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Braconnage et dynamique de la faune sauvage dans l'arrondissement de Pette extrême nord Cameroun


par Yaya Haman
Université de Maroua - Master recherche Géographie de l'environnement et aménagement  2021
  

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Conclusion

Au terme de ce chapitre, il était question d'analyser les effets du braconnage sur la faune sauvage à Pette. La préocupation fondamentale était la dynamique spatiale. Les effets spatiaux s'expliquent par la diminution considérable des animaux dans l'espace. Le braconnage a participé à la dynamique régressive de la faune sauvage et a entrainé la chute des populations d'animaux. Dans la population de grands mammifères, il n'existe plus que quelques familles de Bovidé et félidae notamment Pantera leo, Felis silvestris, Vulpes palidas et la famille des canidae notamment Hyeana hyeana et Crocuta crocula vivant en groupe. Les primates : Erythrocebus patas (entre 20-40). Les oiseaux : Columba livia Aquila rapase ; Ardea cinerea ; Numenius phaeopus ; Gyps rueppellii ; Hirundo rustica ; Numidia meleagris ; Phasianidae en diminution. Comment évaluer les stratégies de lutte anti-braconnage à Pette ? Cette interrogation nous permettra d'évaluer les différentes stratégies de

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gestion pour la conservation rationnelle et durable de la faune sauvage dans cet Arrondisseme

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Chapitre 4. Les strategies de gestion durable pour la protection de la faune sauvage dans l'arrondissement de pette

Introduction

Le manque d'implication des populations locales rend la gestion très complexe et difficile en matière de lutte contre le braconnage. Pette, avec une superficie de 700 Km2 comme mentionné plus haut, possédait une biodiversité incroyable par sa position frontalière avec Waza. Les braconniers contrebalancent les lois de protection de la faune sauvage, jouant au malin et tuent les espèces animales pour un gain individuel. Afin de protéger la biodiversité, des mesures de lutte contre la chasse illégale ont été mises en place. Cependant ces mésures sont obsolètes. Le problème de ce chapitre est les stratégies de gestion durable de la faune sauvage reste à évaluer. L'objectif visé ici est d'évaluer les stratégies de gestion pour la conservation de la faune sauvage à Pette. Pour ce faire, les entretiens au niveau du MNFOF, et les enquêtes auprès des chasseurs braconniers et au près des chefs des villages sur le braconnage et leurs méthodes de protection de la faune sauvage ont été utilisés afin de mieux appréhender la question.

4.1. La stratégie locale en matière de la gestion de la faune sauvage à Pette

La faune sauvage est une ressource non négligeable, elle constitue un atout majeur pour la population locale et nationale.

La stratégie locale pour la gestion de la faune sauvage c'est l'ensemble des moyens mises en oeuvre par la communauté locale afin de lutter contre tout trafique et braconnage incohérent dans ces localités.

Il existe deux catégories de stratégie locale de gestion de la faune sauvage. Nous avons la stratégie mise sur pied par les braconniers eux même et la stratégie au niveau des chefs traditionnelles. Les braconniers entre eux se sont entendus de comment faire pour faire face à l'exploitation abusive de la faune sauvage. Il existe deux types de stratégie de conservations.

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4.1.1. Stratégie de conservation au niveau de braconniers

Selon les entretiens avec le chef braconniers Monsieur Harouna Moussa, membre de comité de vigilance dans cette Commune de Pette, Les braconniers sont organisés en association. Ils se encontrent tous les trois mois en assemblée ordinaire.

Cette association est nommée « Mobtorde gaw `en » qui signifie en fulfulde « Rassemblement des braconniers ».

Ils peuvent se réunir en assemblée extraordinaire. Tous les grands braconniers des villages de Pette et hors de Pette qui sont originaires des Arrondissements voisins, peuvent prendre part à cette rencontre. Il s'agit de Zina ; Maroua II et III ; Waza, Mora ; Dargala ; Bogo ; Kousséri ; Logone- Birni. C'est une réunion où toutes les stratégies sont négociées. Cette association structurée comme suit :

? Les membres du bureau : un président ; un secrétaire ; un caissier ; trois conseillés ;

? Les membres de l'équipe.

