Conclusion
Au terme de ce chapitre, il était question d'analyser
les effets du braconnage sur la faune sauvage à Pette. La
préocupation fondamentale était la dynamique spatiale. Les effets
spatiaux s'expliquent par la diminution considérable des animaux dans
l'espace. Le braconnage a participé à la dynamique
régressive de la faune sauvage et a entrainé la chute des
populations d'animaux. Dans la population de grands mammifères, il
n'existe plus que quelques familles de Bovidé et félidae
notamment Pantera leo, Felis silvestris, Vulpes palidas et la famille
des canidae notamment Hyeana hyeana et Crocuta crocula vivant
en groupe. Les primates : Erythrocebus patas (entre 20-40). Les
oiseaux : Columba livia Aquila rapase ; Ardea cinerea ; Numenius phaeopus ;
Gyps rueppellii ; Hirundo rustica ; Numidia meleagris ; Phasianidae
en diminution. Comment évaluer les stratégies de lutte
anti-braconnage à Pette ? Cette interrogation nous permettra
d'évaluer les différentes stratégies de
116
gestion pour la conservation rationnelle et durable de la
faune sauvage dans cet Arrondisseme
117
Chapitre 4. Les strategies de gestion durable pour la
protection de la faune sauvage dans l'arrondissement de pette
Introduction
Le manque d'implication des populations locales rend la
gestion très complexe et difficile en matière de lutte contre le
braconnage. Pette, avec une superficie de 700 Km2 comme
mentionné plus haut, possédait une biodiversité incroyable
par sa position frontalière avec Waza. Les braconniers contrebalancent
les lois de protection de la faune sauvage, jouant au malin et tuent les
espèces animales pour un gain individuel. Afin de protéger la
biodiversité, des mesures de lutte contre la chasse illégale ont
été mises en place. Cependant ces mésures sont
obsolètes. Le problème de ce chapitre est les stratégies
de gestion durable de la faune sauvage reste à évaluer.
L'objectif visé ici est d'évaluer les stratégies de
gestion pour la conservation de la faune sauvage à Pette. Pour ce faire,
les entretiens au niveau du MNFOF, et les enquêtes auprès des
chasseurs braconniers et au près des chefs des villages sur le
braconnage et leurs méthodes de protection de la faune sauvage ont
été utilisés afin de mieux appréhender la
question.
4.1. La stratégie locale en matière de la
gestion de la faune sauvage à Pette
La faune sauvage est une ressource non négligeable,
elle constitue un atout majeur pour la population locale et nationale.
La stratégie locale pour la gestion de la faune sauvage
c'est l'ensemble des moyens mises en oeuvre par la communauté locale
afin de lutter contre tout trafique et braconnage incohérent dans ces
localités.
Il existe deux catégories de stratégie locale de
gestion de la faune sauvage. Nous avons la stratégie mise sur pied par
les braconniers eux même et la stratégie au niveau des chefs
traditionnelles. Les braconniers entre eux se sont entendus de comment faire
pour faire face à l'exploitation abusive de la faune sauvage. Il existe
deux types de stratégie de conservations.
118
4.1.1. Stratégie de conservation au niveau de
braconniers
Selon les entretiens avec le chef braconniers Monsieur Harouna
Moussa, membre de comité de vigilance dans cette Commune de Pette, Les
braconniers sont organisés en association. Ils se encontrent tous les
trois mois en assemblée ordinaire.
Cette association est nommée « Mobtorde gaw `en
» qui signifie en fulfulde « Rassemblement des braconniers ».
Ils peuvent se réunir en assemblée
extraordinaire. Tous les grands braconniers des villages de Pette et hors de
Pette qui sont originaires des Arrondissements voisins, peuvent prendre part
à cette rencontre. Il s'agit de Zina ; Maroua II et III ; Waza, Mora ;
Dargala ; Bogo ; Kousséri ; Logone- Birni. C'est une réunion
où toutes les stratégies sont négociées. Cette
association structurée comme suit :
? Les membres du bureau : un président ; un
secrétaire ; un caissier ; trois conseillés ;
? Les membres de l'équipe.
