne ces frais de récréation. On a voulu
aussi savoir la distance de leur maison et l'école. Ensuite on a
demandé qui prépare à la maison et qui lave leurs habits.
On a voulu aussi savoir s'elles ont un répétiteur à la
maison. Et enfin on a voulu savoir la durée de leurs études la
nuit à la maison. Nous allons ainsi analyser un à un ces points.
Nous allons donc passer à l'analyse du premier point la
disponibilité de l'eau.
6.1.1 La disponibilité de l'eau potable dans la
maison
Au même titre que l'air, l'eau est un
élément vital à la vie. En effet aucune vie humaine n'est
possible sans cette denrée. La question est aussi percutante à
Zinder qui est une région confrontée aux problèmes d'eau
surtout en période des fortes chaleurs. Ainsi nous avons
vouluétudier la disponibilité de l'eau courante dans les maisons
des filles car le manque de ce produit pouvait impacter négativement le
sursis scolaire des élèves en général et en
particulier pour les filles.
Tableau 12 Répartition des filles selon que la
maison a de l'eau potable
Disponibilité en eau
|
Moyenne Générale
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
1
|
12
|
23
|
36
|
Oui
|
6
|
6
|
30
|
42
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
|
|
|
|
|
La lecture de ce tableau 12 montre que les filles qui les
moyennes comprises entre zéro à moins 8 seulement une fille a dit
non à la disponibilité de l'eau et 6 ont dit oui. Parmi la
seconde catégorie c'est celles qui sont censées admettre à
l'oral 12 ont non et 6 oui. Et enfin dans la dernière catégorie
c'est-à-dire celles qui sont supposées admettre à
l'écrit 30 ont oui et 23 non.
La conclusion qu'il faut tirée par rapport à ces
données c'est que la disponibilité de l'eau dans la maison
n'explique pas l'échec des filles au BEPC. En effet normalement au
niveau de la catégorie qui doit échouer on doit avoir plus des
filles où la maison n'a pas de l'eau. Or dans la catégorie de
celles qui doivent admettre à l'écrit nous avons plus de la
moitié qui n'ont de l'eau chez elles.
6.1.2 La disponibilité de
l'électricité dans la maison
De plus en plus le progrès économique a
amélioré la vie des hommes. Parmi ces progrès majeurs on
peut souligner la découverte de l'énergie électrique. En
effet c'est Thomas Edison (1800) qui lui-même se basant sur la loi de
Coulomb (1785) qui a inventé la première pile électrique
(1847) qui a permis d'éclaire usines et foyer. Depuis lors ce produit
est devenu plus que vital. En effet nous avons voulu savoir l'existence de ce
produit dans la maison car nous pensons que cela pouvait un indicateur pour
mesure les facteurs d'échec des filles au BEPC.
Figure 5 : Répartition des filles selon
qu'elles ont de l'électricité à la maison
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure5nous montre que parmi les filles qui
ont les moyennes comprises entre
Zéro et moins huit seulement 7 ont dit oui et 0 qui ont
dit non. Cela veut dire que l'électricité n'est pas à la
base de la moyenne de ces filles. Parmi celles qui sont supposées
admettre à l'oral 11 ont dit oui et 7 non. Pour celles qui sont
supposées admettre à l'écrit 36 ont oui et 17 non.
Ainsi la conclusion qu'on peut tirer à ce niveau aussi
la disponibilité en électricité explique plutôt la
réussite des filles que l'échec des filles. En effet celles qui
doivent normalement admettre soit à l'oral ou à l'écrit la
proportion de celles qui n'ont d'électricité chez elle est
faible.
6.1.3 L'existence des sanitaires dans la
maison
La disponibilité des douches dans la maison permet
d'éviter en effet la défécation à l'air. Le fait
d'avoir ce dispositif dans la maison est non seulement lié à la
mentalité mais surtout au niveau de vie. Il très rare de trouver
des sanitaires dans les maisons des ménages vulnérables. De plus
l'importance de ce dispositif est aussi recommandée par des institutions
internationales qui défendent le droit de l'enfant et de la femme comme
l'UNICEF. Nous avons voulu vérifier cet indicateur parce que nous
pensons que ce dernier peut favoriser l'échec aux examens.
Tableau 13 Répartition des filles selon que la
maison a des sanitaires
|
Moyenne Générale
|
Sanitaires
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
1
|
7
|
23
|
31
|
Oui
|
6
|
11
|
30
|
47
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
|
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 13 indique que parmi les filles de la
première catégorie seulement une fille a dit qu'elle n'a pas des
sanitaires chez elle et 6 ont dit qu'elles ont des douches. Parmi celles de la
deuxième catégorie 11 ont dit oui et 7 non. En fin parmi la
dernière catégorie 30 ont dit oui et 23 non.
En effet il faut savoir qu'il existe un lien entre la
scolarité et les sanitaires. Ainsi le manque des sanitaires peut
impacter positivement ou négativement la réussite ou
l'échec de l'élève.
La conclusion qu'on peut tirer par rapport à ce tableau
13 est que le fait d'avoir les sanitaires ne peut être un facteur
d'échec au BEPC d'autant que dans la proportion de celles qui doivent
échouer le problème des sanitaires ne pas marquer.
6.1.4 La tenue scolaire
La tenue scolaire est de plus en plus obligatoire dans
beaucoup des pays. En effet l'uniforme scolaire renferme beaucoup des vertus
dont entre autres un outil pédagogique essentiel, un moyen de
créer une atmosphère scolaire etc. mais en réalité
elle est instituée pour effacer les différences sociales. En
effet au sein de la jeunesse qui est très fougueuse la tenue scolaire
est souvent source de comparaison et de jalousie. Ainsi grâce au port de
l'uniforme scolaire on peut gommer les inégalités sociales et
rapprocher les jeunes entre eux. Cependant malgré sa vertu elle demeure
un coût supplémentaire pour les parents. Nous avons voulu aussi
savoir qui assure la tenue scolaire des filles car nous pensons qu'elle peut
être un élément qui est à la base de l'échec
scolaire
Figure 6 Répartition des filles selon la
prise en charge de la tenue scolaire
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 6 montre que celles qui sont
censées admettre à l'écrit disent en majorité se
sont leurs pères qui assurent la tenue scolaire soit 31 puis 17 disent
la maman et 5 disent autre. Ensuite pour celles qui sont supposées
admettre à l'oral 9 disent le papa 8 la maman et une qui dit autre.
Enfin pour celles qui sont supposées échouer 5 disent le papa et
4 la maman.
Ainsi la conclusion qu'on tirée est que la prise en
charge de la tenue n'a pas d'impact sur l'échec car celles qui doivent
admettre ont leurs tenues.
6.1.5 Frais de
récréation
La récréation est le moment où les
enfants et les professeurs prennent une pose. Ce moment de pose est
observé tant au primaire qu'au collège, seulement c'est la
durée qui les différenciés. En effet c'est une tradition
qui ne dit pas son nom le fait de donner les frais de récréation
à ses enfants. Il faut aussi préciser que ces frais sont une
charge supplémentaire pour les parents. Ainsi plus on a d'enfant plus
les charges sont lourdes. Cependant le fait d'avoir les frais de
récréation est une source de motivation pour les
élèves surtout pour les filles qui semblent être
très fragiles. C'est pourquoi nous avons voulu savoir est ce que ces
frais sont assurés par les parents.
