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Effets du changement climatique sur la dynamique des prix des produits agricoles en République du Congo


par Daniel BITEMO
Université Marien Ngouabi - Master 2 2022
  

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Evolution des précipitations et la VA(en % du PIB) ..........................

7

Graphique 2: Evolution de la température et la VA(en % du PIB) ..........................

8

Graphique 3: Evolution de l'indice de prix et la VA(en % du PIB)..........................

9

RESUME

L'objectif de ce mémoire est d'analyser l'impact de la variabilité climatique sur la dynamique des prix des produits agricoles en République du Congo sur la période de 1986 à 2020. Pour ce faire, nous optons pour l'approche d'analyse ricardienne et pour le modèle VECM.

Il ressort de ces résultats, qu'à long terme, les variables climatiques sont un obstacle pour l'amélioration des prix des produits agricoles en République du Congo.

En effet, les résultats relèvent l'existence d'une relation non linéaire entre le changement climatique et les prix des produits agricoles.

Mots-clés : variabilité climatique, production agricole, variation des prix, Approche ricardienne.

ABSTRACT

The objective of this thesis is to analyze the impact of climate variability on the dynamics of agricultural product prices in the Republic of Congo over the period from 1986 to 2020. To do this, we opt for the analytical approach Ricardian and for the VECM model.

These results show that in the long term, climatic variables are an obstacle to improving the prices of agricultural products in the Republic of Congo.

Indeed, the results show the existence of a non- linear relation ship between climate change and the prices of agricultural products via agriculture.

Keywords: climate variability, agricultural production, price variation, Ricardian approach.

INTRODUCTION

Les changements climatiques désignent de lentes variations des caractéristiques climatiques, en un endroit donné au cours de temps. Ces changements observés de nos jours constituent des défis auxquels l'humanité a et aura à faire face (GIEC, 2001 et Wood, 2008). C'est dans ce contexte que, pour corroborer les conclusions des différents groupes de travail du GIEC, Villeneuve et Richard (2005), cités par Bryant et al.(2008), ont écrit : « Il ne s'agit plus de savoir si le climat se modifie, mais à quelle vitesse il se modifie et comment l'Homme va s'y adapter». Ce point de vue a été au centre des analyses qui ont conduit à la réalisation de ce travail.

1- Contexte et justification

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC, 2007) martèle la détection d'une tendance au réchauffement planétaire et son attribution aux activités anthropiques caractérisées principalement par une utilisation exceptionnelle des combustibles fossiles, une déforestation sans précèdent et un changement dans l'utilisation des sols. Ce phénomène de réchauffement lié au problème des couches d'ozone dus à l'énorme production mondiale de gaz à effet de serre (CO2, CH4) de la terre influe sur les différents facteurs climatiques (température, vent, etc.) et sur les différents termes du bilan hydrique, Précipitation, Ruissèlement, Infiltration. On peut citer, à titre d'exemple les variations de la teneur en aérosols, la pollution de l'air due à la circulation automobile, les industries, les feux de chauffe, les déchets (Delecolle et al, 1999).

Ce phénomène climatique extrême qui, menace l'homme, ses moyens de subsistances et son milieu de vie constitue une préoccupation de toute la communauté internationale. Il n'est pas possible de stopper ou d'inverser en un laps de temps les changements climatiques leurs conséquences étant planétaires et perverses. Les sociétés peuvent réagir en s'adaptant à leurs effets et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Les mesures envisageables dépendent des décisions prises à l'échelle internationale voir nationale. Dans ce contexte, il a été élaboré lors de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) tenue en 1992 à Rio, la réponse de la communauté internationale à cette menace d'envergure mondiale. En effet, les études montrent que les changements climatiques auront d'impact sur tous les secteurs de la vie économique. Cependant, ces impacts diffèrent selon les zones géographiques et selon les pays tant par leurs effets que par leur ampleur. C'est cet état de fait que la FAO souligne en ces termes : « les impacts potentiels des changements climatiques pourraient bien sûr être catastrophiques dans certains cas mais bénéfiques dans d'autres. L'agriculture est considérée comme le secteur le plus vulnérable à cause de sa dépendance naturelle au climat car ce sont dans une grande mesure les conditions météorologiques : température, lumière et eau qui déterminent la capacité des populations à cultiver suffisamment d'aliment pour eux-mêmes et leurs animaux (FAO, 2007).

