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Rivalité sino-américaine et son impact sur le nucléaire iranien


par William Lulonga Welongo
Université de Lubumbashi - Licence en Relations Internationales 2021
  

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§3. Situations politiques et administratives

L'Iran, qui est une république théocratique, dirigée par un clergé chiite, et administrativement divisée en 30 provinces. La capitale est Téhéran ; Autres grandes villes : Chiraz, Ispahan, Abâdân, Tabriz, Meched.La Constitution de la République Islamique, de nature théocratique, affirme la primauté du religieux sur le politique et repose sur la Charia (loi islamique). Le régime théocratique iranien repose sur plusieurs pôles institutionnels : le Guide religieux (droit de Véto), la Présidence de la République, le Parlement iranien (le Madjilis), le Conseil de discernement, l'Assemblée des experts et le Conseil des gardiens de la Constitution. Le Président de l'Iran a un rôle très important dans les institutions politiques de l'Iran.

À l'origine, le poste était plutôt honorifique à l'époque où il avait été créé, selon la constitution de la République Islamique, suivant la chute du Shah en 1979. La présidence est devenue un poste de plus en plus important, surtout depuis 1989. Le président de la république est élu au suffrage universel direct pour un maximum de deux mandats de quatre ans88(*).

La Constitution iranienne place l'ensemble des institutions (politiques, judiciaires, militaires et médiatiques) sous l'autorité du Guide suprême de la Révolution islamique et du Conseil des Gardiens. Cette fonction est assumée depuis le décès de l'ayatollah Khomeyni en juin 1989. Il est assisté du Conseil suprême de sécurité nationale, dont le responsable est le vice-amiral Ali Shamkhani et du Conseil de discernement des intérêts supérieurs du régime, présidé par l'ayatollah SadeghLarijani, qui exerce depuis décembre 2018 cette fonction de supervision des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire89(*).

Le Président de la République, Hassan Rohani exerce certaines fonctions de chef d'État (signature des traités, accréditation des ambassadeurs, etc.) et assume celles de chef de gouvernement ; il est responsable devant le Guide et devant le Parlement. M. Rohani a été élu à la présidence de la République islamique, dès le premier tour du scrutin, le 14 juin 2013, avec 50,68% des suffrages exprimés (le taux de participation électorale est estimé à 72,7%), puis réélu le 19 mai 2017 au deuxième tour avec 57% des suffrages90(*).

Les élections du Majles (assemblée consultative islamique) en février et avril 2016 ont conforté le Président Hassan Rohani et ont vu la victoire de la liste de coalitionréformateurs/conservateurs modérés à Téhéran. La réélection du Président réformateur audétriment de son rival conservateur est un signal positif envoyé à la communautéinternationale. Si la réussite de son mandat s'articulait notamment autour de courageuses réformes économiques, le retrait américain de l'accord sur le nucléaire le 8 mai 2018 et le rétablissement des sanctions américaines ont plongé l'Iran dans une situation socio-économique très difficile91(*).

L'Iran est subdivisé en 31 provinces qui sont gouvernées par un gouverneur, depuis une ville centrale, généralement la plus grande ville de la province. Le gouverneur d'une province est nommé par le ministre de l'Intérieur92(*).

La subdivision provinciale de la République Islamique de l'Iran

1. Téhéran

2. Qom

3. Markazi

4. Qazvin

5. Gilan

6. Ardabil

7. Zanjan

8. Azerbaïdjan oriental

9. Azerbaïdjan occidental

10. Kurdistan

11. Hamadan

12. Kermanshah

13. Ilam

14. Lorestan

15. Khouzestan

16. ChaharMahaal-o-Bakhtiari

17. Kohkiluyeh-o-Boyer Ahmad

18. Buchehr

19. Fars

20. Hormozgan

21. Sistan-o-Balouchestan

22. Kerman

23. Yazd

24. Esfahan

25. Semnan

26. Mazandaran

27. Golestan

28. Khorasan-e-shomali (du Nord)

29. Khorasan-e-razavi

30. Khorasan-e-jonubi (du Sud)

31. Alborz

* 88 Khomeini's «incorporation of the iranian Military», Mark Roberts, Mac Nair Paper no 48, in National Defense University, janvier 1996, p. 2.

* 89Dominique Bari,  1978, l'Iran se soulevait contre la dictature du shah,sur L'Humanité, 2018, p. 8.

* 90 HouchangNahavandi et Yves Bomati, Les grandes figures de l'Iran, Paris, Perrin, 2015, p. 392.

* 91 Delphine Minoui, Je vous écris de Téhéran, Paris, Seuil, coll. « DOCUMENTS (H.C) », 2015, p. 317.

* 92 Jean-Paul Roux, Histoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines à nos jours, Fayard, Paris, 2006, p.56.

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