Tableau 14 Répartition des filles selon
qu'elles reçoivent de frais de
récréation
Frais de récréation
|
Moyenne générale
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
|
1
|
3
|
4
|
Oui
|
7
|
17
|
50
|
74
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 14 que les filles disent en
majorité qu'on les donne de frais de récréation. Ainsi
parmi celles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit
seulement 7 disent qu'on les donne des frais de récréation. Parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 17 disent oui et
une non. Et enfin parmi celles qui ont la moyenne 50 disent oui et 3 non.
Ainsi nous constatons clairement que celles qui sont
supposées admettre à l'écrit et à l'oral ont de
frais de récréation et que très peu parmi qui doivent
échouer.
En conclusion le frais de récréation ne peut
expliquer l'échec des filles au BEPC.
6.1.6 Prise en charge des frais de
récréation
Nous avons souligné plus haut que les frais de
récréation sont devenus un droit de fait pour les enfants.
Cependant il nous a paru nécessaire de savoir qui prend en charge ces
frais. Cela va aussi nous permettre de voir son impact sur l'échec des
filles au BEPC.
Figure 7 Répartition des filles selon la prise
en charge de frais de récréation
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de cette figure 7 montre que parmi celles qui sont
supposées admettre à l'écrit 32 disent que c'est le papa
qui prend en charge les frais de récréation, 14 que c'est la
maman et 7 autre. Pour celles qui devaient admettre à l'oral 10 disent
le papa, 7 la maman et une autre. Et enfin celles qui sont censés ne pas
admettre 4 le papa et 3 la maman.
La conclusion qu'il tiré est que du moment la prise en
charge est faible chez celles qui devaient échouer on peut dire cela
n'est pas un facteur d'échec.
6.1.7 La distance de la maison par rapport à
l'école
La distance entre l'école et la maison de
l'élève peut influencer le parcours de ce dernier. En effet si la
maison est loin de l'école il ya plusieurs risques. L'enfant peut par
exemple être en retard à l'école ou son déplacement
devient une charge supplémentaire pour ces parents. C'est pourquoi nous
avons voulu étudier ce paramètre parce que nous pensons que c'est
en lien avec notre thème.
Tableau 15 Répartition des filles selon la
distance de la maison par rapport à l'école
Distance
|
Moyenne générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
0
|
|
3
|
5
|
8
|
1 KM
|
2
|
5
|
6
|
13
|
2 KM
|
2
|
4
|
10
|
16
|
3 KM
|
3
|
4
|
17
|
24
|
4 KM et plus
|
|
2
|
15
|
17
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau15 montre que parmi celles qui ont la
moyenne comprise entre dix et vingt, 15 filles parcourent plus de 4 km, 17
parcourent 3 km, 10 2 km 6 1 km et 5 moins de 1 km.
Celles qui ont la moyenne entre huit et moins dix 2 font une
distance de 4 km et plus, 4 font 3 km, 4 2km, 5 1km et 3 moins de 1km. Enfin
celles qui ont la moyenne entre zéro et moins huit, 3 font 3 km, 2 2km
et 2 1km.
Ainsi il apparait clairement que la distance n'a pas une
influence sur la moyenne car celles qui ont les meilleures notes parcourent
plus de km. Du coup on ne peut pas dire que la distance est un facteur
explicatif de l'échec.
6.1.8 La préparation du repas à la
maison
Dans notre culture c'est à la femme qu'il revient de
préparer le repas. Ainsi cette dernière pour préparer
leurs filles à leurs tâches futures les initient à cette
tâche. En effet cette activité ménagère peut prendre
un temps élevé. Cette activité peut entravée le
parcours scolaire des filles surtout si elle coïncide avec les heures des
cours. C'est pourquoi nous avons jugé utile d'étudier aussi ce
point.
Figure 8 Répartition des filles selon qu'elles
préparent souvent le repas
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 8 montre que parmi celles qui ont la
moyenne de dix à vingt celles qui disent que c'est la maman qui
prépare sont au nombre de 26, celles qui disent elles même sont au
nombre de 18, celles qui disent que c'est la soeur sont au nombre de 8 et une
seule dit que c'est la bonne. Parmi celles qui ont la moyenne de huit à
moins dix celles qui disent que c'est la maman sont au nombre de 8 et celles
qui disent que c'est elles même sont au nombre de 6 et celles qui disent
que c'est la soeur sont au nombre de 4. Enfin parmi celles qui ont la moyenne
entre zéro à moins huit celles qui disent que c'est la maman sont
au nombre de 5, une dit que c'est elle-même et une dit que c'est la
bonne.
En conclusion nous constatons que le fait de préparer
le repas n'a pas d'impact sur la moyenne et du coup sur l'échec des
filles au BEPC car ce sont en majorité les mères qui
préparent ou que les filles qui préparent ont des moyennes qui
montrent qu'elles sont supposées admettre à l'écrit ou
à l'oral.
6.1.9 La lessive à la maison
La lessive est aussi une tâche ménagère
incontournable. En effet les habits sont lavés soit par jour semaine
etc. Mais ici en lien avec notre sujet nous voulons savoir qui lave les habits
de la fille en général et principalement les tenues scolaires.
Tableau 16 Répartition des filles selon
qu'elles lavent souvent leurs habits
Lessive
|
Moyenne générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
La bonne
|
|
|
5
|
5
|
Maman
|
1
|
1
|
|
2
|
Moi
|
6
|
17
|
47
|
70
|
Soeurs
|
|
|
1
|
1
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 16 montre que le fait les filles font
elles mêmelavent leurs habits n'a pas de conséquence sur leur
moyenne. En effet parmi elles 47 ont la moyenne comprise entre dix à
vingt, 17 entre huit à moins dix et 6 de zéro à moins
huit.En conclusion nous constatons que le fait de faire leur lessive ne peut
empêcher les filles d'avoir le BEPC.
6.1.10 Avoir un répétiteur à la
maison
Il est aujourd'hui indéniable de laisser son enfant
sans répétiteur si on a les moyens. En effet ces cours ont pour
objectif d'assurer un suivi rapproché à l'enfant pour qu'il
comprenne bien les cours surtout que nous savons que les classes sont
pléthoriques car l'Etat du Niger est pauvre. Ces cours concernent toutes
les matières mais les parents mettent l'accent sur le français et
les matières scientifiques notamment les mathématiques et la
physique-chimie. Nous avons voulu savoir ce point car nous pensons que c'est un
élément essentiel pour éviter ou réduire les
échecs aux examens.
Tableau 17 Répartition des filles selon
qu'elles ont un répétiteur
Répétiteur
|
Moyenne Générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
NON
|
4
|
16
|
40
|
60
|
OUI
|
3
|
2
|
13
|
18
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
|
|
|
|
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 17 montre que parmi celles qui sont de
l'intervalle 1 c'est-à-dire celles qui sont supposées ne pas
admettre 4 filles ont non et 3 oui. Parmi celles de la catégorie 2
c'est-à-dire celles qui ont la moyenne comprise entre huit à
moins dix, 16 filles ont dit non et 2 oui. Enfin parmi la catégorie
trois 40 filles ont dit non et 13 oui.
