II.2.3. CYCLE PARASITAIRE
Le cycle de vie de plasmodium se déroule dans deux
hôtes (cycle dixène) ; l'anophèle est l'hôte
intermédiaire et l'homme, hôte définitif.
Le cycle est complexe et comporte deux phases :
Ø Chez l'homme, s'y passe un cycle asexué qui
est schizogonique,
Ø Chez l'anophèle s'y déroule un cycle
sexué qui est gamogonie.
II.2.3.1. Chez
l'homme
v Phase hépatique ou schizogonique
exo-érythrocytaire : l'anophèle femelle infectée lors
de son repas sanguin, elle inocule à l'homme les formes infestantes
appelées sporozoïtes qui sont des éléments fusiformes
et mobiles, se retrouvent rapidement (15 à 30 minutes) dans le sang.
Seuls les sporozoïtes qui arrivent dans le foie vont continuer leur cycle
de vie.
Le sporozoïte dans l'hépatocyte, s'arrondit pour
donner une cellule volumineuse appelée trophozoïte qui s'accroit et
son noyau se divise plusieurs fois donnant ainsi des schizontes
intra-hépatiques dont le cytoplasme se fragmente autour de chacun des
noyaux formant ainsi des milliers de mérozoïtes.
La cellule hépatique éclate et libère les
mérozoïtes dont la plupart vont pénétrer dans les
hématies commençant ainsi la phase sanguine.
Cette phase d'inoculation dure 10 à 14 jours selon
l'espèce et est asymptomatique.
Certaines espèces lorsqu'elles arrivent au stade de
trophozoïte rentrent dans une vie ralentie et sont appelées
hipnozoïtes. Elles peuvent rester durant 4 à 5 ans dans le foie et
sont responsables des rechutes cliniques.
v La phase sanguine ou schizogonie
endo-érythrocytaire :
Les mérozoïtes de provenance hépatique vont
coloniser les cellules sanguines et se transformer en trophozoïtes jeunes
puis en trophozoïtes matures.
Le trophozoïte se nourrit d'hémoglobine (Hb) dont
le résidu forme un pigment brun appelé hémozoïne.
Le noyau du trophozoïte se divise plusieurs fois pour
donner un schizonte sanguin.
Le cytoplasme du schizonte se fragmente autour de chaque noyau
donnant ainsi des mérozoïtes qui vont être
régulièrement disposés autour des grains de pigment
formant un « corps en rosace ». Ce dernier éclate et
libère les mérozoïtes qui vont à leur tour envahir de
nouvelles hématies.
La durée du cycle est de 48 h pour P. ovale, P. vivax,
P. falciparum ; et de 72 h pour P. malariae.
L'éclatement quasi-simultané des« corps en
rosace » d'une même génération provoque l'accès
de fièvre typique du paludisme. Certains mérozoïtes se
transforment, après plusieurs cycles sanguins en élément
sexués qui sont gamétocytes dont l'évolution ne peut se
poursuivre que chez l'anophèle. (J. Tshibangu,2021)
Figure 1Cycle biologique du
paludisme
http://www.dpd.cdc.gov/dpdx
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