I.2.3.
LEVE HYDROGEOPHYSIQUE PAR SONDAGE MAGNETOTELLURIQUE
I.2.3.1. Définitions
· L'aquifère (du latin aqua fero : porter
l'eau) est une structure géologique perméable contenant de l'eau,
comme des alluvions de rivière et des granites fissurés. Issue de
l'infiltration, l'eau contenue dans un aquifère circule dans le sous-sol
et nourrit une ou plusieurs sources, ou se déverse de façon
occulte dans un milieu récepteur, mer, lac, cours d'eau ou autre
aquifère. Un aquifère est caractérisé par sa
géométrie, sa superficie et sa profondeur, et par les
caractéristiques intrinsèques de la roche dont il est
formé, lithologie, porosité, fracturation,
homogénéité, etc.
L'aquifère permet un stockage plus ou moins important
et plus ou moins long de l'eau infiltrée; le transit peut aller de
quelques heures à plusieurs centaines de milliers d'années.
· La piézométrie est la mesure de la
profondeur de la surface de l'eau souterraine, elle est destinée
à mesurer, dans le sol, la pression inertielle existante à un
endroit donné ; ces mesures interviennent le plus souvent au stade
de l'étude préliminaire d'un ouvrage, dans le cadre de
l'étude des nappes et de leur variation. Elles sont aussi
fréquemment faites pendant la construction de l'ouvrage et poursuivies
après la fin des travaux (Schlosser, 1973).
Dans la seconde partie intitulée levé
géophysique, qui a pour objet la mesure des variations spatiales et
temporelles des propriétés physiques du sous-sol(Kearey, 1984).
En fait le géophysicien mesure certains paramètres physiques du
sous-sol afin d'en obtenir une image qu'il essaie ensuite de traduire en terme
géologique. Quand la prospection géophysique vise à
définir des paramètres qui sont en liaison directe ou indirecte
vers les ressources en eau souterraine, il s'agit de l'hydrogéophysique
(Guérin,2004), (chalikakis,2007).
Cette partie de notre travail a pour objectif :
- De déterminer le niveau de l'eau contenue dans notre
secteur d'étude ;
- Ressortir le cartepiézométrique;
- Déterminer la structure interne et le sens de
l'écoulement des eaux de notre secteur d'étude.
I.2.3.2. CARACTERISTIQUE LITHOSTRATIGRAPHIQUES LIEES A
L'HYDROGEOLOGIE
Le Katanguien montre une succession de roches de nature
variable et ayant des caractères hydrogéologiques très
différents. Les travaux antérieurs, qui résument les
conditions aux limites régionales, menés par différents
auteurs sur les formations du Katanguien donnent les conclusions
suivantes :
v selon Beugies (1954)
1. La presque totalité des roches de Kundelungu et de
Nguba sont imperméables. Certaines roches sont plus ou moins
perméables (en grand par suite de nombreuse failles qui découpent
les assises schisto-dolomitiques) ;
2. les nombreuses failles et filons ou fillonnets
créent des fissures dans le mur imperméable de la nappe et
permettent ainsi des infiltrations en profondeur par drainage ;
3. De plus, les grands accidents tels que celui qui met en
contact anormal les groupes de Roan et du Kundulungu, peuvent drainer la nappe
phréatique.
v Selon KasongoNumbi (2008) :
1. Le Roan (Moyen), le Nguba et le Kundelungu contiennent des
dolomies très aquifères comme des dolomies dites de
« calcaire de Kakontwe » de Nguba ; cependant
certaines particularités peuvent être observées ;
c'est le cas des dolomies siliceuses stratifiées en petits bancs
(feuilletées)(RSF), très perméables en grand ; tandis
que les dolomies siliceuses vacuolaires (connues sous le nom de
« roches siliceuses caverneuses »(RSC), les plus
aquifère dans la série des Mines; les dolomies dites Calcaires
à Minéraux Noirs (CMN) sont aquifères, mais pouvant
s'altérer en sable fin peu aquifère ou moyennement
aquifère selon les faciès ; les dolomies dites
supérieurs (D.S) car elles se trouvent au sommet de la série des
mines, sont aquifères.
2. Le grand conglomérat dont la matrice est argileuse
est réputée peu perméable (cas de la région
occidentale et centrale de l'arc cuprifère du Katanga) ; tans
disque le grand conglomérat dont la matrice est carbonatée est
réputée potentiellement aquifère (partie orientale de
l'arc) ;
3. Les shales de roches argileux et talqueuses (sont
réputées très peu perméables contrairement aux
shales dolomitiques (SD) qui sont moyennement aquifère.
En somme, on rencontre des roches perméables en petit
et en grand comme les shales et des roches perméables uniquement en
grand telles que les dolomies. Entre les deux extrêmes s'arrangent les
roches à perméabilités de fissures assez faibles.
L'hydrogéologue intervient dans de nombreux domaines de
la vie publique :
· l'enseignement et la recherche au sein des
structures de formation (universités et grandes écoles) et des
organismes de recherche (CNRS, INRA, ministères) ;
· la recherche, l'étude, la protection et la
gestion des ressources en eau souterraine ;
· l'examen de l'influence des eaux souterraines lors
des grands travaux et des chantiers de génie civil, ainsi que l'impact
de leur réalisation sur l'environnement hydrogéologique ;
· l'analyse du rôle de l'eau dans les
mouvements gravitaires (éboulements, glissements, effondrements) et la
prévision des remontées critiques de nappes.
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