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Diversification des exportations et croissance economique: cas du Senegal


par Mamadou Lamine BOUSSO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en politique commerciale 2022
  

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SECTION 3 : IMPLICATIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES

Notre méthodologie repose sur une modélisation basée sur l'approche des moindres carrés ordinaires (OLS), développée par Legendre (1805) et Gauss (1809), pour estimer les coefficients d'une régression linéaire. Cette technique a été appliquée à notre étude portant sur le Sénégal sur la période de 1990 à 2021. Les résultats de nos estimations ont révélé que la diversification des exportations stimule la croissance économique. Plus précisément, la diversification des exportations s'est avérée positive mais non significative sur la croissance du Sénégal. Étant une mesure inverse de l'indice de concentration, un coefficient négatif indique une relation négative entre la concentration des exportations et le PIB par habitant, traduisant ainsi une relation négative entre la diversification et la variable dépendante, à savoir le PIB.

La question centrale de notre étude était d'explorer l'effet de la diversification des exportations sur la croissance économique au Sénégal. Pour ce faire, nous avons d'abord testé la causalité entre la diversification des exportations sénégalaises et sa croissance économique, puis examiné l'impact de cette diversification sur la croissance. Notre analyse, basée sur des éléments factuels, la théorie et une étude empirique sur la période de 1990 à 2021, vise à tirer des conclusions et à formuler des implications de politiques économiques, même si la littérature existante ne parvient pas à des conclusions unanimes.

Le cadre théorique suggère que la diversification des exportations favorise la croissance économique, contredisant certains auteurs affirmant que la concentration des exportations a des effets négatifs retardant la croissance. L'examen des faits au Sénégal révèle un faible niveau de développement et de diversification comparé au plan mondial, principalement en raison de l'exportation massive de produits primaires et du manque d'industrialisation.

Notre analyse des faits a mis en lumière les politiques de diversification entreprises par le Sénégal, mais malgré ces réformes, les exportations du pays ne sont pas encore suffisamment diversifiées.

À la lumière de ces résultats, les actions ci-après peuvent être envisagées pour une coordination renforcée des politiques commerciales, la promotion de la diversification des exportationset la stimulation de la croissance économique.

· Favoriser l'intégration des entreprises locales dans les chaînes de valeur mondiales.

· Investir dans la recherche et le développement pour créer des produits compétitifs sur le marché mondial.

· Fournir un soutien financier et technique aux industries émergentes pour leur accès aux marchés internationaux.

· Mettre en place des incitations fiscales pour moderniser les équipements et les infrastructures.

· Mettre en place des politiques industrielles et des incitations fiscales ciblées pour le secteur manufacturier.

· Investir dans le renforcement des institutions publiques pour assurer l'État de droit et la transparence.

· Promouvoir le dialogue politique et mettre en place des mécanismes de médiation pour prévenir les crises politiques et sociales.

En mettant en oeuvre ces recommandations, il est possible de créer un environnement propice à la croissance économique durable et inclusive, en exploitant efficacement les facteurs qui ont été identifiés comme ayant un impact positif sur le PIB.

Pour finir, il convient de souligner que ces actions vont au-delà du cadre de notre étude et prennent en compte tous les aspects de l'économie sénégalaise.

Conclusion partielle

Le chapitre 3 de cette étude se concentre sur l'analyse de l'effet de la diversification des exportations sur la croissance économique au Sénégal. La méthodologie adoptée, basée sur la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO), est détaillée, mettant en lumière la présentation du modèle théorique, la source des données, la liste des variables retenues, leurs descriptions, signes attendus et la spécification du modèle empirique.