Ainsi partant de cette lecture on peut dire que le fait de ne
pas avoir de répétiteur n'influence pas la moyenne
générale car celles qui ont la moyenne entre dix et vingt c'est
à dire celles qui sont supposées admettre à l'écrit
40 ont dit n'avoir pas de répétiteur. De plus parmi celles qui
sont considérées admettre à l'oral 10 ont dit n'avoir
aussi un répétiteur. Enfin parmi celles qui sont supposées
ne pas admettre seulement 4 filles ont dit non. C'est pourquoi on peut dire que
ce facteur peut expliquer l'échec des filles au BEPC.
6.1.11 Durée d'étude nocturne à
la maison
D'une manière générale les
élèves doivent réviser la nuit dans une durée
raisonnable. Ces études de nuit ont pour objectif d'amener
l'élève non seulement à capitaliser les activités
faites la journée mais aussi de les préparer aux éventuels
contrôles surpris. Nous avons voulu savoir spécifiquement pour les
filles car ces dernières passent le plus clair de leurs à faire
de futilités la nuit genre causerie entre copain copine ou autre.
Tableau 18 Répartition des filles selon les
heures d'étude de nuit
Etude de nuit
|
Moyenne générale
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
30 MINUTES
|
|
1
|
2
|
3
|
1 Heure
|
|
9
|
6
|
15
|
1 HEURE 30
|
4
|
2
|
15
|
21
|
2 HEURE
|
2
|
5
|
18
|
25
|
PLUS DE 2 H
|
1
|
1
|
12
|
14
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 18 montre que parmi celles qui ont la
moyenne comprise entre zéro et moins huit les filles qui consacrent 1
heure 30 minutes aux études à la maison sont 4, 2 font 2 heures
et une plus de 2 heures.
Parmi celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins
dix, 9 filles font 1 heure, 5 font 2 heures, 2 font 1heure 30, un fait plus de
2 heures et une 30 minutes.
Parmi celles qui sont de l'intervalle dix à vingt, 18
filles font 2 heures, 15 font 1heure 30, 12 font plus de 2 heures, 6 font 1
heure et une fille fait 30 minutes.
L'analyse nous montre que se font celles qui sont
supposée admettre à l'écrit ou à l'oral qui
consacrent beaucoup et celles qui sont censés ne pas admettre consacrent
peu.
Ainsi la conclusion qu'on tirer est que les études de
nuit ont influencé positivement la moyenne générale.
En conclusion on peut dire cette variable peutêtre un
facteur d'échec des filles au BEPC.
6.2 Considérations
psychologiques
On entend par considérations psychologiques tous les
facteurs émotionnels qui favorisent l'échec aux examens d'une
manière générale au BEPC en particulier. C'est aussi la
preuve qu'un examen n'est pas une chose facile car même les intelligents
craignent d'échouer. Seulement il des degrés dans
l'appréhension de l'échec. Certains sont paralysés par la
peur de rater son examen alors que d'autres y trouvent une certaine motivation
pour réussir. C'est pourquoi nous avons voulu savoir si les filles comme
tout être humain craint les examens. Mieux on a voulu également
savoir si elles ont eu peur le jour du BEPC. Et enfin ont les a demandés
dans une question ouverte les raisons de leur échec au BEPC.
6.2.1 La peur des examens
La peur fait partie des émotions. Elle est naturelle et
utile pour nous avertir d'un danger et nous protéger. De plus l'un des
plus grands obstacles au succès est la peur de ne pas admettre. Les
élèves craignent en général d'échouer. En
effet l'échec est pour eux et leurs parents comme un sentiment de perte.
En échouant l'enfant pense que tous les efforts qu'il a fournis n'ont
servi à rien. L'enfant se sent culpabilisé alors qu'il s'agissait
tout simplement pour lui de vaincre sa peur est avoir son parchemin. C'est
pourquoi nous avons voulu savoir si oui ou non les filles craignent les examens
en général. Cela nous permettra peut-être de comprendre le
pourquoi de leur échec au BEPC.
Figure 9 Répartition des filles selon qu'elles
ont peur des examens
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 9 que parmi celles qui ont la moyenne
comprise entre zéro et moins huit seulement 4 filles qui craignent les
examens et 3 n'ont pas peur. Au niveau de celles qui ont la moyenne comprise
entre huit et moins dix, 11filles ont peur et 7 n'ont pas peur. Enfin parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 27 filles ont peur et 26
n'ont pas peur.
Ainsi on constate que celles qui sont supposées
admettre à l'écrit et à l'oral ont en majorité peur
des examens et parmi celles qui sont censés échouer seulement 4
ont affirmé avoir peur.
La conclusion qu'on peut tirer est que la peur est un facteur
d'échec car celles qui sont censés admettrecraignent les examens.
6.2.2 La peur le jour du BEPC
L'examen dont nous avons voulu savoir les causes
d'échecs des filles est le BEPC. Il s'agit du diplôme qui boucle
le cycle du secondaire premier degré. Le jour de cet examen est connu
d'avance par les candidats et ces derniers font le décompte et ils
attendent anxieusement le jour ·J·. Cette journée est
spéciale et beaucoup des candidats en général et en
particulier les filles ont peur. C'est ce que nous avons voulu savoir afin de
mieux justifier nos hypothèses.
Tableau 19 Répartition des filles qu'elles ont
peur le jour du BEPC
Peur le jourMoyenne générale Du
BEPC0 à - 88 à - 1010 à 20TotalNON
392739
OUI
492639
Total
7185378
|
Source : enquête terrain 2021
La lecture de ce tableau 19 montre que parmi les filles qui
ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit, 4 filles ont peur le
jour de l'examen et 3 non pas peur. Parmi celles qui ont la moyenne comprise
entre huit et moins dix, 9 filles ont peur et 9 n'ont pas peur. Enfin parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 26 filles ont dit oui et
27 non.
On constate que ce sont celles qui sont supposées
admettre à l'écrit et à l'oral n'ont pas peur le jour de
l'examen et celles qui sont supposées ne pas admettre n'ont pas aussi
assez peur.
Ainsi on peut dire que la peur le jour de l'examen ne peut
être un facteur d'échec au BEPC car les filles n'ont pas en
majorité peur le jour de l'examen.
6.2.3 L'explication de l'échec au
BEPC
Comme on a coutume de dire il est difficile d'expliquer un
échec tellement qu'on déploie des efforts pour chercher la chose.
Quoi qu'il en soit dans une démarche scientifique il y a toujours des
causes pour expliquer un phénomène. C'est d'ailleurs ce qui a
été à la base des progrès scientifiques et
techniques depuis la Révolution française de 1789. C'est
pourquoi il nous a paru impérieux de connaitre les réactions des
concernées c'est-à-dire les filles pour d'avantage cerner cet
échec.