Nous avons assisté à l'une des réunions.
L'ordre du jour était de prendre des mesures drastiques contre
l'abattage des animaux mineurs (non adulte ou bébés animaux) afin
de maintenir la race et permettre sa perpétuité.
Les enquêtes de terrain montrent que 93,30% des
personnes disent qu'ils font la lutte antipoison. 100% disent qu'ils attendent
environ 09 mois allant de juin à janvier pour que les animaux
grandissent (Tableau XXXXIX) avant de programmer une chasse.
4.1.2. La stratégie au niveau des populations
locales
Les populations font souvent la chasse quand elles ont besoin
de la viande de brousse. Toutefois, cette chasse est
réglémentée selon les mésures prises par les
populations elles-mêmes. D'ailleurs cette chasse se fait seulement
pendant trois mois ; de mars à mai.
De juin à Février aucune chasse ne peut
être organisée. Ceci dans le but de laisser les
bébés animaux grandir. Mais rien n'exclus la petite chase en
petit nombre.
119
Tableau 46. Stratégie locale de
gestion et procéssus d'intervention locale selon les chasseurs
braconniers.
![](Braconnage-et-dynamique-de-la-faune-sauvage-dans-larrondissement-de-Pette-extrme-nord-Cameroun75.png)
Stratégie locale de gestion
Lutte
antipoison
Lutte contre l'abatage espèces mineurs
On attend 09 mois allant de juin à février
pour que les animaux grandissent
Autres
TOTAL
La stratégie locale de t'intervention
locale
Oui 93,30%
84,40% 100%
0,00%
44,50%
Non
0,00%
15,60%
0,00%
0,00%
10,90%
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
0,00%
|
100%
|
Source : enquête de terrain, juillet 2020
Ces populations s'organisent une fois par semaine `c'est
à dire chaque vendredi seulement et uniquement pendant la saison
sèche. Le Mois de mars ; avril et mais sont les mois de la chasse
communautaire à usage familial. Les neuf mois restant commençant
de Juin à février restent vacants. Personne n'a le droit d'aller
en brousse. Leur stratégie de gestion traditionnelle proscrit aussi
l'abattage des animaux mineurs en phase de grandir. Un entretien a
été tenu avec ces chasseurs traditionnels. Ils ont affirmé
que : chaque lundi ; mercrédi et vendredi, les séances de la
chasse sont organisées pendant les 03 mois (mars ; avril ; mai).
4.1.3. La stratégie au niveau des chefs de
village
Depuis la mise en des structures de protection des animaux
sauvages, les chasseurs traditionnels sont devenus du coup des braconniers, des
hors-la-loi. Le braconnage étant combattu par la répression, les
relations entre les populations et l'administration de la faune se sont tendues
et ont créé une situation de conflit. Les chasseurs
traditionnels, mécontents avec les nouvelles impositions ont
changé leur mentalité et leur comportement vis-à-vis de la
faune. Cette faune qui ne leur appartient plus, gardée par une
administration manquant de moyens, est devenue l'objet d'une chasse
illégale et d'un commerce informel en constante augmentation. La chasse
traditionnelle qui respectait certaine règle coutumière s'est
transformée en un acte de braconnage anarchique et une surexploitation
de la ressource. Au niveau des chefs traditionnels des villages, la
stratégie de gestion reste
120
problématique. Parmi les 30 chefs que nous avons
enquêtés, nombreux d'entre eux disent qu'il n'existe aucune
stratégie locale de gestion au niveau des chefs traditionnels et
d'ailleurs il n'a jamais eu lieu.