Le modèle théorique repose sur la fonction de production de type Cobb-Douglas, avec une variable dépendante représentant le Produit Intérieur Brut par habitant (PIBh). Les données utilisées proviennent de diverses sources, telles que la base WDI de la Banque mondiale, le centre de données du CNUCED et les Indicateurs Mondiaux de Gouvernance (WGI). Les variables retenues, inspirées par la littérature économique, incluent le PIB par habitant, l'Indice de Diversification des Exportations (HH), l'Ouverture Commerciale (Ouv), la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF), le Crédit Privé (CP), la Part des Produits Manufacturés dans les Exportations (PPMX), la Part des Ressources Naturelles dans le PIB (PRN), la Population Totale (POP) et la Stabilité Politique (STAB).

La spécification empirique du modèle est présentée, mettant en avant la relation entre le taux de croissance et l'indice de diversification des exportations. Les résultats des estimations du modèle à correction d'erreur sont analysés, montrant que plusieurs variables, telles que l'Indice de Diversification des Exportations, la Formation Brute du Capital Fixe, la Population et la Stabilité Politique ont des effets significatifs et positifs sur la croissance économique.

Les tests de stationnarité, de cointégration, et de validation du modèle sont également présentés, démontrant la robustesse des résultats. Les implications de politiques économiques sont abordées, suggérant une coordination efficace des politiques commerciales, la promotion de la diversification des exportations et l'amélioration de la stabilité politique pour favoriser une croissance durable.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le commerce extérieur et les exportations permettent à une nation de poser les bases d'une économie robuste et résiliente aux aléas de l'environnement économique. Au Sénégal, les exportations restent de faible portée au plan mondial en dépit de tous les atouts dont regorge le pays. Cette insuffisance soutient la nécessité de donner un nouveau souffle à cette partie de l'économie. C'est dans ce contexte que s'inscrit le travail que nous venons de réaliser sur la diversification des exportations qui pour nous est une piste louable pour contourner la faiblesse des exportations au niveau mondial.

Par ailleurs, notre étude a détecté de façon prioritaire les déterminants qui favorisent la diversification pour enfin analyser quelle influence ont ces variables sur la croissance économique. Ainsi, notre étude révèle que l'Indice de Diversification des exportations (HH), la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF), la Part des Produits Manufacturés dans les Exportations(PPMX) et la démographique (POP) ont un effet positif sur la croissance économique. Par contre, les variables Ouverture commerciale (OUV), Crédit Privé (CP), Part des Ressources Naturelles dans les exportations (PRN) et Stabilité politique (STAB) n'ont pas d'impact sur la croissance économique sénégalaise.

Bien que notre étude ait révélé une influence de certaines variables sur la croissance économique sénégalaise dans le long terme, nous restons optimistes sur l'efficacité des stratégies de diversification des exportations. Nous recommandonsles mesures suivantes qui permettrontd'améliorer la cohérence des actions de l'État en faveur de la diversification des exportations afin d'inverser la tendance d'une économie concentrée.

Ainsi, l'étude recommande dans un premier temps la réorganisation des secteurs traditionnels exportateurs et dans un second temps l'extension de la transformation à la gamme supérieure de produits exportés.

Nos résultats invitent à une recommandation spécifique. Le Sénégal devrait renforcer son processus de diversification en se concentrant sur le développement de chaînes des valeurs. Cela implique une réorganisation des secteurs traditionnelles d'exportation avant d'engager un processus de transformation de ces produits exportés vers une gamme plus importante, potentielle source de valeur ajoutée. Une politique de remontée des filières avec des mécanismes de limitation des chocs sectoriels serait donc idéale.

Etant donné que nos résultats ont montré que l'indice de diversification des exportations (HH) a contribué de manière positive mais non significative sur la croissance économique, des politiques de promotion des exportations devraient être élaborées et appuyées pour stimuler la croissance. En outre, il faudrait créer un environnement propice à l'attrait des investissements directs étrangers dirigés à l'exportation, mettre en place des infrastructures de transport et de communication efficaces, en oeuvrant pour l'emploi de main-d'oeuvre qualifiée, en développant des opportunités de coopération entre l'industrie et les universités en particulier, un environnement politique stable et en améliorant les connaissances techniques et juridiques des entreprises, seraient les moyens d'améliorer l'environnement des affaires. Aussi, l'étude a révélé que la croissance économique au Sénégal serait stimulée si la promotion des exportations était soutenue par des investissements accrus dans la formation de capital et des améliorations de la qualité de la vie puisque ces deux variables avaient un effet positif et significatif sur la croissance du PIB réel.