Figure 10 Répartition des filles selon les
explications d'échec des filles au BEPC
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 11 montre que la majorité des
filles expliquent leur échec par la malchance soit 37,2%. Ensuite
viennent celles qui le justifient par la faiblesse dans les matières
scientifiques soit 20,5%. Les filles qui disent que leur échec est
lié à la volonté divine (destin) sont au pourcentage de
10,3%. Celles qui l'expliquent par la peur aux examens la mauvaise correction
sont à égalité soit 9% chacune. Puis celles qui le
justifient par le manque d'engagement dans les études et les
perturbations (grèves et covid) ainsi que la manque de soutiens dans les
études et la mauvaise écriture sont toutes à
égalité soit 2,6% chacune. Et enfin les filles qui l'expliquent
par la portée des épreuves, la mauvaise assimilation et
exécution des programmes et la qualité des enseignements sont
toutes à égalité soit 1,3% chacune. Le constat qu'on fait
dans un premier temps est que les filles ont tenté de donner une
explication à leurs échecs. C'est qu'il faut déplorer
c'est que la majorité des filles pointe la malchance. Or cette
dernière notion n'a aucune valeur scientifique. C'est ce qu'on appelle
du fatalisme c'est à de la résignation. Tout de même on
constate beaucoup des points qui ont des valeurs scientifiques comme les
difficultés dans les matières scientifiques, la peur aux examens,
le manque d'engagement dans les études, la portée des
épreuves, les perturbations, la mauvaise correction des épreuves,
la mauvaise exécution du programme, le manque du soutien dans les
études, la mauvaise écriture
Chapitre VII INTERPRETATIONS DES RESULTAS
Dans ce chapitre nous allons interpréter les
résultats des analyses des données afin de voir s'ils
vérifient ou pas nos hypothèses. Pour se faire nous allons non
seulement nous baser sur les résultats des données quantitatives
analysées mais aussi sur les guides d'entretien adressés aux
enseignants tant du français que maths intervenant en
3ème.
En plus nous avons jugé utile des recueillir les
données sur les notes de français et des maths des filles qui ont
échoué l'année passée. En somme nous allons tenter
des ressortir clairement les facteurs explicatifs de l'échec des filles
du CEG5 au BEPC. Ainsi nous passé à la vérification de la
première hypothèse les liens entre difficultés des
matières et échec.
7.1 La vérification de l'hypothèse
difficultés dans les matières
Cette sous-partie interprète les variables en relation
la première hypothèse. Ces variables sont celles qui sont, soit
en lien avec les données quantitatives recueillies auprès des
filles ayant échouées, soit en lien avec celles recueillies
qualitativement auprès des professeurs de mathématiques et du
français du CEG 5. Ces données servent évidement à
cette recherche d'indicateurs forts pour l'interprétation afin d'aboutir
à une vérification justifiée de l'hypothèse.
Cette interprétation aborde deux aspects : d'une
part la perception par les filles elles-mêmes leurs performances en
mathématiques et français, et d'autre par la perception des
performances des filles en français et en mathématiques par les
professeurs enseignant ces deux disciplines.
De plus nous allons nous baser sur le tableau 4 :
Répartition des filles selon notes en français ; le tableau
5 : Répartition des filles selon leurs notes en
mathématiques ; d'une part et du figure 3 : Performances des
filles en dictée, du tableau 10 : Répartition des filles
selon leurs performances en rédaction, du tableau 11 :
Répartition des filles selon leurs performances en algèbre et du
figure 4 performances des filles en géométrie d'autre part.
Ainsi par rapport aux notes des filles en français les
filles sont bien car au 1er semestre 87,18% ont leurs moyennes et au
second semestre 78,21% ont leurs moyennes. Même si on constate une baisse
de performance au second semestre ces pourcentages montrent que les filles ne
rencontrent pas des difficultés en français.
Par rapport aux performances des filles en dictée et
rédaction l'analyse des données faite dans le chapitre 5 montre
que les filles ne rencontrentpas des difficultés en Français car
33 filles soit 42,3% sont bien ; 22 filles soit 28,2% sont
assez-bien ; 17 filles soit 21,79% sont passable et 6 filles seulement
soit 7,69 sont très bien.
Dans ce cas l'hypothèse n'est pas confirmée
d'autant que les propos des filles n'ont pas été contredits par
les données des leurs notes qui elles ne relèvent pas de leur
volonté.
Cependant nous pensons que ces notes ne reflètent pas
le vari niveau des élèves. En effet plusieurs arguments
démontrer cela. Les évaluations faites par les enseignants de
français nous semblent être très faciles et fantaisistes.
Aussi comme tenu du nombre pléthorique des effectifs la tricherie et
très développée. De plus beaucoup des enseignants font le
choix pour favoriser les élèves dans les notes. Ce constat nous
semble être corroboré par les propos tenus par l'un de nos
encadreurs du Master 1 et 2 notamment Dr Zakari Mahamadou qui disais-je
cite : « de nos jours les notes ne reflètent plus les
niveaux des élèves car les évaluations sont ce qu'ils sont
». Dans le même ordre d'idée la synthèse du guide
d'entretien que nous avons adressé aux professeurs du français et
des maths nous éclaire aussi d'avantage.
Ainsi selon le dire des professeurs de français
interviewés les filles ont trop des lacunes en français. En
dictée elles commettent trop des fautes d'orthographe, de grammaire et
de conjugaison. C'est pourquoi disent-ils il est très rare de trouver
plus de 10 filles avoir leurs moyennes lors d'un devoir de
dictée-questions. Toujours ils appuient leurs idées pour dire que
les notes que vous aurez à constatés sur leurs bulletins par
exemple se justifient par le fait que nous faisons des évaluations
très simples parfois ou ont leurs donnent des devoirs de maisons et
autres. C'est pourquoi nous sommes presque sûrs que beaucoup vont
échouer aux examens rien qu'à cause de la dictée
Aussi quand nous les avons demandés quelles
comparaisons font-ils entre les notes des filles et des garçons ils ont
répondu ceci : même si en général les filles
participent mieux au cours leurs notes sont en deçà des
garçons en tout cas en dictée-questions.
S'agissant des difficultés des filles en
mathématiques l'analyse de leurs notes en mathématiques montre
qu'au 1ersemestre 92,31% des filles n'ont pas leurs moyennes et au
second semestre 98,72% n'ont pas leurs moyennes.
S'agissant des performances des filles en algèbre et
géométrie l'analyse du chapitre 5 montre que selon les filles
elles-mêmes elles ne rencontrent des difficultés en
mathématiques.
Dans ce cas l'hypothèse est vérifiée car
les jugements des professeurs contredisent ceux des filles.
En effet les professeurs de maths niveau troisième que
nous avons questionné disent ceci : en algèbre les filles
rencontrent des difficultés sur les radicaux, le calcul des fractions,
les opérations dans D ainsi que le calcul dans R notamment les
équations et les inéquations.
En géométrie leurs difficultés
sont : la configuration dans l'espace, la propriété de
Thalès le théorème de Pythagore et les coordonnées
d'un vecteur.
