ABSTRACT
This work on the measurement of pancreatic amylases and
lipases in alcoholic (specific case of the KASABINYOLE health area) aims to
detect the health risks of chronic alcohol consumption on the pancreas. It is a
descriptive study in its transversal approach extending over a period of 4
months, going from April to July 2023.
After laboratory analysis of the 35 samples, 29 of which, i.e.
83%, consisted of male respondents and 51.4% of those who had consumed alcohol
for more than 6 years; disruption of pancreatic enzymes were observed; in the
light of 54.2% for lipase and28.6% for amylase. Which presents a risk of
pancreatic acini poisoning.
INTRODUCTION
0.1. PROBLÉMATIQUE
La consommation d'alcool est un
problème mondial de santé publique et compromet autant le
développement intégral de l'individu. (OMS, 2021)
L'OMS rassure que l'abus d'alcool représente plus de 5
% de la charge de morbidité au niveau mondial. Selon un rapport
publié par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'abus
d'alcool a entraîné en 2016 plus de trois millions de
décès, soit un décès sur 20. Plus des trois quarts
de ces décès concernaient des hommes. (OMS, 2021)
Au niveau du foie, la première conséquence de la
consommation chronique d'alcool est la stéatose qui correspond à
l'accumulation de graisses à l'intérieur des cellules du foie.
(Ramsay, 2021)
Même sans être un très gros consommateur ou
alcoolo-dépendant, la consommation d'alcool a une influence sur le
développement de nombreuses pathologies : cancers, maladies
cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles
psychiques. (Michael, 2012)
Cependant, la consommation d'alcool est également
à l'origine d'environ 30 % des cas de pancréatite aiguë. Le
risque de développer une pancréatite augmente en même temps
que les quantités d'alcool consommées (4 à 7 verres par
jour chez les hommes et au moins 3 verres par jour chez les femmes). (Michael,
2012)
Selon MICHAEL B., l'alcool provoquerait près de 2,5
millions de décès chaque année et entraîne
également des dommages qui vont au-delà de la santé
physique et psychologique de celui qui le consomme. Il est le troisième
facteur de risque de morbidité ; c'est le principal facteur de risque
dans les régions du Pacifique occidental, des Amériques et le
deuxième en Europe. Aux États-Unis, environ 50% des cas de
pancréatite chronique sont dus à une forte consommation d'alcool
et la pancréatite chronique est plus fréquente chez l'homme que
chez la femme. (OMS, 2021)
DELFOLIE montre que les troubles liés à la
consommation d'alcool sont plus courants dans les pays à revenu
élevé. C'est dans la Région Européenne et dans la
Région des Amériques que les prévalences sont les plus
élevées (14,8 % chez les hommes et 3,5 % chez les femmes et 11,5
% chez les hommes et 5,1 % chez les femmes, respectivement). Le pays qui compte
les plus gros buveurs du monde est la Lituanie, avec une moyenne annuelle de
18,2 litres. Sur le continent Américain, c'est le Canada qui arrive en
pole position avec 10 litres, talonné par les États-Unis. En Asie
du sud-est, la Thaïlande est en tête avec 7,2 litres, suivie de
l'Inde avec 5 litres. Dans la région du Pacifique, la Corée du
Sud occupe la première place avec 11,9 litres, suivie de l'Australie
(11,2 litres). (Delfolie, 2017)
Partant des écrits de LUDOVIC et al, en
Afrique, c'est l'Ouganda et la Namibie qui arrivent en tête avec une
moyenne de 11,8 litres d'alcool par an. Ils sont suivis par la Guinée
équatoriale (11,6 litres), le Rwanda (11,5 litres), l'Afrique du Sud
(11,2 litres), le Gabon (10,8 litres) et les Seychelles (10,8 litres). Les
populations africaines les plus abstinentes sont situées en Libye avec
0,1 litre d'alcool pur, avec celles de la Mauritanie, suivies de celles des
Comores avec 0,2 litre. (Ludovic et al, 2017)
ULRICK rassure qu'en Afrique, particulièrement Au Congo
Brazzaville, une étude transversale a été faite chez les
adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l'alcool et les
facteurs déterminants. Il a été constaté que 22,8%
d'adolescents consommaient l'alcool, et la consommation était
constatée élevée chez les garçons les plus
scolarisés. (Lilyan, 2015)
En République Démocratique du Congo, des
études menées au Nord Kivu sur la consommation de l'alcool par
les jeunes adolescents (élèves) avaient suscitées des
préoccupations particulières à Goma, car l'alcool a
été constaté comme étant à l'origine de
certaines maladies chez les jeunes. (Hamuli, 2012)
Selon une théorie, l'alcool est converti en substances
chimiques toxiques dans le pancréas, lesquelles causent des
lésions. Une autre théorie rassure que l'alcool peut
entraîner l'obstruction des petits canalicules du pancréas qui se
déversent dans le canal pancréatique, ce qui finit par causer une
pancréatite.
Les taux de lipase et d'amylase sériques augmentent le
premier jour de la pancréatite aiguë et reviennent à la
normale en 3 à 7 jours. La lipase est plus spécifique de la
pancréatite. (OMS, 2021)
La prévalence des alcooliques en ville de BENI n'est
pas connue mais les données du responsable du Centre de Santé
KASABINYOLE révèle qu'au moins chaque mois, on n'enregistre pas
moins de deux cas de coma alcoolique.
Face à cette ampleur de la consommation de l'alcool
étant un sérieux problème de santé de la population
mondiale en général et en particulier de la ville de BENI, nous
nous sommes posé les questions de recherche suivantes :
1. Existe-t-il un risque sanitaire sur le pancréas que
l'alcoolisme renseigne-t-il en zone de santé de BENI ?
2. Quel est le taux des amylases et lipases
pancréatiques chez les alcooliques en zone de santé de
BENI ?
0.2.
HYPOTHESES
1. Il existerait une incidence entre l'alcoolisme et le
dysfonctionnement du pancréas.
2. L'alcoolisme perturberait le taux sanguin des amylases et
lipases pancréatiques chez les consommateurs chroniques de l'alcool en
zone de santé de BENI.
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