Cependant, nous pouvons affirmer et reconnaitre que nos hypothèses n'ayant pas été totalement validées, notre étude présente des lacunes qui sont exploitables pour améliorer nos résultats et apporter un plus à la recherche sur ce thème. Comme faiblesses, nous notons la non prise en compte de certaines variables telles que le taux de change, l'indice de production industrielle et la non-disponibilité de certaines données.

Le Sénégal a une économie d'apparence diversifiée ce qui n'est pas conforme à la réalité économique. Cette réalité montre clairement que les matières premières et ses dérivées constituent l'épine dorsale de nos exportations. Partant de ce constat apprécier l'effet de la diversification sur les exportations devient difficile sur le plan économétrique.

Par ailleurs, il faut noter que malgré les résultats de l'étude, la réalité économique et au regard de l'environnement économique international très instable, la diversification reste une piste favorable pour mettre l'économie sénégalaise à l'abri des risques et aux chocs exogènes. Cependant, la recherche pourra s'intéresser à l'effet des nouvelles technologies sur le commerce.

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ANNEXES

Annexe 1 : Base de données de l'étude (1990-2021)

ANNEES

PIBPH

HH

OUV

FBCF

CP

PPMX

PRN

POP

1990

593 750

0,82

45

15

20

4

2

7 536 001

1991

592 384

0,81

42

15

19

10

2

7 754 289

1992

583 630

0,81

41

15

20

15

2

7 974 514

1993

575 544

0,81

39

15

20

20

2

8 196 551

1994

560 203

0,81

55

17

13

26

3

8 416 997

1995

576 077

0,81

53

15

11

25

3

8 632 681

1996

573 708

0,80

46

16

12

48

3

8 843 423

1997

577 588

0,80

47

16

12

46

3

9 051 539

1998

597 789

0,79

48

19

11

53

3

9 261 526

1999

620 802

0,77

49

18

12

57

2

9 478 564

2000

629 932

0,73

49

19

15

27

2

9 704 287

2001

641 633

0,75

50

19

11

29

2

9 938 027

2002

626 754

0,77

53

20

12

51

2

10 180 950

2003

645 732

0,75

51

17

13

36

3

10 434 504

2004

659 030

0,75

54

17

14

39

2

10 698 691

2005

670 186

0,70

55

18

16

45

2

10 974 057

2006

668 190

0,72

54

21

16

43

2

11 263 387

2007

669 227

0,72

59

21

16

36

2

11 563 869

2008

675 944

0,75

63

23

19

39

3

11 872 929

2009

676 202

0,71

52

20

19

38

4

12 195 029

2010

680 435

0,76

52

19

21

38

3

12 530 121

2011

670 997

0,75

58

21

24

40

4

12 875 880

2012

679 083

0,72

62

21

24

39

5

13 231 833

2013

676 859

0,73

61

22

26

29

3

13 595 566

2014

699 701

0,75

58

23

27

29

3

13 970 308

2015

724 247

0,73

58

23

27

29

3

14 356 181

2016

749 645

0,76

54

24

28

32

4

14 751 356

2017

783 586

0,77

58

26

30

29

3

15 157 793

2018

809 952

0,78

62

28

30

28

3

15 574 909

2019

824 768

0,79

64

30

30

24

3

16 000 781

2020

813 698

0,77

60

30

29

26

3

16 436 120

2021

844 279

0,78

69

34

30

27

4

16 876 720

Source : WDI, WGI, CNUCED

TABLE DES MATIERES

DEDICACE.................................................................................. ..............I

REMERCIEMENTS.....................................................................................II

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS.......................................................IV

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES...........................................................VI

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