LISTE
DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Evolution des précipitations
et la VA(en % du PIB) ..........................
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Graphique 2: Evolution de la température
et la VA(en % du PIB) ..........................
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Graphique 3: Evolution de l'indice de prix et la
VA(en % du PIB)..........................
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RESUME
L'objectif de ce mémoire est d'analyser l'impact de la
variabilité climatique sur la dynamique des prix des produits agricoles
en République du Congo sur la période de 1986 à 2020. Pour
ce faire, nous optons pour l'approche d'analyse ricardienne et pour le
modèle VECM.
Il ressort de ces résultats, qu'à long terme,
les variables climatiques sont un obstacle pour l'amélioration des prix
des produits agricoles en République du Congo.
En effet, les résultats relèvent l'existence
d'une relation non linéaire entre le changement climatique et les prix
des produits agricoles.
Mots-clés : variabilité
climatique, production agricole, variation des prix, Approche ricardienne.
ABSTRACT
The objective of this thesis is to analyze the impact of
climate variability on the dynamics of agricultural product prices in the
Republic of Congo over the period from 1986 to 2020. To do this, we opt for the
analytical approach Ricardian and for the VECM model.
These results show that in the long term, climatic variables
are an obstacle to improving the prices of agricultural products in the
Republic of Congo.
Indeed, the results show the existence of a non- linear
relation ship between climate change and the prices of agricultural products
via agriculture.
Keywords: climate variability, agricultural production, price
variation, Ricardian approach.
INTRODUCTION
Les changements climatiques désignent de
lentes variations des caractéristiques climatiques, en un endroit
donné au cours de temps. Ces changements observés de nos jours
constituent des défis auxquels l'humanité a et aura à
faire face (GIEC, 2001 et Wood, 2008). C'est dans ce contexte que, pour
corroborer les conclusions des différents groupes de travail du GIEC,
Villeneuve et Richard (2005), cités par Bryant et al.(2008),
ont écrit : « Il ne s'agit plus de savoir si le climat se modifie,
mais à quelle vitesse il se modifie et comment l'Homme va s'y
adapter». Ce point de vue a été au centre des analyses qui
ont conduit à la réalisation de ce travail.
1- Contexte et
justification
Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat (GIEC, 2007) martèle la détection d'une tendance au
réchauffement planétaire et son attribution aux activités
anthropiques caractérisées principalement par une utilisation
exceptionnelle des combustibles fossiles, une déforestation sans
précèdent et un changement dans l'utilisation des sols. Ce
phénomène de réchauffement lié au problème
des couches d'ozone dus à l'énorme production mondiale de gaz
à effet de serre (CO2, CH4) de la terre influe sur les différents
facteurs climatiques (température, vent, etc.) et sur les
différents termes du bilan hydrique, Précipitation,
Ruissèlement, Infiltration. On peut citer, à titre d'exemple les
variations de la teneur en aérosols, la pollution de l'air due à
la circulation automobile, les industries, les feux de chauffe, les
déchets (Delecolle et al, 1999).
Ce phénomène climatique extrême qui,
menace l'homme, ses moyens de subsistances et son milieu de vie constitue une
préoccupation de toute la communauté internationale. Il n'est pas
possible de stopper ou d'inverser en un laps de temps les changements
climatiques leurs conséquences étant planétaires et
perverses. Les sociétés peuvent réagir en s'adaptant
à leurs effets et en réduisant les émissions de gaz
à effet de serre. Les mesures envisageables dépendent des
décisions prises à l'échelle internationale voir
nationale. Dans ce contexte, il a été élaboré lors
de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC)
tenue en 1992 à Rio, la réponse de la communauté
internationale à cette menace d'envergure mondiale. En effet, les
études montrent que les changements climatiques auront d'impact sur tous
les secteurs de la vie économique. Cependant, ces impacts
diffèrent selon les zones géographiques et selon les pays tant
par leurs effets que par leur ampleur. C'est cet état de fait que la FAO
souligne en ces termes : « les impacts potentiels des
changements climatiques pourraient bien sûr être catastrophiques
dans certains cas mais bénéfiques dans d'autres. L'agriculture
est considérée comme le secteur le plus vulnérable
à cause de sa dépendance naturelle au climat car ce sont dans une
grande mesure les conditions météorologiques :
température, lumière et eau qui déterminent la
capacité des populations à cultiver suffisamment d'aliment pour
eux-mêmes et leurs animaux (FAO, 2007).
