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Braconnage et dynamique de la faune sauvage dans l'arrondissement de Pette extrême nord Cameroun


par Yaya Haman
Université de Maroua - Master recherche Géographie de l'environnement et aménagement  2021
  

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Conclusion

Deux types de stratégies sont soulevés : la stratégie locale et la stratégie entreprise par le pouvoir public. Maintenant, la faune sauvage est victime d'un braconnage exagéré, laquelle engendre un épuisement et le déséquilibre de l'écosystème. En revanche, y a-t-il une possibilité pour la population animale sauvage de resilier face aux actions devastatrices des hommes dans les années avenir ? Le gibier, devenant de plus en plus rare, ne pourra non plus contribuer longtemps aux besoins croissants des populations toujours plus nombreuses. Si dès à présent, on persiste à se contenter de théories (toujours bien intentionnées mais rarement appliquées) sans résolument s'engager à mettre en pratique des mesures concrètes. Mais se doute-t-on de ce qui attend les hommes une fois leur propre environnement

avec les dernières ressources vitales détruites ? Seule l'utilisation rationnelle et
durable de ces ressources fauniques et leur conservation peuvent inverser la tendance d'aujourd'hui.

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Discussion des résultats

Chardonnet et Lamarque en 1995, ont présenté des résultats à tendances péjoratives dans les aires protégées et forêts communautaires de l'Extrême-Nord du Cameroun en générale. Les seuils de dégradation de la faune sauvage ont atteint les proportions négatives dans les réserves de Kalfou, et de Mayo-Louti, dans les parcs de Kalamaloué et de Mozogo-Gokoro et Waza avec moins 4,90%, le pourcentage du taux d'évolution régressive. Une situation régressive qui met en cause les multiples politiques définies pour la conservation de la faune sauvage dans la région de l'Extrême-Nord. Le braconnage dans l'Arrondissement de Pette est de plus en plus alarmant, la forêt est presque vide. La pression des hommes a fini cette ressource par la non application rationnelle de la loi. Les influences des activités anthropiques peuvent être limitées dans les conditions qui impliqueraient les acteurs des principaux exploitants des animaux sauvages dans la forêt communautaire de Pette.

Mayoumenzi (1997) a mené ses recherches sur la préservation de la faune sauvage en Afrique subsaharienne, le cas du Cameroun où Il parvient aux résultats selon lesquels, le Cameroun présente une faune sauvage riche et très diversifié, elle héberge près de la moitié des espèces mammaliennes vivant sur le continent. Cette faune est encore mal connue dans son ensemble. Cette richesse est négligée. Les lois appliquées pour la protection des animaux sauvages sont très légères. De ce fait, on assiste à l'épuisement et à la disparition de certaines espèces fauniques qui ne se procréent pas ou le cycle de la gestation est longue. Evidemment, force est de constater qu'il y a encore dans la connaissance de cette faune, des zones d'ombres et d'incertitudes. Pour les espèces de faible effectif, dans les parcs Nationaux, réserves et forêtes communautaires où l'Autriche (Strichio camelus) peut être considéré dans cette catégorie 1 avec sa population de 53 sujets en 1991 et 56 sujets en 1994 au P.N. de Waza ; de même Redunca fulvornfula (le Redunka), espèce pour laquelle 40 individus seulement ont été recensés en 1994. Des espèces comme le Cob de Buffon et le Damalisque au P.N. Bouba-Ndjida ont des effectifs bas, avec plus des 38 espèces animales très nombreux, selon une approche Zoogéographie. La similitude réside dans le contexte juridique des forêts classées de Bouba Ndjidda et de Waza et par rapport à la réserve forestière de la communauté de Pette. La forêt communautaire de Pette est

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négligée par la communauté locale et le pouvoir public. Les animaux qui étaient présents comme Loxodonta Africana (les éléphants) ; Diceros bicornis (les rhinocéros) ; Crocodilus cataphractus (les crocodiles); la majorité des bovidaes (bovidés). Acephalus buselaphnis (les bubales), Cobus cob (les cobes de bouffon) et défassa ; Gazella SP (Famille de gazelle) ; Syncerus caffer (les buffles), Ammotragus lervia (Mouflon à manchettes) et pleins d'autres espèces comme les primates. Il s'agit de Gorillilla-gorilla (gorille) sont actuellement disparus dans la forêt communautaire de Pette. Les oiseaux comme les outardes ; les grands Autriches sont aussi disparues. Le braconnage intensif subi par les espèces proies fait craindre pour la survie du félidé.

Selon saleh Adam, Depuis le sommet de la Terre organisé à Rio à l'occasion duquel plus de 150 pays ont signé la convention sur la diversité biologique, la nécessité de gérer de manière durable les ressources de la biodiversité apparaît plus que jamais prioritaire. Les initiatives visant à rendre opérationnel le concept de gestion durable se sont multipliées et les ressources financières pour y parvenir sont mobilisées en conséquence. Au Cameroun, en fonction de leur richesse, de leur vulnérabilité et de leur importance internationale, ces espaces sont classés en réserves de forêt, réserves de faune, parcs nationaux et sanctuaires. C'est ainsi que les parcs nationaux de la Bénoué et de Waza ont été reclassés puis élevés au rang de réserves de biosphère en 1981 et 1982 respectivement. Bien que bénéficiant de ce statut, ayant chacune un plan d'aménagement et cogérées entre l'administration des eaux et forêts et les populations riveraines, les deux aires protégées se dégradent au fil du temps et les populations riveraines, malgré leur implication à des degrés divers dans la gestion de celles-ci, peinent à trouver leur compte. Les ressources et entités, objets de cogestion entre les parties prenantes, se dégradent plus rapidement que pendant la gestion exclusive. Pour tout dire, la cogestion dans les réserves de biosphère de Waza et de la Bénoué est en phase de produire les résultats inverses de ceux qu'elle était supposée générer.