Tableau 47. Une politique de gestion et lutte anti
braconnage
Faire partie d'une association à la gestion de la
faune
|
Points de vue
|
Effectifs
|
Observations en %
|
Oui
|
30
|
100,00%
|
Non
|
0
|
0,00%
|
Total
|
30
|
100,00%
|
Source : enquête de terrain auprès des chefs
traditionnels le 22 juillet 2020
La stratégie de gestion au niveau locale est
obsolète, ces chefs traditionnels decrit lee faite que l'Etat ne leur a
accordé aucune reponsabilité dans la gestion des ressources
fauniques (tableau 48).
Tableau 48. La stratégie locale de gestion de la
faune sauvage
Stratégies locales de gestion
|
Propositions
|
Répondants Résultats en %
|
La stratégie locale existe
|
0 0,00%
|
La stratégie locale n'existe pas
|
30
|
100,00%
|
Total
|
30
|
100,00%
|
Source : enquête de terrain, juillet 2020
Il n'existe rien comme stratégie locale de gestion en
matière de la faune sauavage au niveau des chefferies traditionnelles
de Pette. Pour trois raisons principales. L'Etat ne leur donne pas une
faveur de gérer afin de lutter contre le braconnage extensif ; Manque
de sensibilisation ; Pas de dénonciation des braconniers car ils sont
leurs proches et enfants.
Tableau 49. La raison dans la problématique de
la gestion de la faune sauvage
La raisons
|
Répondants
|
Résultats en %
|
On ne nous donne pas une faveur de faire partie
|
2
|
6,70%
|
On ne nous donne pas une faveur de gérer afin de lutter
contre le braconnage extensif
|
10
|
33,30%
|
|
Manque de sensibilisation
|
2
|
6,70%
|
Pas de dénonciation
|
1
|
3,30%
|
L'Eta s'enfou
|
14
|
46,70%
|
Total
|
30
|
///////////
|
121
Source : enquête de terrain, juillet 2020
Beaucoup d'entre les chefs traditionnels n'ont pas
d'oppurtinité d'être impliqués dans la gestion de la faune
sauvage.
Selon les enquêtes, 33,30% disent que « On ne
nous donne pas une faveur de gérer afin de lutter contre le braconnage
extensif ». 6,70% d'entre eux revelent que « On ne nous
donne pas une faveur de faire partie » et de même qu'il ya
« Manque de sensibilisation ». 3,30% ensent qu'il ya
complicité entre les braconniers et les habitants. 46,70% confirment que
« L'Eta s'enfou »
En effet, la politique en matière de gestion et de
lutte contre la faune sauvage dans tout l'Arrondissement de Pette n'existe
guerre. Même si ces mesures existent elles sont vraiment
obsolètes. Le Djoaouro de Djadjel, un sous quartier de Pette, 70 ans dit
que : « Nous les populations de Pette en général et
surtout les djaouros en particulier, la lutte contre l'abbatage des animaux de
la brousse ne nous concernent pas car l'Etat ne donne pas une réelle
faveur aux djaouros et les habitants de faire partie de partie prénante
en matière de lutte contre cette actvité. Alors la population
joue un rôle important dans le cadre de la brotection de ces animaux qui
vont très bientôt finir pas seulement dans l'Arrondissement de
Pette, mais aussi dans tout les zones hors et même le parc National de
Waza qui le centre des espèces en dispartion. Même si l'Etat veut
integrer les populations totales en matière de lutte contre le
braconnage ici à Pette, il serait impossible pour que ça soit
vriament réel pour la mise en application étant donné,
notre arrondissement est vraiment corrompu. Donc tout le monde vient comme bon
le semble et tuer les animaux même en voie de l'extinction comme
l'antillope et le crocodile actuellement prèsque absent à Pette
juste pour une somme minable de 2000 FCFA. On a besoin des djaouro simplement
pour faire la potique et être élu et sommet, mais rien d'autre,
nous comme des enfants, nous n'avons aucune valeur».
4.1.4. Suggestions au niveau local à
Pette
Au niveau des acteurs directs 'est-à-dire les
braconniers, ils préfèrent que l'Etat coopère avec eux en
créant des comités locaux, en intégrant des parties
prenantes.
