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Rivalité sino-américaine et son impact sur le nucléaire iranien


par William Lulonga Welongo
Université de Lubumbashi - Licence en Relations Internationales 2021
  

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§2. Le contexte stratégique

Ce paragraphe va plus éclairer les situations de relations dites ambiguës entre les deux puissances. C'est ici où il convient de dire que les deux États à hégémonies en gestation, peuvent ou pas se contredire du point de vue de contrôle du monde. Bien des questions se posent s'agissant de rapport entre les USA et la Chine, en ce qui concerne la résurgence de la nouvelle guerre froide. Nous allons ainsi en apporter des réponses avec certains spécialistes de Relations Internationales qui ont déjà consacré des études importantes à ce sujet. Mais pour aborder cette question, nous allons procéder à nous poser mille et une questions avec Henry Kissinger, qui est un grand analyste sur la question.

Cet auteur se pose une chaine des questions pour cerner la quintessence de la situation même, en disant : « les Etats-Unis doivent-ils chercher par tous les moyens possibles à retarder l'émergence de la Chine au rang de grande puissance ? Ou doivent-ils s'efforcer d'instituer une structure asiatique ouverte à la coopération avec tous les États, une structure qui ne reposerait pas sur l'hypothèse de l'agressivité inhérente de tel ou tel autre pays, mais serait en même temps assez souple pour résister à toutes aspirations à l'hégémonie ? ».À la suite des idées de l'auteur, après ces questions, il souligne que la Chine est le seul pays de la planète qui a connu la plus longue histoire ininterrompue et elle a été contrôlée par le dernier gouvernement à se dire communiste. C'est l'État qui a le plus de chances de se poser en rival des Etats-Unis à un moment quelconque du siècle nouveau. L'auteur pense quant à ce, que cette situation puisse se présenter dans les vingt-cinq ans à venir138(*).

a. Sur le plan armement :

Il convient également de garder le sens de la mesure lorsqu'on envisage que la Chine puisse défier militairement et directement les Etats-Unis. La force stratégique chinoise, qui se limite aujourd'hui à350 missiles à combustible liquide équipés d'une part d'ogives uniques et d'autre part d'ogives multiples, de précision équiper un nombre plus important de missiles à combustible solide, qui les permettent, une défense américaine anti-missile permettant aisément de préserver l'équilibre de puissance139(*).

b. La prolifération nucléaire :

La prolifération, reprochée à la Chine par Washington, était un autre grand sujet de friction. Les Chinois avaient-ils promis verbalement de mettre fin à leur prolifération nucléaire et balistique en Iran et au Pakistan ? Pas tout à fait, semble-t-il. Les Américains n'avaient obtenu là que des résultats limités. Pékin envisageait quelques demi-engagements. En matière de prolifération balistique, en outre, la Chine restait sur des positions plus rigides : la fourniture au Pakistan des missiles chinois M-11 de moyenne portée restait en balance avec les ventes américaines d'avions F-16 et de missiles sol-air à Taiwan. Or l'esprit du "Taiwan Relations Act" (TRA) de 1979 écartait tout marchandage de ce genre140(*).

Pour ce qui touche à la prolifération des ADM, les choses sont moins nettes. Du côté américain, on sait depuis le discours sur l'état de l'Union de janvier 2002 que l'administration Bush visait en priorité les trois "rogue States" de "l'axe du mal", l'Irak, l'Iran et la Corée du nord. Du côté chinois, la dénucléarisation (pacifique) de la Corée est aussi un intérêt majeur, mais le sort de l'Irak a évolué comme on sait sans qu'on y trouve trace d'arme à destruction massive (ADM) et Pékin est, au minimum, neutre sur la limitation des programmes nucléaires iraniens. Pour sa part, Washington ne peut pas employer la force contre la Corée du nord tant que les opérations lancées en Afghanistan et en Irak tournent à l'enlisement141(*).

Le 3 janvier 2022, la Chine s'engageait avec la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, à éviter la course aux armements atomiques, affirmant dans une déclaration conjointe « qu'une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ». Sauf que, derrière ces bonnes intentions affichées, force est de constater que nous assistons à une inflation des armes nucléaires. En particulier du côté de la chine qui assume d'ailleurs sans complexe la nécessité de « moderniser » son arsenal et de « faire correspondre ses capacités nucléaires au niveau requis pour sa sécurité nationale » pour reprendre la formule du directeur du service de contrôle des armements du ministère chinois des affaires étrangères, Fu Cong. Ce dernier considère que ce sont les Etats-Unis et la Russie qui doivent produire des efforts de désarmement puisque ces deux pays possèdent 90% des têtes nucléaires. De l'autre côté du globe, à Washington, on pointe du doigt l'attitude de Pékin que l'on accuse de refuser de participer aux discussions sur la réduction des armes nucléaires et d'accroitre dangereusement son arsenal142(*).

* 138Kissinger, H., la nouvelle puissance américaine, Paris, éd. Nouveaux horizons fayard, 2003, p. 159.

* 139Idem.

* 140Vairon, L., menace chinoise ou déclin de l'occident, Paris, éd. Études, décembre 2011, p. 590.

* 141Denise Helly, La légitimité en panne ? 2009, p.134.

* 142 Marc Julienne, invité de Florian Delorme dans "Cultures monde" sur  France Culture, 2020, p.121.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams