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Espace public et rationalité communicationnelle chez Jà¼rgen Habermas


par Divin Gloire Roselin MOUZEMBO
Université de Tours - Maîtrise 2023
  

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Chapitre 6 CONCLUSION

La réflexion sur l'espace public et la Publicité nous a permis d'esquisser les grands enjeux de la délibération politique, de la démocratie représentative et de la participation citoyenne à la vie publique depuis Athènes jusque dans la contemporanéité. Dans le premier chapitre de notre travail, il a été question de revisiter le modèle de la démocratie athénienne avec son idéal-type de l'agora souvent considéré comme le berceau de la démocratie. La démocratie athénienne qui est une démocratie directe dans laquelle le peuple (dèmos) exerce la souveraineté politique (kratos). Elle a été rendue possible grâce à des réformes entreprises par Clisthène et Solon194(*) au VIe siècle avant notre ère pour donner au peuple plus de pouvoir.195(*)L'agora athénienne où les citoyens votaient à main levée présente quelques inégalités dans les droits entre citoyens et non-citoyens, esclaves, femmes, étrangers, etc. Elle est surtout un espace où ont lieu de vifs et houleux débats et où les autorités incarnant des pouvoirs publics comme les magistrats, juges sont sévèrement critiqués et traités de démagogues par l'ekklèsia dont la parole revêt une puissance persuasive incommensurable.

C'est précisément cette parole publique qui fait et défait l'autorité à Athènes et les bruits assourdissants de l'agora pouvaient déstabiliser les différents locuteurs à la tribune ou les contraindre à quitter l'agora. L'isègoria196(*) tant proclamée dans la Grèce antique s'est heurtée à l'exclusion des étrangers non-citoyens de plus en plus nombreux et riches, désireux de participer à la vie publique de la cité. Les citoyens égaux dans la prise de parole politique pouvaient parler à l'Assemblée du peuple et se former à la rhétorique, aux techniques de persuasion pour convaincre et légitimer leurs idées qui prétendaient à l'universalité publique. Cette propension de l'art politique à s'enseigner n'est pas partagée par Socrate pour qui les sophistes qui enseignaient aux plus jeunes l'art « du parler en public » dans l'agora, vendaient de l'illusion aux citoyens car les « choses de l'âme » ne pouvaient être vendues. Socrate, adversaire des sophistes dénonce leur habileté qui est « sans objet précis, réel ». Mais la réalité politique d'Athènes lui donne la réputation d'être une cité de liberté et de démocratie, « le lieu de la Grèce où la parole était le plus libre »197(*).

Mais la démocratie athénienne connaîtra plusieurs turpitudes après la guerre du Péloponnèse vers la fin du Ve et IVe avant Jésus-Christ, des crises dues à deux erreurs stratégiques lors de la guerre du Péloponnèse telle que racontée par Thucydide dans son ouvrage. La première erreur est l'expédition de Sicile organisée par Alcibiade dans laquelle les athéniens se lancent après la mort de Périclès et qui se solde sur une cuisante défaite en 413 avant Jésus-Christ provoquant le discrédit du modèle démocratique athénien. La seconde erreur intervient après la victoire d'Athènes sur Sparte lors de la bataille navale mémorable des Arginuses198(*)et se traduit par le naufrage de plusieurs marins abandonnés au sort par les stratèges de l'expédition militaire athénienne, tragédie qui va diviser les athéniens et créer des tensions dans l'ekklèsia. Le modèle démocratique athénien reste foncièrement traversé par une idée de foule et une justice parfois inapte à défendre juger équitablement les accusés comme lors du procès des généraux des Arginuses :

Ces deux décisions ont sans aucun doute contribué à la défaite finale mais elles vont servir d'argument aux adversaires du régime pour remettre en question les principes mêmes de la démocratie directe. Pour beaucoup, ces votes malencontreux de l'Ekklèsia prouvent que la foule, en situation de crise, poussée par la passion et manipulée par d'habiles démagogues, est incapable de prendre les décisions raisonnables qu'une analyse lucide commanderait. On pourrait objecter que l'envoi de l'expédition de Sicile n'a pas été arraché par les vociférations d'une foule hystérique et irresponsable (...) mais a donné lieu à de longs débats et à un vote conforme à la constitution.199(*)

Le modèle de la représentation politique au Moyen-Âge avec les aspects de la politique du secret qu'on rencontrait dans la Cour royale et le culte de la personnalité dévoué au roi ou au monarque.La sphère publique du Moyen-Âge n'apparaît pas au sein de la société féodale comme un domaine propre séparé du privé d'autant plus que « seigneurial » est employé comme synonyme de publicus ; publicare signifie : réquisitionner pour le seigneur » (Habermas, 1978, p. 18). Cette sphère publique structurée par la représentation n'a qu'une valeur statutaire, c'est-à-dire que le seigneur incarne une autorité qui lui est toujours supérieure200(*) et que la représentation en réalité « se concentre à la Cour du monarque », à la Cour royale (Habermas, 1978, p. 21). La société aristocratique de la Renaissance a un modèle de représentation personnifié qui cherche avant tout à représenter un pouvoir propre, la représentation déployée par le monarque (souverain) et lorsque ce dernier « rassemble autour de lui les tenants des pouvoirs temporels et spirituels, (...) il ne s'agissait pas alors d'une assemblée de délégués qui eussent représenté quelqu'un d'autre ; ils représentent leur pouvoir non pas pour le peuple, mais « devant » le peuple » (Habermas, 1978, p. 19-20). Les représentants de l'État encore appelés « serviteurs de l'État » occupent une fonction publique et traitent uniquement des affaires publiques, celles relevant du pouvoir.

