3.3.3.4. Menaces
Durant cette étude, les menaces ont été
basées sur l'observation directe sur le milieu abiotique et biotique
afin de savoir la situation récente de l'écosystème de la
zone d'intervention (Pruvot (2016) ; Bothel et al.,
2020)
3.3.3.5. Action de conservation
La méthode d'EBR a été adoptée
durant l'étude sur terrain au cours de l'inventaire biologique pour
répondre aux objectifs prescris dans l'introduction. Après la
mise au point de la méthode de RAP, la proposition de la
catégorie d'une aire proposée a été mise en
place.
18
3.3.3.5.1.Evaluation Biologique Rapide (EBR) 3.3.3.5.1.1.
Définition d'EBR
L'évaluation biologique rapide, est un programme
élaboré par la Conservation Internationale pour évaluer la
richesse biologique d'un site donné (Randrianasolo et
al., 2005).
La première EBR a été conduit en 1990
dans la forêt du département de La Pazen Bolivie (Parker
et Bailey (1991)). EBR est un des moyens de recueillir des
informations sur la richesse biologique (flore et faune) dans une zone
donnée pour obtenir des informations à la guide à travers
les actions de conservation à partir des résultats
collectés sur le terrain. Par conséquent, les données
obtenues sont utiles à la décision de conservation et des
différentes propositions d'amélioration (Rabibisoa et
al., 2009),
3.3.3.5.1.2. Méthodologie d'EBR
L'Evaluation Biologique Rapide consiste en une étude
pluridisciplinaire dans le domaine de la biologie faite par plusieurs
équipes, composées de botanistes (para-taxonomistes,
spécialistes en herbacées et en phanérogames), de
mammalogistes, d'herpétologues, d'ornithologues, d'ichtyologues et
d'entomologistes (spécialistes en papillons, fourmis, cicindèles
et autres insectes). Chaque spécialiste doit maîtriser les
différentes méthodes (collecte, identification, fixation...). La
méthodologie pour chaque taxon est discutée en détail dans
le sous-chapitre enquête sur le terrain, méthodologie
d'échantillonnage (Randrianasolo et al., 2005 ;
Schmid et al.,(2005 )).
La réalisation d'EBR permet de collecter le maximum
d'informations d'un site donné dans un temps très limité.
Les caractéristiques de chaque type d'habitat y sont notées et
une liste de flore et de faune est dressée pour connaître les
différentes espèces présentes afin d'en tirer les
caractéristiques de chaque localité, sans oublier de mentionner
les menaces. En plus, la classification des différentes espèces
animales et végétales selon le statut de l'UICN (Union
International pour la Conservation de la Nature), CR : Danger en critique, ER
:
19
En danger, VU : Vulnérable, etc est établie. La
disponibilité des informations sur la présence et la
répartition de la faune et de la flore dans un site donné peut
servir de levier à la conservation et apprécier le secteur
touristique ; peut aussi bénéficier de la présence d'une
espèce typique d'une région. Les résultats sont
appliqués à la conservation de différentes façons,
notamment à :
- l'extension de la surface de distribution d'une
espèce (animale ou végétale) donnée,
- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation
à cause de la présence des espèces clés,
- l'identification d'une aire prioritaire pour la conservation
à cause de la présence d'une biodiversité exceptionnelle
(espèces rares, endémiques, vulnérables, à
répartition restreinte),
- la justification pour une extension ou pour une
création d'une nouvelle aire protégée (Eken et
al., 2004 ; Randrianasolo et al., 2005 ;
Schmid et al., 2005)
3.3.3.5.2. Définition et classification des aires
protégées
L'UICN a défini une aire protégée comme
un espace géographique clairement défini, reconnu,
consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou
autres, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi
que les services éco- systémiques et les valeurs culturelles qui
lui sont associés (Borrini-Feyerabend et al.,
2014)
Toute création d'une aire protégée doit
se fonder sur des processus scientifiques d'identification et de localisation
des différentes espèces à protéger
nécessitant au préalable un inventaire biologique. C'est ainsi
qu'à Madagascar, il a été développé le
concept d'évaluation biologique rapide (Randrianasolo et
al., 2005).
Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature
(UICN) il existe six catégories d'aires
protégées (tableau 03).
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Tableau 03: Catégories d'aires
protégées selon Borrini-Feyerabend et Dudley,
2005.
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Type de gouvernement
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A-Aires Protégées
Gérées par le
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B-Aire Protégées en Gestion
Participative
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C- Aire Protégées
Privée
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D-Aires du patrimoine
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Gestion
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|
Gestion
|
Gestion
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des prioritaires entant
q'undividus par des
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Catégorie UICN (objectif
de
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Ministère national
ou Fédéral ou
|
Ministère ou
Agent local
|
délégué par le
gouvernement
|
Gestion
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collaboratoire
(plusieurs formes
|
conjointe
(comité de
|
organisations pas à but
lucratifs ( ex: ONGs,
|
Déclarées et
gérées par des
|
Déclarées et
gérées par des
|
gestion)
|
Agence national
en charge
|
ou Municipale
en charge
|
(exemple:
ONG)
|
transfrontalière
|
d'influence par
plusieurs parties
|
gestion
pluralisme)
|
Université,) -par des
organisations à but
lucratif (ex: entreprise
|
peuples
autochtones
|
communautés
locales
|
prénentes
Déclarées et gérées par
-
touristique)
I-Réserve naturelle intégrale/de
nature sauvage
II-Parc National (protection des
écosystèmes et buts
récréatifs)
III-Monument naturel
IV-Aire de gestion des habitats ou
des espèces
V-Paysage terrestre ou marin
protégé
naturelles gérées
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