Nous avons assisté à l'une des réunions. L'ordre du jour était de prendre des mesures drastiques contre l'abattage des animaux mineurs (non adulte ou bébés animaux) afin de maintenir la race et permettre sa perpétuité.

Les enquêtes de terrain montrent que 93,30% des personnes disent qu'ils font la lutte antipoison. 100% disent qu'ils attendent environ 09 mois allant de juin à janvier pour que les animaux grandissent (Tableau XXXXIX) avant de programmer une chasse.

4.1.2. La stratégie au niveau des populations locales

Les populations font souvent la chasse quand elles ont besoin de la viande de brousse. Toutefois, cette chasse est réglémentée selon les mésures prises par les populations elles-mêmes. D'ailleurs cette chasse se fait seulement pendant trois mois ; de mars à mai.

De juin à Février aucune chasse ne peut être organisée. Ceci dans le but de laisser les bébés animaux grandir. Mais rien n'exclus la petite chase en petit nombre.

119

Tableau 46. Stratégie locale de gestion et procéssus d'intervention locale selon les chasseurs braconniers.

Stratégie locale de gestion

Lutte

antipoison

Lutte contre l'abatage espèces mineurs

On attend 09 mois allant de juin à février pour que les animaux grandissent

Autres

TOTAL

La stratégie locale de t'intervention locale

Oui 93,30%

84,40% 100%

0,00%

44,50%

Non

0,00%

15,60%

0,00%

0,00%

10,90%

TOTAL

100%

100%

100%

0,00%

100%

Source : enquête de terrain, juillet 2020

Ces populations s'organisent une fois par semaine `c'est à dire chaque vendredi seulement et uniquement pendant la saison sèche. Le Mois de mars ; avril et mais sont les mois de la chasse communautaire à usage familial. Les neuf mois restant commençant de Juin à février restent vacants. Personne n'a le droit d'aller en brousse. Leur stratégie de gestion traditionnelle proscrit aussi l'abattage des animaux mineurs en phase de grandir. Un entretien a été tenu avec ces chasseurs traditionnels. Ils ont affirmé que : chaque lundi ; mercrédi et vendredi, les séances de la chasse sont organisées pendant les 03 mois (mars ; avril ; mai).

4.1.3. La stratégie au niveau des chefs de village

Depuis la mise en des structures de protection des animaux sauvages, les chasseurs traditionnels sont devenus du coup des braconniers, des hors-la-loi. Le braconnage étant combattu par la répression, les relations entre les populations et l'administration de la faune se sont tendues et ont créé une situation de conflit. Les chasseurs traditionnels, mécontents avec les nouvelles impositions ont changé leur mentalité et leur comportement vis-à-vis de la faune. Cette faune qui ne leur appartient plus, gardée par une administration manquant de moyens, est devenue l'objet d'une chasse illégale et d'un commerce informel en constante augmentation. La chasse traditionnelle qui respectait certaine règle coutumière s'est transformée en un acte de braconnage anarchique et une surexploitation de la ressource. Au niveau des chefs traditionnels des villages, la stratégie de gestion reste

120

problématique. Parmi les 30 chefs que nous avons enquêtés, nombreux d'entre eux disent qu'il n'existe aucune stratégie locale de gestion au niveau des chefs traditionnels et d'ailleurs il n'a jamais eu lieu.

Tableau 47. Une politique de gestion et lutte anti braconnage

Faire partie d'une association à la gestion de la faune

Points de vue

Effectifs

Observations en %

Oui

30

100,00%

Non

0

0,00%

Total

30

100,00%

Source : enquête de terrain auprès des chefs traditionnels le 22 juillet 2020

La stratégie de gestion au niveau locale est obsolète, ces chefs traditionnels decrit lee faite que l'Etat ne leur a accordé aucune reponsabilité dans la gestion des ressources fauniques (tableau 48).

Tableau 48. La stratégie locale de gestion de la faune sauvage

Stratégies locales de gestion

Propositions

Répondants Résultats en %

La stratégie locale existe

0 0,00%

La stratégie locale n'existe pas

30

100,00%

Total

30

100,00%

Source : enquête de terrain, juillet 2020

Il n'existe rien comme stratégie locale de gestion en matière de la faune sauavage au
niveau des chefferies traditionnelles de Pette. Pour trois raisons principales. L'Etat ne
leur donne pas une faveur de gérer afin de lutter contre le braconnage extensif ;
Manque de sensibilisation ; Pas de dénonciation des braconniers car ils sont leurs
proches et enfants.