122
Cela favorisera le contrôle de leur ressource locale.
Selon les chefs traditionnels, il faut que l'Etat implique les autorités
locales dans la gestion des ressources relevant de leur ressort territorial.
C'est-à-dire décentralisé l'administration en charge de la
gestion de la faune sauvage.
4.2. Des mesures stratégiques au niveau de
l'Etat Camerounais en matière de la faune sauvage
La stratégie au niveau de pouvoir public est aussi
présente dans l'arrondissement de Pette. D'après les
entrétiens, l'Etat intervient dans la gestion de la faune à
travers le ministère de la forêt et de la faune(MINFOF).
Selon la déléguée, le braconnage est une
activité anthropique très ancienne dans les zones comme Pette et
qui sera globalement du fait de l'homme, aura reelement pour conséquence
la dispaeition, en quelques vingtaines d'années, Pette avait une
boidiversité riche en plusieurs esepèce faunique. En effet, la
criminalité faunique, expression communément utilisée pour
désigner de façon entière les phénomènes de
chasse illicite et de commerce illégal des animaux constitue gravement
une ménace adéquate sur la faune sauvage et son biotope.
La faune sauvage est ainsi pillé par des humains
depourvu de foi ni encore loi qui sortent de partout dans la nuit que le jour
à la recherche de leur gain facile, agissant pour la plus part de
façon suspecte mais aussi des braconniers de nature au mépris des
règles et au detriment des lois.
L'Etat a mise en oeuvres des iniatives considérable qui
sont transmises depuis quelques années déjà au niveau des
Arrondissements du Cameoun piloté par la délégation
départementale du Diamaré
A travers l'adoption par les pays de la COMIFAC, donc le
Cameroun en fait parti, de Plan sous-régional d'action afin de renforcer
la mise en exergue des textes et lois nationales concernat le monde faunique
sauvage (PAPEPCALF) mais aussi par la promulgation d'un certains
reglèments et de loi regissant du domaine de la faune sauvage et des
mesures pour une application effective de cette législation et
reglementation.
123
L'Etat fait tout son possible pour protéger la faune
sauvage et surtout les animaux en voie de dispartion et exctinction en
particulier par des lois et reglements en vugueur.
? Les missions de l'administration au sein de
MINFOF
En considérant l'article 1 aléa 2 et 3 du
Décret numero 2005 / 099 du 06 avril 2005 portant organisation du
Ministère des Forêts et de la Faune, ce dernier est chargé
de l'élaboration, de la prise et de l'évaluation de la politique
gouvernementatle dans le domaine de forêt et de la faune sauvage. A ce
titre, il est donc responsable :
- De gerer et proteger les forêts et faunes sauvages de la
republique ;
- De la mise au point et controler l'executuion de
reboisement, d'inventaire et d'aménagement des forêts (les arbres)
;
- Controler le resptect des reglements en matière de
l'exploitation forestière par les parties prénantes ;
- D'appliquer des sanctions d'administration quand y a lieu ;
- De lier les differents organismes professionnels
privés et parapublique dans secteur forestier ;
- Responsable d'amenagement forestièrs et jardins
botaniques ;
- De la mise en application des conventions internationales
ratifiées par le Cameroun en matière de faune et de chasse ;
- Il est là pour assurer la tutelle de l'Agence
Nationale de Développement des Forêts (ANDF), de l'Ecole Nationale
des Eaux et Forêts (ENEF.
Le MINFOF est le ministère responsable de lutter contre
tout braconnage et traquer tous les trafiquants frauduleux des animaux et
l'abattage des espèces dans le Pays. Pette est doté d'un bureau
d'Arrondissement de contrôle des forêts et de chasse.
