II-
ANALYSE DES FAITS STYLISES
Le secteur agricole au Congo occupe une place primordiale, non
seulement du point de vue de la population active qu'il emploie, mais aussi par
la part de sa VA dans le PIB. Son amélioration entrainera une diminution
des prix des produits agricoles. Cependant, ce secteur est sujet aux
aléas climatiques que nous cherchons à saisir par le biais d'une
analyse descriptive, et cela après avoir souligné l'importance du
secteur agricole pour ce pays.
Le secteur agricole demeure un élément central
dans le développement économique de la république du
Congo. Cette analyse semble plausible au vu des trois graphiques ci-dessous
qui reflètent une corrélation assez forte entre d'une part la
pluviométrie et la valeur ajoutée agricole en pourcentage du PIB,
la température et la valeur ajoutée agricole en pourcentage du
PIB et d'autre part, entre la valeur ajoutée agricole en pourcentage du
PIB et l'indice des prix des produits agricoles.
La contribution du secteur agricole au PIB en
République du Congo est passée de 11,32 % à 10,45 %, 4,54
%, 3,71 % puis 2,5% respectivement, en 1986, 1995, 2005, 2016 et 2020. En
revanche, les plus faibles températures ont été
observées en 1986, 1992 et 1996 (soit 24,6 C°), pour connaitre un
pic historique en 2016 (soit 27,70 C°), et depuis 2017 elles n'ont plus
été en dessous des 25 C°. S'agissant des pluies, le record
en termes de hausse a été observé en 2006 avec 941,52 mm
d'eau recueillis, et depuis cette date, on observe une tendance à la
baisse du niveau de la pluviométrie qui s'est établie à
732 mm en 2020.
Graphique 1:
Évolution des précipitations et de la valeur ajoutée
agricole (en % du PIB) au Congo de 1986 à 2020
![](Effets-du-changement-climatique-sur-la-dynamique-des-prix-des-produits-agricoles-en-Republique-du-C2.png)
Source : auteur à partir des données de
l'ANAC et de la Banque Mondiale
Le graphique 1 montre une tendance à la baisse de la
valeur ajoutée agricole et de la pluie sur la période 1986-2020.
La confrontation des observations de l'évolution de la pluie et de la
valeur ajoutée agricole fait ressortir la remarque suivante : de 1986
à 2020, on observe une irrégularité de la pluie, avant
d'amorcer une baisse à partir de 2010, pendant que la valeur
ajoutée agricole ne cesse de décroître, après un pic
entre 1986 et 1987. Une situation tend à confirmer une relation de
causalité entre l'évolution de la pluie et celle de la valeur
ajoutée agricole, confirmant ainsi la dépendance de cette
dernière à la pluviométrie.
La baisse du niveau global de production est liée aux
effets des variabilités climatiques et particulièrement
pluviométriques avec comme conséquences, les inondations ou les
déficits pluviométriques et les perturbations du calendrier
agricole.
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