WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Pratiques de prevention du paludisme des chefs de menage de Bouaké


par Kouassi Norbert LINGUE
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V. Annexe 1 : Fiche de consentement éclairé

Annexe 2 : Courrier au Directeur Régional de la santé du Gbêkê

Annexe 3 : Lettre de recommandation du Programme National de Lutte contre

le Paludisme (PNLP)

Annexe 4 : Fiche d'enquête

INTRODUCTION

Le paludisme est une maladie parasitaire due à un protozoaire du genre Plasmodium dont cinq espèces parasitent l'homme ; Il s'agit de : 1)Plasmodium falciparum qui est l'espèce la plus répandue en Afrique subsaharienne et responsable de nombreux décès, 2) Plasmodium vivax qui est présent en Asie, en Amérique latine et dans certaines régions de l'Afrique. Il est responsable de la fièvre tierce bénigne 3) Plasmodium ovalé qui est présent en Afrique de l'ouest 4) Plasmodium malariae et 5) Plasmodium knowlesi qui sont moins fréquents [1].

Contexte de l'étude

Le paludisme est la parasitose la plus disséminé dans le monde [2] et aussi la plus meurtrière. Selon l'OMS, 3,2 milliards de personnes dans le monde sont exposées au risque de paludisme [3]. En 2015, 212 millions de cas de paludisme ont été déclarés dans le monde dont 90% en Afrique subsaharienne. Il y a eu 429000 décès dont les 92% provenaient de l'Afrique subsaharienne [3]. Le poids économique du paludisme est évalué à plus de 12 milliards dollars américains en perte de PIB et les dépenses directes imputables à cette maladie peuvent représenter jusqu'à 40% des dépenses de santé publique [4]. Cependant, le paludisme est une maladie dont on peut guérir selon l'OMS. C'est pourquoi, une lutte inlassable est menée contre ce fléau et les résultats commencent à se faire sentir. Entre 2010 et 2015, l'incidence du paludisme a baissé de 21% au niveau mondial tandis que le taux de mortalité a reculé de 29% toutes tranches d'âge confondues et de 35% chez les enfants de moins de 5 ans [5]. L'OMS estime à 6,8 millions de décès dus au paludisme évités dans le monde depuis 2001.

En Côte d'Ivoire, le paludisme sévit de façon endémique avec un pic en saison de pluie. Il demeure toujours un véritable problème de santé publique. En dépit d'énormes progrès accomplis dans la lutte contre cette parasitose, en témoigne la réduction de 20 à 40% de la mortalité liée au paludisme entre 2010 et 2015 ainsi qu'une baisse de l'incidence supérieure à 40% dans la même période, le paludisme est toujours la première cause de morbidité avec 43% des motifs de consultation dans les formations sanitaires, 30 à 40% des états morbides en milieu pédiatrique [7] et également la première cause de mortalité. Son incidence est de 155%o dans la population générale et de 292%o chez les enfants de moins de cinq ans. A Bouaké, selon la (DIPE), en 2015, la prévalence du paludisme était estimée à 70,01% contre 65,15% en 2012 [6]. Pour maîtriser le paludisme et inverser la tendance, le gouvernement ivoirien a inscrit ce fléau au tableau des maladies prioritaires du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et a créé le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en 1996. La direction de coordination du PNLP, créée par l'arrêté N°133 MSP/CAB/ du 09 mai 1996 dont les activités sont : l'organisation et la coordination du paludisme en Côte d'Ivoire, la prise en charge du paludisme, la prévention du paludisme, la communication et le partenariat enfin le suivi, l'évaluation et la recherche opérationnelle a identifié deux axes stratégiques prioritaires que sont la prise en charge des cas et la prévention [8].

Justification

Le paludisme, de par ses effets pervers, impose à l'humanité de lui mener une lutte sans merci. Cette lutte ne peut aboutir que si les cas de paludisme sont précocement diagnostiqués et efficacement pris en charge mais aussi et surtout si les moyens de prévention sont utilisés par tous et à bon escient. C'est pourquoi, dans le cadre de la lutte intégrée contre le paludisme et sous la houlette du Fonds mondial, plusieurs moyens de lutte ont été déployés à grande échelle sur l'ensemble du territoire ivoirien. Grâce aux moyens de lutte déployés sur l'ensemble du territoire, d'importantes réductions du nombre de cas de paludisme et des décès ont été partout observées. Toutefois, l'efficacité des moyens de lutte contre le paludisme en post-distribution n'est pas régulièrement ou systématiquement étudiée. En conséquence, il est difficile d'attribuer ces bons résultats à un moyen de lutte quelconque ou à une association de moyens de lutte. C'est pour mesurer l'efficacité post-déploiement de ces moyens de lutte afin de servir de comparateur de référence pour l'évaluation de nouveaux moyens de lutte ou combinaisons de moyens de lutte que le projet PALEVALUT, support de notre étude a été exécuté à Bouaké par l'Institut Pierre Richet /Institut National de Santé Publique d'Adjamé dans le cadre de l'initiative 5% qui est la contribution indirecte de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. A travers ce travail de mémoire nous n'avons pas la prétention d'atteindre les objectifs du projet PALEVALUT, il est question pour nous de connaître les préférences des ménages de Bouaké en matière d'utilisation de moyens de prévention contre les moustiques et de suggérer des méthodes nouvelles de prévention dans la lutte contre le paludisme. C'est pourquoi notre étude se fixe pour objectif, d'évaluer les pratiques de prévention du paludisme deschefs de ménages de Bouaké. Pour atteindre cet objectif général, deux objectifs spécifiques ont été définis :

1. Décrire les caractéristiques sociodémographiques des chefs de ménage de Bouaké.

2. Décrire les moyens de prévention du paludisme utilisés par les chefs de ménage de Bouaké.

Notre travail s'articule autour de deux grands chapitres. Les généralités sur le paludisme sont exposées dans le premier chapitre. Le second chapitre est consacré à notre travail proprement dit. Dans ce chapitre-là, nous présenterons le matériel et les méthodes utilisés dans cette étude, les résultats obtenus et la discussion qui en découle. Une conclusion faisant la synthèse de nos observations et des recommandations à faire à la fin de cette étude achèvent ce travail.

CHAPITRE PREMIER: GENERALITES

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme