Conclusion
Deux types de stratégies sont soulevés : la
stratégie locale et la stratégie entreprise par le pouvoir
public. Maintenant, la faune sauvage est victime d'un braconnage
exagéré, laquelle engendre un épuisement et le
déséquilibre de l'écosystème. En revanche, y a-t-il
une possibilité pour la population animale sauvage de resilier face aux
actions devastatrices des hommes dans les années avenir ? Le gibier,
devenant de plus en plus rare, ne pourra non plus contribuer longtemps aux
besoins croissants des populations toujours plus nombreuses. Si dès
à présent, on persiste à se contenter de théories
(toujours bien intentionnées mais rarement appliquées) sans
résolument s'engager à mettre en pratique des mesures
concrètes. Mais se doute-t-on de ce qui attend les hommes une fois leur
propre environnement
avec les dernières ressources vitales détruites
? Seule l'utilisation rationnelle et durable de ces ressources fauniques et
leur conservation peuvent inverser la tendance d'aujourd'hui.
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Discussion des résultats
Chardonnet et Lamarque en 1995, ont présenté des
résultats à tendances péjoratives dans les aires
protégées et forêts communautaires de l'Extrême-Nord
du Cameroun en générale. Les seuils de dégradation de la
faune sauvage ont atteint les proportions négatives dans les
réserves de Kalfou, et de Mayo-Louti, dans les parcs de
Kalamaloué et de Mozogo-Gokoro et Waza avec moins 4,90%, le pourcentage
du taux d'évolution régressive. Une situation régressive
qui met en cause les multiples politiques définies pour la conservation
de la faune sauvage dans la région de l'Extrême-Nord. Le
braconnage dans l'Arrondissement de Pette est de plus en plus alarmant, la
forêt est presque vide. La pression des hommes a fini cette ressource par
la non application rationnelle de la loi. Les influences des activités
anthropiques peuvent être limitées dans les conditions qui
impliqueraient les acteurs des principaux exploitants des animaux sauvages dans
la forêt communautaire de Pette.
Mayoumenzi (1997) a mené ses recherches sur la
préservation de la faune sauvage en Afrique subsaharienne, le cas du
Cameroun où Il parvient aux résultats selon lesquels, le Cameroun
présente une faune sauvage riche et très diversifié, elle
héberge près de la moitié des espèces mammaliennes
vivant sur le continent. Cette faune est encore mal connue dans son ensemble.
Cette richesse est négligée. Les lois appliquées pour la
protection des animaux sauvages sont très légères. De ce
fait, on assiste à l'épuisement et à la disparition de
certaines espèces fauniques qui ne se procréent pas ou le cycle
de la gestation est longue. Evidemment, force est de constater qu'il y a encore
dans la connaissance de cette faune, des zones d'ombres et d'incertitudes. Pour
les espèces de faible effectif, dans les parcs Nationaux,
réserves et forêtes communautaires où l'Autriche
(Strichio camelus) peut être considéré dans cette
catégorie 1 avec sa population de 53 sujets en 1991 et 56 sujets en 1994
au P.N. de Waza ; de même Redunca fulvornfula (le Redunka),
espèce pour laquelle 40 individus seulement ont été
recensés en 1994. Des espèces comme le Cob de Buffon et le
Damalisque au P.N. Bouba-Ndjida ont des effectifs bas, avec plus des 38
espèces animales très nombreux, selon une approche
Zoogéographie. La similitude réside dans le contexte juridique
des forêts classées de Bouba Ndjidda et de Waza et par rapport
à la réserve forestière de la communauté de Pette.
La forêt communautaire de Pette est
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négligée par la communauté locale et le
pouvoir public. Les animaux qui étaient présents comme
Loxodonta Africana (les éléphants) ; Diceros
bicornis (les rhinocéros) ; Crocodilus cataphractus (les
crocodiles); la majorité des bovidaes (bovidés).
Acephalus buselaphnis (les bubales), Cobus cob (les cobes de
bouffon) et défassa ; Gazella SP (Famille de gazelle) ;
Syncerus caffer (les buffles), Ammotragus lervia (Mouflon
à manchettes) et pleins d'autres espèces comme les primates. Il
s'agit de Gorillilla-gorilla (gorille) sont actuellement disparus dans
la forêt communautaire de Pette. Les oiseaux comme les outardes ; les
grands Autriches sont aussi disparues. Le braconnage intensif subi par les
espèces proies fait craindre pour la survie du félidé.
Selon saleh Adam, Depuis le sommet de la Terre organisé
à Rio à l'occasion duquel plus de 150 pays ont signé la
convention sur la diversité biologique, la nécessité de
gérer de manière durable les ressources de la biodiversité
apparaît plus que jamais prioritaire. Les initiatives visant à
rendre opérationnel le concept de gestion durable se sont
multipliées et les ressources financières pour y parvenir sont
mobilisées en conséquence. Au Cameroun, en fonction de leur
richesse, de leur vulnérabilité et de leur importance
internationale, ces espaces sont classés en réserves de
forêt, réserves de faune, parcs nationaux et sanctuaires. C'est
ainsi que les parcs nationaux de la Bénoué et de Waza ont
été reclassés puis élevés au rang de
réserves de biosphère en 1981 et 1982 respectivement. Bien que
bénéficiant de ce statut, ayant chacune un plan
d'aménagement et cogérées entre l'administration des eaux
et forêts et les populations riveraines, les deux aires
protégées se dégradent au fil du temps et les populations
riveraines, malgré leur implication à des degrés divers
dans la gestion de celles-ci, peinent à trouver leur compte. Les
ressources et entités, objets de cogestion entre les parties prenantes,
se dégradent plus rapidement que pendant la gestion exclusive. Pour tout
dire, la cogestion dans les réserves de biosphère de Waza et de
la Bénoué est en phase de produire les résultats inverses
de ceux qu'elle était supposée générer.
