La libéralisation progressive du dirham marocain: quel impact sur l'économie marocaine?par Rime Kamel Université Moulay Ismail - Licence fondamentale en sciences économiques et de gestion 2022 |
Section 3: Expériences récentes en matière de libéralisation de la monnaieEn vue des'inspirer de la mutation vers un régime flottant et de détecterles incidences macroéconomiques qu'un pays peut endurer lors de la transition vers un régime flexible, nous articulerons un groupe de trois pays, à savoir : l'Égypte, la Russie et la Turquie. Cette sélection a été basée sur une revue de la littérature. En particulier, les benchmarks proposés par la BC du Maroc sur la flexibilisation15(*). A. Cas de l'ÉgypteL'Egypte n'a plus d'argent avec la dévaluation de la monnaie locale de près de 60% et demande un prêt au FMI pour financer son budget. Condition préalable à ce prêt : mettre fin au régime de change fixe. La mise en place d'un système de taux de change flottant en novembre 2016, fait partie d'un ensemble de mesures conditionnelles du FMI pour l'obtention d'un prêt de 12 Milliards de dollars, afin de s'échapper de la crise économique qui a frappé l'Egypte après les révolutions de 2011. Ce pays, a toujours été témoin des niveaux de réserves de change faibles et en baisse de 45% :19,6 milliards de dollars en septembre 2016 contre 35,5 milliards de dollars en septembre 2010, compte tenu des instabilités politiques et régionales, d'un climat d'investissement faible, des préoccupations en matière de sécurité et de l'affaiblissement de la compétitivité. Par ailleurs, les pénuries de devises durant les années post révolutions, ont ainsi conduit à l'émergence d'un marché noir pour le dollar, avec le taux parallèle double le taux officiel, aggravant la situation nationale. Le vrai succès obtenu toutefois par la libération des taux de change, et qui est considéré comme un pilier fondamental du programme de « réforme », c'est l'arrivée des investisseurs sur le marché des titres de créances égyptiennes : les investissements étrangers dans les bons du Trésor et obligations ont atteint 23 milliardsde dollars (20,26 milliards d'euros) en mars dernier, à savoir 500 millions (440,48 millions d'euros) de plus qu'avant le flottement. B. Cas de la RussieEn novembre 2014, l'économie russe a été confrontée à des circonstances particulières. Le pays était au bord de la récession cette année, éclipsé par la chute des importations, l'impasse géopolitique, les sanctions économiques internationales et la chute des prix du pétrole.Ce même mois, la Banque centrale de Russie a adopté un régime monétaire flottant. Initialement, la banque centrale russe avait l'intention de passer à un rouble flottant en janvier 2015, mais les régulateurs ont été déconcertés par la spéculation accrue, les problèmes économiques et les tensions sur le marché des devises en raison de facteurs géopolitiques. La Banque centrale de Russie a finalement décidé de mettre en oeuvre la décision deux mois plus tôt que prévu. Avec la libéralisation de la monnaie russe Débarrassez-vous de la dévaluation immédiatement. Raison principale sanctions imposées par l'Occident pour faire baisser les prix le pétrole et les attaques spéculatives sur le rouble.À la suite des sanctions susmentionnées, de nombreuses grandes entreprises russes ne peuvent plus recevoir de financement. Les étrangers doivent abandonner les projets rentables. Depuis L'industrie a connu des licenciements massifs Industrie, le revenu réel chute officiellement. Par conséquent, la dévaluation rapide du rouble constitue un freiner la croissance économique La dévaluation alimente l'inflation et crée des risques bancaires. Les finances publiques ont également sous une pression croissante Fort en raison de l'inflation. En revanche, le rouble s'est déprécié en termes réels (16% Depuis début 2015) peut également générer Des revenus compétitifs. Mais ils semblent être des comptes limités Compte tenu de la rareté des investissements La dépréciation elle-même et le coût élevé du crédit. * 15 Cf. Bank Al Maghrib. Réforme du régime de change, Ateliers Presse, 13 Février 2017. |
|