La sphère publique structurée par la représentation ne se définit pas tel un domaine social, comme la sphère de ce qui est public et il n'y a pas de représentation qui serait « chose privée ». Représenter dans ce cas ne renvoie plus à « suppléer à » ou à représenter les intérêts supérieurs de la nation, de la communauté ou de ses mandants dans l'hypothèse où on serait député. De même, la sphère publique du Moyen-Âge structurée par la représentation est intimement liée aux attributs de la personne comme les insignes, les écussons, les vêtements, la coiffure, le style du discours de l'ordre de la noblesse et n'a pas de « lieu » réel comme sphère d'une communication politique et publique où discuter des problèmes sociaux communs. Ce modèle disparaitra au profit de la sphère publique bourgeoise qui voit le jour avec la mise en place du capitalisme. Aussi, la sphère publique structurée par la représentation pratique-t-elle le « culte du secret et la loi du silence »201(*), l'armée devient cette « grande muette » à qui il est interdit de divulguer quelconque information publique au profit de la consolidation du pouvoir du monarque :

Des mots comme `'grandeur'', `'souveraineté'', `'majesté'', `'gloire'', `'dignité'' et `'honneur'' cherchent à désigner la singularité de cet être capable d'assurer une représentation. L'action de « suppléer à », un peu au sens de la représentation de la nation ou de la représentation dont se chargent certains mandatés, n'a rien à voir avec cette sphère publique représentative qui est liée à l'existence de la personne concrète du seigneur, et qui donne à son autorité une certaine aura202(*).

Le premier chapitre de notre travail a porté surla définition de la notion d'opinion publique dans la tradition de la modernité politique qui la conçoit tantôt comme rumeur, réputation, idée privée de rationalité, tantôt comme expérience pratique de la raison ou réflexion d'une volonté éclairée. De Hegel à Marx en passant par Kant et Locke, l'opinion publique a connu une littérature assez complexe au point où il n'y a presque pas de consensus conceptuel sur sa définition. Néanmoins, elle représente depuis le XVIIIe siècle et l'avènement des Lumières un outil d'expression de la rationalité performative dans l'espace public.

Dans le second chapitre, nous avons vu que le modèle libéral de la sphère publique impliquait que les institutions du public qui faisait usage de sa raison devraient être à l'abri de l'intervention du pouvoir détenu par des personnes privées. Mais la concentration du capital par la fusion de grandes entreprises et non sur un système d'échange libéral entre propriétaires individuels va mettre à jour l'idée de la mise en place d'une institution supérieure forte censée réguler les échanges. La concentration de la puissance économique au sein de la sphère privée des échanges d'une part et le fait que la sphère publique jadis populaire soit devenue un organe de l'État sont deux événements qui ont renforcé « au sein des couches économiquement faibles, la tendance à vouloir s'attaquer par des moyens politiques aux classes dominantes dont la supériorité repose sur la position qu'elles occupent au sein des échanges »203(*). Si les rapports sociaux étaient avant régulés par la discussion à travers un usage public de la raison, cette sphère publique de la réflexion critique va subir une transformation structurelle avec l'intrusion d'une publicité de masse, de manipulation, imprégnée de domination (herrschaftlich) qui fait disparaître la différence entre sphère privée et publique. Habermas (1978, p. 196) analyse les conséquences de cette mutation en ces termes :

Mais dans la mesure où ces institutions ont subi les effets de la commercialisation et de la concentration, tant sur le plan économique et technique que sur celui de leur organisation, elles ont pris durant les cent dernières années la forme de grands complexes détenteurs de puissance sociale, au point que, désormais c'est précisément le fait qu'elles restent sous contrôle privé qui menace sous bien des aspects le caractère critique de certaines fonctions de la Presse au sens le plus large.