Ce bureau veille au respect des lois et des textes en
matière de chasse et de traffique de viande sauvage. Le gouvernement
Camerounais a une liste des animaux en voie de disparition qu'on dénomme
des animaux de classe "A" qui sont impérativement protégés
par la loi. Il s'agit des espèces menacées qui tend vers
l'extinction. (Planche 8). Selon les entretiens avec le personnel du MINFOF de
Pette,
124
Pette n'est pas depouvrvu de ces espèces
ménacé de la classe « A ». Son illégalité
s'exprime suivant différentes conditions : il peut s'agir d'un acte
d'abattage d'espèces intégralement protégéesquel
que soit le statut de l'espèce abattue, les moyens utilisés ne
sont pas autorisés comme des poisons exagérées, il a lieu
à une époque où la chasse est interdite, sans
autorisation.
Devant un manque important de nourriture riche en proteine,
les populations locales et non ont souvent tendance à tuer des animaux
par tout moyen pour améliorer ce dernier. C'est le cas par exemple, des
chasseurs communautaires à subsistance afin de ravitaller la famille en
crise de viande, étant donné que 1Kg de viande de vache
coûte 2200 FCFA.
Un chasseur local de 47 ans à Ouro Dalil-Malam Toksaina
Gadji rélate que : « La chasse est une solution efficace pour
moi afin de ravitailler ma famille en viande de brousse. Nous savons tous que
pour avoir la viande afin de rassasier une grande famille de 21 membres comme
ma maison, il faut au moins 20000 FCFA chaque semaine, étant
donné que dans les marchés, 01 Kg de viande sans os coûte
2200 FCFA et la viande avec os coûte 1800 FCFA. Vue ma condition de vie,
comme mes sources de revenu sont incertaines, certains moments, il se trouve
souvent que 10 FCCFA me depasse, alors je pars en brousse et rentrer avec une
antiloppe ou des perdrix ou encore des varans tranquillement et nourrir ma
famille. Par fois, je vends aussi si j'en trouve beaucoup pour acheter du sel
et d'autres provisions familiales comme le savon et les habits. Ma famille
mange bien la viande seulement pendant les fêtes tel que la fête de
Noél ; la fête de recolte ; les fêtes traditionnelles et les
fête de tabaski quand mes voisins égorgent les moutons ou les
boeufs »
Des habitats naturels sont devenus restreints et insatisfaits
à la biocénose, les espèces responsables au develepppement
des hommes d'une manière d'une autre, les superficies agricoles et
élevages sont en protagonisme directement avec la faune sauvage à
coté. Il faut noter que Pette est rurale, seulement Pette ville est
urbain et c'est un Arrondissement qui regorge en son sein 116 villages
gouvernés par 03 chefs lieux qui sont Malam-mango ; Fadaré-Pette
et Pette ville.
125
D'un côté les prédateurs
préfèrent attaquer le bétail sans défense comme
Canis lupis (mort des plus de 70 moutons dans le range à Alagarno,
2019) ; Pandera leo ; Hyeana hyeana ou crocuta crocula. Des
Loxodonta Africana et des ruminants sauvages se nourrir tranquemment
dans les champs, et de l'autre les agriculteurs et éleveurs voient leur
maigre patrimoine ponctionner par les animaux sauvages, bien évidemment
sans aucune compensation financière. Donc l'opposition qui en decoule
ici est appréhendé par des actes des populationspour se venger de
ces agression par instinct des ces animaux par des tirs diercts, des
pièges des empoisonnements.
? Les differents compétences de MINFOF à
Pette
Selon les entrétiens avec Madame le
délégué du Diamaré, les differentes
compétences des écogardes à Pette sont les suivantes :
comme dans la police ainsi que dans la gendarmerie camerounaise, les services
de ministère des forêts et des faunes agissent que dans leur
limite de commendement uniquement. Le MINFOF par son organigramme, laisse
entrevoir une organisation à la façon de pyramide, des services
de base aux postes de contrôle forestier et de chasse en direction des
délégations régionales et départementales. Ces
differentes adiministation structurelles decentralisées accomplissent
leurs differentes taches dans une limite géographique
délimitée naturellement. Ce qui veut dire que cheque unité
execute ses taches seuelement que dans sa zone de compétance ou de
controle. Conformement à l'article 88 du code pénal, les
differents élements de la police et de la gendarmerie remplissement
leurs fonctions dans les zones bien définies par des lois en vuguer. A
titre d'illustratif, le chef de poste de contrôle forestier et de chasse
de Pette n'a des forces pour faire ses fonctions que sur la zone de Pette et
ses environs.