Mesures complémentaires

Il est primordial d'élargir un champ d`investigation et d'apporter des éléments de connaissances de la faune dans le cadre de favorisation des certaines décisions dans

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un sillage de gestion des Ressources Naturelles (RN) en général, et de la faune sauvage dans la forêt communautaire de Pette en particulier. La gestion participative reste le point central voir impeccable de réflexion première et de faire appel aux différents acteurs en les intégrant ces acteurs, locaux, publics et privés. Les actions des acteurs locaux et pouvoirs publics doivent concourir au renforcement des potentialités biologiques de régénération des espèces fauniques. Lutter aussi contre les coupes abusives des bois qui sont à la base de l'existence de la faune sauvage. L'Etat doit s'appuyer sur la sensibilisation et les lois anti braconnage et les contrevenants seront soumis aux poursuites judiciaires prévues par la réglementation en vigueur et mater les braconniers. Lamarque en 1993, pense que les modes classiques d'exploitation de la faune comme la chasse traditionnelle (assurant surtout les besoins alimentaires) ou le tourisme de vision et la chasse safari (générant les recettes) ne sont pas les seuls possibles. D'autres formes de valorisation de la faune commencent à être bien maîtrisées : élevage de gibier, « récolte » de faune (Cropping), commerce d'animaux vivants, écotourisme, etc. La combinaison de plusieurs modes d'exploitation dans la même zone peut augmenter significativement la rentabilité.

Chardonnet (1995) récapitule de façon suivante, les conditions qui doivent être remplies pour développer avec succès les programmes intégrant la population dans : l'adhésion des populations locales aux programmes envisagés et leur implication dès le départ dans la détermination des objectifs ; la volonté politique qui ne doit pas être seulement intentionnelle mais doit se traduire dans les faits par les aménagements structurels et réglementaires et notamment par une décentralisation contrôlée ; la compétence technique locale. L'expérience en ce domaine se trouve aujourd'hui surtout en Afrique australe mais son adaptation à d'autres régions exige une bonne connaissance du milieu (il ne doit pas être transféré en l'état). La vulgarisation des techniques et la formation du personnel local compétent est indispensable.

Les élevages du gibier correctement gérés peuvent avoir des retombées considérables sur la situation socio-économique dues aux apports suivants : génération des revenus (chasse au trophée, tourisme, travail pour les locaux, vente des animaux vivants, vente de la viande) ; production des protéines animales

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(approvisionnement en viande au niveau local et en milieu urbain) ; satisfaction des besoins traditionnels (sous-produits de la faune pour la médecine traditionnelle, cultes, outils, art, etc.). Conservation de l'environnement (amélioration des habitats, conservation de la diversité d'espèces animales et végétales, réduction de la pression du braconnage, etc.). Valeurs esthétiques, récréation, éducation, etc. l'on doit sensibiliser les populations riveraines à la préservation des ressources fauniques, la nécessité de préserver la biodiversité, fournir des connaissances utiles à l'importance d'un écosystème faunique, afin de gérer de façon rationnelle la faune sauvage.

Ces niveaux élevés de braconnage ont de nombreux effets délétères sur le développement durable : ils privent les économies d'une ressource sur laquelle bâtir un tourisme axé sur la faune susceptible de constituer une source de devises, d'emplois ruraux et de création de revenus, qui est à l'heure actuelle notablement sous-exploité. Le braconnage des espèces de grande valeur est souvent entretenu par des réseaux criminels organisés, qui dirigent une économie parallèle illicite et nuisent à la gouvernance établie et aux régimes juridiques, et qui captent des rentes importantes, soustraites à l'État et aux communautés locales. Le braconnage et la chasse non durable réduisent la valeur des écosystèmes forestiers des communautés locales et des peuples autochtones en termes de culture et de subsistance, et portent préjudice à une source de protéines et de revenus pour les populations rurales. En diminuant le nombre d'animaux de l'écosystème, ces pratiques réduisent aussi la dispersion des semences d'arbres, qui, dans la plupart des forêts tropicales, dépend des animaux. La capacité de régénération de la forêt est ainsi entravée, ce qui peut entraîner des extinctions, appauvrir la diversité, affaiblir la résilience des écosystèmes, notamment face au changement climatique et contribuer d'une manière infinie à la dégradation à long terme de cette ressource économique, environnementale et culturelle. Si la faune sauvage n'est pas mieux protégée, ce sont des composantes essentielles d'une économie forestière diversifiée et durable qui risquent d'être irrémédiablement perdues, au détriment des économies locales et nationales.

L'objectif visé est de réduire la dégradation de la faune sauvage dans un contexte zoogéographie fragile en milieu sahélien. L'importance de la faune sauvage étant évaluée à une échelle proche, les ressources fauniques devant réduire la

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dépendance des populations locales en matière de viande et plein d'autres. Cette recherche va de paire avec la théorie de Garet Harding et Mancur Olson evoquées. La faune sauvage est devenue vide en espèces faunique à cause de l'expoitation abusivede cette resssource où chaque indidivudus cherche à en tirer le le maximum de profit qui est prédit plutôt par Garett Harding. Les passagés clandestins se sont multipliés qui a causé beaucoup de degat qui sont essentiellement des acteurs direct et indirect avec notre théoricien Mancur Olson.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle