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Etat d'urgence sanitaire et situation des droits humains dans la province de la Tshopo


par Kevin Bahito Mayani
Université de Kisangani - Graduat 2020
  

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CHAPITRE DEUXIEME : CAUSES DE TRAITEMENTS INHUMAINS PENDANT L'ETAT D'URGENCE SANITAIRE EN PROVINCE DE LA TSHOPO

Dans ce chapitre, il est question d'expliquer les causes de mauvais traitement des habitants de la Province de la Tshopo pendant l'état d'urgence sanitaire. Les explications des enquêtés sont étalées sur les lignes qui suivent.

II.1. Ignorance des agents de l'ordre

Les réactions de nos enquêtés par rapport à l'ignorance des agents de l'ordre en Province de la Tshopo sont reprises sur les lignes qui suivent.

Tableau 2. Réponses des enquêtés sur l'ignorance des agents de l'ordre

Réponses des enquêtés sur l'ignorance des agents

f

%

Oui

37

74

Non

12

24

Sans réponse

1

2

Total

50

100

À la lecture du tableau n°2 on constate que sur 50 sujets que nous avons interrogés, 37 sujets, soit 74 % ont confirmé que les agents de l'ordre ignorent les droits humains des personnes dans la Ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo tandis que 12 sujets, soit 24 % ont nié que les agents de l'ordre n'ignorent pas les droits humains, ils le savent mais c'est la famine qui les poussent à commettre des infractions ; tandis que 1 sujets, soit 2 % n'ont dit mot par rapport à ce sujet.

Le constat général de ce tableau montre que la majorité de nos enquêtés ont confirmé que les agents de l'ordre qui commettent les infractions en Province de la Tshopo sont des ignorants.

Il nous revient de souligner que les agents de l'ordre en Province de la Tshopo font des patrouilles avec leurs responsables. Ils commettent des infractions sciemment. Les agents de l'ordre savent bien que tous les êtres humains possèdent des droits universels, inaliénables quel que soit le droit en vigueur des Etats ou groupes d'Etats où il se trouve quelles que soient les coutumes au niveau local, liées à l'(ethnie , à la nationalité ou à la religion. Violer ces droits, c'est une ignorance.

II.2. Mauvaises conditions des policiers et des militaires

Plusieurs causes sont à la base de de traitements inhumains pendant l'état d'urgence sanitaire en province de la Tshopo. Parmi ces causes, nos enquêtés ont cité les mauvaises conditions des policiers. C'est ainsi que nous vérifions les réactions de nos enquêtés au tableau suivant.

Tableau 3. Réponses des enquêtés sur les mauvaises conditions des policiers et des militaires comme cause de traitement inhumain pendant l'état d'urgence à Tshopo

Réactions des enquêtés sur les mauvaises conditions des policiers et des militaires comme cause de traitement inhumain pendant l'état d'urgence à Tshopo

f

%

Oui

34

68

Non

16

32

Total

50

100

À la lecture du tableau n°3 , nous avons compris que 34 sujets, soit 68 % ont confirmé que mauvaises conditions des policiers et des militaires comme cause de traitement inhumain pendant l'état d'urgence à Tshopo contre 16 sujets, soit 32 % ont nié cette réponse.

En effet, les enquêtés qui ont confirmé les mauvaises conditions des policiers et des militaires comme cause de traitement inhumain pendant l'état d'urgence à Tshopo ont indiqué que les policiers et les militaires en Province de la Tshopo traversent les mauvaises conditions de vie sociale.

Lorsqu'ils sont appelés pour les patrouilles, c'est une occasion pour eux de violer et de commettre les actes de tracasseries. Ils ont ajouté que c'est la mendicité qui les pousse à poser des tels actes. Un mendiant est une personne qui, par faute de capacité de revenu, de solidarité familiale ou autre, ne peut que compter sur les dons des autres pour subsister. Ainsi, la mendicité devient une forme la plus sensible et la plus grossière de l'indulgence solliciteuse32(*).

Par ailleurs, il ressort de notre enquête que certains policiers pratiquent effectivement la mendicité pour survivre. Il convient également de faire remarquer que d'autres policiers interrogés ont reconnu ce comportement dans le chef de leurs collègues. En effet, la mendicité des policiers dans les rues, dans les milieux de garde statique et pendant toute autre opération de police administrative ou judiciaire est récurrente : un policier de circulation routière peut stopper un usager (un chauffeur ou un motard) juste pour quémander par exemple.

Les policiers commis au sous-commissariat dans les différents quartiers et communes des Communes de la Ville de Kisangani sont finalement familiarisés avec les ménages environnants qui leur servaient à manger et à boire. Nous pensons que cette attitude est incompatible avec la déontologie du métier de policier. Il s'agit plutôt des actes révélateurs de l'inefficacité de service, ce qui leur pousse à poser les actes de vandalismes.

D'aucuns estiment que la mendicité au sein des agents de l'ordre en Province de la Tshopo, est devenue un moyen de survie, un style de vie. Aussi, il convient enfin de faire remarquer que les policiers recourent à la mendicité lorsque les circonstances de temps et de lieu ne permettent pas d'appliquer la « force » en vue notamment d'extorquer les biens des paisibles citoyens.

De son côté, Jean OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE33(*) insiste sur la nécessité, non seulement de limiter le pouvoir de la police, mais aussi de contrôler rigoureusement ce pouvoir dans le but de concilier les exigences de l'ordre public et l'exercice effectif de libertés publiques par les citoyens.

C'est grâce à ce contrôle que les actes de traitements inhumains pendant l'état d'urgence sanitaire en province de la Tshopo devraient être réduits.

* 32Wikipedia, Mendiant, disponible sur fr.wikipedia.org/Wiki/mendiant consulté le 22 septembre 2021.

* 33OTEMIKONGO MANDEFU, Droit administrative, cours ronéotypé, G2 SPA et RI, FSSAP/UNIKIS, 2008-2009

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