Bref pour leurs professeurs de maths les filles même si
elles sont engagées à travailler elles rencontrent des
difficultés à comprendre les matières scientifiques.
S'agissant des notes les enseignants affirment que si on
compare les notes selon le genre les filles ont plus de notes faibles en
maths.
En somme on peut dire que notre première
hypothèse est en partie vérifiée car les performances des
filles en mathématiques sont très décevantes.
7.2 Vérification de la deuxième
hypothèse : Les considérations familiales
Nous avions émis cette hypothèse car nous
pensons que le milieu familial a un impact certain sur la réussite ou
l'échec. Selon la théorie de la reproduction sociale les pauvres
reproduisent les pauvres et les riches reproduisent les riches.
Aussi la famille a une emprise sur le choix professionnel
futur de l'enfant surtout les filles. Ainsi nous avons posé plusieurs
questions afin de confirmer ou infirmer ce postulat.
Il s'agit entre autres de la question de l'eau courante, de
l'électricité des sanitaires, des frais de tenue et de
récréation, de la distance des tâches
ménagères comme la préparation du repas et de la lessive,
du répétiteur et de révision à la maison surtout
les nuits.
Cependant pour dire l'hypothèse et confirmer ou
infirmer il avoir des preuves scientifiques.
Pour se faire nous avons croisé tous ces variables avec
la moyenne générale. Il faut savoir que les notes des filles ont
été classées en trois catégories : la
première comprend celles qui ont la moyenne comprise entre zéro
et mois huit ; la seconde catégorie comprend celles qui ont la
moyenne comprise entre huit et moins dix et enfin la
troisièmecatégorie celles qui la moyenne comprise entre dix et
vingt.
Ainsi parmi les variables croisées avec la moyenne
générale seulement quelques points vérifiés
l'hypothèse. Il s'agit du point sur le répétiteur et les
études nocturnes.
Il faut souligner que de nos jours que le fait d'avoir un
répétiteur et un gage de réussite pour son enfant. C'est
pourquoi la plupart des parents malgré leur faible revenu consentent
l'effort d'avoir un répétiteur à leur enfant. De plus
cette nécessité est accrue pour les élèves qui sont
en classe d'examens.
L'interprétation qui fait le lien entre la
répétition est l'échec en classe et en examen est que plus
les élèves ont un répétiteur plus leur chance
d'admettre est grande. Par rapport àcette variable on note que les
élèves qu'on pense qu'elles vont admettre à l'écrit
ou à l'oral affirment en majorité n'avoir pas de
répétiteur à la maison. Ainsi on considère que leur
échec s'explique par le manque de répétiteur. Dans ce cas
ce variable confirme notre hypothèse.
Pour le variable étude de nuit aussi celles qui doivent
admettre sont celles qui consacrent plus de temps aux études la nuit.
Ainsi la conclusion tirée par rapport au tableau 18 confirme cela du
coup on peut dire que cette variable explique l'échec des filles au
BEPC.
Par ailleurs même si la majorité des professeurs
interrogés attribuent l'échec des filles aux facteurs
académiques ; il y a quelques-uns qui justifient ces échecs
par des considérations d'ordre familiales.
On peut citer l'exemple de l'un d'eux qui disait ceci je
cite : « beaucoup des filles échouent parce que leurs
familles n'arrivent pas à assurer leurs pommades ou leurs maquillages et
autres ».
En résumé on peut dire les échecs des
filles peuvent être liés à des facteurs familiaux.
7.3 Lavérification de la troisième
hypothèse : les considérations
psychologiques
Nous voudrions avant de passer à la vérification
proprement dite de rappeler les questions que nous avons posées pour
confirmer ou infirmer cette hypothèse. En effet on les a
demandées en gros si elles craignent les examens et
spécifiquement le jour du BEPC.
La peur est phénomène qui peut entrainer
l'échec. En réalité un candidat ne doit jamais avoir peur
car soit on admet ou échec. Et quand ce dernier survient on est digne,
serein car c'est naturel. D'ailleurs il y a un adage populaire qui disait
ceci : « c'est l'homme qui a peur ya rien ».
Cela étant s'agissant de la question avez-vous peur des
examens ? Les filles ont répondu 53,8% oui. Cela signifie la peur
est un facteur important d'échec. Donc ce point vérifie
l'hypothèse.
En effet il est indéniable quand on va à aux
examens du BEPC dans un esprit de peur effectivement il y a une forte chance
qu'on échoue. D'ailleurs la preuve nous a été fourni par
les livrets des filles consultés beaucoup de celles qui ont
échoué ont une moyenne annuelle assez bonne.
Pour ce qui est de la peur le jour de l'examen 50% des filles
disent avoir peur. Même si ce taux est égal à l'idée
contraire il est clair ce point y pour quelque chose dans leurs échecs.
Aussi quand on est anéanti dès le premier jour çà
risque de se répercuter sur les autres jours. En outre beaucoup des
professeurs interrogés attribuent l'échec des filles à des
facteurs émotionnels comme le stress ou la peur. Et nous même en
tant qu'acteur nous confirmons cela car il m'est arrivé de constater
cela.
Aussi à la question de savoir ce qui explique leurs
échecs chaque élève a répondu à la question.
Les réponses se résumecomme celui : la malchance, la
volonté divine ou le destin, la peur aux examens, le manque d'engagement
dans les études, la faiblesse dans les matières
littéraires et scientifiques, la portée des épreuves, les
perturbations, la mauvaise correction, la mauvaise assimilation des cours et
l'exécution des programmes, les manques de soutien dans les
études, la mauvaise écriture etc. Ainsi il est clair que
même les filles reconnaissent la peur comme un facteur majeur
d'échec aux examens.
En somme on constate que les facteurs d'ordre psychologiques
confirment l'hypothèse 3.
7.4 L'analyse critique des réponses des
filles
Nous voulons évoquer ce point pour démontrer que
beaucoup des réponses n'ont pas comblé nos attentes. Nous voulons
croire que nos questions n'ont pas été comprises par les
enquêtées.
En effet si nous nous penchons d'abord les réponses de
la première hypothèse les réponses données par les
filles sur leurs performances ne convainc pas. Comment comprendre des filles
qui ont échoué soutenir à un pourcentage assez important
être bien ou assez bien en français. En effet les réponses
données par les filles par rapport à leurs notes de
français et en mathématiques contredisent leurs notes
réelles celles contenues dans leurs livrets. Même si en
français les notes se rapprochent de la réalité en
mathématiques ces notes sont totalement fausses.
De plus même les notes supposées vrais ne
résistent pas à l'analyse poussée des normes
d'évaluations. C'est pourquoi le père de la docimologie H.
Piéron et d'autres auteurs comme Bloom disent que la docimologie a
d'abord revêtu un caractère négatif dans la mesure
où elle critiquait les modes de notations et montrait
expérimentalement le manque de fiabilité et de validité
des examens (exercices proposés). Ainsi les acteurs et facteurs qui sont
susceptibles d'influencer la notation ne sont pas à l'abri des
critiques. Il faut rappeler ces acteurs et facteurs sont :
l'évaluateur (enseignant) ; le sujet proposé et
l'évalué (l'apprenant).