Tableau 49. La raison dans la problématique de la gestion de la faune sauvage

La raisons

Répondants

Résultats en %

On ne nous donne pas une faveur de faire partie

2

6,70%

On ne nous donne pas une faveur de gérer afin de lutter contre le braconnage extensif

10

33,30%

 

Manque de sensibilisation

2

6,70%

Pas de dénonciation

1

3,30%

L'Eta s'enfou

14

46,70%

Total

30

///////////

121

Source : enquête de terrain, juillet 2020

Beaucoup d'entre les chefs traditionnels n'ont pas d'oppurtinité d'être impliqués dans la gestion de la faune sauvage.

Selon les enquêtes, 33,30% disent que « On ne nous donne pas une faveur de gérer afin de lutter contre le braconnage extensif ». 6,70% d'entre eux revelent que « On ne nous donne pas une faveur de faire partie » et de même qu'il ya « Manque de sensibilisation ». 3,30% ensent qu'il ya complicité entre les braconniers et les habitants. 46,70% confirment que « L'Eta s'enfou »

En effet, la politique en matière de gestion et de lutte contre la faune sauvage dans tout l'Arrondissement de Pette n'existe guerre. Même si ces mesures existent elles sont vraiment obsolètes. Le Djoaouro de Djadjel, un sous quartier de Pette, 70 ans dit que : « Nous les populations de Pette en général et surtout les djaouros en particulier, la lutte contre l'abbatage des animaux de la brousse ne nous concernent pas car l'Etat ne donne pas une réelle faveur aux djaouros et les habitants de faire partie de partie prénante en matière de lutte contre cette actvité. Alors la population joue un rôle important dans le cadre de la brotection de ces animaux qui vont très bientôt finir pas seulement dans l'Arrondissement de Pette, mais aussi dans tout les zones hors et même le parc National de Waza qui le centre des espèces en dispartion. Même si l'Etat veut integrer les populations totales en matière de lutte contre le braconnage ici à Pette, il serait impossible pour que ça soit vriament réel pour la mise en application étant donné, notre arrondissement est vraiment corrompu. Donc tout le monde vient comme bon le semble et tuer les animaux même en voie de l'extinction comme l'antillope et le crocodile actuellement prèsque absent à Pette juste pour une somme minable de 2000 FCFA. On a besoin des djaouro simplement pour faire la potique et être élu et sommet, mais rien d'autre, nous comme des enfants, nous n'avons aucune valeur».

4.1.4. Suggestions au niveau local à Pette

Au niveau des acteurs directs 'est-à-dire les braconniers, ils préfèrent que l'Etat coopère avec eux en créant des comités locaux, en intégrant des parties prenantes.

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Cela favorisera le contrôle de leur ressource locale. Selon les chefs traditionnels, il faut que l'Etat implique les autorités locales dans la gestion des ressources relevant de leur ressort territorial. C'est-à-dire décentralisé l'administration en charge de la gestion de la faune sauvage.

4.2. Des mesures stratégiques au niveau de l'Etat Camerounais en matière de la faune sauvage

La stratégie au niveau de pouvoir public est aussi présente dans l'arrondissement de Pette. D'après les entrétiens, l'Etat intervient dans la gestion de la faune à travers le ministère de la forêt et de la faune(MINFOF).

Selon la déléguée, le braconnage est une activité anthropique très ancienne dans les zones comme Pette et qui sera globalement du fait de l'homme, aura reelement pour conséquence la dispaeition, en quelques vingtaines d'années, Pette avait une boidiversité riche en plusieurs esepèce faunique. En effet, la criminalité faunique, expression communément utilisée pour désigner de façon entière les phénomènes de chasse illicite et de commerce illégal des animaux constitue gravement une ménace adéquate sur la faune sauvage et son biotope.

La faune sauvage est ainsi pillé par des humains depourvu de foi ni encore loi qui sortent de partout dans la nuit que le jour à la recherche de leur gain facile, agissant pour la plus part de façon suspecte mais aussi des braconniers de nature au mépris des règles et au detriment des lois.