Il ne peut en principe pas les exercer sur la zone
d'Arrondissement de Maroua III ou de Waza. Pareil pour un agent du MINFOF en
service à la Délégation Départementale des
Forêts et de la faune du Diamaré.Toute demande de battue est
adressée au responsable de l'administration chargée de la faune
qui, sur la base d'une enquête préalable, autorise la poursuite,
le refoulement ou l'abattage des animaux ayant causé des dommages ou
susceptibles d'en causer, à l'exclusion de ceux de la classe A (planche
10) dont l'abattage ne peut être autorisé que par le ministre de
la
126
faune. Les espèces battues sont conduites par les
préposés de l'administration chargée de la faune sauvage.
Celle-ci peut requérir le concours de chasseurs bénévoles
détenteurs d'un permis réglementaire.
![](Braconnage-et-dynamique-de-la-faune-sauvage-dans-larrondissement-de-Pette-extrme-nord-Cameroun76.png)
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aerhl ,niraa
sal4uzard p-ecY.sur
r-,rr ara raafip.si-
·as
a_roc5 ,11., nil eri c us
127
Source: MINFOF Département du Diamaré, Le 08
septembre, 2020
Planche 10. Les espèces fauniques de classe
"A"
128
Il existe deux types de stratégies selon le MINFOF : la
stratégie coopérative et la stratégie de surveillance des
agents forestiers.
4.2.1. La stratégie coopérative avec les
chefs braconniers à Pette
C'est une stratégie qui consiste à
coopérer avec les braconniers, d'épouser leurs esprits, de les
détourner et les amener dans le camp de l'Etat. Ceci dans le but de
pouvoir travailler ensemble. L'implication de ces personnes constituant des
parties prenantes, dans la gestion et lutte contre le braconnage permettrait
une meilleure visibilité en vue d'une action commune contre les
hors-la-loi. Pour cela, la délégation du MINFOF a
procédé à la création d'un comité de
vigilance (CV). Ce comité est constitué des parties prenantes et
des membres de la délégation. Les membres du comité de
vigilence travaillent ensemble. En effet, le volet de protection de la faune
sauvage entrepris par la délégation du MINFOF est la protection
intégrale de tous les animaux et surtout les animaux en voie de
disparition dans leurs biotopes.
4.2.2. La stratégie de surveillances des agents
des eaux et forêts à Pette
Cette stratégie consiste à effectuer des
opérations par surprise dans la FC de Pette. Les entretiens avec madame
la déléguée départementale du Diamaré et le
chef de poste de Pette ont été tenues. Il existe des
unités d'interventions qui sont constituées d'une sorte des
activités de patrouille faunique par les agents forestiers du
département qui viennent renforcer les agents forestiers de Pette.
Nonobstant, dans le cadre de l'effectivité de l'application de la loi de
l'environnement, du code pénal Camerounais du braconnage et des chasses,
ce dernier est mis en oeuvre, mais les peines sont légères
comparées aux autres pays d'Afrique.
Tableau 50. Les stratégie gouvernementales
à Pette
Stratégie étatique
|
Résultats
|
Réponses
|
Effectifs
|
Observations
|
Stratégie de pouvoir public de gestion n'existe pas
|
21
|
70,00%
|
Je ne sais pas vraiment
|
9
|
30,00%
|
Total
|
30
|
100,00%
|
129
Source : enquête de terrain, juillet 2020
Le résultat montre que 70,00% des personnes disent que
la Stratégie de pouvoir public de gestion de la faune sauvage n'existe
pas. 30% des ceux-là qui ne sont même pas si l'Etat a un
rôle dans la gestion de la faune sauvage à Pette (Tableau
XXXXXIII).
