RÉSUMÉ
La troisième composante des soins de santé
primaire convenue lors de la Conférence d'Alma Ata au Kazakhstan en
1978, est l'approvisionnement suffisant en eau saine. Ainsi, cette eau doit
être dépourvue de toute composante physico-chimique et biologique
susceptible de la contaminer.Notre étude s'attelle donc, à
décrypterl'épineuse problématique de l'approvisionnement
en eau, à laquelle est confrontée les populations du bassin
versant de Memi'i. Cette recherche apporte une esquisse de réponse
à la question de cette étude : comment les habitants du
bassin versant de Memi'i (Kyé-Ossi) font pour s'approvisionner en eau et
quelles sont les possibilités de risques sanitaires en rapport avec la
consommation de cette eau ?Ce mémoirea pour principal objectif
principal montrer la corrélation existante entre l'eau collectée
et consommée de part et d'autre par la population du bassin versant de
Memi'i.Il s'attelle aussi à montrer les pathologies hydriques qui
sévissent dans cet espace.Afin de résoudre ce problème,
nous avons fait usage des données qualitatives et quantitatives
recueillies auprès analyses laboratoire, données cliniques,
enquêtes de terrain, cartes et bases de données documentaires.
L'interprétation des résultats de ce
mémoire nous permet de dire en amont que, plusieurs conditions ou
facteurs d'ordre biophysique et anthropique permettent et influencent la mise
sur pied permanente des ressourcesen eau dans ce bassin versant. Ces ressources
en eau qui sont de nature diverse (pluviales, surfaciques et souterraine)
résultent donc de ces facteurs biophysiques. Ces ressources en eau
deviennent utilisablesdus aux infrastructures anthropiques qui, sont
appelées sources d'approvisionnement en eau. Cependant l'absence d'un
réseau ou d'une source publique d'approvisionnement en eau dans le
bassin versant a poussé les ménages à s'approvisionner
dans des sources d'accès alternatives (source naturelle, puits
traditionnel, forage, borne-fontaine, rivière). Mais, ces sources
d'approvisionnement en eau ne sont pas assez nombreuses, et produisent des
volumes d'eau faibles par rapport à la densité de la population
et, sans compter leur disparité spatiale et d'autres facteurs comme la
distance.
Ces mêmes résultats ont démontré
ensuite que, l'eau collectée et consommée par les ménages
du bassin versant de Memi'i était de mauvaise qualité,
causée par la forte présence des éléments
physico-chimiques et des germes pathogènes dans cette eau
prélevéedans différentes sources d'approvisionnement en
eau dudit bassin versant. Cette contamination a pour cause le mauvais
assainissement (eaux usées, excréta, ordures), des
activités agropastorales et aussi des processus organiques.
En aval, cette contamination de l'eau, surtout parles germes
pathogènes crée des risques sanitaires, se manifestant par des
pathologies d'origine hydrique diverse (choléra, fièvre
typhoïde, diarrhées, amibiase et helminthiase) qui,
sévissent fortement chez les ménages au regard des données
cliniques et investigations de terrain. Ce risque étant
accéléré par une panoplie de facteurs.
En claire, ces résultats confirment l'idée selon
laquelle, le mauvais approvisionnement en eau de bonne qualité par les
ménages du bassin versant de Memi'i est à l'origine des
pathologies hydriques, conséquence de la forte exposition au risque
sanitaire.
Mots clés :Approvisionnement en
eau, bassin versant, qualité de l'eau, risque sanitaire, pathologie
hydrique, Memi'i.
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