Rivalité sino-américaine et son impact sur le nucléaire iranienpar William Lulonga Welongo Université de Lubumbashi - Licence en Relations Internationales 2021 |
§3. Politique étrangèrea. Définition :Le conceptpolitique étrangère, est le mode d'action externe de l'État, c'est-à-dire sa manière d'être au monde. La politique étrangère règle les questions de paix et de guerre, car elle décide d'une entrée en guerre, ou d'un réchauffement de relations57(*). Frédéric Charillon la définit comme « l'instrument par lequel un État tente de façonner son environnement politique international58(*) ». Au regard de ceux qui précèdent, nous considérons la politique étrangère comme l'ensemble des stratégies, des voies et moyens ainsi que les réalités mis en place par l'Étatpour mener et gérer mieux ses relations extérieures. L'objectif poursuivi par la politique étrangère de tous les États est le maintien de l'affermissement de sa souveraineté. Dans ce sens la politique étrangère est née comme conséquence d'une société des États considérés comme les entités souveraines et indépendantes. La politique étrangère devient l'instrument par lequel l'État tente de façonner son environnement politique internationalafin de le rendre plus enclin à la protection et la promotion des intérêts tout en restant conforme aux normes du droit international59(*). Ainsi, la politique étrangère est cette fois-ci continuée pour maintenir et accroitre la puissance de sa nation et restreindre ou amoindrir celle des autres nations. Elle est l'exercice par lequel l'État tente de préserver dans ses relations extérieures les situations qui lui sont favorables et d'y modifier celles qui lui sont défavorables. La politique étrangère joue le rôle de coordonner les relations extérieures en marquant les priorités par rapport aux objectifs de l'État et les intérêts à défendre ainsi que les moyens disponibilisés60(*). Quand la politique devient étrangère ? Marcel Merle, pionnier de l'école française de la sociologie des relations internationales, distingue la politique étrangère des autres politiques publiques par son domaine particulier. Pour Merle, la politique étrangère est « lapartie de l'activité étatique qui est tournée vers le dehors, c'est-à - dire qui traite, par opposition à la politique intérieure, des problèmes qui se posent au-delà de la frontière61(*) ». b. Les moyens de la politique étrangère :Pour bien mener et pour que la politique étrangère puisse atteindre son objectif démontrer ci-haut, nécessite les moyens et parmi eux nous y trouvons : les ressources humaines, les ressources financières, les ressources technologiques et les ressources culturelles. Ces moyens déterminent la capacité d'agir de la diplomatie d'un État, hormis ces moyens il y a aussi les institutions qui sont composées des ambassades et des consulats, dont il y a : l'ambassadeur ou le consul général, le chargé d'affaire, le conseiller, l'attaché et le secrétaire62(*). Au niveau interne nous trouvons d'autres institutions qui participent aussi à la politique étrangère don il y a le président de la république, le cabinet du président, l'ambassadeur itinérant, le gouvernement par le biais des différents ministres à l'occurrence de celui des affaires étrangères et celui du commerce extérieur, les parlements qui participent aussi à la diplomatie avec d'autres parlements à travers le monde ; Il y a aussi le service militaire et le service secret qui participent aussi à la diplomatie sans être les institutions, tout cela c'est pour que la politique étrangère puisse atteindre son but63(*). * 57Morin, Jean-Frédéric, 1977, La politique étrangère : théories, méthodes et références, Paris, A. Colin, dl 2013, p. 315. * 58Jérémie Cornut et Élie Baranets, Théories des relations internationales, 2019, p. 45. * 59 Jean-Marie Moeglin et Stéphane Péquignot, Diplomatie et relations internationales au Moyen Age (IXème-XVèmesiècle, PUF, 2017, p. 30. * 60 Raoul Delcorde, « Le métier de diplomate »,Bruxelles, Académie Royale de Belgique, in collection L'Académie en poche, 2018, p.23. * 61 Marcel M. et Miller C., 2005, «Failure after 1441: Bush and Chirac in the UN Security Council», inPolicy Analysis, vol. 1(3), p. 333-359. * 62 Aguilar E. E., Fordham B. O. et Lynch G. P., 1997, « The Foreign Policy Beliefs of Political Campaign Contributors », in International Studies Quarterly, p. 355-366. * 63Idem. |
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