I.2.3.4 LEVEHYDROGEOPHYSIQUE PAR SONDAGE
MAGNETOTELLURIQUE
La méthode magnétotellurique (MT) est une
technique géophysique qui fournit des informations sur la distribution
des conductivités électriques des roches souterraines(Figure
I.5).
La géophysique a besoin d'informations primaires
permettant d'avancer avec précision sur l'interprétation des
données acquises sur le terrain, sans elles, les résultats
obtenus risquent de ne pas correspondre à la réalité
géologique.
Il est ensuite possible d'effectuer une modélisation du
sous-sol pour déduire de la cartographie des invariants en fonction de
la fréquence une cartographie de la résistivité en
fonction de la profondeur.
L'intérêt du levé géophysique
réside dans le fait que l'on peut prospecter de grande surfaces
relativement afin de pouvoir adapter le réseau de drainage aux anomalies
recueillies par la prospection sachant qu'il faut pouvoir transcrire ces
anomalies en termes concrets directement utilisables par le concepteur du futur
réseau (Bush et al,1991).
Cette investigation a été effectuée
à l'aide du résistivimètre
Ø Matériels utilisés
- GPS ;
- Résistivimètre.
Figure I. 5:
Résisivimètre
A. Méthodologie
Pour l'hydrogéologue, les méthodes
géophysiques sont des outils susceptibles de répondre à
des questions relatives aux eaux souterraines (Guérin, 2005).
Les études théoriques concernant les variations
naturelles du champ électrique et du champ magnétique sont
anciennes et remontent dans la seconde moitié du 20e
siècle vers les années 1950 que les idées se
précisent. Comme dit Durpis (1971) certains auteurs établissent
à cette date des relations susceptibles de résoudre les cas
simples constitués par des modelés à deux terrains
concernant des couches très puissantes (bassins sédimentaires
très épais) ou très profondes (manteau). C'est le
professeur français Cagniard cité par même auteur qui,
à la même époque a proposé un nouveau
procédé de prospection géophysique dans une étude
plus élaborée que les précédentes dont la parution
n'aura lieu qu'en 1953. La méthode magnétotellurique (M.T) dont
Cagniard exposa le principe permet en effet l'étude électrique du
sous-sol quel qu'en soit le nombre de couches.
B. Objectifs du
levéhydrogéophysique
L'objectif est d'essayer de localiser, si possible, à
l'échelle métrique, les zones les plus favorables à
l'implantation de forage pour que les hydrogéologues dans un premier
temps, établissent un suivi de contrôle et d'évaluation des
ressources en eau, en vue de leur exploitation dans les années à
venir (Chalikakis, 2007)
D'après les études antérieurs
effectuées par ASTIER, celui-ci a une grande pratique de la prospection
géophysique appliquée à l'hydrogéologie qui
s'ajoute à une formation initiale d'ingénieur géologue. Il
a voulu écrire un livre simple, accessible, montrant quelles sont les
différentes méthodes de la géophysique et quels sont leurs
champs d'application. Il a parfaitement réussi. L'auteur donne un
panorama général des résistivités des eaux et des
roches.
Tableau I. 1: Résistivité des eaux et
de roche (d'après Astier, 1971)
Eaux ou roches
|
Résistivité (Ù.m)
|
Eau de la mer
|
0,2
|
Eau de nappes alluviales
|
10-30
|
Eau de sources karstiques
|
10-100
|
Sable et graviers secs
|
1000-10000
|
Sable et graviers imbibés d'eau
douce
|
50-500
|
Sable et graviers imbibés d'eau
|
0,5-5
|
Argiles
|
0,2-20
|
Marnes
|
20-100
|
Calcaire
|
300-1000
|
|