deménage de Bouaké.
Pour la protection de leur famille contre les moustiques les
chefs de ménage de Bouaké avaient recours à des moyens de
prévention très variés.
Notons que les moyens de prévention mis en
évidence dans cette étude étaient :
· la pose de grillages aux portes et fenêtres des
maisons,
· l'utilisation des bombes aérosols ou des
fumigations,
· l'utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticides et
· l'association de moyens de prévention du
paludisme.
Ainsi donc, notre étude a permis de faire le constat
suivant :
a) Pose de grillages aux portes et fenêtres des
maisons
Notre étude a montré que 210
(46,35%) ménages avaient posé des grillages aux portes
et fenêtres de leurs maisons mais seulement 72 ménages soit
15, 90% les utilisaient de manière exclusive et 90
ménages soit 19,90% les associaient aux moustiquaires
imprégnéespour une plus grande protection
Figure 13 : Pose de grillage
à la fenêtre d'une chambre
( source Lingué Norbert, 2016)
Figure 14 : Pose de grillage
à la ported'une chambre
(source : Lingué Norbert ,2016)
b) Utilisation d'insecticide ou fumigation à
l'intérieur des maisons.
Notre étude a montré que 132 ménages
soit 29,14% utilisaient des bombes aérosols à
l'intérieur de leurs maisons. Ce résultat diffère de celui
trouvé par Drabo et coll. au Burkina Faso
(11,70%)[21] mais égalementde celui trouvé
parSilué N D [19] (61,80%) à
Abobo-baoulé en Côte d'Ivoire. Le faible taux d'utilisation des
bombes d'insecticides de notre étude pourrait s'expliquer par le fait
que ce type de moyen de prévention contre le paludisme est
onéreux pour les ménages et son effet n'est pas rémanent.
Par contre, le taux élevé d'utilisation des bombes d'insecticides
trouvé par Silué pourrait s'expliquer par le fait que les mesures
de gratuité des moustiquaires imprégnées prises par l'Etat
n'étaient pas encore effectives à cette époque. Les
ménages préféraient utiliser les serpentins ou les bombes
aérosols qui étaient beaucoup moins chers que les moustiquaires.
Toutefois, nos résultats se rapprochent de ceux trouvés par
KOUDOU Benjamin [25] qui rapporte dans son étude que
les serpentins étaient utilisés par 28,00% des
ménages. Serpentins (28,00%) et bombes d'insecticides
(15,20%) étaient les moyens de prévention les
plus répandus dans son étude. Cependant, seuls 11ménages
soit 2,40% de nos enquêtés utilisaient de
manière exclusive les pulvérisations d'insecticides ou la
fumigation comme moyen de prévention du paludisme. Par ailleurs, lorsque
ce moyen de prévention était utilisé par les
ménages, ces derniers préféraient l'associer à la
moustiquaire imprégnée (16,10%) pour une plus
grande efficacité. L'OMS recommande l'utilisation des bombes
aérosols en association avec les spirales ou les MILDA
[12].
Figure 15: utilisation de
serpentin à l'intérieur d'une maison
(Source : Lingué Norbert, 2016)
|