De nos jours même le niveau et la qualité des
enseignants sont remis en cause par aussi les parents ; les
élèves ; l'Etat etc. d'ailleurs le gouvernement a
jugé utile d'évaluation tous les enseignants du secondaire craie
en main en novembre 2020 passé. C'est dire que les enseignants eux
même évalue mal les élèves de tel sorte qu'ils
créent une illusion dans l'esprit des élèves au point
où ils partent mal préparés aux examens. Mieux il y a
beaucoup des enseignants qui ont des faiblesses devant les filles au point de
les attribuer des notes sentimentales.
Pour ce qui est des sujets proposés pour évaluer
les élèves de nos jours les conseillers pédagogiques de
toutesdisciplines confondues sont unanimes que les épreuves
proposées ne permettent pas d'évaluer bien les
élèves. En effet les sujets proposés sont très
faciles et cela ne favorisent une bonne préparation mentale des
élèves aux examens.
Maintenant les élèves notamment les filles ont
de nos jours un niveau très bas. Cette baisse de niveau
généralisée est la résultante des plusieurs
facteurs. On peut citer entre autres les niveaux des enseignants ; le
manque des enseignants en qualité et en quantité ; le manque
des manuels scolaires ; le manque d'infrastructures scolaires comme les
classes qui engendre une pléthore des effectifs ; les grèves
tant des enseignants que des élèves ; la politisation de
l'école etc.
Les notes sont aussi influencées par des
phénomènes pernicieux comme la tricherie et les notes
sexuellement transmissibles. Par note sexuellement transmissible on fait
allusion à des bonnes notes données aux filles tout simplement
parce qu'elles entretiennent des relations avec les encadreurs.
L'autre point qui a beaucoup retenu notre attention est la
question ouverte sur l'explication de leur échec par les filles
elles-mêmes. En effet nous avons fondé qu'on obtienne des
réponses claires et assez convaincantes mais quel ne fut notre surprise
de se retrouver avecdes réponses pas trop claires à nos yeux. Par
exemple la majorité des filles ont répondu que leur échec
est dû à la malchance. Cette notion est vraiment confuse pour nous
car pratiquement elle ne signifie rien. Dans la science on doit être sur
une piste pour conclure une chose. En somme nous avons du mal pour
interpréter cette réponse.
En outre une grande partie attribue leurs échecs aussi
à la volonté divine ou au destin. Là également nous
n'avons pu bien interpréter cela. En somme beaucoup des questions n'ont
pas répondu à nos attentes. Néanmoins les gros des
réponses nous ont permis de vérifier nos hypothèses c'est
qu'elles ont été bien comprises par les filles. A présent
nous allons passer aux suggestions.
7.5 Suggestions
Nous avons choisi ce thème dans le but de trouver des
facteurs qui puissent expliquer l'échec des élèves au BEPC
particulièrement les filles. Cette vision est aussi celle de l'ancien
ministre français de l'éducation nationale Xavier Darcos qui
disait ceci je cite : « l'école du XXIème
siècle, que je veux mettre en place, avait pour objectif la
réussite de tous ? » (Café pédagogique
(Echec scolaire la ·la faute· à qui...que faire ?)
Ainsi la première solution qu'on propose est de
filtrer les élèves dès la classe de 4ème
c'est-à-dire mettre de rigueur dans les évaluations.
Nous voulons aussi à ce que l'Etat revoie les
programmes du 3ème en les dimensionnant aux temps scolaires qui sont ces
dernières années trop perturbéespar suite des
grèves et autres aléas.
Nous voulons aussi qu'on confie les classes des
3èmes sauf contrainte majeure à aux enseignants les
plus expérimentés.
De plus on souhaite que l'encadrement des enseignants tenant
les classes d'examens soit permanent.
Nous voulons aussi à ce que les enseignants des classes
des 3ème préparent mentalement les
élèves surtout les filles dès la rentrée afin
qu'ils affrontent calmement les examens.
Nous proposons aussi à ce que les évaluations
dans les classes d'examens soient très rigoureuses car ces
dernières années on a constaté que les enseignants font
des évaluations très complaisantes.
Nous proposons à ce que l'établissement organise
des cours deremédiation surtout dans les matières
scientifiques.
Nous proposons aussià ce que le gouvernement accorde de
primes spéciales aux enseignants des 3èmes sans
distinction de statut afin de bien les motiver.
Nous proposons à ce que l'état accorde des
allocations à toutes les filles dont les parents sont pauvres. Dans le
même sillage dans les zones ruraux où le taux de la scolarisation
est très faible de créer des internats pour les filles. Ces
centres vont en effet permettre aux filles de se consacrer sereinement à
leurs études.
Nous proposons aussi une profonde réforme du
système d'organisation du BEPC. En effet il n'est pas normal de
maintenir encore un système qui pénalise beaucoup les
élèves.A titre d'exemple on permute les copies d'un
collège de Zinder ville avec les copies d'un collège rural et
finalement tous les deux établissements se sentent trompés.
Nous proposons aussi qu'on punisse sévèrement
les fondateurs des écoles privées qui font tout pour aider leurs
élèves pour juste une question de publicité. En effet il
n'est un secret pour personne que certains fondateurs font le traçage
des leurs copies pour influencer ou corrompre les correcteurs afin de
s'octroyer un taux de réussite acceptable. Pour ces fondateurs
indélicats ce n'est pas le travail qui compte mais la
crédibilité de leurs écoles.
Dans le même ordre d'idée les présidents
des jurys corrompus et corruptibles doivent être aussi sanctionné.
Aussi il faut désigner des jeunes à la tête des jurys car
il n'est pas nécessairement dit que seuls les anciens doivent
présider les jurys.
Nous proposons à ce que qu'on fasse à la
correction avec les élèves et qu'on les montre leurs copies et
qu'ils fassent des réclamations si possibles avant la
délibération.
Bref la liste est longue mais nous allons nous résumer
en faisant la proposition suivante. Une suppression pure et simple des examens
du BEPC comme ceux du CEFPD et considérer les moyennes annuelles pour
considérer que les élèves sont admis. Cependant cette
proposition ne saurait réussir si on ne veille pas à la rigueur
dans les évaluations surtout les compositions.
.
Conclusion générale
Au terme de ce travail, notre objectif global poursuivi visait
à identifier les facteurs d'échecs des filles aux BEPC. Il s'agit
en effet les filles du CEG5 de Zinder car étant la population cible.
Pour y arriver, notre démarche a consisté
à administrer des questionnaires aux filles candidates malheureuses
d'une part et d'autre part nous avons administré un guide d'entretien
aux professeurs du français et de maths du 3ème.
S'agissant des candidates malheureuses nous avons
préconisé le principe de l'exhaustivité comme notre
étude se limite au seul collège. Ainsi après l'analyse et
l'interprétation des résultats des questionnaires nous sommes
parvenus aux conclusions suivantes.
Pour ce qui est de la première hypothèse, elle
est en partie vérifiée car la majorité des filles ont des
performances faibles en mathématiques. En effet même si les filles
ont refusé de confirmer clairement dans les questionnaires leurs notes
des livrets et les réponses des enseignants ont été
formels. Mieux elle est aussi a aussi été confirmé par les
filles dans l'explication de leurs échecs.
