5.2.4 Cultures
La zone est agricole : elle est dominée par les
cultures vivrières produites pour l'autoconsommation. Ces cultures sont
généralement en association ; soit l'association :
haricot-maïs ou soit l'association : haricot-sorgho-patate ou soit
l'association : tomate-aubergine-épinard. Mais dans les blocs
marécageux, la riziculture est favorisée.
Par ailleurs, la sursaturation voire la saturation du sol en
eau a des effets négatifs sur les plantes. Car la phase gazeuse du sol
est disparue, les organismes végétaux ne peuvent plus tirer leur
dioxygène moléculaire (gazeux ou dissous) SOLTNER (2017). En
outre, ces milieux humides sont propices au développement des
champignons entrainant la pourriture des racines. Pour ajouter, l'excès
d'eau séjournant dans le sol ralentit fortement le développement
racinaire.
Ainsi, en tenant compte de la fragilité des cultures,
il est distingué trois groupes : les cultures maraîchères,
la riziculture, les autres cultures vivrières. Les blocs sont
considérés homogènes : soit c'est la riziculture ou soit
ce sont des cultures maraîchères ou soit ce sont les cultures
vivrières ou bien ce sont des zones habitables ou des zones
incultivées (Voir la carte 5.10)
Cultures maraichères: Elles
sont des cultures vivrières très sensibles à la submersion
et aux maladies fongiques. Ces végétaux succombent assez souvent
quand ils sont en compétition avec les adventices. Elles sont
représentées par la tomate, l'aubergine, l'épinard, le
chou. Aussi, elles sont cultivées dans la zone irriguée proche
des canaux parce qu'elles supportent mal la sécheresse.
Riziculture: elle est une culture
vivrière moins sensible à la submersion et
généralement donne plus de rendement dans les zones
inondées.
Autres cultures vivrières: Ce
groupe englobe toutes les autres cultures à savoir : le maïs, le
haricot, le sorgho et les bananes...
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Carte 5.10 : Répartition des types de
cultures
Les zones non-cultivées sont les endroits habitables et
relativement boisés qui sont très proches de la rivière.
Pourtant les rizières pratiquées dans les endroits très
humides sont plutôt éloignées de la population. Cependant,
les endroits où il est pratiqué le maraîchage
représentent la plus petite superficie Alors que les autres cultures
vivrières sont plus abondantes dans l'espace inondable.
5.2.5 Réflexion sur les enjeux
En général, les enjeux présents dans une
communauté peuvent être catégorisés en enjeu humain,
enjeu matériel et enjeu environnemental (RENARD et SOTO, 2015). Et, dans
chaque catégorie, en fonction de la zone de travail, plusieurs facteurs
peuvent être étudiés. ANGUIS (2005), en examinant
l'influence de la fonction résidentielle sur la
vulnérabilité, nous conduit vers plusieurs pistes de
réflexion. Pour l'enjeu humain, la connaissance sur la natation,
l'état de santé physique et mentale, les personnes à
mobilité réduite, l'accès à l'information sont
importants à considérer. Concernant l'enjeu matériel, les
infrastructures routières, de télécommunication, d'eau
potable, de loisir peuvent être prises en compte, et en plus des
différentes fonctions des bâtiments et de
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leurs états, une différence entre les
bâtiments suivant le nombre d'étage est aussi une information
d'intérêts. Et, l'enjeu environnemental peut contenir les espaces
boisés, les zoos, les zones de captage d'eau.
Mais, à chaque milieu ses composants, toutefois les
accents sont mis sur les principaux enjeux dans la zone à savoir : les
humains, les bâtiments et les cultures. En effet, les facteurs
considérés sont les plus importants pour exprimer l'état
de vulnérabilité de la zone d'études.
5.3 Cartographie des vulnérabilités
par l'application de l'analyse multicritère
L'évaluation de la vulnérabilité de la zone
d'études repose sur le jugement fait à partir de la connaissance
du terrain acquise au moment de l'enquête de terrain et les avis des
acteurs locaux expérimentés. Ainsi, Les critères de
même type et de même niveau sont comparés deux à deux
avec l'échelle de comparaison binaire de Saaty. À partir des
calculs, est estimé le degré de vulnérabilité des
enjeux face à la submersion par l'eau. Enfin, les cartes peuvent
être présentées pour pouvoir visualiser les
différents niveaux de vulnérabilité ainsi que leur
répartition spatiale.
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