INTRODUCTION
Au début des années 1970, cinq millions
d'enfants mourraient chaque année dans le monde à la suite
d'une maladie évitable par la vaccination. La lutte contre les
maladies et surtout celles évitables par la vaccination constitue une
priorité pour les autorités sanitaires mondiales. La
vaccination apparait comme une des stratégies porteuses sur la
santé. Elle revêt aujourd'hui une importance capitale dans
l'atteinte des objectifs durables pour le développement ( ODD) ,
notamment à travers la réduction de la mortalité
infanto-juvénile [1].
Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS) en
2016 , la vaccination a permis d'éviter des millions de
décès d'enfants dans le monde. L'éradication mondiale
de la poliomyélite, l'élimination de la rougeole et du
tétanos maternel et prénatal par le biais de la
vaccination , constituent les grandes offensives en cours [2].
C'est pour cela que cette organisation recommande que
tous les enfants reçoivent la totalité des vaccins du
programme élargie de vaccination( PEV) avant leur premier
anniversaire [3]. Pour ce faire , de nombreux efforts et investissements
y sont consacrés et plus que jamais, l'accroissement du nombre
d'enfants complètement vaccinés reste un défi à
relever.
En dépit des espoirs suscités par les
vaccinations , des investissements consentis et de la hausse de la
couverture vaccinale déjà enregistrée , de nombreux
enfants restent encore incomplètement vaccinés dans le monde
et surtout en Afrique. La baisse de l'immunisation due à cette
situation entraine des résurgences épidémiques et
constitue un frein pour l'atteinte des objectifs des programmes de
vaccination. C'est le cas du Cameroun qui a connu une flambée
épidémique de rougeole en 2015 dans 88 ( quatre-vingt-huit )
districts de santé et notifier 04 cas de poliomyélite
sauvage en 2014 [2].
A cela s'ajoutent les cas de zéro dose
observés lors des différentes campagnes de masses. (Polio,
rougeole). La couverture vaccinale globale, même si elle est
satisfaisante, est aujourd'hui contrastée par les abandons de la
vaccination. Ainsi, dans le district de santé de Bandja, le taux
d'abandon général est de 16% en 2016.Plusieurs facteurs notamment
communautaires pourraient expliquer cet état de fait dans le district de
santé de Bandja. Leur connaissance permettrait d'y apporter des
solutions idoines. C'est dans cette optique que cette étude est conduite
afin de déterminer les facteurs favorisant l'abandon de la vaccination
chez les enfants âgés de 12 à 23 mois dans le district de
santé de Bandja.
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