S'agissant du second point il a aussi confirmé notre
hypothèse car beaucoup des points ont démontré que
l'échec des filles a des origines familiales. Le point le plus
illustratif est l'absence des répétiteurs chez plus de la
moitié des filles enquêtées. En effet il n'est un secret
pour personne que les cours de renforcements sont nécessaires même
pour les surdoués à plus forte raison pour des
élèves passables ou faibles. En outre ce point est
confirmé aussi bien par les enseignants que les explications fournis par
les filles justifiant leurs échecs
. Enfin la dernière hypothèse a
été plus que confirmé surtout par la peur des examens. En
effet il n'est un secret pour personne que la peur est d'une manière
générale un obstacle majeur pour l'atteinte de tout objectif.
Mais en réalité notre fierté fut
très grande quand nous avons compilé la dernière question
de notre question à savoir selon vous qu'est ce qui explique votre
échec ? En effet les réponses dépassent nos attentes.
Les filles ont donné des réponses aussi pertinentes les unes que
les autres et vraiment c'est ça l'intérêt d'un travail
scientifique. De façon sincère étant dans le domaine plus
d'une dizaine d'années nous remarquons que ces explications sont
très proches de nos constats.
Ces remarques sont les suivantes : en premier lieu le
manque d'engagement des élèves en général et des
filles en particulier dans les études. Quand on parle d'engagement dans
les études cela veut dire que les élèves ne vont pas
au-delà de ce qu'on les donne en classe car un bon élève
doit effectuer des recherches pour compléter ces leçons.
Ensuite nous avons le soutien dans les études. Ici les
enfants font allusion à tous les dispositifs matériels,
financiers, didactiques etc nécessaires pour leurs réussites.
Puis les perturbations tant des élèves que des enseignants. En
effet Zinder détient le triste record des grèves des
élèves. L'effet pernicieux des grèves est à terme
la démotivation totale de l'élève. Pire à Zinder
ces perturbations affectent même les privées qui pourtant n'ont
aucun raison objective de grever.
Ensuite on peut ajouter la qualité des enseignements et
des enseignants. En tant qu'enseignant nous reconnaissons que d'une
manière générale nous avons des lacunes même si cela
à des degrés différents. On peut aussi ajouter le
mécanisme de correction des épreuves et les délais de
réclamation. Certes le système a fait ses preuves mais il n'est
plus d'actualité car il fait trop des dégâts.
Bref la liste est très longue mais nous pensons que
l'essentiel est là c'est à dire nous avons pu démontrer
que l'échec des filles au BEPC a un visage. Néanmoins nous allons
souligner quelques limites.
En effet l'étude que nous avons menée à
une limite en ce sens que nous nous sommeslimités uniquement à
l'échec des filles au BEPC. Aussi le concept même de
l'échec scolaire est très difficile à cerner d'autant
qu'il n'a pas une cause limitée. Comme le soutien Gérad de Vecchi
je cite : « ce n'est pas en recherchant la
culpabilité de chacun que nous réglerons le problème de
l'échec ! ... » Les limites sont que les réponses
données par les enquêtés n'ont pas répondu à
nos attentes.
Aussi nous n'avons pu évoquer des questions
très sensibles comme la puberté, les amours des collèges
etc. pourtant ces questions si elles étaient bien perçues
pourrait nous éclairer sur beaucoup des choses.
BIBLIOGRAPHIES
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- Touré, A.M 2000 scolarisation des
filles dans quatre pays de l'Afrique Francophone : le rôle de la
communauté Washington Banque mondiale.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE....................................................................................................................................i
DEDICACE.......................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS........................................................................................................................iii
RESUME..........................................................................................................................................iv
ABSTRACT.......................................................................................................................................v
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS..........................................................................................vi
LISTE DES
FIGURES.....................................................................................................................vii
LISTE DES
TABLEAUX..................................................................................................................viii
INRODUCTION
GENERALE............................................................................................................1
CHAPITRE I PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE.....................................................................3
1.1 Le contexte de la
recherche ................................................................................................3
1.2 Les questions de
recherche................................................................................................5
1.2.1 La question
principale...................................................................................................5
1.2.2 Les questions
spécifiques .............................................................................................5
1.3 Les hypothèses de
recherche................................................................................................5
1.3.1 L'hypothèse
principale ...................................................................................................5
1.3.2 Les hypothèses
spécifiques.........................................................................................5
1.4 Les
variables..............................................................................................................................5
1.5 Les objectifs de
recherche......................................................................................................5
1.5.1 L'objectif
principal............................................................................................................5
1.5.2 Les objectifs
spécifiques................................................................................................6
1.6 Motivation et pertinence de
recherche..............................................................................6
1.6.1 Les motivations
personnelles.......................................................................................6
1.6.2 La pertinence
scientifique.............................................................................................7
1.6.3 La pertinence sociale du
sujet.......................................................................................7
CHAPITRE II CLARIFICATION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE..................9
2.1 Clarification des
concepts......................................................................................................9
2.1.1 L'échec
scolaire..................................................................................................................9
2.1.2 Examen
scolaire..................................................................................................................9
2.1.3Performance
scolaire........................................................................9
2.1.4 Contexte
familial...............................................................................................................10
2.2 La revue de la
littérature ......................................................................................................11
2.2.1 La revue au plan
théorique................................................................................................11
2.2.1.1 La théorie de la reproduction
sociale...........................................................................11
2.2.1.2 La théorie du
déterminisme..........................................................................................12
2.2.1.3 Les théories
sociocognitives..........................................................................................13
2.2.2 La revue au plan
empirique.............................................................................................13
2.2.2.1 Echec scolaire et
performance.......................................................................................14
2.2.2.2 Echec scolaire et contexte
familial.................................................................................15
2.2.2.3 Echec scolaire et contexte
socioculturel.....................................................................16
CHAPITRE III CADRE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE ........................18
3.1 Présentation du cadre de la
recherche......................................................18
3.1.1 Situation des élèves de
3ème par classe et par sexe au titre de l'année
2019-2020...18
3.1.2 Situation des enseignants de français et de Maths
qui interviennent dans les 3eme par matière et par
sexe.................................................................................18
3.1.3 Les filles redoublantes des 3èmes au
titre de l'année 2020-2021........................19
3.2 Démarche méthodologique de la
recherche................................................20
3.2.1 Recherche documentaire ou recherchent des données
secondaire.....................20
3.2.2 Le choix de la population
cible...............................................................20
3.2.2.1 La population
cible...........................................................................20
3.2.2.2
L'échantillonnage...........................................................................21
3.2.3 Les techniques de collecte des
données...................................................21
3.2.4 Structures des outils
d'enquêtes............................................................21
3.2.5. L'enquête du terrain ou collecte des
données primaires.................................22
3.2.6 Techniques de dépouillement des
données................................................22
3.2.7 Le modèle
d'analyses........................................................................23
3.2.8 Difficultés
rencontrées........................................................................23
3.2.8.1 Les difficultés d'ordre
théorique..........................................................23
3.2.8.2 Les difficultés d'ordre
pratique............................................................23
Chapitre IV Profil des filles et résultats de
l'année scolaire 2019-2020 ...............24
4.1 Résultats scolaire de l'année
d'échec......................................................24
4.1.1 Les notes des filles en
français............................................................24
4.1.2 Les note des filles en
maths...............................................................25
4.1.3 Les bulletins des filles
.....................................................................25
4.1.4 Le taux de réussite et d'échec au BEPC
2020..........................................25
4.2 Les caractéristiques sociodémographiques des
enquêtées ..............................26
4.2.1 L'âge des
enquêtées........................................................................26
4.2.2 Présentation des enquêtées
selon la profession de leurs pères .....................28