De ce point de vue l'influence des changements climatiques sur l'agriculture des pays en développement sera non négligeable car elle est en grande partie une agriculture pluviale dans ces pays. Certaines études montrent également que l'impact du changement climatique sur le rendement agricole diffère selon la culture considérée.

Ainsi donc, ces dernières années, les prix de la plupart des produits agricoles ont connu une hausse spectaculaire. L'un des facteurs explicatifs de cette flambée des prix est le changement climatique (Moss et Coll, 2010). En effet, l'instabilité pluviométrique et les températures extrêmes affectent négativement les récoltes agricoles et entraînent une baisse de l'offre alimentaire sur les marchés, qui contribue à la hausse des prix agricoles. La flambée des prix des produits agricoles ainsi que le changement climatique soulèvent de sérieuses préoccupations, en ce qui concerne l'inflation et le bien-être des populations dans le monde et surtout dans les pays en développement dépendant de l'agriculture. Le réchauffement climatique global croissant sur la planète terre est une menace grave pour l'humanité et constitue un défi auquel l'humanité a et aura à faire face.

Les pays en voie de développement sont plus vulnérables au variation des prix agricoles que les pays développés à cause de la prédominance de l'agriculture à faible capital et des activités économiques affectées par le climat et de leurs climats de base relativement chauds (Balbus et al. 1989).

Globalement, au cours de ces dernières années, le début et la fin des saisons pluvieuses sont devenus de moins en moins prévisibles pour les paysans, ce qui rend aléatoire la planification agricole et, par conséquent l'augmentation des prix des produits agricoles. Il en est de même pour la période de la croissance des cultures (PCC) qui caractérise la période favorable au développement et à la productivité des cultures (Diop et al. 1996).

En Afrique, les populations rurales sont particulièrement concernées par la flambée des prix des produits agricoles, causée par les changements climatiques, dans la mesure où les performances de leurs systèmes de production sont étroitement tributaires du climat (Boko, 1988). Comme la plupart des pauvres du monde sont ruraux et dépendent de l'agriculture pour leur subsistance, le lien entre pauvreté rurale (insécurité alimentaire) et agriculture est donc nécessairement étroit. En Afrique subsaharienne, plus de 65% de la population sont rurales, dont 56% dépendent de l'agriculture pour vivre. En outre, l'agriculture dans la région est essentiellement de subsistance et la production est concentrée dans les cultures vivrières de faible valeur représentant plus de 70% de la production agricole de la région (Ogundipe et al. 2017).

Les estimations indiquent qu'environ le tiers des Africains vivent dans des milieux propices à la sècheresse. Pour le PNUD (1991), la sècheresse correspond à un déficit de 50% des précipitations du niveau de sévérité. Elle peut se développer lentement et durer plusieurs années.

D'où l'enjeu d'une maîtrise de la problématique climatique et sa prise en compte dans l'analyse des questions agricoles (Cline, 2017).

Dans le cas du Congo, la question du climat semble n'avoir pas encore été intégrée dans l'analyse de l'offre agricole. Or, l'agriculture congolaise est considérée comme une agriculture paysanne, peu productive et tributaire du climat. Pour la COMIFAC (2013), l'incidence de la variabilité du climat sur la croissance du produit intérieur brut agricole est plus prononcée pendant les années sèches que les années où les pluviométries sont supérieures à la moyenne. On considère que les bonnes conditions climatiques jouent un rôle important dans l'accroissement de la production agricole. Ainsi, l'augmentation de la productivité agricole est l'une des conditions préalables pour l'amélioration des prix des produits agricoles et ainsi que le progrès économique. L'augmentation de la productivité agricole affecte les revenus de la famille et la nutrition; ce qui favorise la productivité du travail, entraînant une amélioration de la santé et du bien-être de la population. Des mauvaises conditions climatiques occasionnées par les changements climatiques entrainent une baisse de la production ainsi qu'une augmentation des prix des produits agricoles.

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