4.2.3. Le rôle de l'Etat dans les arrestations pour
la lutte contre le braconnage
Selon les enquêtes auprès des chasseurs
braconniers, voilà les résultats par rapport aux arrestations
dans le but de lutter contre le braconnage dans cette partie de PNW.
Malgré tout, l'Etat est une plaque tournante de la protection de la
faune à travers les differentes stratégies. Mais il des
difficultés rencontrées.
![](Braconnage-et-dynamique-de-la-faune-sauvage-dans-larrondissement-de-Pette-extrme-nord-Cameroun77.png)
Réponses en %
120
100
40
80
60
20
0
Oui Non Je ne sais pas Total
0
0,00% 91,81%
101
Effectifs observations en %
effectifs
9
8,81%
110
Effectifs
observations en %
Source : enquête de terrain, juillet 2020
Figure 29. Les arrestations à Pette entre 1995
à 2020
En effet les lois sont négligées et il y a aussi
complicités entre les braconniers et les agents forestiers. Cela
s'explique par le non application totale de la loi environnementale et du code
pénal interdisant tout braconnage. De toute évidence il y a une
légérété et un laisser aller de la part des agents
forestiers. Le résultat au niveau de ces chasseurs braconniers se
présente comme suit (figure 32). 91,81% affirment
130
qu'il ya pas eu des arrestations. 8,81% ne sont pas au courant
sil ya meme le contrôle en matière de la faune.
![](Braconnage-et-dynamique-de-la-faune-sauvage-dans-larrondissement-de-Pette-extrme-nord-Cameroun78.png)
eFFECTIF
100
40
80
60
20
0
Réponses en %
effectifs Réponses
94
Les lois sont légées Je sais pas
16
85,45%
14,54%
Les lois sont légées
Je sais pas
L'application de la loi
Source : les enquêtes personnelles, juillet
2020
Figure 30. Les différentes
raisons à Pette.
85,45% de ceux qui disent que les lois dans la gestion de la
faune sauvage sont négligées. Ceci s'explique par la
complésance et la fraude de la part des differentes parties
prénantes qui sont les braconniers ou chasseurs et les agents de l'Etat
en la matière, mais aussi, ça peut s'expliquer du fait que les
textes et les lois ne sont en langue vernaculaire et comme Pette est d'ailleurs
le dernier en termes d'analphabétisme par rapport à tous les
arrondissements voisins, c'est un motif.
14,54 % ne sont pas au courant. Comme le cas des chasseurs
communautaires qui sont ceux là qui n'ont jamais eu lire en
françcais, il considère que c'est un mauvais coeur d'empecher les
gens d'aller chasser par ce que Dieu ne pas fou de mettre dans cette zone pour
que l'on de tuer les animaux.
Un père de famille Ndjidda Djouldé agé de
55 ans raconte que « Prémièrement, Dieu n'est pas fou de
nous heberger ensemble avec les animaux ici à Pette afin de les tuer et
manger, personne n'a empêcher quelqu'un de manger la viande de brousse,
pour nous, toute loi vienne de Dieu. D'ailleurs, nous ont ne vie que de cette
viande de brousse dépuis que je suis né dans ce village.
Deuxièmmement, aucune structure de l'Etat n'est venue nous dire ici au
village aux gens que nous sommes interdit de tuer
131
les animaux. Il y'a même un agent eaux et
forêtx qui vient tout le temps ici boire son bil-bil dont je ne peux pas
citer le nom, il ne nous à jamais dire que tuer le varan ou le
lièvre et ou encore l'antillope par ce qu'ilssont defendus,
lui-même, il mange et appréci même ces viandes de brousse
». Septembre 2020.
Au terme de cette analyse, il est fort de comprendre que les
mesures de protection de la faune sauvage en vue de lutter contre les
populations animales sont précaires et obsolètes (figure 29).
