V. Annexe 1 : Fiche de consentement
éclairé
Annexe 2 : Courrier au Directeur
Régional de la santé du Gbêkê
Annexe 3 : Lettre de recommandation du
Programme National de Lutte contre
le Paludisme (PNLP)
Annexe 4 : Fiche d'enquête
INTRODUCTION
Le paludisme est une maladie parasitaire due à un
protozoaire du genre Plasmodium dont cinq espèces parasitent
l'homme ; Il s'agit de : 1)Plasmodium falciparum qui est
l'espèce la plus répandue en Afrique subsaharienne et responsable
de nombreux décès, 2) Plasmodium vivax qui est présent en
Asie, en Amérique latine et dans certaines régions de l'Afrique.
Il est responsable de la fièvre tierce bénigne 3) Plasmodium
ovalé qui est présent en Afrique de l'ouest 4) Plasmodium
malariae et 5) Plasmodium knowlesi qui sont moins fréquents
[1].
Contexte de l'étude
Le paludisme est la parasitose la plus disséminé
dans le monde [2] et aussi la plus meurtrière. Selon
l'OMS, 3,2 milliards de personnes dans le monde sont exposées au risque
de paludisme [3]. En 2015, 212 millions de cas de paludisme
ont été déclarés dans le monde dont 90% en Afrique
subsaharienne. Il y a eu 429000 décès dont les 92% provenaient de
l'Afrique subsaharienne [3]. Le poids économique du
paludisme est évalué à plus de 12 milliards dollars
américains en perte de PIB et les dépenses directes imputables
à cette maladie peuvent représenter jusqu'à 40% des
dépenses de santé publique [4]. Cependant, le
paludisme est une maladie dont on peut guérir selon l'OMS. C'est
pourquoi, une lutte inlassable est menée contre ce fléau et les
résultats commencent à se faire sentir. Entre 2010 et 2015,
l'incidence du paludisme a baissé de 21% au niveau mondial tandis que le
taux de mortalité a reculé de 29% toutes tranches d'âge
confondues et de 35% chez les enfants de moins de 5 ans [5].
L'OMS estime à 6,8 millions de décès dus au paludisme
évités dans le monde depuis 2001.
En Côte d'Ivoire, le paludisme sévit de
façon endémique avec un pic en saison de pluie. Il demeure
toujours un véritable problème de santé publique. En
dépit d'énormes progrès accomplis dans la lutte contre
cette parasitose, en témoigne la réduction de 20 à 40% de
la mortalité liée au paludisme entre 2010 et 2015 ainsi qu'une
baisse de l'incidence supérieure à 40% dans la même
période, le paludisme est toujours la première cause de
morbidité avec 43% des motifs de consultation dans les formations
sanitaires, 30 à 40% des états morbides en milieu
pédiatrique [7] et également la première
cause de mortalité. Son incidence est de 155%o dans la population
générale et de 292%o chez les enfants de moins de cinq ans. A
Bouaké, selon la (DIPE), en 2015, la prévalence du paludisme
était estimée à 70,01% contre 65,15% en 2012
[6]. Pour maîtriser le paludisme et inverser la
tendance, le gouvernement ivoirien a inscrit ce fléau au tableau des
maladies prioritaires du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS)
et a créé le Programme National de Lutte contre le Paludisme
(PNLP) en 1996. La direction de coordination du PNLP, créée par
l'arrêté N°133 MSP/CAB/ du 09 mai 1996 dont les
activités sont : l'organisation et la coordination du paludisme en
Côte d'Ivoire, la prise en charge du paludisme, la prévention du
paludisme, la communication et le partenariat enfin le suivi,
l'évaluation et la recherche opérationnelle a identifié
deux axes stratégiques prioritaires que sont la prise en charge des cas
et la prévention [8].
Justification
Le paludisme, de par ses effets pervers, impose à
l'humanité de lui mener une lutte sans merci. Cette lutte ne peut
aboutir que si les cas de paludisme sont précocement
diagnostiqués et efficacement pris en charge mais aussi et surtout si
les moyens de prévention sont utilisés par tous et à bon
escient. C'est pourquoi, dans le cadre de la lutte intégrée
contre le paludisme et sous la houlette du Fonds mondial, plusieurs moyens de
lutte ont été déployés à grande
échelle sur l'ensemble du territoire ivoirien. Grâce aux moyens de
lutte déployés sur l'ensemble du territoire, d'importantes
réductions du nombre de cas de paludisme et des décès ont
été partout observées. Toutefois, l'efficacité des
moyens de lutte contre le paludisme en post-distribution n'est pas
régulièrement ou systématiquement étudiée.
En conséquence, il est difficile d'attribuer ces bons résultats
à un moyen de lutte quelconque ou à une association de moyens de
lutte. C'est pour mesurer l'efficacité post-déploiement de ces
moyens de lutte afin de servir de comparateur de référence pour
l'évaluation de nouveaux moyens de lutte ou combinaisons de moyens de
lutte que le projet PALEVALUT, support de notre étude a
été exécuté à Bouaké par l'Institut
Pierre Richet /Institut National de Santé Publique d'Adjamé dans
le cadre de l'initiative 5% qui est la contribution indirecte de la France au
Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. A
travers ce travail de mémoire nous n'avons pas la prétention
d'atteindre les objectifs du projet PALEVALUT, il est question pour nous de
connaître les préférences des ménages de
Bouaké en matière d'utilisation de moyens de prévention
contre les moustiques et de suggérer des méthodes nouvelles de
prévention dans la lutte contre le paludisme. C'est pourquoi notre
étude se fixe pour objectif, d'évaluer les pratiques de
prévention du paludisme deschefs de ménages de Bouaké.
Pour atteindre cet objectif général, deux objectifs
spécifiques ont été définis :
1. Décrire les caractéristiques
sociodémographiques des chefs de ménage de Bouaké.
2. Décrire les moyens de prévention du paludisme
utilisés par les chefs de ménage de Bouaké.
Notre travail s'articule autour de deux grands chapitres. Les
généralités sur le paludisme sont exposées dans le
premier chapitre. Le second chapitre est consacré à notre travail
proprement dit. Dans ce chapitre-là, nous présenterons le
matériel et les méthodes utilisés dans cette étude,
les résultats obtenus et la discussion qui en découle. Une
conclusion faisant la synthèse de nos observations et des
recommandations à faire à la fin de cette étude
achèvent ce travail.
CHAPITRE PREMIER: GENERALITES
|