CONCLUSION
Parvenu au terme de cet ultime chapitre de notre étude,
donc le but était de mettre en exergue les liens de causalité
entre l'eau consommée par la population et le risque de maladies
hydriques. Il en découle que, l'eau consommée par les
ménages étant contaminée par les éléments
physico-chimiques et surtout par les germes pathogènes exposent
fortement ceux-ci aux maladies d'origine hydriques. Ces maladies hydriques que
sont le choléra, la fièvre typhoïde ; les
diarrhées bactériennes, la dysenterie amibienne et l'helminthiase
sévissent dans cette zone depuis des années et continuent
à se manifester chez les ménages de tout âge confondu. Le
choléra, la typhoïde et les diarrhées étant les plus
sévères selon les informations recueillies auprès des
ménages et des centres sanitaires de la zone. Il faudrait aussi dire que
le risque sanitaire dans le bassin versant ne décroit pas mais s'aggrave
plutôt du fait de plusieurs raisons environnementales mais aussi en
grande partie anthropiques et il y'a donc urgence d'amélioration de
cette situation d'accès à l'eau potable.
CONCLUSION GENERALE
L'eau est la ressource la plus indispensable naturelle pour
toute vie humaine envisageable sur l'espace terrestre. Le présent
mémoire traite ainsi de l'approvisionnement en eau et des risques
sanitaires dans la ville de Kyé-Ossi et ses environs (bassin versant de
Memi'i). Le travail dont il s'agissait ici, était en effet, de
présenter, d'analyser et de démontrer les concordances de
causalités entre l'approvisionnement en eau et les maladies hydriques
qui en découlent, telle était la problématique qui servait
de canevas à notre étude. Au crépuscule de cette
étude scientifique, nous pouvons confirmer que notre objectif
d'évaluation de l'état de l'approvisionnement en eau et de son
lien avec le risque sanitaire se manifestant dans le bassin versant de Memi'i
et l'hypothèse dégagée selon laquelle, les ménages
de ce bassin versant n'ont pas un accès à l'eau potable en volume
conséquent cela conduisant aux maladies hydriques directement ou
indirectement ont été atteint. Afin donc de vérifier et de
confirmer nos préalables, nous avons fait usage des techniques
géographiques afin d'obtenir des données sur le terrain,
auprès des ménages, particuliers et formations sanitaires pour
savoir ce qu'était réellement la situation de
l'accessibilité à l'eau dans ce milieu. Les analyses de
laboratoires des échantillons d'eau consommée
prélevées sur les sources d'approvisionnement en eau nous ont
permis de savoir avec exactitude la qualité physico-chimique et
bactériologique de l'eau consommée et cela à confirmer
notre hypothèse selon laquelle, elle était de mauvaise
qualité, néanmoins, nous dirons qu'elle aurait pu le devenir avec
les conditions de transport des échantillon d'eau très
difficiles.
Il faut noter en prélude que, nombreux facteurs
physiques et humains déterminent la présence des ressources en
eau dans le bassin versants. Passant du climat alternant périodes et
humides qui réduit la quantité en eau dans le bassin versant,
associés au relief, l'hydrographie, la végétation
jusqu'à la géologie de cette unité géographique,
tous ces facteurs naturels influencent la présence de l'eau sous ses
diverses formes (surfacique, pluviales et souterraine). Les facteurs humains
quant à eux influencent le choix des sources d'approvisionnement en eau
en termesde qualité et quantité. Il faut aussi noter que,
l'absence d'un réseau public d'approvisionnement en eau potable a
poussé les ménages à s'approvisionner au niveau des puits
traditionnels, forages, sources naturelles, rivières, bornes fontaines
dont la qualité est cependant très mauvaise.
La mauvaise qualité de l'eau trouve ses origines de
façon naturelle (fort taux d'éléments physico-chimiques)
et anthropique (contamination par les eaux usées, ordures domestiques et
agricoles et des excréments humains et animaux). Ces bassins
hébergent des germes pathogènes (streptocoques fécaux,
salmonelles, coliformes totaux et fécaux) qui causent des maladies
lorsqu'ils rentrent au contact de l'homme soit par voie fécale ou orale
voir par contact physique humain. Ces maladies hydriques étant le
choléra, la fièvre typhoïde, les diarrhées
bactériennes, l'amibiase et l'helminthiase frappent les ménages
à travers le temps et sont aggravaient par des causes humaines et
naturelles. Il est donc censé de dire enfin que, c'est
l'approvisionnement très délicat et critique en eau dans le
bassin versant étudié, qui est responsable des nombreuses
maladies hydriques qui sont les manifestations du risque sanitaire assez
élevé dans le bassin versant de Memi'i.
Toute étude scientifique étant imparfaite, ce
travail nécessite donc entre autre une forte amélioration. La
subjectivité dont nous avons fait usage dans nos analyses laisse
entrevoir une certaine marge d'erreur. Car le nombre de ménages
enquêtés et particuliers est peu représentatif de la forte
densité de la population dans ce bassin versant et aussi le nombre de
points d'eau (sources d'approvisionnement) non comptés montre les
limites de notre travail car on ne saurait pas si cette portion de
ménages laissés et points d'eau sont les plus polluées. La
seule considération de l'aspect bactériologique sans tenir compte
de l'aspect virologique dans les analyses microbiologiques montre une certaine
uniformité dans notre étude en comparaison de celles
déjà fait au niveau du territoire national et continental, cela
laisse à croire que les populations ne peuvent passouffrir des maladies
hydriques causées par la présence élevée
d'éléments chimiques dans l'eau consommée dans cet espace
géographique.
Dans l'optique d'une meilleure étude sur la question
dans le bassin versant, il faudrait faire usage des analyses virologiques de
l'eau pour déterminer la présence des virus dans cette eau
consommée et aussi des maladies hydriques d'origine chimique. L'usage
des nouvelles techniques cartographiques comme le SIG, la
télédétection permettraient de mieux savoir le taux de
couverture spatiale et humaine des sources d'approvisionnement mais aussi de
suivre le processus de contamination souterraine de l'eau par les eaux
usées, les déchets chimiques et ménagers pour savoir avec
exactitude le lien entre l'eau consommée et risque sanitaire
hydrique.
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