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Dosage des amylases et lipases pancréatiques chez les consommateurs chroniques d'alcool en zone de santé de Beni, cas de l'aire de santé Kasabinyole


par Victoire SIRIWAYO
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Beni - Gradué en Techniques de Laboratoire 2023
  

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ABSTRACT

This work on the measurement of pancreatic amylases and lipases in alcoholic (specific case of the KASABINYOLE health area) aims to detect the health risks of chronic alcohol consumption on the pancreas. It is a descriptive study in its transversal approach extending over a period of 4 months, going from April to July 2023.

After laboratory analysis of the 35 samples, 29 of which, i.e. 83%, consisted of male respondents and 51.4% of those who had consumed alcohol for more than 6 years; disruption of pancreatic enzymes were observed; in the light of 54.2% for lipase and28.6% for amylase. Which presents a risk of pancreatic acini poisoning.

INTRODUCTION

0.1. PROBLÉMATIQUE

La consommation d'alcool est un problème mondial de santé publique et compromet autant le développement intégral de l'individu. (OMS, 2021)

L'OMS rassure que l'abus d'alcool représente plus de 5 % de la charge de morbidité au niveau mondial. Selon un rapport publié par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'abus d'alcool a entraîné en 2016 plus de trois millions de décès, soit un décès sur 20. Plus des trois quarts de ces décès concernaient des hommes. (OMS, 2021)

Au niveau du foie, la première conséquence de la consommation chronique d'alcool est la stéatose qui correspond à l'accumulation de graisses à l'intérieur des cellules du foie. (Ramsay, 2021)

Même sans être un très gros consommateur ou alcoolo-dépendant, la consommation d'alcool a une influence sur le développement de nombreuses pathologies : cancers, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques. (Michael, 2012)

Cependant, la consommation d'alcool est également à l'origine d'environ 30 % des cas de pancréatite aiguë. Le risque de développer une pancréatite augmente en même temps que les quantités d'alcool consommées (4 à 7 verres par jour chez les hommes et au moins 3 verres par jour chez les femmes). (Michael, 2012)

Selon MICHAEL B., l'alcool provoquerait près de 2,5 millions de décès chaque année et entraîne également des dommages qui vont au-delà de la santé physique et psychologique de celui qui le consomme. Il est le troisième facteur de risque de morbidité ; c'est le principal facteur de risque dans les régions du Pacifique occidental, des Amériques et le deuxième en Europe. Aux États-Unis, environ 50% des cas de pancréatite chronique sont dus à une forte consommation d'alcool et la pancréatite chronique est plus fréquente chez l'homme que chez la femme. (OMS, 2021)

DELFOLIE montre que les troubles liés à la consommation d'alcool sont plus courants dans les pays à revenu élevé. C'est dans la Région Européenne et dans la Région des Amériques que les prévalences sont les plus élevées (14,8 % chez les hommes et 3,5 % chez les femmes et 11,5 % chez les hommes et 5,1 % chez les femmes, respectivement). Le pays qui compte les plus gros buveurs du monde est la Lituanie, avec une moyenne annuelle de 18,2 litres. Sur le continent Américain, c'est le Canada qui arrive en pole position avec 10 litres, talonné par les États-Unis. En Asie du sud-est, la Thaïlande est en tête avec 7,2 litres, suivie de l'Inde avec 5 litres. Dans la région du Pacifique, la Corée du Sud occupe la première place avec 11,9 litres, suivie de l'Australie (11,2 litres). (Delfolie, 2017)

Partant des écrits de LUDOVIC et al, en Afrique, c'est l'Ouganda et la Namibie qui arrivent en tête avec une moyenne de 11,8 litres d'alcool par an. Ils sont suivis par la Guinée équatoriale (11,6 litres), le Rwanda (11,5 litres), l'Afrique du Sud (11,2 litres), le Gabon (10,8 litres) et les Seychelles (10,8 litres). Les populations africaines les plus abstinentes sont situées en Libye avec 0,1 litre d'alcool pur, avec celles de la Mauritanie, suivies de celles des Comores avec 0,2 litre. (Ludovic et al, 2017)

ULRICK rassure qu'en Afrique, particulièrement Au Congo Brazzaville, une étude transversale a été faite chez les adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l'alcool et les facteurs déterminants. Il a été constaté que 22,8% d'adolescents consommaient l'alcool, et la consommation était constatée élevée chez les garçons les plus scolarisés. (Lilyan, 2015)

En République Démocratique du Congo, des études menées au Nord Kivu sur la consommation de l'alcool par les jeunes adolescents (élèves) avaient suscitées des préoccupations particulières à Goma, car l'alcool a été constaté comme étant à l'origine de certaines maladies chez les jeunes. (Hamuli, 2012)

Selon une théorie, l'alcool est converti en substances chimiques toxiques dans le pancréas, lesquelles causent des lésions. Une autre théorie rassure que l'alcool peut entraîner l'obstruction des petits canalicules du pancréas qui se déversent dans le canal pancréatique, ce qui finit par causer une pancréatite.

Les taux de lipase et d'amylase sériques augmentent le premier jour de la pancréatite aiguë et reviennent à la normale en 3 à 7 jours. La lipase est plus spécifique de la pancréatite. (OMS, 2021)

La prévalence des alcooliques en ville de BENI n'est pas connue mais les données du responsable du Centre de Santé KASABINYOLE révèle qu'au moins chaque mois, on n'enregistre pas moins de deux cas de coma alcoolique.

Face à cette ampleur de la consommation de l'alcool étant un sérieux problème de santé de la population mondiale en général et en particulier de la ville de BENI, nous nous sommes posé les questions de recherche suivantes :

1. Existe-t-il un risque sanitaire sur le pancréas que l'alcoolisme renseigne-t-il en zone de santé de BENI ?

2. Quel est le taux des amylases et lipases pancréatiques chez les alcooliques en zone de santé de BENI ?

0.2. HYPOTHESES

1. Il existerait une incidence entre l'alcoolisme et le dysfonctionnement du pancréas.

2. L'alcoolisme perturberait le taux sanguin des amylases et lipases pancréatiques chez les consommateurs chroniques de l'alcool en zone de santé de BENI.

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