4.2.3 Répartition des enquêtées selon
qu'elles ont un père fonctionnaire..................29
4.2.4 Présentation selon la profession de leurs
mères.......................................30
4.2.5 Répartition des enquêtées selon
qu'elles ont une mère fonctionnaire...............31
Chapitre V Echec scolaire et difficultés dans
les matières..............................33
5.1 Difficultés dans les
matières...............................................................33
5.1.1 Difficultés en
Français ......................................................................................................33
5.1.1.1 Performances en
dictée ................................................................................................33
5.1.1.2 Performances en
rédaction.......................................................................................34
5.1.2 Difficultés en
mathématiques..........................................................................................35
5.1.2.1 Performances en
algèbre...............................................................35
5.1.2.2 Performances en
géométrie...............................................................36
Chapitre VI Echec scolaire et considérations
familiales et psychologiques.....................37
6.1 Considérations
familiales ...................................................................................................37
6.1.1 La disponibilité de l'eau potable dans la
maison............................................................37
6.1.2 La disponibilité de l'électricité
dans la
maison...............................................................38
6.1.3 L'existence des sanitaires dans la
maison........................................................................39
6.1.4 La tenue
scolaire..................................................................................................................40
6.1.5 Frais de
récréation............................................................................................................41
6.1.6 Prise en charge des frais de
récréation........................................................................42
6.1.7 La distance de la maison par rapport à
l'école...............................................................43
6.1.8 La préparation du repas à la
maison..............................................................................44
6.1.9 La lessive à la
maison .........................................................................................................45
6.1.10 Avoir un répétiteur à la
maison....................................................................................46
6.1.11 Durée d'étude nocturne à la
maison...........................................................................47
6.2 Considérations
psychologiques............................................................48
6.2.1 La peur des
examens........................................................................49
6.2.2 La peur le jour du
BEPC..................................................................50
6.2.3 L'explication de l'échec au
BEPC.........................................................50
Chapitre VII INTERPRETATIONS DES
RESULTAS...............................................................53
7.1 La vérification de l'hypothèse
difficultés dans les
matières.............................................53
7.2 Vérification de la deuxième
hypothèse : Les considérations
familiales ...........................56
7.3 La vérification de la troisième
hypothèse : les considérations
psychologiques............57
7.4 L'analyse critique des réponses des
filles...........................................................................58
7.5
Suggestions..............................................................................................................................60
Conclusion
générale..................................................................................................................63
BIBLIOGRAPHIES........................................................................................................................63
ANNEXES..................................................................................................................................
...71
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire adressé aux
filles
|
Section I : Identification de
l'enquêté :
|
|
N° d'ordre
|
Questions et filtres
|
Réponse ou modalités
|
Observations
|
Q 1
|
Quel est votre âge ?
|
1= -15 ans
2= 15 ans
3=16 ans
4= 17 ans
5= 18 ans
6= 19 ans et plus
|
|
Q 2
|
Quelle est la profession de votre père ?
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1= Agriculteur
2= Commerçant
3= Artisan
4= Fonctionnaire
5= Autres à préciser
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Q 3
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Si fonctionnaire est-il ?
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1= Enseignant
2=Administrateur
3=Armée
4=Autres à préciser
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Q 4
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Quelle est la profession de votre mère ?
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1= Agricultrice
2=Commerçante
3=Artisane
4=Fonctionnaire
5= Autres à préciser
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Q5
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Si fonctionnaire est-elle ?
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1=Enseignante
2= Administratrice
3=Armée
4= Autres à préciser
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Section II difficultés dans les
matières
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Q 6
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Quelles sont vos performances en français notamment
en :
-Dictée
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Très bien
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Bien
|
Assez
bien
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Passable
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Faible
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1
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2
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3
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4
|
5
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- Rédaction
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1
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2
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3
|
4
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5
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Q 7
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Quelles sont vos performances en Maths notamment
en :
- Algèbre
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Très bien
|
Bien
|
Assez bien
|
Passable
|
Faible
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1
|
2
|
3
|
4
|
5
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-Géométrie
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1
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2
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3
|
4
|
5
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Section III les considérations
familiales
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Q 8
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Votre maison dispose-t-elle de l'eau ?
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1=OUI
2= NON
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Q9
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Votre maison dispose-t-elle de
l'électricité ?
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1= OUI
2= NON
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Q 10
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Votre maison dispose-t-elle des sanitaires ?
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1= OUI
2= NON
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Q 11
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Qui prend en charge votre tenue scolaire
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1= papa
2= maman
3= autres à préciser
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Q 12
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Vous donne-t-on des frais de récréation
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1= OUI
2=NON
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Si Oui passer à la question 13
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Q 13
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Qui vous les donne ?
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1= papa
2= maman
3= autres à préciser
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Q 14
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Votre maison se trouve à combien de Km de
l'école ?
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1= O
2= 1 Km
3=2 Km
4= 3 Km
5= 4 Km et plus
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Q15
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Qui prépare souvent le repas à la maison ?
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1= Vous
2= maman
3= Soeurs
4= la bonne
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Q16
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Qui lave souvent vos habits ?
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1= vous
2= maman
3= Soeurs
4= la bonne
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Q17
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Avez-vous un répétiteur à la
maison ?
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1=OUI
2=NON
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Q18
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Pendant combien, de temps étudiez-vous la nuit ?
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1= 30 minutes
2= 1 heures
3= 1 heures 30 minutes
4= 2 heures
5= plus de 2 heures
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Section IV
considérations psychologiques :
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Q 19
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Avez-vous peur des examens ?
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1= OUI
2= NON
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Q 20
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Avez-vous eu peur le jour du BEPC ?
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1= OUI
2= NON
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Q21
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Selon vous qu'est ce qui explique votre échec au
BEPC ?
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..........................................................................
..........................................................................
..........................................................................
..........................................................................
..........................................................................
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Annexe 2 : Guide d'entretien adressé aux
enseignants des français et des Maths du niveau 3ème
de l'année 2019-2020.
Q 1 : Avez-vous pu finir le programme de
Français/Maths avant les examens ?
Q 2 : Quelles sont les difficultés des filles en
Français/Maths ?
Q 3 Comparer les notes selon le sexe de l'élève.
Q 4 Les raisons d'échecs des filles au BEPC ?
Q 5 Quelles suggestions préconisez-vous pour
réduire les échecs au BEPC ?
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