L'Etat a mise en oeuvres des iniatives considérable qui sont transmises depuis quelques années déjà au niveau des Arrondissements du Cameoun piloté par la délégation départementale du Diamaré

A travers l'adoption par les pays de la COMIFAC, donc le Cameroun en fait parti, de Plan sous-régional d'action afin de renforcer la mise en exergue des textes et lois nationales concernat le monde faunique sauvage (PAPEPCALF) mais aussi par la promulgation d'un certains reglèments et de loi regissant du domaine de la faune sauvage et des mesures pour une application effective de cette législation et reglementation.

123

L'Etat fait tout son possible pour protéger la faune sauvage et surtout les animaux en voie de dispartion et exctinction en particulier par des lois et reglements en vugueur.

? Les missions de l'administration au sein de MINFOF

En considérant l'article 1 aléa 2 et 3 du Décret numero 2005 / 099 du 06 avril 2005 portant organisation du Ministère des Forêts et de la Faune, ce dernier est chargé de l'élaboration, de la prise et de l'évaluation de la politique gouvernementatle dans le domaine de forêt et de la faune sauvage. A ce titre, il est donc responsable :

- De gerer et proteger les forêts et faunes sauvages de la republique ;

- De la mise au point et controler l'executuion de reboisement, d'inventaire et d'aménagement des forêts (les arbres) ;

- Controler le resptect des reglements en matière de l'exploitation forestière par les parties prénantes ;

- D'appliquer des sanctions d'administration quand y a lieu ;

- De lier les differents organismes professionnels privés et parapublique dans secteur forestier ;

- Responsable d'amenagement forestièrs et jardins botaniques ;

- De la mise en application des conventions internationales ratifiées par le Cameroun en matière de faune et de chasse ;

- Il est là pour assurer la tutelle de l'Agence Nationale de Développement des Forêts (ANDF), de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF.

Le MINFOF est le ministère responsable de lutter contre tout braconnage et traquer tous les trafiquants frauduleux des animaux et l'abattage des espèces dans le Pays. Pette est doté d'un bureau d'Arrondissement de contrôle des forêts et de chasse.

Ce bureau veille au respect des lois et des textes en matière de chasse et de traffique de viande sauvage. Le gouvernement Camerounais a une liste des animaux en voie de disparition qu'on dénomme des animaux de classe "A" qui sont impérativement protégés par la loi. Il s'agit des espèces menacées qui tend vers l'extinction. (Planche 8). Selon les entretiens avec le personnel du MINFOF de Pette,

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Pette n'est pas depouvrvu de ces espèces ménacé de la classe « A ». Son illégalité s'exprime suivant différentes conditions : il peut s'agir d'un acte d'abattage d'espèces intégralement protégéesquel que soit le statut de l'espèce abattue, les moyens utilisés ne sont pas autorisés comme des poisons exagérées, il a lieu à une époque où la chasse est interdite, sans autorisation.

Devant un manque important de nourriture riche en proteine, les populations locales et non ont souvent tendance à tuer des animaux par tout moyen pour améliorer ce dernier. C'est le cas par exemple, des chasseurs communautaires à subsistance afin de ravitaller la famille en crise de viande, étant donné que 1Kg de viande de vache coûte 2200 FCFA.

Un chasseur local de 47 ans à Ouro Dalil-Malam Toksaina Gadji rélate que : « La chasse est une solution efficace pour moi afin de ravitailler ma famille en viande de brousse. Nous savons tous que pour avoir la viande afin de rassasier une grande famille de 21 membres comme ma maison, il faut au moins 20000 FCFA chaque semaine, étant donné que dans les marchés, 01 Kg de viande sans os coûte 2200 FCFA et la viande avec os coûte 1800 FCFA. Vue ma condition de vie, comme mes sources de revenu sont incertaines, certains moments, il se trouve souvent que 10 FCCFA me depasse, alors je pars en brousse et rentrer avec une antiloppe ou des perdrix ou encore des varans tranquillement et nourrir ma famille. Par fois, je vends aussi si j'en trouve beaucoup pour acheter du sel et d'autres provisions familiales comme le savon et les habits. Ma famille mange bien la viande seulement pendant les fêtes tel que la fête de Noél ; la fête de recolte ; les fêtes traditionnelles et les fête de tabaski quand mes voisins égorgent les moutons ou les boeufs »

Des habitats naturels sont devenus restreints et insatisfaits à la biocénose, les espèces responsables au develepppement des hommes d'une manière d'une autre, les superficies agricoles et élevages sont en protagonisme directement avec la faune sauvage à coté. Il faut noter que Pette est rurale, seulement Pette ville est urbain et c'est un Arrondissement qui regorge en son sein 116 villages gouvernés par 03 chefs lieux qui sont Malam-mango ; Fadaré-Pette et Pette ville.