Dans le dernier chapitre, nous avons essayé de démontrer dans quelle mesure la mutation structurelle subie par l'espace public bourgeois exigeait la refondation de ce dernier par une rationalité communicationnelle capable de favoriser l'émergence d'un consensus social exempt de domination (herrschaftsfrei) sur les intérêts communs. Les mass media, précise Habermas, ont acquis une « efficacité et une portée incomparablement grandes » et sont responsables de l'expansion parallèle subie par le domaine public en tant que sphère. Ils ont été rejetés hors de la sphère publique pour être récupérés par la sphère privée autrefois des échanges. Leur influence grandissante consolidée par la Presse s'est avérée nocive, profitant plutôt aux intérêts privés qu'ils soient individuels ou collectifs. Autant dire que pour Habermas, les nouveaux médias retirent toute occasion de « distance émancipatoire » et réduisent l'usage effectif, pratique et intelligible de la raison. L'essor du capitalisme et de l'industrie des media va pervertir ce qui est échangé (journaux, livres, films, etc.), mettre tous les objets culturels à portée réflexive hors du champ de toute critique et détourner l'attention sur les enjeux réels de ce qui est discuté en orientant l'opinion vers une publicité « prête-à-consommer » et toute faite. Or prendre position dans l'espace public pour Habermas c'est soumettre son argument ou son énoncé à la validation critique d'autrui et c'est la raison qui permet de juger la prétention à la validité de tout énoncé performatif émis, exprimé.

L'espace public habermassien requiert in fine pour son bon fonctionnement trois critères à savoir la parité, la discussion de sujets d'intérêt général et son accessibilité à tous sans restriction. Ces différentes propriétés de l'espace public mettent entre parenthèses le statut social, l'appartenance, la classe ou la richesse et privilégie le pouvoir de la « parole rationnelle » et la force des arguments pour se convaincre mutuellement. La reconnaissance intersubjective des arguments par les sujets discutant dans l'espace public permet d'envisager aussi une reconnaissance de l'égalité d'autrui comme semblable, égal et jamais inférieur à soi. L'espace public bourgeois traversé par des intérêts des classes à l'origine de plusieurs inégalités peut être réinventé selon Habermas par un dépassement des intérêts de classe, privés et des penchants non-publics. Cependant, le point de vue exprimé dans l'espace public n'est pas toujours à l'abri de tout affect, inclination ou préférence ; il se donne le plus souvent par rapport aux influences du milieu de vie, de la culture même si Habermas soutient que la politique doit se faire loin de tout affect.

Toutefois, Nancy Fraser peut reprocher à Habermas que ce qui s'échange dans les argumentations ne relève pas nécessairement des prototypes de vérité, de justesse et de sincérité comme il le présuppose. De même, la sphère publique en soi ne peut pas garantir l'égalité de ceux qui y participent et ne représente pas par nature une communauté des égaux qui discutent ensemble comme s''ils se reconnaissaient foncièrement comme tels. En réalité, il existe selon Fraser à côté du modèle de la communauté politique de l'espace public habermassien de « contre-publics subalternes » qui sont « des arènes discursives parallèles dans lesquelles les membres des groupes sociaux subordonnés élaborent et diffusent des contre-discours, ce qui leur permet de fournir leur propre interprétation de leurs identités, de leurs intérêts et de leurs besoins »204(*). L'espace public habermassien devrait se préoccuper du problème de parité de participation et de l'égalité sociale à en croire Fraser.

LISTE DES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

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§ Revues, articles, journaux cités et/ou consultés :

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- https://www.revolutionpermanente.fr/Qu-est-ce-que-le- peuple. Consulté en ligne le 18 avril 2023 à 23h17.

- http://www.constructif.fr/bibliotheque/2007-2/opinion-publique-et-ideologie.html?item_id=2749. Consulté en ligne le 16 mai 2023 à 10h52.

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* 194 Il est considéré comme le père de la démocratie grecque.

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* 196 Égalité du droit à la parole dans la cité grecque.

* 197Platon., Gorgias, Paris, Flammarion, 2018, 461e.

* 198 https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/la-bataille-des-arginuses-une-victoire-en-proces-74426.php. Publié le 21 juin 2021 à 18h28, mis à jour le 16 Novembre 2021 à 11h06 et consulté en ligne le 02 juin 2023 à 02h45.

* 199 https://odysseum.eduscol.education.fr/historique-les-crises-de-la-fin-du-vdeg-siecle. Publié le 25 septembre 2019 et consulté en ligne le 03 juin 2023 à 09h45.

* 200 « Représentation ne signifie plus alors reproduction ou représentation figurative (...), mais, désormais, suppléance (...). Representare signifie faire acte de présence la persona representate est simplement jouée ou figurée, cependant que le représentant qui en exerce les droits reste dépendant d'elle », Gadamer H-G., Vérité et Méthode, Paris, Seuil, 1996, p. 68.

* 201Bryon-Portet C., « La culture du secret et ses enjeux dans la « Société de communication », Quaderni [En ligne], mis en ligne le 05 Avril 2013, consulté le 10 Janvier 2023. URL : http://journals.openedition.org/quaderni/410.

* 202 Habermas, op. cit, p. 19.

* 203 Habermas, 1978, p. 152-153.

* 204Fraser N., Qu'est-ce que la justice sociale ? Reconnaissance et redistribution, Paris, La Découverte, 2005, p. 126.

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