Ceci s'explique de façon suivante :
i' La population de Pette est rurale ;
i' Les lois sont redégées en français,
alors que l'on enregistre un taux d'analphabétisation
élévé, ceci empeche le gens à agir contre ces lois
en vigueur car la langue n'est Fulfuldé ; guiziga ; Kanouri. Bref elle
est vernaculaire ;
i' La pauvrté reigne dans cet Arrondissement. Selon les
enquêtes de terrain, il a été constaté que la
majorité des braconniers chassent à cause de la
pauvrété. Par conséquent, la population s'enfiche des
lois.
4.2.4. La suggestion de la part des personnes
ressources
L'approche participative de la gestion des ressources faunique
est capitale quand celle-ci se fait par un transfert de pouvoir aux populations
riveraines ou locales. Il faut transferer la responsabilité de gestion
des ressources naturelles aux differents habitants locaux dans l'Arrondissement
de Pette car ces popultions trouvent une place de choix dans la gestion durable
de la faune sauvage à Pette. En ce processus de transfert doit se faire
par la descentralisation au niveau par la création des parties
prénantes c'est-à-dire créer une synergie réliant
le pouvoir public aux populations locales en matière de la lutte contre
la chasse abusive et la pratique du braconnage à outrance à dans
cet Arrondissement du Diamaré.
Si l'on peut lutter contre le braconnage à Pette en vue
de la gestion durable de la faune sauvage pour que la génération
d'avenir en profite bien, sans l'implication centrale des poplutions riveraines
en les ignorant dans ce cadre de combat en même
132
temps public comme local, c'est une grosse erreure car les
habitants en trouvent une place de choix. Franc G. et al., en 2007, dans son
article intitulé : la participation des populations locales dans la
gestion des ressources naturelles cite « Compagnon (2000) declare il
ne faut pas « ... céder à l'illusion naïve de
communautés disposant de méthodes « traditionnelles
» de gestion favorisant, comme par miracle, le renouvellement de la
ressource et son utilisation durable,... » (Compagnon, 2000, p. 30).
Il est donc important une question aue les populations locales soient
impliquer, c'est-à-dire un accompagnement des populations comme des
acteurs de premier rang pour une cogestion durable et efficace des ressources
naturelles en générale et celle de la cogestion des ressources
fauniques en particulier à Pette.
Ailleurs, comme dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest,
cette initiatvie a donné un resultat positif. Pour rendre effectif ce
transfert, il faut que les reglementations de la décentralisation
choisissent aux populations l'« auteur » ou un « droit de
gestion » sur la totalité de l'espace communal et ses ressources
naturelles et ainsi donc notamment dans le cadre du domaine faunique. Il existe
une seule option de lutter contre ce phénomène conformement
à la loi, composer d'une politique adéquate de gestion et adopter
une stratégie durable et rationnelle de lutte contre le braconnage
à travers :
· · Encourager les agents forestiers pour
pouvoir bien mener leur travail.
· · La sensibilisation des populations
locales sur l'importance de cette ressource épuisable.
· · Donner une place aux chefs traditionnels
locaux d'y intégrer car ces gens ont un rôle incontournable pour
la gestion de la faune
· · Promouvoir l'intégration des
populations locales en créant des parties prénantes.
· · La prise en compte des réalités locales et
nationales dans les lois comme des :
( habitudes alimentaires, approvisionnement légal en
viande de brousse, et culture ;
( Elaboration et mise en oeuvre des stratégies
nationales d'atténuation des conflits hommes-faune par les compensations
des dégâts causés par les animaux.
133
? Implication des autres forces de défense dans la
lutte anti braconnage transfrontalier.
? La question d'un financement durable pour la gestion de la
faune sauvage. ? L'éradication de la corruption notamment au sein du
gouvernement et des
services de police et la barrière de la langue qui
limite les investigations et
les poursuites judiciaires.
Les motifs de lutte contre le braconnage à Pette et de
conserver la faune sauvage de façon durable. Le risque de l'extinction
des animaux sauvages.
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