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D'un côté les prédateurs préfèrent attaquer le bétail sans défense comme Canis lupis (mort des plus de 70 moutons dans le range à Alagarno, 2019) ; Pandera leo ; Hyeana hyeana ou crocuta crocula. Des Loxodonta Africana et des ruminants sauvages se nourrir tranquemment dans les champs, et de l'autre les agriculteurs et éleveurs voient leur maigre patrimoine ponctionner par les animaux sauvages, bien évidemment sans aucune compensation financière. Donc l'opposition qui en decoule ici est appréhendé par des actes des populationspour se venger de ces agression par instinct des ces animaux par des tirs diercts, des pièges des empoisonnements.

? Les differents compétences de MINFOF à Pette

Selon les entrétiens avec Madame le délégué du Diamaré, les differentes compétences des écogardes à Pette sont les suivantes : comme dans la police ainsi que dans la gendarmerie camerounaise, les services de ministère des forêts et des faunes agissent que dans leur limite de commendement uniquement. Le MINFOF par son organigramme, laisse entrevoir une organisation à la façon de pyramide, des services de base aux postes de contrôle forestier et de chasse en direction des délégations régionales et départementales. Ces differentes adiministation structurelles decentralisées accomplissent leurs differentes taches dans une limite géographique délimitée naturellement. Ce qui veut dire que cheque unité execute ses taches seuelement que dans sa zone de compétance ou de controle. Conformement à l'article 88 du code pénal, les differents élements de la police et de la gendarmerie remplissement leurs fonctions dans les zones bien définies par des lois en vuguer. A titre d'illustratif, le chef de poste de contrôle forestier et de chasse de Pette n'a des forces pour faire ses fonctions que sur la zone de Pette et ses environs.

Il ne peut en principe pas les exercer sur la zone d'Arrondissement de Maroua III ou de Waza. Pareil pour un agent du MINFOF en service à la Délégation Départementale des Forêts et de la faune du Diamaré.Toute demande de battue est adressée au responsable de l'administration chargée de la faune qui, sur la base d'une enquête préalable, autorise la poursuite, le refoulement ou l'abattage des animaux ayant causé des dommages ou susceptibles d'en causer, à l'exclusion de ceux de la classe A (planche 10) dont l'abattage ne peut être autorisé que par le ministre de la

126

faune. Les espèces battues sont conduites par les préposés de l'administration chargée de la faune sauvage. Celle-ci peut requérir le concours de chasseurs bénévoles détenteurs d'un permis réglementaire.

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127

Source: MINFOF Département du Diamaré, Le 08 septembre, 2020

Planche 10. Les espèces fauniques de classe "A"

128

Il existe deux types de stratégies selon le MINFOF : la stratégie coopérative et la stratégie de surveillance des agents forestiers.

4.2.1. La stratégie coopérative avec les chefs braconniers à Pette

C'est une stratégie qui consiste à coopérer avec les braconniers, d'épouser leurs esprits, de les détourner et les amener dans le camp de l'Etat. Ceci dans le but de pouvoir travailler ensemble. L'implication de ces personnes constituant des parties prenantes, dans la gestion et lutte contre le braconnage permettrait une meilleure visibilité en vue d'une action commune contre les hors-la-loi. Pour cela, la délégation du MINFOF a procédé à la création d'un comité de vigilance (CV). Ce comité est constitué des parties prenantes et des membres de la délégation. Les membres du comité de vigilence travaillent ensemble. En effet, le volet de protection de la faune sauvage entrepris par la délégation du MINFOF est la protection intégrale de tous les animaux et surtout les animaux en voie de disparition dans leurs biotopes.