Mesures complémentaires
Il est primordial d'élargir un champ d`investigation et
d'apporter des éléments de connaissances de la faune dans le
cadre de favorisation des certaines décisions dans
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un sillage de gestion des Ressources Naturelles (RN) en
général, et de la faune sauvage dans la forêt communautaire
de Pette en particulier. La gestion participative reste le point central voir
impeccable de réflexion première et de faire appel aux
différents acteurs en les intégrant ces acteurs, locaux, publics
et privés. Les actions des acteurs locaux et pouvoirs publics doivent
concourir au renforcement des potentialités biologiques de
régénération des espèces fauniques. Lutter aussi
contre les coupes abusives des bois qui sont à la base de l'existence de
la faune sauvage. L'Etat doit s'appuyer sur la sensibilisation et les lois anti
braconnage et les contrevenants seront soumis aux poursuites judiciaires
prévues par la réglementation en vigueur et mater les
braconniers. Lamarque en 1993, pense que les modes classiques d'exploitation de
la faune comme la chasse traditionnelle (assurant surtout les besoins
alimentaires) ou le tourisme de vision et la chasse safari
(générant les recettes) ne sont pas les seuls possibles. D'autres
formes de valorisation de la faune commencent à être bien
maîtrisées : élevage de gibier, « récolte
» de faune (Cropping), commerce d'animaux vivants, écotourisme,
etc. La combinaison de plusieurs modes d'exploitation dans la même zone
peut augmenter significativement la rentabilité.
Chardonnet (1995) récapitule de façon suivante,
les conditions qui doivent être remplies pour développer avec
succès les programmes intégrant la population dans :
l'adhésion des populations locales aux programmes envisagés et
leur implication dès le départ dans la détermination des
objectifs ; la volonté politique qui ne doit pas être seulement
intentionnelle mais doit se traduire dans les faits par les aménagements
structurels et réglementaires et notamment par une
décentralisation contrôlée ; la compétence technique
locale. L'expérience en ce domaine se trouve aujourd'hui surtout en
Afrique australe mais son adaptation à d'autres régions exige une
bonne connaissance du milieu (il ne doit pas être transféré
en l'état). La vulgarisation des techniques et la formation du personnel
local compétent est indispensable.
Les élevages du gibier correctement gérés
peuvent avoir des retombées considérables sur la situation
socio-économique dues aux apports suivants : génération
des revenus (chasse au trophée, tourisme, travail pour les locaux, vente
des animaux vivants, vente de la viande) ; production des protéines
animales
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(approvisionnement en viande au niveau local et en milieu
urbain) ; satisfaction des besoins traditionnels (sous-produits de la faune
pour la médecine traditionnelle, cultes, outils, art, etc.).
Conservation de l'environnement (amélioration des habitats, conservation
de la diversité d'espèces animales et végétales,
réduction de la pression du braconnage, etc.). Valeurs
esthétiques, récréation, éducation, etc. l'on doit
sensibiliser les populations riveraines à la préservation des
ressources fauniques, la nécessité de préserver la
biodiversité, fournir des connaissances utiles à l'importance
d'un écosystème faunique, afin de gérer de façon
rationnelle la faune sauvage.
Ces niveaux élevés de braconnage ont de nombreux
effets délétères sur le développement durable : ils
privent les économies d'une ressource sur laquelle bâtir un
tourisme axé sur la faune susceptible de constituer une source de
devises, d'emplois ruraux et de création de revenus, qui est à
l'heure actuelle notablement sous-exploité. Le braconnage des
espèces de grande valeur est souvent entretenu par des réseaux
criminels organisés, qui dirigent une économie parallèle
illicite et nuisent à la gouvernance établie et aux
régimes juridiques, et qui captent des rentes importantes, soustraites
à l'État et aux communautés locales. Le braconnage et la
chasse non durable réduisent la valeur des écosystèmes
forestiers des communautés locales et des peuples autochtones en termes
de culture et de subsistance, et portent préjudice à une source
de protéines et de revenus pour les populations rurales. En diminuant le
nombre d'animaux de l'écosystème, ces pratiques réduisent
aussi la dispersion des semences d'arbres, qui, dans la plupart des
forêts tropicales, dépend des animaux. La capacité de
régénération de la forêt est ainsi entravée,
ce qui peut entraîner des extinctions, appauvrir la diversité,
affaiblir la résilience des écosystèmes, notamment face au
changement climatique et contribuer d'une manière infinie à la
dégradation à long terme de cette ressource économique,
environnementale et culturelle. Si la faune sauvage n'est pas mieux
protégée, ce sont des composantes essentielles d'une
économie forestière diversifiée et durable qui risquent
d'être irrémédiablement perdues, au détriment des
économies locales et nationales.
L'objectif visé est de réduire la
dégradation de la faune sauvage dans un contexte zoogéographie
fragile en milieu sahélien. L'importance de la faune sauvage
étant évaluée à une échelle proche, les
ressources fauniques devant réduire la
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dépendance des populations locales en matière de
viande et plein d'autres. Cette recherche va de paire avec la théorie de
Garet Harding et Mancur Olson evoquées. La faune sauvage est devenue
vide en espèces faunique à cause de l'expoitation abusivede cette
resssource où chaque indidivudus cherche à en tirer le le maximum
de profit qui est prédit plutôt par Garett Harding. Les
passagés clandestins se sont multipliés qui a causé
beaucoup de degat qui sont essentiellement des acteurs direct et indirect avec
notre théoricien Mancur Olson.
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