De ce point de vue l'influence des changements climatiques sur
l'agriculture des pays en développement sera non négligeable car
elle est en grande partie une agriculture pluviale dans ces pays. Certaines
études montrent également que l'impact du changement climatique
sur le rendement agricole diffère selon la culture
considérée.
Ainsi donc, ces dernières années, les prix de la
plupart des produits agricoles ont connu une hausse spectaculaire. L'un des
facteurs explicatifs de cette flambée des prix est le changement
climatique (Moss et Coll, 2010). En effet, l'instabilité
pluviométrique et les températures extrêmes affectent
négativement les récoltes agricoles et entraînent une
baisse de l'offre alimentaire sur les marchés, qui contribue à la
hausse des prix agricoles. La flambée des prix des produits agricoles
ainsi que le changement climatique soulèvent de sérieuses
préoccupations, en ce qui concerne l'inflation et le bien-être des
populations dans le monde et surtout dans les pays en développement
dépendant de l'agriculture. Le réchauffement climatique global
croissant sur la planète terre est une menace grave pour
l'humanité et constitue un défi auquel l'humanité a et
aura à faire face.
Les pays en voie de développement sont plus
vulnérables au variation des prix agricoles que les pays
développés à cause de la prédominance de
l'agriculture à faible capital et des activités
économiques affectées par le climat et de leurs climats de base
relativement chauds (Balbus et al. 1989).
Globalement, au cours de ces dernières années,
le début et la fin des saisons pluvieuses sont devenus de moins en moins
prévisibles pour les paysans, ce qui rend aléatoire la
planification agricole et, par conséquent l'augmentation des prix des
produits agricoles. Il en est de même pour la période de la
croissance des cultures (PCC) qui caractérise la période
favorable au développement et à la productivité des
cultures (Diop et al. 1996).
En Afrique, les populations rurales sont
particulièrement concernées par la flambée des prix des
produits agricoles, causée par les changements climatiques, dans la
mesure où les performances de leurs systèmes de production sont
étroitement tributaires du climat (Boko, 1988). Comme la plupart des
pauvres du monde sont ruraux et dépendent de l'agriculture pour leur
subsistance, le lien entre pauvreté rurale (insécurité
alimentaire) et agriculture est donc nécessairement étroit. En
Afrique subsaharienne, plus de 65% de la population sont rurales, dont 56%
dépendent de l'agriculture pour vivre. En outre, l'agriculture dans la
région est essentiellement de subsistance et la production est
concentrée dans les cultures vivrières de faible valeur
représentant plus de 70% de la production agricole de la région
(Ogundipe et al. 2017).
Les estimations indiquent qu'environ le tiers des Africains
vivent dans des milieux propices à la sècheresse. Pour le PNUD
(1991), la sècheresse correspond à un déficit de 50% des
précipitations du niveau de sévérité. Elle peut se
développer lentement et durer plusieurs années.
D'où l'enjeu d'une maîtrise de la
problématique climatique et sa prise en compte dans l'analyse des
questions agricoles (Cline, 2017).
Dans le cas du Congo, la question du climat semble n'avoir pas
encore été intégrée dans l'analyse de l'offre
agricole. Or, l'agriculture congolaise est considérée comme une
agriculture paysanne, peu productive et tributaire du climat. Pour la COMIFAC
(2013), l'incidence de la variabilité du climat sur la croissance du
produit intérieur brut agricole est plus prononcée pendant les
années sèches que les années où les
pluviométries sont supérieures à la moyenne. On
considère que les bonnes conditions climatiques jouent un rôle
important dans l'accroissement de la production agricole. Ainsi, l'augmentation
de la productivité agricole est l'une des conditions préalables
pour l'amélioration des prix des produits agricoles et ainsi que le
progrès économique. L'augmentation de la productivité
agricole affecte les revenus de la famille et la nutrition; ce qui favorise la
productivité du travail, entraînant une amélioration de la
santé et du bien-être de la population. Des mauvaises conditions
climatiques occasionnées par les changements climatiques entrainent une
baisse de la production ainsi qu'une augmentation des prix des produits
agricoles.
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