4.2.2. La stratégie de surveillances des agents des eaux et forêts à Pette

Cette stratégie consiste à effectuer des opérations par surprise dans la FC de Pette. Les entretiens avec madame la déléguée départementale du Diamaré et le chef de poste de Pette ont été tenues. Il existe des unités d'interventions qui sont constituées d'une sorte des activités de patrouille faunique par les agents forestiers du département qui viennent renforcer les agents forestiers de Pette. Nonobstant, dans le cadre de l'effectivité de l'application de la loi de l'environnement, du code pénal Camerounais du braconnage et des chasses, ce dernier est mis en oeuvre, mais les peines sont légères comparées aux autres pays d'Afrique.

Tableau 50. Les stratégie gouvernementales à Pette

Stratégie étatique

Résultats

Réponses

Effectifs

Observations

Stratégie de pouvoir public de gestion n'existe pas

21

70,00%

Je ne sais pas vraiment

9

30,00%

Total

30

100,00%

129

Source : enquête de terrain, juillet 2020

Le résultat montre que 70,00% des personnes disent que la Stratégie de pouvoir public de gestion de la faune sauvage n'existe pas. 30% des ceux-là qui ne sont même pas si l'Etat a un rôle dans la gestion de la faune sauvage à Pette (Tableau XXXXXIII).

4.2.3. Le rôle de l'Etat dans les arrestations pour la lutte contre le braconnage

Selon les enquêtes auprès des chasseurs braconniers, voilà les résultats par rapport aux arrestations dans le but de lutter contre le braconnage dans cette partie de PNW. Malgré tout, l'Etat est une plaque tournante de la protection de la faune à travers les differentes stratégies. Mais il des difficultés rencontrées.

Réponses en %

120

100

40

80

60

20

0

Oui Non Je ne sais pas Total

0

0,00% 91,81%

101

Effectifs observations en %

effectifs

9

8,81%

110

Effectifs

observations en %

Source : enquête de terrain, juillet 2020

Figure 29. Les arrestations à Pette entre 1995 à 2020

En effet les lois sont négligées et il y a aussi complicités entre les braconniers et les agents forestiers. Cela s'explique par le non application totale de la loi environnementale et du code pénal interdisant tout braconnage. De toute évidence il y a une légérété et un laisser aller de la part des agents forestiers. Le résultat au niveau de ces chasseurs braconniers se présente comme suit (figure 32). 91,81% affirment

130

qu'il ya pas eu des arrestations. 8,81% ne sont pas au courant sil ya meme le contrôle en matière de la faune.

eFFECTIF

100

40

80

60

20

0

Réponses en %

effectifs Réponses

94

Les lois sont légées Je sais pas

16

85,45%

14,54%

Les lois sont légées

Je sais pas

L'application de la loi

Source : les enquêtes personnelles, juillet 2020

Figure 30. Les différentes raisons à Pette.

85,45% de ceux qui disent que les lois dans la gestion de la faune sauvage sont négligées. Ceci s'explique par la complésance et la fraude de la part des differentes parties prénantes qui sont les braconniers ou chasseurs et les agents de l'Etat en la matière, mais aussi, ça peut s'expliquer du fait que les textes et les lois ne sont en langue vernaculaire et comme Pette est d'ailleurs le dernier en termes d'analphabétisme par rapport à tous les arrondissements voisins, c'est un motif.

14,54 % ne sont pas au courant. Comme le cas des chasseurs communautaires qui sont ceux là qui n'ont jamais eu lire en françcais, il considère que c'est un mauvais coeur d'empecher les gens d'aller chasser par ce que Dieu ne pas fou de mettre dans cette zone pour que l'on de tuer les animaux.

Un père de famille Ndjidda Djouldé agé de 55 ans raconte que « Prémièrement, Dieu n'est pas fou de nous heberger ensemble avec les animaux ici à Pette afin de les tuer et manger, personne n'a empêcher quelqu'un de manger la viande de brousse, pour nous, toute loi vienne de Dieu. D'ailleurs, nous ont ne vie que de cette viande de brousse dépuis que je suis né dans ce village. Deuxièmmement, aucune structure de l'Etat n'est venue nous dire ici au village aux gens que nous sommes interdit de tuer

131

les animaux. Il y'a même un agent eaux et forêtx qui vient tout le temps ici boire son bil-bil dont je ne peux pas citer le nom, il ne nous à jamais dire que tuer le varan ou le lièvre et ou encore l'antillope par ce qu'ilssont defendus, lui-même, il mange et appréci même ces viandes de brousse ». Septembre 2020.

Au terme de cette analyse, il est fort de comprendre que les mesures de protection de la faune sauvage en vue de lutter contre les populations animales sont précaires et obsolètes (figure 29). Ceci s'explique de façon suivante :

i' La population de Pette est rurale ;

i' Les lois sont redégées en français, alors que l'on enregistre un taux d'analphabétisation élévé, ceci empeche le gens à agir contre ces lois en vigueur car la langue n'est Fulfuldé ; guiziga ; Kanouri. Bref elle est vernaculaire ;

i' La pauvrté reigne dans cet Arrondissement. Selon les enquêtes de terrain, il a été constaté que la majorité des braconniers chassent à cause de la pauvrété. Par conséquent, la population s'enfiche des lois.

4.2.4. La suggestion de la part des personnes ressources

L'approche participative de la gestion des ressources faunique est capitale quand celle-ci se fait par un transfert de pouvoir aux populations riveraines ou locales. Il faut transferer la responsabilité de gestion des ressources naturelles aux differents habitants locaux dans l'Arrondissement de Pette car ces popultions trouvent une place de choix dans la gestion durable de la faune sauvage à Pette. En ce processus de transfert doit se faire par la descentralisation au niveau par la création des parties prénantes c'est-à-dire créer une synergie réliant le pouvoir public aux populations locales en matière de la lutte contre la chasse abusive et la pratique du braconnage à outrance à dans cet Arrondissement du Diamaré.

Si l'on peut lutter contre le braconnage à Pette en vue de la gestion durable de la faune sauvage pour que la génération d'avenir en profite bien, sans l'implication centrale des poplutions riveraines en les ignorant dans ce cadre de combat en même

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temps public comme local, c'est une grosse erreure car les habitants en trouvent une place de choix. Franc G. et al., en 2007, dans son article intitulé : la participation des populations locales dans la gestion des ressources naturelles cite « Compagnon (2000) declare il ne faut pas « ... céder à l'illusion naïve de communautés disposant de méthodes « traditionnelles » de gestion favorisant, comme par miracle, le renouvellement de la ressource et son utilisation durable,... » (Compagnon, 2000, p. 30). Il est donc important une question aue les populations locales soient impliquer, c'est-à-dire un accompagnement des populations comme des acteurs de premier rang pour une cogestion durable et efficace des ressources naturelles en générale et celle de la cogestion des ressources fauniques en particulier à Pette.

Ailleurs, comme dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest, cette initiatvie a donné un resultat positif. Pour rendre effectif ce transfert, il faut que les reglementations de la décentralisation choisissent aux populations l'« auteur » ou un « droit de gestion » sur la totalité de l'espace communal et ses ressources naturelles et ainsi donc notamment dans le cadre du domaine faunique. Il existe une seule option de lutter contre ce phénomène conformement à la loi, composer d'une politique adéquate de gestion et adopter une stratégie durable et rationnelle de lutte contre le braconnage à travers :


·
· Encourager les agents forestiers pour pouvoir bien mener leur travail.


·
· La sensibilisation des populations locales sur l'importance de cette ressource épuisable.


·
· Donner une place aux chefs traditionnels locaux d'y intégrer car ces gens ont un rôle incontournable pour la gestion de la faune


·
· Promouvoir l'intégration des populations locales en créant des parties prénantes.
·
· La prise en compte des réalités locales et nationales dans les lois comme des :

( habitudes alimentaires, approvisionnement légal en viande de brousse, et culture ;

( Elaboration et mise en oeuvre des stratégies nationales d'atténuation des conflits hommes-faune par les compensations des dégâts causés par les animaux.

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? Implication des autres forces de défense dans la lutte anti braconnage transfrontalier.

? La question d'un financement durable pour la gestion de la faune sauvage. ? L'éradication de la corruption notamment au sein du gouvernement et des

services de police et la barrière de la langue qui limite les investigations et

les poursuites judiciaires.

Les motifs de lutte contre le braconnage à Pette et de conserver la faune sauvage de façon durable. Le risque de l'extinction des animaux sauvages.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus